Bonheur [Pensées en transe].

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Quelle étrange journée .. mon Dieu quelle étrange journée .
Dieu avec une majuscule . Je n’ai pas peur de t’appeler mais il ne faut pas se méprendre , je ne crois pas en l’existence d’un être suprême . Tu n’es pas plus important que moi-même et que tous mes frères , à vrai dire tu es ce qui nous unit . Nul obligation à croire en toi , je te vois uniquement car je veux te voir et certains appelleront ça m’aveugler . J’appelle ça « choisir » la vue qui , dans mon cas personnel , permettre de faire germer le bonheur dans mon cœur . Mais ce n’est ni pour parler de Toi ni de Moi que j’écris à présent .
J’écris pour faire germer ce bonheur et uniquement dans ce but . Mon cœur est en ce moment rempli d’une félicité toute particulière , comme dirait André Gide , d’une certaine félicité . Quelque chose a très rapidement changé . Ce matin j’étais un être bougon et aigri , qui s’insupportait lui-même et qui perdait espoir en tout , tuant en rêve les germes de bonheur . Je n’étais pas contre elles , mais les souhaitait , les appelait fort , voulait les voir ici et maintenant , et finalement les tuait . Il fallait que mon corps soit accueillant et pour cela , rasséréné . En cet instant il se produit quelque chose de particulier , j’écris dans une sorte de transe (Creep de Radiohead , version acoustique) et ne juge pas cette méthode . En temps normal j’aurais trouvé ça soit beau , soit risible , soit … En cet instant je me contente de le faire .
J’écris pour demander à mon cœur d’où vient ce contentement , cette légèreté d’esprit et comment éviter de la perdre . Plus de peur de perdre mon temps à ressasser mille fois les mêmes choses (quoique peut-être est-ce un passage obligé pour se rendre compte de leur futilité) .
Je connais mille fois les impressions , les pressentiments , les premiers soubresauts qui me ramèneront docilement , par l’inquiétude qui cherche à se rassurer , puis par la peur , sur des chemins que j’ai connu mille fois . Je sais qu’une voix au fond de moi me pousse à voir ceci comme normal et que la culture de la raison et du pragmatisme m’ont fait accepter cette phrase de mon professeur de batterie « Dans la vie (dans ma vie) il faut une dose de stratégie et une dose d’instinct » Mon instinct me dit d’être assez fou pour croire au bonheur .
Mais à une sorte de bonheur qui se cultive même dans le malheur , au point que ce malheur devienne une facette de ce bonheur . Un bonheur qui ne serait pas toujours agréable ? Il m’a semblé connaître déjà cette sensation .
Je veux parfaire mon cœur , parachever l’œuvre qui vit en moi , autant qu’en chaque homme . Je veux ne plus me mentir et pouvoir parler d’être à être avec le cœur qui m’habite (et certainement nous ne sommes pas la même entité car mon cœur exige ce que ma subjectivité ne veut pas) . Je veux croire suffisamment à une petite lumière , une petite luciole qui pourrait me guider pour ne pas me fier aux douleurs familières , celles que je n’ai que trop de fois vécu , ne pas les écouter seulement parce qu’elles sont « sûres » , déjà vues , déjà ressenties , certaines . Je veux croire suffisamment à la Lumière pour m’en aveugler . Attention je ne parle pas de la Bonne Foi en un dieu quelconque , je parle à la Lumière qui me permettrait de Croire , en fin (je préfère utiliser , en anglais , Faith) , croire en la vie , croire en moi , croire que potentiellement , je peux choisir la voie que je veux , et , même si c’est un cul de sac , toujours la trouver belle . Je ne demande plus une félicité constante , justement parce que mon cœur et moi-même ne sommes pas la même personne . Une fois que j’aurai réussi à vivre en harmonie avec cet affect , peut-être pourrais-je rayonner de ce que je veux rayonner , c’est à dire aider mes frères à s’extirper de ce qui les mines , quoi que ce soit . Ne pas les amener sur ma voie car elle n’est peut-être bonne que pour moi , mais leur apprendre à ne plus tourner en rond . Voilà ce que je veux faire . J’ai une mission plus particulière mais elle n’intéresse que moi . Aider au fond de leur cœur les gens qui ont précisément mon parcours car je ne connais pas les autres . Aider toutes les personnes qui sont ou ont été victimes d’abus . Car je peux me livrer sans secrets dans ce texte , ce n’est pas moi qui parle , c’est la volonté à travers moi .

Comment faire , donc , pour ne jamais perdre cette Foi en l’harmonie qu’il peut exister entre son cœur et soi même , tout en sachant que jamais il ne parleront de la même voie ?

Peut-être est-ce là la dose de folie et d’audace qu’il faut .

Je n’ai plus peur maintenant .. non , je ne peux plus avoir peur .
J’aurai peur , bientôt , peut-être , si je tombe , mais là , je n’ai plus peur de rien .
Je peux bien mourir demain et avant l’arrivée du Spectre peut-être ressentirai-je de la peur , aussi vrai que peut-être demain je n’aurai pas envie de me lever , j’aurai simplement envie de mourir , mais je crois que n’importe qui , en lisant ce texte , comprendra la force de ce qui m’habite à cet instant . Je Crois . Je ne crois pas en quelque chose , ni en quelqu’un , ni en un dieu . Je Crois . Et je Crois même très fort .

« And i’m a Creep , i’m a wierdo »
« I want a perfect body , a perfect soul »
« I don’t belong here »

J’aurais voulu vivre des voyages , être aimé et surtout ressembler à ceux qui pour moi sont le modèle de l’être humain heureux , adapté à la vie en société . Mais il n’en est rien , je ne suis jamais qu’un ex-junkie tâtonnant , hésitant , a Creep , oui , je crois que c’est un mot magnifique pour me définir . Et en ce moment , qui le croira , j’aime ce que je suis , pas pour une quelconque supériorité que je n’ai pas , mais parce qu’il est magnifique de voir ce que je suis devenu , que j’existe toujours , et que je vais mourir un jour , et que pendant un instant je peux parler à mon cœur , et voir ainsi la profondeur vertigineuse de l’être humain . J’ai l’espoir .
J’aurais voulu lui ressembler mais il n’en a rien été alors je me suis haï parce que je ne pouvais pas être Bien sans lui ressembler . Et pendant quelques secondes je me rends compte de mon erreur . Plus rien ne sera comme avant , même si dans les faits , tout redevient comme avant . Et jusqu’à la fin des temps j’aurai crié , aujourd’hui , en silence , mon Amour .

Pour que tous ceux qui cherchent , un jour , trouvent , même si ils doivent trouver quelque chose d’autre que ce qu’ils ont cherché . Que chacun puisse , un jour, avoir l’impression « de rentrer chez lui » après un long exil .
Pour que vous sentiez cet amour qui peut exister et même vivre dans un être humain .
Pour vous dire que j’aime beaucoup cette vie et en partager quelques fragments avec vous .

Et … à quel monde appartiendrais-je , à part à celui-ci , avec mes fuites , mes humeurs , mes combats et mes défaites . Et par quel miracle puis-je regarder tout ceci avec une ferveur impossible à mesurer avec l’impression fugace du contentement , comment puis-je contempler la seconde qui passe avec l’appréciation de son infinité , de tout son poids qui semble s’écraser lentement au sol et se répandre comme un liquide . Comment pourrais-je appartenir à un autre monde qu’à celui-ci . Le tout est d’apprendre à l’aimer et tout ne fait que commencer . Car bien vite je perdrai ce sourire ainsi que toutes les personnes que ce texte aura peut-être touché . Je redeviendrai morose . A moins d’une petite dose de folie ?
Mais j’ai l’intime conviction de sentir en ce moment traverser mon corps tous les efforts , toutes les larmes des âmes qui cherchent , elles-aussi , à contenter la vie en vivant près , d’elle . (Attention , on peut travailler au dernier étage d’une tour de verre et être près de la vie) .

Je n’ai qu’une mission , mais imaginer que chacun en a une me plonge dans un fleuve magnifique , dans un courant de lumière , presque tangible , j’en suis à me demander si je ne viens pas de retrouver la vue .
A moi d’attiser assez de folie pour y croire .


Oh .. et j’ai quelque chose de très fort à dire : j’ai dix-huit ans .
Plus particulièrement : j’existe depuis dix-huit années .
J’en parlerais bien au désert .. pour qu’il me dise depuis combien de temps , lui , existe .

Bonne chance à vous tous . Puissiez-vous ressentir ceci un jour , aussi .
Vous devez sans doute être merveilleux .

(Magnifique sensation , de poser le point final à un texte et de sentir , en son coeur , qu'il est "terminé")
Me voici d'un coup d'un seul : heureux aujourd'hui. C'est peut-être la première fois que je croise ici un texte du registre "bisounours" qui ne soit pas nunuche


Bien sûr, le fond, difficile d'agréer bien, il va falloir remettre la communion à plus tard.
Mais pour les quelques tournures bien senties
C'est exactement à ça que je pensais : coelho pourrait poster sur jol. Tout est affaire d'espace-temps, et un "plus" me semblerait exagéré.

Citation :
Provient du message de Enfant Zéruel .
Aujourd'hui même .
En réalité .. j'ai commencer à rentrer dans cette transe bizarre quelques minutes après avoir terminé ce livre ..

Oui, franchement c'est un livre que je conseille à tout le monde...

(bien écris, pas long (lisible en une petite journée), ... )

Quand j'ai lu ton texte j'ai tout de suite pensé à ce livre et à l'effet qu'il m'a fais quand je l'ai terminé : la même réaction que toi.
Citation :
Provient du message de Redhound
Oui, franchement c'est un livre que je conseille à tout le monde...

(bien écris, pas long (lisible en une petite journée), ... )

Quand j'ai lu ton texte j'ai tout de suite pensé à ce livre et à l'effet qu'il m'a fais quand je l'ai terminé : la même réaction que toi.
Et .. cet état de transe fait germer tellement de choses en moi .. que .. je vais te demander si d'autres livres t'ont déjà autant ému que celui-ci ..
Je sais qu'il y a le Tao Te King de Lao Tseu , mais .. je suis un peu impatient

Je me permets de venir vous trouver une autre fois .
Deux jours plus tard , me revoilà plongé de nouveau dans cette transe délicieuse , dans cette profonde et pénétrante conscience de la vie . Beaucoup de choses passent en ce moment dans mon esprit , je songe très fort , estime et calcule , regarde , contemple , écoute , sent , touche , ressent , puis ferme les yeux . Je regarde ce monde qui me paraît aujourd’hui si irréel à force d’interconnexion , et je me perds avec délectation dans la contemplation de l’âme humaine .
Du désir à l’aversion , de la peur à ces deux choses qui me trottent justement en ce moment dans la tête .
L’envie d’être ce que les autres voudraient que l’on soit , et le calme mental .
A commencer par ce dernier : l’ataraxie . Pendant longtemps j’ai cru que l’état de non-perturbation de l’esprit devait être le Bonheur , le Paradis et pour ne pas sentir le matérialisme de cette affirmation qui se voulait pourtant entourée d’une certaine mystique , en provenance de Freud , la vision d’un Océan primordial dont viendraient toutes les âmes et où toutes reviendraient un jour . L’ataraxie est un état de l’âme où rien ne vient à l’âme , comme si l’on voyait le monde à travers une glace . Comme si toutes les émotions nous parvenaient sourdes , de loin , passées par un filtre , mais il faut bien me rendre à l’évidence : cet état n’existe pas , et même , s’il existait il serait peut-être loin de la définition qu’aujourd’hui je veux donner au bonheur .
Dans mes yeux , en ce moment même , on peut voir que je suis profondément touché , ému , et les sueurs froides , à mes tempes , en témoignent si besoin est . Loin de ne rien ressentir , je suis plutôt envahi par une sorte d’unité . Une unité de l’âme , tout en sachant la relativiser , vision psychanalytique de l’être humain oblige : le jour où désir et raison parleront de la même voix .. j’ai plutôt l’impression que des liens se tissent entre ses deux entités et que , bien que différentes , elles parviennent à s’aimer . A s’aimer . A s’aimer . Je vais le répéter encore une fois : A s’aimer .
Le sentiment d’une unification au delà des différences , avec toujours un regard tourné vers le ciel . Une connexion très forte avec l’Âme du monde comme dirait Paulo Coelho . Et si cette âme n’existait pas ? On pourrait me dire que c’est un rêve , une utopie , une folie destinée à se voiler la face pour ne pas voir ce qu’est en fait le monde . Je répondrais que peut-être mais que si cette vision du monde me rend heureux et ne peut que me conduire vers le bien , il n’y a pas de problème . Je dirais cette dernière phrase avec conviction , avec Foi , si bien que mon interlocuteur serait embarrassé .
En ce moment même , je sens que je ne suis pas en transe et que plus que de simples stimulations amplifiées , mon corps et mes mains obéissent à la Raison qui me guide , récemment empreinte de magie . Et mon esprit commence à se lamenter de l’absence de cet état de transe qui était une forme d’ataraxie . Et voilà la voie royale vers le retour à l’ennui , à la turpitude et à la haine de soi-même . Et là je m’aperçois du mécanisme et l’écrit , le pose sur papier , aussitôt il devient risible et je suis heureux car avoir pleine conscience de ceci tout en était les deux pieds sur terre ne peut pas être une mauvaise chose .
Nul besoin de spectacle pour la sagesse .
Nul besoin d’états extrêmes pour la plénitude .
Aucune plénitude pulsionnelle n’est éternelle .

J’ai cru pendant longtemps que le désir était ennemi de la sagesse et du bonheur .
Vive sans espoirs et sans peines , vivre Déséperé au sens de Placide était la clé du bonheur , mais il n’en est rien , peut-être . Tout dépend de l’origine du désir .
Je crois intimement que le seul désir qui puisse être néfaste est celui dont on ne connaît pas les objectifs secrets , ou celui qui naît de la frustration . D’où l’ignorance produit les désirs malsains , et sans ignorance , mettre un frein à des élans que l’on sait Bons serait très dommage .

Par exemple , l’amour est sans doute une des plus grandes forces qui puisse déplacer un être humain , le tirer de la catatonie . Mais en temps normal , lorsque l’on aime , cherche-t-on plus à donner de l’amour , à en recevoir , ou , de manière moins avouable , à se sentir désiré ?
Maintes foi je réalise , j’ai surtout cherché cette troisième possibilité .
Et d’ici , la chaîne des conséquences se trace , la jalousie , l’agressivité , l’irritabilité , la perversion sexuelle , et la longue chaîne de dégénérescence de l’amour qui produit des personnes qui entrent dans le dernière personne de leur vie avec un étrange sentiment de tristesse , de frustration , d’injustice .
Et , alors , la folie qu’il me fallait entre en jeu , et me demande de regarder le ciel , de regarder mon cœur , d’y voir les mêmes choses , de ne pas abandonner ma quête , de vivre et de comprendre , de chercher le bonheur , d’être prêt de la vie , d’avoir le cœur et le corps plein d’accueil , de de provoquer et mettre en oeuvre la dose de folie qu'il faut et qui sommeille en moi pour faire que toutes mes théories ne restent pas des théories et trouvent leur place dans une vie pour ne pas tomber dans l'oubli . Mes idées , l'esprit les oubliera , mais un coeur , lui , n'oublie jamais."

Trouver un équilibre qui ne se trouve pas , qui se ressent .
Faire de mon corps le mirroir , l'écho des milliards d'années de monde qui cherchent , qui crient , dans la confusion , dans la peau , qui hurlent leur envie de vivre à travers moi . De ne jamais abandonner , de prendre soin d'une âme et de l'amener à s' agrandir au contact des autres , prendre soin de ces gens que j'apprends à aimer .

Déjà tout parait plus clair . Me croierez-vous si je vous raconte que depuis ce peu de temps j'éprouve de l'amour pour des gens que j'ai haï avec force depuis des années ?

De n’être que moi même .
Ne pas me conformer à une image , ne pas tomber dans la différenciation maladive .
Il m’ordonne de vivre avec une impétuosité incroyable
Je ne connais pas la méthode , il me dit de la trouver .
Je livre mon corps à l’accueil ..
Et déjà , je ressens .


Courage .. ne laissez pas des mécanismes guider vos vies .
Même par accident , comme moi il y a deux jours , vous pouvez soudainement avoir conscience de toute la profondeur de votre vie . Il n’y a que ça de vrai , tout ce que vous pensez sur vous d’autre , comme jugement , est faux !
Vous devez sans doute déjà avoir ressenti ça .
Même si je dois m’arrêter de crier demain , je l’aurai fait .
Et plus rien désormais ne sera pareil .

Je vous embrasse
Enfant Zéruel/Rainn .
Hors d'une transe quelconque , dans un état même très perturbé .


The White Stripes - In the Cold Cold Night
I saw you standing in the corner
On the edge of a burning light
I saw you standing in the corner
Come to me again in the cold, cold night

You make me feel a little older
Like a full grown woman might
But when you're gone I grow colder
Come to me again in the cold, cold night

I see you walking by my front door
I hear the creaking of the kitchen floor
I don't care what other people say
I'm going to love you, anyway
Come to me again in the cold, cold night

I can't stand it any longer
I need the fuel to make my fire burn bright
So don't fight it any longer
Come to me again in the cold, cold night

And I know that you feel it too
When my skin turns into glue
You will know that it's warm inside
And you'll come run to me, in the cold, cold night
"

[B]I don't care what other people say
I'm going to love you, anyway [B]


Quelque chose est constant chez l'homme , je pense , c'est ce besoin d'être rassuré .
On peut le voir comme faiblesse , comme blessure , comme preuve de la mièvrerie de l'homme , on peut aussi , lorsque l'on cherche à voir le bon côté de la vie , voir ça comme la preuve de la beauté de l'être humain , qui , "jeté dans un monde qui lui est inconnu" (Sartre) , cherche tout de même à comprendre , à s'accrocher , à rechercher même le bonheur alors que souvent il lui semble que les chances de le trouver sont bien minces .
Dans la catégories des choses qui permettent de nous rassurer , on peut mettre , en vrac et sans trop que j'y ai réfléchi au préalable (donc erreurs possibles) : la religion , la morale , toutes les dérives sectaires possibles , le cynisme , même , à un point plus extrême .
Etant moi-même , je me trouve tout de même être le terrain le plus privilégié pour l'exploration de l'esprit humain (en effet , qui regarder de plus prêt que soi-même ?) et il est aisé de voir la dose de Foi qu'il me faut pour ne pas envisager la vie sous un angle cynique . (A vrai dire , c'est la Foi qui préexiste et ensuite s'étaye sur diverses croyances) . La plus importante , peut-être , et celle que l'on recherche tous dans ce monde est simple et directe , il s'agit de "l'approbation de l'autre".

Qui peut être de plusieurs natures , d'ailleurs , j'ai l'impression .
Il y en a une , qui peut paraître mystique , celle que Paulo Coelho appelle l'âme du monde et que Ferrucchi (Je sais .. à part Coelho , Ferrucchi et Gide , j'n'ai pas lu grand chose) appelle la Conscience de la Nature , qui représente plus ou moins une part d'une volonté universelle que nous aurions en nous , celle qui n'admet que l'évidence et qui nous pousse naturellement vers quelque chose de bon ou vrai . (Effectivement il y a certaines pensées qui , lorsqu'on les énonce , paraissent immédiatement vraies et bienfaisantes , sans aucun besoin de les vérifier tant elles sont évidentes) , le sentiment d'être en accord avec une vibration plus forte , qu'elle vienne de la Nature , de nous-même (ce que différentes traditions appellent le Soi , ce qui permet une jolie mise en rapport avec les Moi , Ca et Sur-Moi de la psychanalyse) .
(On pourrait dire :
-Ajouter une nouvelle entité à toutes les études de la psychanalyse, c'est une aberration , qui es-tu pour le faire ?!
-Et si cela me rend heureux ?)

A côté de ça , nous avons quand même quelques milliards de clampins qui cheminent à notre côté , et il parait toujours bon , de tous temps , toujours , qui que l'on puisse être , de savoir qu'ils sont d'accord avec ce que l'on fait .
De la vient tout le problème de la confiance en soi .
Si les autres ne nous accordent pas une bénédiction franche et renouvelée , nous avons tendance à ne pas nous sentir "dans le bon chemin" , à douter de nous et souvent à faire se réaliser ces doutes , ces appréhensions.

Pour celui qui cultive la sagesse , il faudrait donc se défaire de ce besoin d'approbation (dans la limite du possible , bien sûr, il ne s'agir pas de devenir intégriste . D'ailleurs , enlevez sa foi à un intégriste , il meurt car il n'a plus rien à quoi se raccrocher) . Il ne s'agit pas justement de s'agripper quelque part ni de se tenir si fort à quelque chose que l'on va jusqu'à oublier que , effectivement , nous allons tomber .
Il s'agit d'avancer avec un simple et vague sentiment de confiance .
Peut-être donc pour ça apprendre à aimer ses doutes .


Une fois dîtes ses phrases , il lui apparut impossible de rebrousser chemin .
Citation :
Provient du message de Enfant Zéruel .

Trouver un équilibre qui ne se trouve pas , qui se ressent .
Faire de mon corps le mirroir , l'écho des milliards d'années de monde qui cherchent , qui crient , dans la confusion , dans la peau , qui hurlent leur envie de vivre à travers moi . De ne jamais abandonner , de prendre soin d'une âme et de l'amener à s' agrandir au contact des autres , prendre soin de ces gens que j'apprends à aimer .
C'est si juste... Merci une fois de plus .
Je vous salue bien plus bas que d'habitude .

Crier , crier , crier encore pour faire sortir de ce corps ce qui a besoin d'être expulsé , balancer sa tête comme contre des murs , dans l'air devenu sec , dans les poumons qui se vident , la gorge sèche , lèvres amères tendues vers le vide , mouvement exagères , on espère la libération . Ici , on attend , le cri ne vient pas ...

I want a perfect body ! I want a perfect soul !

Puis on ne sait plus où est sa place .
Puis je ne sais plus du tout que faire , car je parle bien sûr de moi même si j'espère parler pour tous ceux qui passent par cet état . Je ne peux malgré tout juger que par moi ..

Juste , ce soir , je souhaite bon courage à tous les bacheliers ou , du moins , futur , et je l'espère pour eux , bacheliers .

!
(Version non-acoustique de Creep , comme si ...)

"Oh , que ne puis-je respirer enfin un peu de cet air frais , tellement promis, si proche pourtant de mes sens fermés ."


Bonjour tout le monde .

C'est incroyable comme , lorsque le matin , à peine levé , lui aussi , nous sourit , le reste de la journée s'écoule comme un (excusez le cliché) un long cours d'eau , dans une prairie , et riante , la prairie , s'il vous plaît .

L'expérience de l'obsession permet à l'esprit qui est aux prises avec elle de regarder au fond de soi et au fond de sa propre incapacité à disposer de lui-même . Quand un désir (ou une haine) qui touche aux fondements même de l'être habite le coeur , qu'elle se manifeste directement sous forme de pensées , de tensions , de quoi que ce soit d'autre , ou qu'elle fasse valoir son influence de manière plus discrète , en influençant , en rendant irritable . Recemment , j'ai tenté un petit exercice , sachant que mon corps était sujet aux mêmes tensions que l'esprit qui l'habite , j'ai donc fermé les volets d'une pièce , éteint toute lumière , disposé un épais coussin sur un tapis , puis je me suis assis . Et surtout, surtout , pour ne pas laisser d'échappatoire , j'ai fermé les yeux . Seul avec soi-même , sans intermédiaire .
Quelle étrange impression de sentir enfin chacune des tensions particulières qui habite ce corps , et leur force que l'on aurait pas soupçonné . Exclamation "Pas étonnant que je me mette facilement en colère !" .
Et puis , tout doucement , les laisser s'évanouir , suivre leur cours , et penser que si nous partageons tous la même chose et la même situation de naufragés qui cherchent désespérément à trouver quelque chose , je comprends mieux le pourquoi des conflits entre êtres humains .

Récemment pensé d'ailleurs que la vie était quand même vachement belle .

"Sous la même étoile certainement
Ca serait bien trop facile
De croire que finalement
Que le destin nous rend docile

Qu’on a qu’à attendre le soir
La tête baissé les yeux hagards
Que de toutes manières
« C’est la vie , y a rien à faire ! »

D’attends le fond du gouffre
De courir dès que ça sent l’souffre
En attendant que ça recommence
Bien remplir tous les silences

Mais non , ceux qui regardent
Ceux qui gardent pour eux
Et te dévisagent , par mégarde
Les envieux
Resteront devant le mur
Quand tu planeras au dessus d’eux .

Sous la même étoile certainement
Ca serait bien trop facile
De croire que finalement
Que le destin nous rend docile

Et même eux auront leur chance
Leur grand soir , leur délivrance
S’ils arrivent à regarder devant eux
Ton étoile , tu peux en faire
Ce que tu veux .
"

Et là , Rainn parle , parle , parle , il théorise , extériorise , enjolive , mais soudain , dehors , il se rend compte qu'il y a quelqu'un qui pourrait bien avoir besoin de deux bras et d'un coeur pour réparer une situation dramatique , quelqu'un qui pleure et qu'il n'avait pas vraiment entendu , pris dans ses écrits , alors son sourire , il le laisse par-là , sur son bureau , à côté de l'ordinateur , il n'oublie pas de vous saluer et de vous embrasser avant de partir mais des mots ..
des mots auront du mal à sauver le monde .
Par contre , un coup , quand on lui donne un corps pour s'exprimer , il peut faire des miracles .


N'oubliez pas que parfois , discuter , disserter , polémiquer , c'est bien , mais le monde a besoin de nous . D'Agir .
Comme dirait Sartre , "on est ce que l'on fait , le reste n'a pas d'importance" .

Je me rappelle soudain la devise de mon coeur .. et je vous souhaite à tous une belle journée



"C'est impossible mais je vais quand même le faire."
"

Etendu , dans l'herbe odorante
Berçante , qui s'élève et danse
Autour de mes bras qu'elle embrasse
Frêle mais si belle amante
Qui m'oppresse d'amour
Qui fait bouillir mes sens
Délicate ivresse de ta présence
Je ne pourrai plus jamais
T'oublier .

J'ai chanté ces vers aux fleurs
Aux pâquerettes , humbles
Et magnifiques âmes que j'effleure
Au détour d'une pensée
Au détour des rougeurs
De la colère , de la rancoeur
Au nom de cette armée calme
Qui se jette dans la vie
Ces furtives jolies dames
Robe blanche , coeur âcre
Il demande , Elle s'exclame
Je regarde en silence , en silence , en silence .
Empêtré , pris dans les brames
Qui frappent et martèlent
Notre Coeur .
Notre Corps
Pourquoi , aujourd'hui , encore
Mépriser par arbitraire les fleurs
Qui diffèrent de nous
Par leur couleur
Par leur senteur
Ceci n'est rien , et jamais tout
Cet apanage , ces oriflammes , même très beaux
Ne peuvent décrire et faire rayonner notre valeur .
Pourquoi chercher à dépecer nos soeurs
Alors qu'on sait ce qui nous attend au bout .




Poème enfantin , écrit par Rainn qui prie (non pas un Dieu , non pas un Ciel , je prie avec mon coeur , pour la Terre entière) , pour que les élitismes disparaissent .


Jadis , j'ai fréquenté une belle école de piano , n'étaient admis que les "bons" et la formation qui leur était donnée était de plus en plus rigoureuse et sélective et , surtout , déshumanisante (comme les conservatoires , les classes préparatoires ...) , au bout de trois ans j'ai claqué la porte) .

Aujourd'hui , je défie quelqu'un de me dire que le grand rassemblement de musiciens rapprochés par le coeur qui se développe chez moi ne vaut pas toutes les institutions . Voir un jazzman discuter à l'ombre d'un saule avec un guitariste de grunge , ça me fait pleurer de joie .

Vive la musique .
Mais plus encore ..
Un peu d'Amour , quoi ..
[Note : Avez-vous déjà fait la désagréable expérience du Ctrl+W ? je tapais un texte assez long , de prose , que bien sûr je ne pourrai jamais retrouver car il venait de façon spontanée , et , pouf , fermeture de la fenêtre !!]
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