J'aurais voulu, avec toi, franchir les monts et montagnes, unes à unes, et traverser les océans.
J'aurais voulu, avec toi, pouvoir redevenir un enfant, qui joue sur la plage, le regard insouciant.
J'aurais voulu, avec toi, vivre encore une fois, et pleurer pour la dernière fois.
J'aurais voulu, avec toi, choisir mon chemin, et ne plus jamais faire de faux pas.
J'aurais voulu faire avec toi tellement de chose, que je commence à penser que ce n'était qu'un rêve.
J'aurais voulu faire avec toi tellement de choses, que je me dis que je suis folle, qu'il faut que j'en crève.
J'aurais tellement aimé faire ses choses dont que l'on ose même pas imaginer
J'aurais tellement aimé mais maintenant je pense que c'est trop tard pour décider.
J'aurais pu tout faire pour pouvoir, juste le temps d'un soir, te sourire et t'aimer,
J'aurais pu simplement tout quitter, pour te rencontrer, prince de mes rêves inachevés.
Mais non, rien ne s'est passé, et ton nom n'est plus qu'un simple souvenir gravé dans les abîmes de ma mémoire en difficulté.. Je me vois, à tes côtés, regardant sur le futur qui vient de commencer. Mais non, pourquoi m’attarder, car je n’ai pas eu le courage quand il le fallait ? Peut être pour regretter ? Mais les regrets servent à quoi, si ce n’est à essayer de revenir pour tout changer, chose d’une grande impossibilité ?
J’aurais voulu que l’on fasse un pas, sur cette poutre en équilibre, mais maintenant c’est trop tard. Elle s’est écroulée à la lueur des étoiles d’un soir, et le pas serait dans le vide, alors on tomberait de bien haut, car la poutre servait à raccrocher 2 grands cols, celui de l’Amour, et celui de l’amour, et en tombant, on se fait bien mal, alors maintenant, inutile d’essayer.
J’aurais voulu pleurer pour toutes ces choses à côté des quelles on est passé, mais il me faudra être forte, en tirant les leçons, pour ne pas avoir un jour à de nouveau regretter..
J’aurais voulu regarder avec toi le soir qui se couche, enlacée dans tes bras, mais là je le regarde, loin de toi, loin de tout, seule.
La nuit tombe, et pose son voile sombre sur la mer, éclairée par un rayon de lune. Le phare, là bas, clignote, mais je ne le vois pas. Tout est flou, et je ne sais pas pourquoi, peut être à cause des larmes qui circulent dans mes yeux ?
En face, quelques îles, un château même, ou de l’herbe brûlée. Quelques gens qui passent, et qui disent bonjour, le sourire aux lèvres, sans même me regarder.
Des oiseaux qui volent, des chauves souris qui passent au-dessus de moi, et je ne les regardent même pas, elles m’effleurent, mais je préférerais que ce soit toi.
Assise sur le bord de la falaise, j’ai l’impression que je vais tomber, et l’obscurité continue. Je pourrais sauter, je ne vois plus le sable, il est loin, très loin, et le vent effleure mon visage, comme pour me dire d’y aller, mais tu m’as dit que non, alors je ne le ferais pas, car tu ne veux pas.
La fraîcheur commence déjà à se faire sentir, je n’ai pas vu le temps passer, perdue dans mes pensées, et maintenant j’ai froid. Froid de toi, j’aimerais être avec toi, et que tu me sers dans mes bras, pour avoir un feu qui se rallume, et avoir chaud toujours… Toujours.
L’orage gronde, endormant toute vie alentour, il gronde fort, très fort, exprimant son malheur par des coups de foudre, tel mon cœur. Il est fort, très fort, et je suis trempée, mais ce n’est pas que lames assassines du ciel qui m’ont mises ainsi, c’est aussi celles de mon cœur.
Tu sais, la mer l’an dernier elle était bleue, et le ciel aussi. Le soleil éclairait tout ça, reflétant son corps doré fièrement. Tu sais, aujourd’hui elle est grise, et elle est calme, très calme, trop calme, le ciel est noir, parsemé de petits diamants qui ne brillent même plus, et la lune est ronde, blanche, prête à tout éblouir, prête à se vanter d’être la seule chose que l’on voit dans ce paysage déserté.
Tu sais, une à une les journées ont finies par s’écouler, et tu es encore dans ma pensée. Tu sais, je sais que je ne peux plus, je sais que maintenant je n’ai pas le droit, mais ce n’est pas bien grave, j’aimerais juste être dans tes bras. Tu sais, des fois tu me dis que tu aimerais être à mes côtés, et je te dis que moi aussi, et tu sais, je le pense vraiment. Car même sans en avoir le « droit » on peut regretter, on peut vouloir certaines choses, car tu sais, ça fait du bien de pleurer le cœur contre celui de quelqu’un qui sait nous comprendre.
Je t’aime.
Hélène …