La nudité au cinéma

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De la relativité de la pornographie
On ne va pas s'en cacher, contempler un beau corps nu est plaisant. C'est un peu comme une oeuvre d'art qui n'aurait d'autres justification que la célébration du beau. Tout le monde l'apprécie, ne serait-ce que d'un point de vue esthétique.
D'un autre coté, l'abus qui en est fait dans les médias (au sens large) commence à me fatiguer un tantinet. Que ce soit dans la publicité, les films, les clips vidéos, la sur utilisation du nue, ou s'en approchant, rabaisse l'image du corps (surtout de celui de la femme) à un simple produit de consommation. Le nu attire, le nu fait vendre, alors pourquoi se gêner si le seul propot de ce que l'on nous montre est de nous faire dépenser de l'argent. troquer de la menue monnaie contre la vision agréable d'une jolie fille peu vêtue, sans aller jusqu'à de la prostitution, cela reste de la pornographie, le dégradation de l'image d'une personne pour le simple plaisir fugace de consommateurs.
Il n'en reste pas moins vrai que lorsque c'est bien utilisée (The pillow book, Mulhalland Drive, par exemple), cela est magnifique. Le sexe, c'est comme la violence, on est pas obligé d'en placer à tout va sauf pour compenser le vide chronique des scénarïï d'aujourd'hui.
Re: La nudité au cinéma
Citation :
Provient du message de Dwahim
Que pensez-vous du fait que les acteurs-actrices (+les femmes surement) dans les films depuis quelques années se mettent systématiquement nus sans que cette nudité soit réellement nécessaire à l'histoire.
Rares aujourd'hui sont les acteurs (trices) qui ne se sont pas encore dévetus pour les besoin de leur profession, cela deviendrait il une obligation dans le cinéma?
Que penser aussi de certains films à la limite de la pornographie (romance X, le dernier scarax avec G depardieu je crois), surtout qu'est ce qui a votre avis peut bien motiver les acteurs (trices) a pouvoir faire se genre de choses (je parle surtout pour romance X la.....j'ai du mal a comprendre la démarche de l'actrice de ce film enn fait)
voila...à vous les studios
Hé bien : Pour faire de l'audimat.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Je parlais d'un mauvais exemple pour nombre d'autres posts ou il a été dit que la scene de "nu" de Matrix n'avait aucun interet et ne collait pas au scenario, ce qui je pense est l'exact contraire
Ouaip, je suis plutot du meme avis que toi sur ce point, mais bien parce qu'on ne voit rien, si l'on avait vu quelque chose j'aurais appelé ça du voyeurisme gratuit !
ça relativise d'ailleurs la premiere remarque de mon premier post sur ce thread !
T'as des goûts étranges Felomes, je l'ai trouvé horrible ce film (Salo), vraiment dégueulasse, berk on y voit l'homme dans toute sa splendeur.
Rien de plus à dire sur le sujet que ce qui a déjà été dit, à l'heure actuelle le nu fait partie du déroulement du film, voire l'érotisme léger de plus en plus qui arrive parfois comme un cheveux dans la soupe à un endroit où l'on ne s'y attendait pas (Matrix Reloaded par exemple).

[Lol Faut-Voir, tu n'as même pas peur des hordes Matrixiennes?]
Citation :
Provient du message de Soroya Ravachol
Un autre exemple, ce sont les James Bond, dans tous les James Bond, il y a une scene de "sexe" ou l'on ne voit absolument rien, vous pouvez chercher, pas un bout de sein ni de fesse dans aucun des James Bond, et pourtant il se les fait a chaque fois les JB girl, et la gentille, et la mechante.
James Bond contre Docteur No, Ursula sort en bikini de la flotte.
A l'époque cela avait choqué
Citation :
Provient du message de Sevooth
Rien de plus à dire sur le sujet que ce qui a déjà été dit, à l'heure actuelle le nu fait partie du déroulement du film, voire l'érotisme léger de plus en plus qui arrive parfois comme un cheveux dans la soupe à un endroit où l'on ne s'y attendait pas (Matrix Reloaded par exemple).
D'un autre côté, quand on va voir de la soupe, faut s'attendre à y trouver des cheveux.

Pas taper, pas flamer, c'était pas méchant, c'était juste pour faire rire.
Citation :
Provient du message de NeoGrifteR
Dans les films d'action, par exemple, le brave héro fuit avec celle qu'il doit protéger (une bombe, bien entendu), ils se retrouvent quelque part entre deux fusillades, copulent, puis repartent sous le tir ennemi.... (là, j'ai en mémoire un film avec un Baldwin et Crawford, je crois...)

Fair Game


Je crois que ce film a eu le titre du navet d'Hollywood de l'année, t'as bien choisi
Citation :
Provient du message de Hunter
Star Wars échappant a cette règle?
On a pas du voir le même film.

Comment oublier cette exhibition honteuse de chaire ingenue, exhibée par les quelques lambeaux de cuirs animal attirant l'œil vers les atours virginal de cette princesse pourléchée par une langue malsaine et phallique, recouvrant d'une pellicule de bave le corps gracile tel un immonde cellophane sur la dinde de Noël.

Ces chaînes lascives enferrant lourdement ses fin poignets et courant le long des courbes de son corps d'albâtre, les doigts poussif et porcin du monstre gargantuesque attirant lentement, doucement, maillon par maillon, l'objet de son désir luxurieux vers la lourdeur de ses reins et l’horreur fascinante d’indicible de cette fornication obscène et contre nature.

Ah sainte miséricorde, je retourne purgé mon esprit et mon corps coupable de ces malévolentes perversions.

Sado-masochisme et zoophilie, la clé du succès

Citation :
Fair Game
Cindy Crawford y est ma foi ravissante
Citation :
James Bond contre Docteur No, Ursula sort en bikini de la flotte.
Si je me souviens bien, seul le personnel vital pour filmer la scène était présent au moment du tournage, pour préserver la pudeur de l'actrice.
La scène dans Matrix était vraiment magnifique, sans doute la plus belle. Belles images, musiques, bien tournée, tout a été suggéré, plein de sensualité. Un régal.

Elle n'avait rien à faire là? On verra bien.

Par contre, je me demande ce que faisaient là ces courses poursuite sur une autoroute, ces véhicules qui explosent, à la Taxi. A se demander si c'est un passage obligé pour qu'un film soit apprécié par une génération de plus en plus puritaine.
Citation :
Provient du message de NeoGrifteR
Si ca va dans la logique du film, je dis "pourquoi pas"....

Mais ce que je trouve stupide, c'est de voir ca dans certains films, où la scène arrive comme un cheveux sur la soupe.... Dans les films d'action, par exemple, le brave héro fuit avec celle qu'il doit protéger (une bombe, bien entendu), ils se retrouvent quelque part entre deux fusillades, copulent, puis repartent sous le tir ennemi.... (là, j'ai en mémoire un film avec un Baldwin et Crawford, je crois...)

A mon avis, dans ces cas là, c'est surtout pour attirer des spectateurs supplémentaires, pour voir son actrice favorite en petite tenue....
Dans les James Bond yen a tout le temps de sa sa reste un film d'action mais faut dire que un JB sans fille c'est pas un JB
Ca été dit, c'est purement commerciale en généralement.
d'ailleurs ça marche plutôt bien..
j'en connais qui vont voir un film juste pour voir tel et tel actrices/acteurs nue.

Enfin bon, dès que c'est une question d'argent, beaucoup sont prêt à tout ,même au pire.
Une scène de nue est là pour faire partie de la bande annonce. Tout comme la scène de l'explosion dans le film avec antonio banderas et salma hayek. On voit les deux héros avancer vers la caméra et l'explosion derrière eux. On voit tout de suite que c'est typique "bande annonce". Ben le nu, c'est pareil.
__________________
Ganareth, je suis venu, j'ai vu, je suis reparti.

DnL 2006
Citation :
Provient du message de Æye...Doll
D'apres la theorie que j'ai elaboré avec un ami, a savoir que le monde dit reel ne serait qu'une seconde matrice destinée a controler ceux qui n'ont pas pu l'etre par la premiere, j'en suis pas sur du tout !
Oui mais c'est qu'une théorie, d'ailleurs si tu vas sur un forum matrix tu verras que t'es pas le premier à y penser (et quand je vois qu'il y a plein de monde à y penser, je me dis que ça doit pas etre ça ), et concernant la scene de danse, bein elle aurait plutot tendance à infirmer cette théorie, d'ailleurs je partage le meme avis que Soroya sur cette scene, ce n'est pas une scene de cul gratis, et puis c'est plutot bien fait je trouve...

Sinon, je vois pas des masses de cul dans les films d'aujourd'hui
Citation :
Provient du message de Dahna Lyhrel
La scène dans Matrix était vraiment magnifique, sans doute la plus belle. Belles images, musiques, bien tournée, tout a été suggéré, plein de sensualité. Un régal.

Elle n'avait rien à faire là? On verra bien.

Par contre, je me demande ce que faisaient là ces courses poursuite sur une autoroute, ces véhicules qui explosent, à la Taxi. A se demander si c'est un passage obligé pour qu'un film soit apprécié par une génération de plus en plus puritaine.
Tout à fait d'accord... On parle de nudité mais on ne parle pas de violences qui elles sont là uniquement pour vendre et n'apportent rien au scénario... A quoi ça sert que Neo se batte contre 60 M. Smith pendant 15 min alors que tout le monde sait dès le début qu'il devra s'enfuir? A quoi ça sert de se battre contre le chinois? Pour savoir si c'est l'élu? La bonne blague!
Citation :
et concernant la scene de danse, bein elle aurait plutot tendance à infirmer cette théorie
Ah bon ? pour moi elle la confirme, c'est un peu de bonheur, de chaleur... dans le monde dit "reel". ça le rend plus vivable.

Ok pour les forums, quand j'aurai le temps j'y jetterai un oeil, mais c'est sur que si beaucoup de gens y ont pensé on a p-e faux...
oula, ca dévie sur un Xième débat Matrix2, là

Pour ma part, je suis allé voir le film pour voir un film d'action avec de chouettes effets spéciaux... Alors oui, j'ai trouvé la danse soporifique et anormalement longue
Si jamais il n'y avait pas eut la scène des agents Smith ou de l'autoroute, alors j'aurais trouvé le film nul à chier... Comme quoi il en faut pour tout le monde....

fin de mon HS
ça ne dévie pas sur Matrix. Il s'agit simplement d'un parallèle. On entends ici qu'apparemment il faudrait du nu pour attirer les foules, alors que depuis bien longtemps, ce n'est vraiment plus en premier plan dans les films.

Je faisais simplement remarquer que peut être, aujourd'hui, ce qui attire les foules ce serait aussi les effets spéciaux, les bagarres et autres violences, qui n'ont pas forcément plus à faire dans les films que des scènes incriminées dans le post.
Quand je regarde les films de Depardieu et Dewaere, je trouve qu'il y a beaucoup moins de nudité aujourd'hui. Ou bien plus discrete.

Ne serais ce que Les valseuses ...
Notre idée de la nudité a évolué ces trente dernières années. En fait, c'est notre idée du corps qui a été modifiée. Son extension sexuelle aussi bien que sa stricte esthétique, c'est-à-dire sa puissance et son pouvoir. Domination sociale de la séduction et amoralité de la vie toute jouissance. Les beaux enfantant des beaux, au sommet du réseau trophique.

Corpus jadis végétal, aujourd'hui véhicule de l'esprit dont le relief de la volonté n'est que l'envers de ses formes qui fixent la loi moderne : Peu importe l'essence du fond, sa qualité n'est considérée que lorsqu'elle devient quantité, la quantité étant la surface octroyée par l'étendue des formes. La prise et le contrôle total de la superficie est devenu anti-superflu. La maîtrise de l'image détermine le niveau de communication. Notre corps parle avant nous, et ce qu'il dit de nous sera l'essentiel de notre place sociale.

Cela vient de ce que l'on a découvert sur lui, cela vient des nouvelles douleurs dont on se délecte et des nouveaux plaisirs qui nous torturent, rythmes spartiates et pavloviens et drogues mystiques et synthétiques, mais surtout de ce que l'on cache derrière lui. Le spectre de l'âme de nature éternelle et immortelle, on le convoite, il nous obsède, on vendrait tout pour l'avoir. Mais l'ontologie ne se courtise pas avec le capitalisme. L'âme fuit, alors on se rattache à nos visions. Le sourire d'un ange mort dans la béatitude. On construit un visage autour, un visage que l'on peut s'offrir. Qu'importe ce qui existe ou n'existe pas, qu'importe ce qui est ou n'est pas, qu'importe l'éternité, l'esprit et Dieu, puisque l'on peut l'avoir.

On le fait participer à des guerres où il n'est plus la matière première. On lui fait connaître des amours dont il n'est plus l'objet, au sens sensuel. Son épiderme qui l'enveloppe d'un film plus ou moins clair ou sombre tend de plus en plus à se figer dans une métamorphose que l'on voudrait subtile, où l'on pense encore pouvoir écrire sur son marbre quelques onomatopées du prêt-à-penser tribal ou du prêt-à-porter cloné.

Au risque fatal d'être réducteur, je dirai qu'auparavant nous étions habités par l'espoir de redécouvrir en déliant les bouquets de nos nerfs la sève de notre origine. Et nous étions prêts déjà à célébrer notre union avec l'univers, nous, simples poussières, des poussières dans les yeux, le regard vers les étoiles. Même si ce n'était pas la paix, on faisait quand même l'amour, parce que c'est quand même plus facile et plus agréable. On a vite fait de s'emmerder, quand on nous fout la paix. Et puis on peut toujours baiser ceux qu'on déteste, chérie.

On sortait de l'ère du slogan. Envahisseur des espaces publics, du métro-boulot-dodo. On hissait le sexe aux nues des bienfaits terrestres en tant que source naturelle de plaisir. On ne le dissociait pas du corps, ou si peu. Mais les mots posséder et satisfaire n'allaient pas tarder à émerger de la soupe pensante, qui se panse la tête comme on tète une plaie.

Le départ des dieux des monothéistes laissait place aux dieux du stade cycliste. La masse populaire réclamait encore du surhomme pour nourrir sa frustration et alimenter ses fantasmes. On lui offrit la trinité de la salive, du sang et du sperme. Divin breuvage dont la recette parfaite assure aux énarques les délires de la Pythie pour télécommander quelques milliards d'Oedipes et le droit à la névrose obsessionnelle comme ligne morale.

Nos héros sont plus héroïques que ceux des temps passés. Et les corps qu'ils présentent sont ceux d'Apollon après avoir été ceux de Dyonisos. Mais la tragédie restera entière de son premier chant à son oraison. Les sexes se détachent en organes fondateurs des individus, les rouleaux de peaux déjà mortes scintillent des perles diaphanes de l'artificiel. On a tissé les nouvelles textures qui draperont l'inhumanité humaine. Lissage perpétuel, dont les imperfections sont devenues volontaires.

Alors, ivres d'avoir humés les nectars et les liqueurs interdites, on cède au rêve aryen et inconscients de l'esprit qui meurt, on danse dans l'eugénisme le plus cynique. Persuadés que le corps a accès à la perfection esthétique, on sombre irrémédiablement dans la médiocrité du mensonge. Notre art en est contaminé, fidèle miroir du génie humain, il reflète ce reflet du vide... que l'on contemple, bouche bée, parce que là où il y avait quelque chose aujourd'hui nous l'avons remplacé par le rien.

Ironie, on sursaute devant la profusion des corps enlacés, et sommeille devant les flots de cadavres.
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