Concours d'écriture !

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C'était pas un film, je crois que c'était la Serie "Au dela du réel" ...

Un enorme trou noir, un vaisseau fantome, ou même les ames des morts ne peuvent echapper a l'attraction du trou noir, et un autre vaisseau bloqué dans cet espace replié ...

Yup, je doit admettre que ça y ressemble, bah on ça fait un peu Alien aussi ...

Tutu.
Je remarque une chose, c'est que pour beaucoup leur texte est tourné vers l'imaginaire, la science-fiction.
Peu des personnes ayant participées à l'essai, ne sont restées dans un cadre, une base réel.

Ah ... la société actuelle donnant les modes ... une terrible chose en soit, enlevant tout le coté créatif à la solution d'un problème, la remplaçant par la facilité de l'imaginaire.

Néanmoins, ils ne sont pas plus mauvais que les autres, juste que pour un problème posé, trop ne vont pas le solutionner mais le contourner.

PS : je suis pas sûr d'être bien clair là
Citation :
Provient du message de Tovaris Nalor
PS : je suis pas sûr d'être bien clair là
Mais si..mais si

Bon, je prépare mon texte et je le balance demain si j'ai eu le courage de le faire..
J'aurais bien participé mais le fait que le nombre de lignes/mots ne soit pas limité me gêne, parce qu'on ne peut pas comparer ce qui n'est pas comparable. On ne peut juger un récit de 20 lignes sur les mêmes critères qu'un récit de 200 lignes.
Re: Concours d'écriture !
Assise à même le sol, au centre d'une pièce qu'elle n'avait jamais vue auparavant, elle tenta une fois de plus de retrouver la formule. Le coeur battant, elle leva ses mains ensanglantées au dessus de sa tête et les mots se mirent à danser dans bouche. Encore une fois, la transe la reprit. Les étranges murs lisses vibrèrent de couleurs plus sombres, et les visages grimaçant revinrent à nouveau dans un tourbillon hurlant. Puis le calme revint, lentement. Ouvrant les yeux malgré la lumière blanche, elle reconnut une des pièces déjà visitée, celle où des lépreux difformes et blafards avait failli l'attraper. Ils étaient encore plus nombreux cette fois, et se levant de leurs lits en gémissant s'avancèrent en titubant. Elle cria à nouveau pour quitter ces lieux de souffrance.

Que se passa t-il alors ? Elle ne se l'expliqua jamais par la suite : elle avait quitté les salles maudites de l'Asile, et se trouvait dans un verger en fleurs. Son regard expert lui permit d'identifier l'endroit comme replié sur lui même, elle pouvait se voire elle même dans toute les directions, au même endroit, à l'infini. En réalité, il n'y avait sans doute pas plus d'une vingtaine de pas qu'elle puisse faire sans revenir à son point de départ. Mais, à deux mètres sur sa gauche (et à des distances variables dans les autres directions) se trouvait une petite cabane de planches vermoulues.

Dérangeant les escargots qui avaient choisi la poignée rouillé pour leur amours, elle fit grincer la porte. Comme elle s'y attendais presque, l'intérieur était immense et luxueux. C'était une bibliothèque ancienne, tapissée de velours écarlates et de dorures. Elle s'avança, craintive des pièges qui lui avait peut être été tendu par son frère. Un lourd in folio était ouvert sur un lutrin baigné d'un rayon de soleil. Avisant le dossier d'un fauteuil, elle essuya ses mains avant de s'approcher du grimoire. Sur la page ouverte les runes dansaient dans la lumière. Elle reconnut le piège qui l'avait conduit dans l'antre de la folie. La solution était sous ses yeux, amenée là par quelques intervention malicieuse de la fortune.

Tournant fébrilement les pages, elle retrouva la formule qui la ramènerait dans le monde des vivants. Lentement, elle commença l'incantation. Elle ne pouvait se tromper, cette fois. il n'y eu pas de vertiges, les murs ne tremblèrent pas, mais elle su qu'elle s'était réveillé. Assise devant son bureau, les derniers fragment du cauchemar dans lequel elle était perdu se dissipèrent de sa mémoire. Entre ses mains se trouvait l'ouvrage que son frère lui avait offert pour son anniversaire, afin de se faire pardonner... Elle referma le livre et tout était fini.
Assise à même le sol, au centre d'une pièce qu'elle n'avait jamais vue auparavant, du moins dont elle n'avait pas le souvenir, ce qui ne me surprend qu'à moitié, vu la taille de l'Université, Margarteh Knight sortit de son fourre-tout une thermos de thé et quelques sandwichs au concombre, sous les yeux médusés des autres membres de l'équipe.
- "Professeur, vous faites quoi...au juste?" demanda Romain Passerel, jeune agrégé d'histoire, maître assistant spécialisé dans les troubles urbains dans la Haute Egypte.
- Vous voyez bien, mon cher, répondit elle de son inimitable accent, je m'installe. Si les étudiants comptent nous séquestrer toute la nuit, autant prendre nos aises. Thé?
- "Elle s'installe!" rugit M. Morgane. "Elle s'installe, alors qu'une bande de petits cons de gauchistes nous bloquent ici pour des revendications idiotes, Miss s'installe. Ca ne se passera pas comme ça, je peux vous le dire" Et il repartit vociférer son torrent d'injures contre la porte désespérément close, où certains mots revenaient, respect, petits branleurs, mai 68...

Dehors, l'ambiance n'était pas au beau fixe non plus. Yasmine commençait à de demander si on allait un jour arriver à quelque chose : le syndicat Ecologie et Etudes venait de rejeter la motion, une fois encore, arguant qu'il était inadmissible que les brouillons d'examen ne soit pas en papier recyclé. Le délégué de Culturance et Gouvernance virait au rouge progressivement, à écouter le discours de son compère du Mouvement Socialiste de Liberation Estudiantine sur la suppression des droits d'inscription en faculté et le financement de la recherche par l'impôt sur la fortune. Evidemment, concilier les sept syndicats derrière un texte commun était du domaine de l'abstraction. Elle en vint même à oser affirmer qu'avoir pris en otage les profs sans s'être conciliés sur leurs revendications était peut-être une erreur. Les rires méprisants de ses petits camarades, spécialisés en action paralysant la faculté pour des problèmes qui ne concernaient pas les étudiants la remirent à sa place.

"D'un autre coté, il y a deux trois ouvrages pas mal dans cette bibliothèque, regardez, on pourra passer le temps, il y a tout Furet!
"Furet? Cette vieille baderne fascisante? Et pourquoi pas les révisionnistes?" dit la voix méprisante du professeur Blin. "Ca ne m'étonne pas que vous l'aimiez, vous cela dit..."
"Que dois je comprendre Blin? Que parce que je n'enseigne pas les beautés du stalinisme je suis un fasciste? C'est parce que j'ai un nom à particule, que vous dites ça?" demanda D'Harcourt, médiéviste de renom.

"C'est parce que je suis gay, que tu dis ça? demanda Lorenzo.

D'un coté comme de l'autre, professeurs séquestres, qui n'avaient jamais eu l'occasion de se parler franchement, et étudiants rebelles s'insultaient copieusement. Au point du jour, mort d'épuisement des deux côtés, ils décidèrent de signer une trêve, le corps enseignant prêt à tout offrir, les étudiants prêts à accepter la moindre miette.

Avant de se séparer, le professeur Blin tînt malgré tout à rappeler que les cours du mardi suivants seraient annulés, pour cause de grève des enseignants du supérieur. Miss Knight, qui s'était confortablement installée, avait passé le plus clair de son temps à glousser en relisant Trois hommes dans un bateau entreprit de ranger ses affaires. Elle referma le livre, et tout était fini.
j'en ai lu quelques uns, on a des vrais gens qui savent ecrire ici Bien joué Tutu aussi, j'ai bien aimé le ton de ton texte , miss aussi (mais bon, e vais arreter de leur dire a ces 2 là, ils vont finir par plus passer dans les portes )
Quand a moi euhhh .... on me harcele sur ICQ pour que je gratte un trcuc, donc message au vil qui se reconnaitra : on verra
Par contre avant ce soir minuit c'est court, tres court poour pondre un truc potable :/ on verra bien
Sinon bravo a tous ceux qui ont ecrt, quelle que soit la qualité ou les differences qu'il puisse avoir entre les recits, c'est deja une belle chose que de se decider a publier ce qu'on ecrit comme ca ^^ Continuez, c'est en ecrivant qu'n devient ecrivain


Doud, gratte papier a ses heures perdues ^^

(EHLP au passage )
Citation :
Provient du message de Jack de Nosgoth-CD
Par contre avant ce soir minuit c'est court, tres court poour pondre un truc potable :/
*a le même problème*
*veut des journées de 36h, au moins, voire 48h, pour avoir le temps de tout faire*

Assise à même le sol, au centre d'une pièce qu'elle n'avait jamais vue auparavant....
Elle regarde tout autour d’elle, sa poupée de paille sous le bras, le pouce dans la bouche, les yeux brillant de curiosité balayant toute la pièce.
Une grande table, des chaises, des objets et plein de bazar partout sur la table, une cheminée et puis plein de choses tout autour. Du haut de son assise, elle ne voit pas grand chose, mais c’est pas grave, on va aller visiter un peu.
Une ombre bouge du côté de la fenêtre, elle se lève, non sans difficulté, c’est qu’il faut paraître une grande fille devant sa poupée,[ et ne pas la décevoir], et puis surtout pas lâcher son pouce de la bouche. Allez hop, on se relève comme on peut sans poser les mains à terre.
On grimpe sur la chaise, on pousse le livre sur la table, et on s’installe pour regarder à l’extérieur.
Des champs, des arbres, le vent soufflant légèrement, le ciel bleu parsemé de coton blanc.
Tiens, le grand frère, on va lui faire un petit coucou !
Mais.. Une ombre approche..
Grande silhouette.. Qui bouge lentement.. Une Ombre, elle est très très grande, et en plus toute pointue !
C’est la sorcière du marais ?
Elle vient enlever l’grand frère !
Elle va le cuire dans sa marmite.. Non, elle va en faire son apprenti sorcier, il deviendra méchant et puis et puis et puis..
Gloups..
L’Ombre s’approche..
Chuuuut, pas un bruit, faut rien dire, pas bouger, juste regarder ce qu’il se passe…


- Héé béh ! Crédioumiouch ! Brandissant sa faux à moitié rouillée et tordue
Hé bé toué, kestu fous lé ?
T'as pooa vu où ktu mets les pieds, gargaillou ?

Il est la, gesticulant de tous les membres
Il regarde de haut en bas le jeune garçon tout penaud, tremblant presque devant ce vieil homme à l'allure disgracieuse

- Alors Gazeau, tu réponds à Zar’to ?

'Clic clop clic clop', fait le vieux ''Zar’to'' en s'approchant du jeune homme

Le jeune homme, trébuchant presque sur le sac posé devant lui

- Zar’to y tfra poa d'mal si tu dis ske tu fous ici, sur les terres de Zar’to, Malheureux !

Pas de réponse du jeune homme, qui reste planté là, comme un pieux d'bois, planté là, donc.

- Pourqoué ktu restes planté lô ? Kesséksa? *Pointant le bout de la faux vers le sac*
- Beeeeen, M'sieur, c'est que....
- Haaa ben céqu'y parlions l'gazeau ! Kékti boudiou qtu fais lô ? Tveux m'dire qoué ?
- Beeeen, c'est que...
- Haaa t'imites bien l'goblours à beugler, mais tu mdis pas ske tveux !


Ouille Ouille Ouille, comment il se fait disputer le frangin..
Le Pépé, il va lui couper le bras…. Non, la Jambe..
Pire, Une jambe et un bras !
Avec son gros truc en fer là.. Mais .. Mais.. Pourtant.. Maman avait dit que le Môôôsieur était quand même gentil.. Et qu’y f’rait pas d’mal..
Hmm.. Vaut mieux pt’être pas regarder ça..
On se cache les yeux avec la poupée de paille.
Mais bon, on regarde quand même un p’tit peu.



- C'est que.. Enfin c'est difficile m'sieur.. * Dit le grand frère *
- Boaaarf, tmets un mot après l'ôt, spas compliqué *S'grattant la barbiche, un mégot de paille dans l'coin d'la bouche*
- Oui, maaiiiis.. Vous allez m'disputer..
- Arf, *Crachant son brin d'paille* Smon coup d'pied au cul ktu vas r'cevoir stu mdis poa ske tu fous là !


Aie Ouille, Aie, elle se frotte machinalement les fesses avec la poupée de paille. Un coup d’pied au cul, ça doit pas faire du bien..
Faut pt’être pas regarder, hein.. Non, allez, hop, on regarde plus.
Qu’est-ce qu’on peut bien faire pour éviter de r’garder..
Voyons Voyons..
Tiens, la chose devant, c’est quoi ?
Elle ouvre le livre posé devant elle.
C’est tout plein de couleurs vives, on dirait .. On dirait.. On dirait.. Bah, on dirait que c’est à l’envers..
En moins de temps qu’il faudrait au vieux Zar’to à mettre un coup pied au popotin du gamin, elle renverse le livre de façon à mieux regarde les belles images.
Ca ressemble à plein de fruits, et puis plein de légumes.. Ho ! Une belle tomate ! Et puis là, c’est quoi ? C’est tout vert ? C’est marrant..
Elle reste absorbée la nez dans le livre, oubliant son grand frère et le vieux grincheux..



Le frère, serrant le poing pour se donner un peu de courage, devant le Vieux Zar’to

- Bon, mais.. Euhh, ptêtre que ça va être pire si je vou l'dis
- Ohhhlààà, Pti gars, Crédioumiouch, soit tu mdis vite fé, soit tu t'tires d'là *grommelant*
- Bon, voila.. Un jour j'ai pris quelque fruits et légumes de vos terres. et..
- Bruummbl.. De mes terres ? Gazeau, t’as pris quoi d’mes terres ? Brubrmbml *Fronçant les sourcils*
- Oui.. enfin, euhh.. Quelques trucs.. Pour.. pour manger un peu.. Mais… Ma mère m'a dit que .. que c'était pas bien ce que j'avais fait, et.. dès que.. que je suis revenu à la maison, elle a compris ce.. ce que j'avais fait et ... elle m'a demandé de revenir, avec ma p’tite sœur, pour.. pour vous le donner..
- Grumpff.. *Machouillant un autre brin de paille* Bah ça pour une nouvelle..
- Eeet... Donc, je... Je vous rends le sac.. M'sieur, et j'vous promets.. Que j'ferais plus jamais ça.. dit-il tout palô, les larmes aux yeux Mais siouplé; m'sieur, m'faites pas d'mal.. *Suppliant*
- Montre moé ske t'avions pris dans lsac *Bougonnant*

Le jeune garçon ouvre alors le sac et en sort quelque fruits et légumes communs, sauf... sauf.. Un énorme légume, un cucurbitacée, une énoooooooorme courgette, de cinq à six fois sa taille habituelle

- Crénom de nom, fils dédiou j'hallucinions, *S'grattant pendant de longues minutes la barbiche et le cou*
S'pas possible *Ecarquillant les yeux*
Par les balloches du cornu j'ai du abuser du litron ! *Regardant de long en large le gros légume*

- Allez range moué tout ça ! Jva aller voir kéky z’en disent dans mon bouquin..
- Bon alors, tvas rester à gober les mouches longtemps lô ? Allez, bouge tes miches, gazeau

Le vieux accompagné du grand frère entrent dans la petite maisonnée.
Ils trouvent la petite fille assise tant bien que mal sur la chaise en train de feuilleter le livre du grand père.
La petite fille ne parait pas surprise de les voir entrer dans la pièce, elle les accueille avec un grand sourire, elle a vu, de loin, que son grand frère n’avait pas eu le droit au « coup de pied au cul » alors elle est contente, et elle sait que sa maman avait bien raison.


- C’est ma p’tit sœur, là-bas *La désignant par le bout du bras*
- J’avions bien r’marqué Crémioudiouch.. K’ekty kt’es en train d’faire lô toé?
- Ö M’sieur, la disputez pas siouplé, chui sûr qu’elle a rien fait d’mal, elle est gentille et elle fait pas d’bêtises !
- J’avions pas la grondailler, la gazelle ! Tiens, t’as l’truc qu’cherche !

Elle regarde le vieux Pépé et l’énorme cucurbitacée dans les bras. Un sourire lumineux s’affiche sur son visage. Elle feuillette rapidement le livre et ouvre à la page des courgettes.
Elle saute de la chaise, rampe un peu, se relève, oscille de droite a gauche avant de courir vers les deux ‘’grands’’ et vient tendre le recueil au vieux Zar’to. Ce dernier découvre avec stupéfaction que la petite a trouvé la bonne page, il l’a parcourt des yeux, marmonnant les quelques lignes explicatives entre chaque image de courgettes.


- Bah v’la ty pô kle bestio kt’a trouvions p’tit gô, k’c’est rare ! Y z’en parle pas des gros comme ça la d’dans ! *En tapotant le livre de l’index*
- Euh.. *Fait le grand frère* Ben, alors euhh, c’est peut être une bonne chose pour vous, non ?
- Crémioudiouch, t’parls ouais ! J’va aller l’montrer dans l’marchés d’la région, céty pas tous les jours qu’on voit un truc pareil ! Béh l’Gazaeu, sbien kt’é ram’né çô à la maison, t’es un brave chtit gazeau.. Et ta ptiote soeurette, une bien belle brochette !

Une brochette ?
Gloups..
Ca y est, le pépé il veut nous manger.. Il va faire du ragoût du grand frère et des brochettes de … de..
Gloups..


- Une brochette ? Ma pt’ite sœur ?
- Béh Oué, un bô ptit brin d’fillette, enfin, elle est pô née d’la dernière pluie c’te ptiote lô !
- Haaaa, euh..Ben c’est ma p’tite sœur, hein * Dit-il fièrement *
- Oué, enfin, elle, elle vole pas encore chez les gens * En grommelant *

Moue du grand frère, joues qui rougissent.
Il va devenir une pivoine si ça continue..
Ou pt’être bien un poivron..
Il se tortille dans tous les sens, il va même pt’être faire dans son bas de culotte…


- Oh, Gazeau, spas grave, on fait tous des bêtises, allez, prend l’reste du sac et va l’donner à ta maman, elle pourra vous faire un bon r’pas !

Les deux enfants se regardent, étonnés, contents, et heureux d’avoir passé cette épreuve qu’ils redoutaient tant, surtout pour le grand frère.
Pas d'arrière train rosi par les coups de pieds aux fesses du vieux grincheux..
Pas de bosses, pas de gnons, pas de bleus, c’est en fait une victoire, une grande victoire.
Un truc à raconter à tous les copains.
Un truc, où ça seraient eux, les héros.
Ca serait lui, le grand frère, le frangin, le héros, son héros.
La petite montra le livre au vieux pour le lui donner. Elle s'avança timidement vers lui, et les enfants crurent même y voir le premier sourire du grand père, lorsqu'il avança ses mains vers la relique.
Elle referma le livre et tout était fini.



[Edit : Un p'tit dessin que Landri a réalisé en lisant l'histoire, merci boucoup ]

http://membres.lycos.fr/kikookooki/images/livre.jpg
Bon, la fin est super nulle, mais j'ai écrit au fil de la plume, sans véritable idée, donc ça part un peu dans tous les sens...

Assise à même le sol, au centre d'une pièce qu'elle n'avait jamais vue auparavant, Livia Brown sentit l'effroi s'emparer lentement d'elle.

Lorsqu'elle avait ouvert les yeux, il lui avait fallu un moment pour réaliser qu'elle n'était plus dans son appartement confortable, en plein coeur de Paris. Sa première constatation avait été que des draps, ses superbes draps brodés de coeurs entrelacés, avaient mystérieusement disparu. Puis elle avait senti l'absence de son oreiller. Et de son matelas. Et même des murs de la chambre, habituellement décorés de plusieurs toiles de maître lumineuses, qui lui donnaient l'impression de vivre dans un véritable palais.
Mais elle avait dû se rendre à l'évidence. Elle n'était plus chez elle.

Livia fronça les sourcils, tentant de réfréner la peur qui montait en elle. Elle avait un goût de bile dans la bouche, et ses pensées avaient du mal à s'ordonner. Un mal de tête épouvantable lui vrillait le crâne.
"Reprends-toi en main, ma fille" murmura-t-elle pour elle-même. "Il y a forcément une explication logique et rationnelle à ma présence ici. Il suffit de la trouver, voilà tout"

Des vagues de nausée lui serraient le ventre. Ses paupières étaient lourdes. Elle n'avait qu'une seule envie, c'était de se rouler en boule et de dormir une bonne dizaine d'heures supplémentaires. Même alors que son cerveau lui lançait des signaux d'alarme, sa seule envie était de tout oublier et de sombrer de nouveau dans l'oubli bienfaisant du sommeil.

"Droguée"
Le mot fusa de la bouche empâtée de la jeune fille. Ca ne pouvait être que ça. Elle avait encore sur la langue une saveur âcre et amère à la fois, et ses narines la picotaient alors qu'elle prenait une grande respiration. Droguée. Et amenée ici. Elle leva avec effort ses mains devant son visage. Au moins, elle n'était pas attachée. C'était une bonne nouvelle.

Livia avait toujours su, confusément, que cet héritage lui poserait des problèmes. Elle l'avait dit aux journalistes. Elle les avait insultés, menacés des pires procès, mais ils s'étaient emparés de l'histoire avec une avidité maladive. Une SMICarde qui héritait tout d'un coup de près de deux milliards d'euros en actions diverses, c'était une histoire propre à émouvoir et impressionner la foule, toujours en quête de sensations fortes et de contes de fées. Elle n'avait pas voulu cette célébrité mais, souvent, les journalistes ne se souciaient pas de ce que l'on voulait, simplement du potentiel d'un bon article. Elle avait été traquée plus d'un mois par les paparazzi. Sa photo avait été publiée en première page de plusieurs journaux. La presse people salivait sur sa modestie comme elle avait salivé sur l'extravagance de son oncle. Livia fronça les sourcils. Elle n'avait même jamais su qu'elle avait eu un oncle, jusqu'au jour où les notaires avaient frappé à la porte de son HLM.

Elle repoussa fermement tous ces souvenirs alors qu'elle se sentait doucement repartir dans le sommeil. Elle avait été enlevée ! Ca ne pouvait être que ça. Quelqu'un en voulait à sa fortune nouvelle acquise. Elle sourit misérablement. S'ils en voulaient, alors qu'ils la prennent. Elle n'avait eu que des ennuis et des soucis, depuis qu'elle avait été propulsée ainsi actionnaire majoritaire de plusieurs sociétés cotées du Cac40. Tant de soucis, tant de tracas, tant de paperasse.
Bravement, elle termina d'ouvrir les yeux qu'elle avait jusque là tenus mis-clos, comme une sorte de protection, comme si tout cela n'avait pu être qu'un rêve.

La pièce n'avait rien d'original en elle-même. Même si le mobilier restait sobre, elle avait été décorée avec goût. Les rideaux s'accordaient avec les murs couleur crème. Il y avait une table, un prie-dieu dans un coin, une chaise vaguement posée de guingois, et un tableau au mur représentant une peinture de Raphaël.

Elle rassembla ses forces pour se lever, et la porte coulissa.

"Mademoiselle Brown. Quel plaisir de vous voir déjà sur pied. J'ose espérer que vous avez bien dormi ?"

L'homme qui s'encadrait dans l'embrasure de la porte souriait, nullement troublé de la voir à moitié hors du lit. Il portait un smoking noir avec une rose à la boutonnière. Ses dents étaient éclatantes de blancheur, et ses yeux pétillaient de malice. Il y avait en lui une sorte de beauté sauvage, comme on pouvait voir sur les publicités sur papier glacé. Mais il n'y avait rien de glacé en lui alors qu'il inclinait la tête de côté et lui dédiait un sourire charmeur. Soudain, Livia était très consciente de ne porter qu'une fine chemise de nuit. Ses joues s'empourprèrent, alors que son cerveau lui hurlait que ce n'était absolument pas le moment de penser à ça.

"Qui êtes-vous ?" demanda-t-elle, incrédule.
Il eut un petit rire.
"Etonnant. La première question de la plupart des gens drogués est toujours où suis-je. Il semblerait que vous ne suiviez pas la règle"
"Vous semblez avoir l'habitude de droguer les gens" répliqua Livia, amèrement.
"Non, je lis beaucoup de romans policiers, c'est tout" sourit l'homme. Il souriait décidemment beaucoup. Il savait que cela rendait son expression ravageuse.
"Vous n'avez pas répondu à ma question"
"Certes. Pas plus que si vous aviez demandé où vous étiez, j'ose donc espérer que vous n'aurez pas de regrets."
Livia serra les dents.
"Qu'est-ce que je fais ici ?"
L'homme s'inclina bien bas.
"Voilà une question tout à fait légitime, et à laquelle je peux répondre. Vous êtes ici pour m'épouser"
"Quoi ?" Livia était si faible que la stupéfaction manqua de ruiner la fragile balance qu'elle était parvenue à négocier avec ses jambes. "Quoi ?" répéta-t-elle.
"Je vous en prie, ne criez pas ainsi" protesta l'homme. "Ce sera un mariage blanc, bien entendu. Ce n'est pas à vous que j'en ai, même si vous êtes une très belle femme. Simplement, il se trouve que j'ai besoin d'argent pour ma société, en ce moment. Vous êtes célibataire et, dois-je le préciser, fort riche. Marions-nous. Nous aurons bien le temps de divorcer plus tard"
"Quoi ?" répéta stupidement Livia. Depuis quelques minutes, cela semblait être le seul mot qu'elle parvenait à articuler. L'homme la regardait pensivement.
"Evidemment, il faudra consommer le mariage. J'ose croire que je ne suis pas repoussant, et vous êtes charmante vous même. Ce sera vite fait. Mais, tout d'abord, la cérémonie." Il tapa dans ses mains, et deux majordomes s'introduisirent dans la pièce, silencieux et obéissants. "Ne cherchez pas à résister, mademoiselle, je vous en prie. Nous savons vous et moi que ce serait inutile. La police, les medias, la justice, tout ça..." Il claqua des doigts. "A la différence de vous-même, ma famille a fait fortune depuis longtemps. Nous avons noué assez d'alliances et versé assez de pots-de-vin pour obtenir une neutrale bienveillance." Il éclata de rire. "J'espère que vous aimez les tabloïds. Notre histoire d'amour et notre mariage en feront la une dès demain"

Le reste n'était plus que littérature. Ahurie, stupéfaite, tentant de rassembler ses pensées détruites par la drogue comme par ce qu'on venait de lui dire, Livia vécut comme dans un rêve l'essayage de robe que plusieurs couturières vinrent lui faire tester. Elle dut probablement donner son avis à un moment ou à un autre, car trois robes repartirent dans le placard, et la dernière fut posée sur le lit délicatement. Elle l'enfila comme dans un brouillard. La cérémonie allait commencer.

Lentement, elle se vit marcher jusqu'à l'autel. Dans un brouillard, elle entendit l'échange des voeux, et les flashes des photographes alors que l'homme se penchait pour l'embrasser. Des larmes coulaient sur son visage. Les tabloïds les feraient certainement passer pour des pleurs de bonheur.

Livia Brown Michelle Philip, consentez-vous à prendre pour épouse un homme que vous n'avez jamais vu jusqu'alors, et qui n'en veut qu'à votre argent ? Elle se mit à rire hystériquement, et là encore les flashes crépitèrent. Une nouvelle preuve du fait qu'elle nageait dans le bonheur.

Sa main s'arrêta au moment de signer le registre. Elle regarda l'homme devant elle - son époux - avec des yeux humides et toujours voilés d'incrédulité.

"Quel nom ?" balbutia-t-elle. Elle ne savait même pas le prénom de son mari !
Il sourit en se penchant à son oreille, et le lui chuchota. Il avait des mains chaudes et tendres alors qu'il essuyait les larmes qui coulaient sur ses joues. Son sourire n'était plus charmeur, mais compatissant. Sans savoir pourquoi, elle lui en était reconnaissant pour cela.
"Si jamais je signe, vous me promettez qu'il ne m'arrivera rien, que vous prononcerez rapidement le divorce, et que vous ne m'ennuierez plus ensuite ?"
L'homme lui caressa doucement les cheveux.
"Je le promets. Nous pourrons même peut-être faire chambre à part, si c'est trop dur pour vous."
Elle le regarda un instant, arrêtant son stylo devant les grandes pages du registre. Pouvait-elle encore revenir en arrière ? Que voulait vraiment cet homme ?
Elle tira la langue avec application en écrivant dans le registre. Puis elle referma le livre et tout était fini.
Un jury qui ne comprendrait pas les participants, bien évidemment
Et puis, ça serait pt'être chouette de regrouper dans un post toutes les candidatures et leurs histoires respectives, histoire que ça soit plus pratique et plus lisible et tout quoi :/
Arf ça y est, je sais plus m'exprimer :/
Hmmm a la rigueur on pourrait faire un sondage avec les noms de participants et pour contenue le rappel de tous les textes ... Ca permettrait de faire voter tous le monde. Seul problème, ça risque de fausser les resultats cars les auteurs pourront eux aussi voter ...

Ou alors un post avec les textes, et ensuite chacun post ses 3 preferé dans l'ordre cela permettra a la fin de faire un classement. On tiendra pas compte des vote des auteurs, ou alors on fait un classement des votes des participants (leur vote ne sera pas pris en compte pour le classement general mais ca permettra de faire un classement des participants a propos des participants)

Tutu.
Assise à même le sol, au centre d’une pièce qu’elle n’avait jamais vue auparavant, elle ouvre lentement les yeux et regarde autour d’elle.

Des visages. Des centaines de visages. Des reflets. Des Miroirs ?
Elle ne sait pas. Elle laisse ses paupières se refermer. Puis, prenant son courage à deux mains, elle se lève et détaille les alentours. Les murs, facettés en hexagones, sont constitues d’une matière polie rayonnant d’une lumière chaude, et où son visage se reflète à l’infini.

Au demeurant, la pièce est d’assez petite taille, et elle se rapproche d’une des deux parois. Celle ci est tiède au toucher. Mais quelque chose ne va pas. Elle ignore de quoi il s’agit, mais alors qu’elle plonge son regard dans les profonds yeux verts de son reflet, elle en acquiert la certitude.

Elle secoue la tête, abattue. Comment est elle arrivée ici ? Pourquoi ? Les questions se bousculent dans son esprit, la stupeur fait place à l’incompréhension, l’incompréhension à la peur, la peur à la colère, la colère au désespoir, le désespoir à la curiosité… Sa tête bouillonne, elle doit sortir ! Mais par où ? Là !
Ses yeux se posent sur une ouverture, une amorce de galerie. Sans hésiter, elle s’y enfonce, entourée des centaines de visages aux yeux verts qui la suivent, reflétés sur la « roche » des murs.

Une Porte.

Ou est ce un sas ? un Portail ? La matière en est étrange, une sorte de bois au grain inimitable. Mais nulle poignée, nulle charnière, ne vient briser la symétrie parfaite de cet étrange ovale de bois, semblant si déplacé dans ce lieu minéral.
Posant ses mains sur la surface, elle se met en devoir de la parcourir centimètre carré par centimètre carré. Celle ci, à peine rugueuse, ne dévoile au toucher aucune imperfection. Mais quel est donc cet endroit ?!

Soudain furieuse, elle abat son poing sur la porte. A travers la porte, qui devient transparente, puis s’efface, laissant s’ouvrir le couloir sur une salle aux murs de pierre de taille, éclairée ça et là par des torches.

Ebahie, et toute sa frustration oubliée, elle avance lentement au milieu de ce nouvel espace, encore sous le coup du miracle auquel elle vient d’assister. Mais en est ce vraiment un ? Dans ces lieux où l’on se réveille dans des endroits inconnus, sans raison, sans souvenirs, doit on s’étonner des portes qui disparaissent ? Peut on même s’étonner de quelque chose, quand on n’a aucun souvenir de rien ? Pour la première fois, cette constatation la frappe : elle Est, mais elle n’a aucun souvenir de rien, de rien avant cette salle aux murs étranges, aux visages souriants –son visage ? elle l’ignore même- . Elle tourne la tête, derrière elle, vers cet univers étrange d’ou elle est sortie.

Pierres, Moellons.

Là où la porte béait quelques minutes plus tôt, il n’y a plus qu’un mur, froid et légèrement luisant d’humidité.

Dépitée par ce nouveau prodige, et renonçant a l’expliquer, elle se retourne et examine ce nouvel endroit. Entre les murs de pierre de taille se dressent des étagères, des dizaines, des centaines, à perte de vue. Quelques pas devant elle, une petite table, sur laquelle un lourd volume est posé.

Curieuse, elle s’approche, et commence à le feuilleter.


« La Vie de Marine Dawnders » comporte de nombreux chapitres, et paraît être, comme son nom le laisse présager, une biographie.
La délaissant, elle se dirige vers l’étagère la plus proche.


« […]Et par une sombre nuit, le chemin d’un Rayon fut ouvert […] »


Elle se fige. Qui avait parlé ? Quelqu’un avait il seulement parlé ? Peut être n’était ce que son imagination ? Sa main parcourt lentement les étagères, longeant les vieux volumes reliés et brunis par les ans. Des biographies. Tous.


« […] Et l’Equilibre fut rompu.
[…] Et de la Source le chemin fut ouvert aux Hommes […] »


Encore ! Cette fois, elle en est sure ! Quelqu’un –quelque chose ? – a parlé !


« […] Et la vie des Hommes fut dévoilée à l’intruse […] »


Poussant un petit cri étouffé, elle se retourne. Derrière elle, ça n’est plus seulement une table, mais des milliers, des millions, qui s’étendent à perte de vue, à l’opposé des volumes stockés dans les étagères.


« […] Et l’Equilibre fut troublé, la Source souillée […] »


Elle sait. Elle sait ce qu’elle va trouver, ce qu’elle va lire, si elle se penche sur un de ces innombrables livres. Des biographies. Partout.


« […] Et le Gardien dut le rétablir, […] »


Un mouvement.

Paniquée, elle court, sans raison, vers la première table qu’elle a vue. Le livre a grossi ! Y posant les yeux, elle constate avec horreur que les phrases qu’elle a entendu –cru entendre ?- y figurent désormais.


« […] Et la Source purifier, pour que la Roue puisse continuer de tourner[…] »


Un bruit maintenant.
IL est là. C’est là.
Ayant dépassé le stade de l’horreur, elle rabattit machinalement la couverture de cuir, et fit lentement volte face.


Quelque part, hors du Temps, hors de l’Espace, en ce lieu que d’aucuns appellent la Source, une main gantée dépose un épais volume sur une étagère.

Dans un crissement léger, les derniers mots que cet ouvrage verra jamais s’inscrire en lui couvrent la dernière page, alors qu’il prend pour toujours sa place entre les autres tomes :


« […] Elle referma le Livre, et tout était fini. »
Genre oué, et j'vais tcasser la gueule des fois toi aussi
Pisque c'est comme ça, j'lirais pas ton histoire NA !

*Boude*

*Fait la Moue*

*Grommelle*

*Bougonne*

Citation :
Provient du message de Eelan / Eiju
Y'as une expression célèbre la dessus...

Je crois : "C'est l'hôpital..."
QUI SE FOUT DE LA CHARITE !!


Merci Eelan !






Tous ensemble tous ensemble Oui !
Tous ensembl.... hmm
Ben je ne trouve pas ça correct de poster les avis avant même la fin du concours.
Il y en a qui doivent sûrement être en train de rédiger et je ne trouve pas cela très fair play de les évincer déjà même ne serait-ce que d'un premier jet d'appréciations.

(Ben je ne pense pas que tu sois le seul membre du jury, au pire si tu veux donner tes résultats, tu laisses un message à l'organisteur/trice du petit concours )
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