[Education] quelque chose me gêne

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Et quand j'y repense, la quantité de mes camarades qui, en licence, sont allés en IUFM parce qu'ils voulaient se faire une situation était incroyable. En en discutant avec eux, peu avaient comme premier sujet de préoccupation une passion de l'enseignement, beaucoup parlaient situation et avantages... je pense qu'une grande partie de mon pessimisme vient de là.
Il ne faut pas se leurrer, tous les profs ne font pas ce metier par vocation, mais bien parce que c'est un corps de metier ou tu peux te la couler douce tranquillement, meme si beaucoup d'enseignants fonty un travail extraordinaire.

Le probleme, c'ets que l'enseignant qui ne fait pas son boulot retrouve toujours un poste a la rentree suivante. Que l'enseignant qui fait son boulot ne gagne pas plsu vite de grade que les autres.

Un enseignant qui bosse, c'ets 15 heures de cours (pour un agrégé, connais pas les certifies), 30 heures de recherche/information/ corrections, soit une semaine de 45 heures.

Un enseignant qui fout rien c'ets 15h par semaine et le moins de devoirs possibles pour pas avoir a corriger. J'ai eu un prof de maths comme ca, 1 controle par trimestre et basta.

Entre les deux exemples ci dessus, l'administration ne fait pas la difference. C'ets la le probleme.
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Provient du message de Torna
Ceux qui reussissent c'est-a-dire prepa , grandes ecoles ou grandes Fac sont en general issus des bons bahuts parisiens ou de bahut privé et rarement du bahut public de province.
Je viens d'un collège, et d'un Lycée publics, les bons élèves qui désiraient aller en prépa ont été accepté dans les meilleurs établissement Parisiens, certains ont passé les examens à l'Ecole Normale ou dossiers acceptés dans les écoles d"ingénieurs les plus prestigieuses (école des mines, etc..) Donc, franchement je ne pense pas que ce soit un cas isolé..
Citation :
Provient du message de Andromalius-SWG
Mab, regarde les stats sur les origines socioculturelles des differents eleves de differentes ecoles. Je pense pas qu'il soit besoin de faire un long discours.
J'ai connu des amis qui n'ont pas voulu faire prépa parce que ça leur a fait peur de "perdre" 2 années de leur plus bel age.

Rien que ça, ça m'herisse.

@Andromalius : Dans mon école, ya pas mal de boursiers.
Citation :
Provient du message de Torna
Super Ton post Meborack.....

Tu refute sois disant ce que dit fenrhyl en reprenant des slogans generalistes et qui n'apporte rien au debat. De plus il analyse le probleme de son point de vue, ce qui n'est absolument pas superficiel.

Diviser pour regner... non mais laisser moi rire, le president a ete élu il represente le peuple, il ne regne pas et il ne divise pas, il applique les reformes qui doivent etre faites. Si vous n'êtes pas content faudra penser a voter la prochaine fois. Quand je pense au taux d'absention du premier tour des presidentielles, ca me fait vomir de voir autant de gens raler ds les rues. Il y en a quantite qui n'ont pas du aller voter...

Apres toujours le probleme de l'egalite. Ca va etre vite regle car si le systeme scolaire francais continue dans ce sens, les parents mettront leurs enfants dans le privé. Et puis c'est quoi l'egalite pour toi ? une education pourri pour tous ? la decentralisation NE TOUCHE PAS LES PROFS, je ne vois pas ce que ca change que la femme de menage soit payer par la region et pas par l'etat au niveau de l'education.

Et enfin ton magnifique post se fini par un jugement hatif et infondé, puisque tu critique sa capacite a raisonner sur ce probleme alors qu'il est prof et qu'il constate les effets de la degradation du systeme scolaire francais a travers les cours de soutiens qu'il donne.
:baille: du calme, du calme... je pense que mon post, bien que hativement rédigé a apporté qqchose au débat puisqu'il n'y avait à ce moment pas de contre opinion.

Désolé, je n'ai pas eut le temps de chercher en long et en large exemples, citation, de recouper les faits et les decisions. Ma mère est institutrice spécialisé, elle travaille à Trappe, et je crois savoir ce qu'est le monde de l'eduction.
La réponse de Mia Jong te donnera plus de détails que moi, et je t'encourage à la lire si ce n'est déjà fait.
Néanmoins, voici un semblant d'explication de mon opinion que j'espère tu liras avec attention.

L'égalité vois-tu ça n'existe pas réelement, mais c'est avant tout l'égalité des chances à la naissance, quel que soit ton milieu social ou ton lieu de naissance.
Celle ci, les décisions qu'on nous montre comme inéluctable à coup de propagande les foule au pied.

Le gouvernement est là pour appliquer des réformes "necessaires"? (retraite, education, privatisation...)
Mais peut etre faut il se demander:
Necessaire à qui?
A qui profite-t-elle?
A tous? Je ne crois pas...
Tout ceci suit un grand mouvement initié depuis la signature de Maastricht.
L'europe est fondé sur un systeme libéral où le pouvoir de l'etat devient fantoche (théorie de l'etat policier) au profit des pouvoirs régionaux et du parlement Européen.

Tu critiques l'absention aux dernieres elections, mais t'es tu demandé de quel phénomène elle etait le symptome? Pourquoi tant de parties d'extremes gauches? pourquoi 19% pour le FN?
Peut etre simplement parce que les gens sont déçu de voir les parties modérés contraint et forcé d'appliquer exactement la meme politique Européenne. En gros, voter gauche ou droite, en ce moment ne faiy aucune différences, si ce n'est que l'UMP applique avec moins de complexes les réformes necessaire à la constitution d'une europe libérale.

Je pourrais en parler des heures, en citant de nombreux exemples
provenant d'un peu partout, mais je n'ai malheureusement pas le temps, et d'autres personnes que je prends plaisir à lire le fond bien mieux que moi.


Cordialement.

Ps: Je ne crois pas avoir critiqué une capacité à raisonner, mais un raisonnement erroné car simpliste devant la complexité de la politique en ce moment.
Pour les retraites, nécessaire parce que dans Un an et demi le système fait banqueroute il me semble.

Ensuite, c'était juste un témoignage, et c'était clair dès le départ. Et infondé ? désolé mon grand, je ramasse les morceaux que l'éducation laisse derrière elle, et je suis alarmé quand les morceaux sont des gens capables qui sont purement et simplement laissés pour compte par les profs et par le système éducatif. Que ça te plaise ou non, ces gens existent. Que ça te plaise ou non le système à deux vitesses il est déjà là. J'en vis, je suis assez bien placé pour le savoir. Et à 25 euros de l'heure, je vois mal comment un foyer tournant au smic pourrait s'offrir mes services. C'est en ça que l'éducation nationale faillit à sa mission.

Mon raisonnement est erroné ? je ne crois pas. Qu'il soit simplistes oui, mais il se trouve que Miajong, dans son message, m'a apporté des éléments supplémentaires qui ne sont pas en totale opposition avec ce que j'ai dit.

Mais que la politique soit complexe, ça je le sais. Mais justement, s'il y a un sujet dans lequel la politique doit être exclue, c'est bien l'éducation. Il s'agit du futur de notre société que nous préparons. Il est inquiétant de constater à ce sujet que le PS souhaite récupérer ce mouvement de protestation à son propre compte. C'est bien le dernier sujet où j'ai envie de voir une bataille politique s'engager. La question est de savoir si nous voulons que ça se transforme en lutte partisane, comme le voudraient les syndicats (leur discours m'écoeure, c'est de l'immobilisme total) ou si on va écouter les enseignants qui ont à coeur l'intérêt de leurs élèves plutôt que la protection acharné d'un système (par ailleurs foireux, j'en vois l'exemple régulièrement) ou de leurs avantages acquis. Dans la tournure que prends les choses, il semble que le raidissement des positions auquel on assiste montre qu'aucun des deux interlocuteurs ne veut entendre les arguments de l'autre. Et c'est déplorable, car une fois de plus, ce sont les élèves qui prennent.

Si on décide de saboter la première session d'examens, alors on aura choisi la première. Tout simplement parce que tous les terminales et les étudiants ne passent pas leur été à glander. Et mener une activité professionnelle pendant deux mois et se tenir prêt pour une session d'examen complète (qui pourrait bien être sabotée aussi) en septembre ce n'est pas compatible. Même si UNE personne devait rater son cursus à cause de ça ce serait déjà inacceptable et cela serait un manquement grave au devoir de chaque enseignant.

Et pour finir, ce que propose le gouvernement, hé bien je suis loin d'être convaincu que ce que tu prétends (annihilation de l'égalité entre élèves) se produise. Alors si ça ne te dérange pas, tu vas te donner du mal et me dire ce qui te permet de l'affirmer, où sont tes chiffres ? où sont les projections budgétaires ? Pour l'instant ça reste une théorie.Par contre, je sais que le fameux argument du "comment on finance cette réforme? par des impôts ?" est idiot. L'argent des paye est déjà là. On pas besoin de plus de prélèvement pour les payer. Si l'état veut faire ce transfert, c'est pour alléger les charges de fonctionnement, et rien d'autres. A terme, moins de dépense pour la même tâche effectuée. Ensuite, le recours aux vacataires, c'est déjà une réalité, j'ai postulé par deux fois, sans la moindre réponse. La suppression des emplois jeunes... c'était quasi obligatoire. Ca rentre dans un logique. Mais je ne vois pas en quoi ça peut mener à une privatisation du système éducatif. Ni en quoi la régionalisation est une mauvaise chose. Vous croyez sincèrement qu'un conseil régional va s'amuser à rogner sur l'éducation ? Sans rire, ils ont envie d'être réélus les conseillers régionaux. Ils ne sont pas fous. Ils mettront les bouchées doubles. Le but du conseil régional c'est de faire prospérer la région, et donc d'attirer des habitants. Et on attire pas des habitants avec des écoles au rabais. D'ailleurs, les locaux qui sont passés sous le contrôle des régions sont en bien meilleur état. J'en ai eu l'exemple frappant avec mon lycée, qui est passé sous tutlle régionale et a fait peau neuve. Avant c'était une poubelle, à présent c'est un modèle. Pourtant, je revois les images de la voiture du préfet couverte d'oeufs pourri, des manifestations parce que les syndicats brandissaient le spectre de la privatisation, de l'école à deux vitesses et tout le blabla habituel.
Ca, c'était un modèle de clairvoyance.

Je l'ai dit, mon seul soucis là-dedans ce sont les élèves. Je me fous de savoir qui a raison, tant que les élèves s'y retrouvent. Et ce n'est pas le cas. Par ailleurs, si un mouvement de contestation est généré, j'ose espéré que chaque personne qui y participe est plus au fait que le commun des mortels de tous les aspects de la question. Comment sais-tu que cette réforme sera mauvaise ? Dans ce que tu dis je ne vois pas de chiffres. Rien pour étayer ta thèse. Alors tu ne vas quand même pas me dire que tu es venu ici défendre un mouvement que je réprouve, parce qu'il cause du tord à ceux qu'il est sensé prendre sous sa responsabilité, avec pour seul argument la force de ta conviction.

Parce que, à ce moment-là, si moi je suis simpliste, toi tu es naïf.
Citation :
Provient du message de FautVoir
Personne pour m'expliquer le système des redoublements à partir du secondaire ?
Mais si mais si
  • De la sixième à la cinquième : le conseil de classe donne un avis. Les parents seuls décident du passage.
  • De la cinquième à la quatrième : les profs décident du passage ou du redoublement en conseil de classe, possibilité de faire appel (sans trop de chance d'acceptation)
  • De la quatrième à la troisième : comme de la sixième à la cinquième
  • De la troisième à la seconde : comme de la cinquième à la quatrième.
  • De la seconde à la première : comme de la cinquième à la quatrième.
  • De la première à la Terminale : passage automatique, avec possibilité pour les parents de refuser le passage.
  • Pour le Bac : le conseil de classe se contente de donner un avis : « avis favorable », « plutôt favorable », « plutôt défavorable », « doit faire ses preuves à l'examen ». Avis qui ne compte pas du tout pour le bac, faut-il le préciser, il est là à titre indicatif seulement

Voilà comment cela marchait il y a 5 - 6 ans de ça

PS : pour le débat public/privé, je veux pas véhiculer de cliché, mais les deux mecs qui avaient fait une scolarité dans le privé et que je fréquentais en deuxième cycle étaient à chier, et je pèse mes mots.
Y'a rien à conclure, sauf que de leur propre aveu le privé est plus laxiste.
Citation :
Provient du message de tamamanquitaime
Mais si mais si
Aaaaaaaah ! Merci Tamamanquitaime !

Pour ma belle-fille, il lui ont proposé un truc en seconde (où déjà elle n'avait rien foutu) : passage "sous contrat". Ca leur donnait le droit de la faire redoubler en 1ère s'ils l'estimaient nécessaire, sans que ses parents puissent s'y opposer. C'est d'ailleurs ce qui s'est passé.

Et pour les triplements, c'est possible ? Ou est-ce que le passage après un doublé perdant est garanti quel que soit le résultat ?
Mon point de vu sur la question de la décentralisation des personnels non enseignants.

Qu'est ce qui va changer ?
Rien...
Sauf une chose, il y aura des supérieurs hiérarchiques beaucoup plus proches, en l'occurrence les régions et les départements, qui vérifieront comment leur argent est dépensé. Et ma foi, ça ne me parait qu'être justice.
C'est, je pense, tout l'enjeu de cette opposition.

Maintenant, il faut bien également se mettre dans la tête que les personnels non enseignants, malgré ce que l'on veut nous faire croire, n'ont strictement aucun rôle pédagogique pour les élèves. Et quand bien même ils en auraient un, je ne vois pas en quoi le fait d'être rattaché à l'échelon local au lieu de l'échelon national leur empêcherait de jouer ce rôle.

Pour conclure, je remarquerais juste qu'il est aberrant dans l'état actuel des choses de voir une situation où les bâtiments éducatifs dépendent des collectivités locales alors que les personnels dépendent d'une entité nationale. Le gouvernement veut simplifier la chose, sans toucher aux enseignants c'est important de la redire, tant mieux cela sera plus simple.
Le seul exemple de triplement que j'ai c'est un ami qui avait raté deux fois son bac. Mais il n'a pas eu le droit de refaire une troisième terminale dans le même établissement, (il aurait fait baisser la moyenne de pourcentage de réussite de l'établissement) il est donc allé dans un autre Lycée.
Citation :
désolé mon grand,...
Je ne suis pas "ton grand" et si tu ne veux pas que ton post se transforme en troll, faudrait "causer meilleur".

Citation :
Mais que la politique soit complexe, ça je le sais. Mais justement, s'il y a un sujet dans lequel la politique doit être exclue, c'est bien l'éducation. Il s'agit du futur de notre société que nous préparons. Il est inquiétant de constater à ce sujet que le PS souhaite récupérer ce mouvement de protestation à son propre compte.
Mon pauvre petit (cf: "mon grand"), tout est politique: les socialiste sont dans l'opposition, il recupèrent le mouvement et le gouvernement choisi precisement la date (examen) et le type
(opposion privé/public) des réformes pour exploiter la grogne et monter les gens les uns contre les autres.
La pluspart des politiciens oublient le but en faveur des moyens... c'est comme ça qu'on monte en politique.
(c'est croire que les polititien font tjs pour le mieux dans le meilleur des monde qui est naif: sinon il n'y aurait pas 36 parties).

Citation :
Et pour finir, ce que propose le gouvernement, hé bien je suis loin d'être convaincu que ce que tu prétends (annihilation de l'égalité entre élèves) se produise. Alors si ça ne te dérange pas, tu vas te donner du mal et me dire ce qui te permet de l'affirmer, où sont tes chiffres ? où sont les projections budgétaires ? Pour l'instant ça reste une théorie.Par contre, je sais que le fameux argument du "comment on finance cette réforme? par des impôts ?" est idiot.
pour le dernier point: je n'ai pas dit le contraire: l'etat se désengage progressivement du secteur publique et de l'education, diminue ces charges et baisse les impots (en commençent par l'impot sur le revenu bien evidement...)

Citation :
Mais je ne vois pas en quoi ça peut mener à une privatisation du système éducatif. Ni en quoi la régionalisation est une mauvaise chose. Vous croyez sincèrement qu'un conseil régional va s'amuser à rogner sur l'éducation ?
On diminue le budget du systeme educatif français depuis 10ans déjà, mais par contre les profs des ecoles privée sous contrat sont payés par l'etat.
En torpillant le systeme educatif publique, on favorise le privée, c'est aussi simple. privatisation est un maitre mot: l'éducation peut se vendre et s'acheter au plus offrant comme n'importe quel marchandise.
En favorisant la concurence, on reduit les coups, on augmente l'efficassité, et le marché se régule de lui meme: l'etat se limitant à l'armée et la police. c'est la théorie capitaliste.
On y adhére ou pas, mais quand on commence à l'appliquer à la concurrence entre régions, à l'education, et aux services publiques, cela accroit les inégalités immencablement.
Alors, oui: je vois parfaitement une région rogner son budget sur l'education au profit d'un autre secteur,
comme le ferrais une entreprise en mauvaise posture face à la concurrence (ce qui n'empechera pas des region prospères d'avoir de très bonnes universités).

Pour ce qui est des chiffres: trouves les toi meme, je n'ai pas le temps de m'amuser à te les rassembler d'entre les différents articles que j'ai pu lire,
Je ne sais pas ou toi tu choppe tes infos, mais si c'est dans la propange du gouvernement c'est un peu limité. (X pages dans metro, grandes affiches de pub un peu partout... combien d'argent foutu en l'air pour faire avaler la pilule des réformes à "la france d'en bas"?)
Et si tu veux des projections d'ecole à deux vitesses (pas que les ecoles d'ailleurs) , regarde les cas de l'Angleterre, des Etats Unis, et du Japon.
J'explique mon point de vue, mais j'ai compris depuis longtemps qu'on ne peut convaincre quelqu'un de déjà convaincu.
Citation :
Provient du message de Meborack / Ino
On diminue le budget du systeme educatif français depuis 10ans déjà, mais par contre les profs des ecoles privée sous contrat sont payés par l'etat.
En torpillant le systeme educatif publique, on favorise le privée, c'est aussi simple. privatisation est un maitre mot: l'éducation peut se vendre et s'acheter au plus offrant comme n'importe quel marchandise.
Sans entrer dans ton débat... je tiens juste à te préciser qu'en francs constants (en tenant compte de l'inflation), le budget de l'éducation nationale a augmenté d'environ 25% entre 1989 et 2003. Alors que dans le même temps le nombre d'élèves a diminué de 553000.
Quel autre ministère peut se targuer d'une telle augmentation de moyens ? Aucun.
Juste pour redire ce que j'ai déjà dit.

Il est vrai d'affirmer qu'actuellement, la décentralisation ne concerne pas les profs. Mais c'est prévu (c'est dans le bouquin de Ferry, qui d'ailleurs reprend ses réformes).

On commence doucement par des personnels qui n'ont pas les moyens de se défendre vraiment pour glisser ensuite vers le tout.

Comme je l'ai déjà dit, ce n'est pas tant du point de vue des personnels que c'est gênant, mais surtout pour les inégalités que cela peut entrainer.
Les régions décideront, chacune dans leur coin, quelles seront leur priorité, et c'est peut-être naif que de dire que ce sera à chaque fois l'éducation.

De plus, ce rapprochement induit qu'il n'y aura plus de concours national (la fin du Capes est déjà évoquée) mais régional. Là encore, ça peut laisser la porte ouverte à pas mal de chose, notamment des recrutements basés sur du rien (comme on le fait déjà pour les vacataires d'ailleurs).

Cela engendrera donc fatalement des inégalités entre régions. C'est contre ça, fondamentalement, qu'on se bat.

Pour revenir enfin aux "morceaux" que tu ramasses, tu es loin de connaitre les contraintes du métier, visiblement. Comme je le disais dans mon post, faire du cas par cas dans des classes de 30 élèves, c'est impossible, malheureusement.
On n'a jamais dit que notre système était parfait, mais je pense, très sincèrement, que si cela continue dans ce sens, alors tu vas avoir de plus en plus de cours particuliers à donner...

Citation :
La suppression des emplois jeunes... c'était quasi obligatoire.
Ah bon ?
Pour quelqu'un qui dit ne se préoccuper que des élèves, je trouve hallucinant que tu en viennes à cette constatation.
Là encore tu es très loin de la réalité du terrain, et tu ne sais pas quels services inestimables rendaient ces personnes.
Relis mon texte et l'exemple que je donne pour mon collège par exemple (2 emplois jeunes en moins et 1 surveillant en moins, tu crois que ça va aider à s'occuper des cas que tu cites ?).

Citation :
Ca rentre dans un logique
Laquelle ?

Citation :
je tiens juste à te préciser qu'en francs constants (en tenant compte de l'inflation), le budget de l'éducation nationale a augmenté d'environ 25% entre 1989 et 2003.
J'aimerais vraiment que tu me sortes les chiffres, parce que si c'est vrai alors il faudra que je demande où est passé l'argent..

Citation :
Quel autre ministère peut se targuer d'une telle augmentation de moyens ? Aucun.
Là aussi donne les chiffres et ta manière de calculer.

Les projections budgetaires et les analyses que tu demandes sont très simples à avoir : regarde ce qui se fait en Angleterre par exemple.
A partir du moment où tu laisses la "concurence" entre région s'installer, tu entres dans une logique de "compétition" qui va surement tirer vers le haut quelques établissements qu'on mettra en avant, mais laisser sur le carreau la majorité des autres.
Ton exemple du lycée est flagrant et entre dans ce cadre.

Dernière chose qui m'énerve pas mal aussi, c'est quand vous dites qu'on fait grève pour que rien ne bouge.
C'est totalement faux.
Des réformes, il y en a toutes les semaines, des plus ou moins importantes (ça sort tous les jeudi, ce sont les BO, visibles sur le site internet de l'éducation).
La plupart sont largement acceptées (sinon on enseignerait encore comme il y a 30 ans et je ne pense pas que les gens veuillent revenir à cela).
Alors merci de ne pas tomber dans les poncifs véhiculés un peu partout.
Je ne pige pas un point. D'un côté on dit que les profs étaient au courant de ces réformes en décembre. De l'autre on dit que le gouvernement choisit de lancer sa réforme pile juste avant les exams pour mettre la pression et forcer le passage. Gbjkjhnreuh ? Y a pas contradiction là ?

En tout cas merci pour cette discussion. Au moins je suis un peu plus au courant du pourquoi des enseignants dans la rue. Parce que j'ai essayé de regarder un débat sur la 5 récemment -- un débat censé éclairer les spectateurs sur le pourquoi du comment du ras le bol -- et c'était un méli-mélo incompréhensible, où les invités se jetaient des piques et où personne n'exprimait clairement le pourquoi de la grève. Surtout pas le syndicaliste d'ailleurs, qui se contentait de dire : on veut négocier, mais après que le gouvernement ait annulé sa réforme (ouah ça c'est de la négociation).
Si, on peut, je l'ai fait récemment sur ces pages.

Mais une précision s'impose. Je ne défends pas le gouvernement, je défends non seulement mes élèves, mais aussi et surtout ceux qui n'ont pas les moyens de se payer mes services. Je veux qu'on m'explique POURQUOI diable cette réforme est si mauvaise. Chiffres à l'appui.

A défaut de ça, je resterai sur ma position : le mouvement actuel s'effectue au détriment des élèves. Ce qui lui enlève toute légitimité. Et surtout, il va créer une situation, tout de suite, là, maintenant, de déséquilibre et d'école à deux vitesses.

Pourquoi ? parce que si le bac a lieu quoiqu'il arrive, les derniers cours qui n'ont pas été suivis, qui sont principalement des cours de révision, vont manquer aux élèves. Et là dedans il y aura deux Catégories : ceux qui sont assez riches pour payer un professeur particulier, et ceux qui ne le sont pas. Et c'est pareil pour les fins de programmes, il y aura ceux qui sont assez riches pour faire rattraper le retard à leurs gosses, et ceux qui ne le sont pas. C'est ça que veulent les professeurs de l'éducation nationale ? je ne pense pas. Pourtant c'est ce à quoi leur mouvement va aboutir.

Et pour finir : mes renseignements je les prends où je peux mes trouver. J'ai acheté différents journaux dans l'espoir de trouver des chiffres, j'ai consulté un haut fonctionnaire qui n'a pas pu m'aider... mais de toutes façons, même si je venais avec des chiffres prévisionnels, ils seraient issus du ministère et tu les considérerais comme de la propagande. Donc invalide.

Mais, comme tu me le demandes, voici mes sources
Bugdet 2003

ca, c'est pas de la propagande, c'est voté par le parlement.

54 milliards d'euros à l'éducation nationale seule. C'est trois fois plus que le second budget de l'exercice 2003. C'est clair, ya abandon de l'état dans le domaine. Ca abandonne dur d'ailleurs.

Plus drôle, le budget 2000, quant à lui (et après un conversion à 1 euro = 6.55) ne prévoit que 47 milliards d'euros pour l'éducation nationale.

La part de l'éducation nationale dans le budget 2001 est de 28,2% alors que celle de 2000 est de 27,5%

Donc il y a eu augmentation entre-temps. Et boum, un argument qui part en vrille. (désolé pour les infos fragmentaires, mais le site des finances ne présente pas les rapports annuels de la même façon... ç'aurait été trop simple.

la source, section enseignement scolaire du budget de l'éducation nationale

La suite :

Constitution Française

Citation :
Article 72-1 : La loi fixe les conditions dans lesquelles les électeurs de chaque collectivité territoriale peuvent, par l'exercice du droit de pétition, demander l'inscription à l'ordre du jour de l'assemblée délibérante de cette collectivité d'une question relevant de sa compétence.
Dans les conditions prévues par la loi organique, les projets de délibération ou d'acte relevant de la compétence d'une collectivité territoriale peuvent, à son initiative, être soumis, par la voie du référendum, à la décision des électeurs de cette collectivité.
Lorsqu'il est envisagé de créer une collectivité territoriale dotée d'un statut particulier ou de modifier son organisation, il peut être décidé par la loi de consulter les électeurs inscrits dans les collectivités intéressées. La modification des limites des collectivités territoriales peut également donner lieu à la consultation des électeurs dans les conditions prévues par la loi.
Donc, une fois la compétence donnée aux régions en matière de personnels auxiliaires de l'éducation nationale, le citoyen pourra exercer un droit de regard direct sur leur activité, par le le biais des associations de parents d'élèves par exemple.

Mais il y a mieux !

Citation :
Article 72-2 : Les collectivités territoriales bénéficient de ressources dont elles peuvent disposer librement dans les conditions fixées par la loi.
Elles peuvent recevoir tout ou partie du produit des impositions de toutes natures. La loi peut les autoriser à en fixer l'assiette et le taux dans les limites qu'elle détermine.
Les recettes fiscales et les autres ressources propres des collectivités territoriales représentent, pour chaque catégorie de collectivités, une part déterminante de l'ensemble de leurs ressources. La loi organique fixe les conditions dans lesquelles cette règle est mise en oeuvre.
Tout transfert de compétences entre l'Etat et les collectivités territoriales s'accompagne de l'attribution de ressources équivalentes à celles qui étaient consacrées à leur exercice. Toute création ou extension de compétences ayant pour conséquence d'augmenter les dépenses des collectivités territoriales est accompagnée de ressources déterminées par la loi.
La loi prévoit des dispositifs de péréquation destinés à favoriser l'égalité entre les collectivités territoriales.
Donc la constitution oblige l'état à accorder les ressources nécessaires aux régions pour que le transfert de compétence soit effectué. C'est pas une promesse électorale, c'est pas de la poudre aux yeux c'est la constitution française. Tout ceci se fait par le biais d'une loi, les lois sont votées aux parlement par nos élus, et nous sommes en mesure de leur faire savoir ce que nous voulons : une éducation publique de qualité. Et comme ils ont envie d'être réélus ces braves gens, ils feront tout ce qu'il faut pour éviter de s'attirer l'opprobre de la majorité des français.

Bon, et si on allait voir du côté de L'éducation nationale, la réforme expliquée

c'est assez parlant. Le fait que le ministère ne fait que prolonger le travail débuté par le gouvernement précédent est amusant, si on considère l'indignation de nos socialistes en ce moment (décidément, plus ça va plus je déteste la politique.) Bref, on est dans la grande lignée du dégraissage de mammouth. Comme quoi, une démission pour calmer les humeurs et ça repart.

Alors maintenant, on va mettre le points sur les i.

Propagande, définition : action réalisée en vue de répandre une opinion.

opinion : avis, manière de voir, de penser. Plus précisément, si je me reporte à mes cours de français et de philosophie. Une opinion n'est pas un avis (ce dictionnaire est merdique) mais une idée toute faite, qu'on adopte ou non. Un avis est la construction propre d'une personne, en réaction à l'intégration d'une masse de données. C'est ce que je suis en train de faire. Me construire un avis. J'ai donc achevé une partie de ce travail.

Je remarque au passage, que la façon dont est construite le document de l'éducation nationale, sous forme de question-réponse, est très pertinente, car elle donne l'impression que c'est éducatif, c'est expliqué de façon, claire, complète et digestible assez vite. Et surtout, pour qualifier ça de propagande, faut être d'une mauvaise foi sans limite. Ce n'est qu'une explication de ce qui va être fait et de l'objectif qu'on cherche à atteindre. Elle est par ailleurs assez honnête, puisque ce document indique que les dispositions de transfert n'ont pas été encore décidée... ce que je trouve assez grave, personnellement. Ca ne remonte pas M Ferry dans mon estime. Quand on amène en projet pareil, on s'arrange pour l'étayer avec du solide.

La propagande, c'est autre chose. Si vous voulez un exemple, regardez ce qui a été fait aux USA à notre encontre récemment. ca n'a pas grand chose à voir.

J'ai constaté que tout le matériel législatif est présent pour permettre à cette réforme d'améliorer réellement la qualité du service. A nous de faire pression sur nos élus pour orienter la chose vers un mieux pour l'éducation nationale. J'ai constaté que, contrairement à l'opinion commune, l'état dépense de plus en plus pour l'éducation nationale depuis l'an 2000 (coïncidence, le rendu du rapport Mauroy a lieu en 2000... serait-ce à l'origine de ce phénomène ?) Je sais aussi que les collectivités territoriales permettent une meilleure gestion des personne et des locaux et surtout, un contrôle accru du citoyen sur le travail de ses élus (le premier point, je le savais déjà, le second je l'ignorais, j'aurais du lire cette constitution plus tôt.)

Par contre, je constate qu'aucune projection budgétaire n'est disponible actuellement. C'est une lacune.

Alors, sans vouloir être vexant. Autant j'ai apprécié les interventions de Miajong, Mothra et quelques autres, qui m'ont permis de voir les choses sous un autre angle, autant tes intervention sont, pour l'instant, dénuées d'intérêt. Tu n'as fait que me dire que j'avais tord sans apporter de preuve. Bravo, t'es prêt pour la politique. E le pire, c'est que tu n'as toujours pas compris que ma démarche, au départ, n'était qu'un constant angoissé d'une situation intolérable pour mes élèves. Mais je devrais te remercier, parce qu'en cherchant à te contredire j'ai appris une masse de choses étonnantes sur mes droits, et mes devoirs. Entre autres que j'ai le droit d'exercer un contrôle, il est de mon devoir d'en user. C'est idiot, mais je me sens plus libre.

Bref, si une personne sérieuse pouvait amener ici des contre-arguments basés sur des chiffes et des prévisions, je lui en serais très reconnaissant. Grâce aux enseignants (et à ceux qui ont failli l'être) qui m'ont répondu j'ai maintenant une vision plus globale du problème sur le terrain. Ce serait pas mal qu'on en fasse autant au niveau économique et législatif.

Bon sang, 1 heure 45 pour rédiger ça, je rouille.
Citation :
Je ne pige pas un point. D'un côté on dit que les profs étaient au courant de ces réformes en décembre. De l'autre on dit que le gouvernement choisit de lancer sa réforme pile juste avant les exams pour mettre la pression et forcer le passage. Gbjkjhnreuh ? Y a pas contradiction là ?
Non, relis bien les précédents messages.

L'actualité aidant, les gouvernement n'a jamais négocié avant ces derniers jours, puisque de toute façon il y avait plus "important".
La réforme a été initiée en décembre, les premières grèves (après les échecs des négociations ; sauf sur quelques points comme je le précise) ont commencée vers mars, mais elles ont été noyées par l'actualité.
Du coup le gouvernement en a profité pour ne rien faire, attendre que ça se tasse, pensant que le mouvement allait vite s'épuiser.
Ca ne s'est pas calmé, et les réformes sur les retraites sont arrivées en plus.
D'où méli-mélo général sur qui faisait grève et pourquoi, confusion.. Et toujours pas trop d'ouvertures nous concernant.

La, enfin, des négociations ont lieu.
Reste à voir ce que ça va donner.
Tes chiffres sont intéressants, il faut que je les étudie d'un peu plus près, mais comme ça à chaud, quelques réactions:

- Le budget actuel du ministère de l'EN contient aussi celui de la Culture.
Ces deux ministères étaient séparés auparavant, et avait des budgets différents.
Voilà, je pense, le pourquoi de la hausse que vous constatez. Il faudrait additionner les budgets des deux ministères précédemment pour voir si cette hausse a toujours lieu.

- le fait que l'Etat donne de l'argent aux régions en contrepartie de la délocalisation est vrai. Le hic c'est que cet argent ne sera pas employé forcément pour l'Education. Les régions en disposeront comme elles l'entendent. Et cela peut largement influer selon la couleur politique de la région en question. D'où le clivage que cela peut entrainer.
Ton droit de regard est réel mais en pratique, que peux-tu faire ?

Il suffit de voir sur le terrain les budgets alloués pour se rendre compte que l'argent est parfois dilapidé dans des projets qui ne mènent à rien (qui a dit que je pensais à l'envoi du bouquin de Ferry ? ).
Pour Miajong :

les emplois jeunes, disparition obligatoire ?

(Hélas) oui !

Il s'agissait au départ d'un plan quinquennal. 5 ans, le temps de se faire élire donc. (raté, j'adore quand une manoeuvre électorale démago se plante.) Reconductible bien sûr. Mais le HIC ! C'est qu'il a été reconduit, mais modifié... là je dois admettre que je n'ai pas suivi l'affaire de près. étant un indésirable du marché du travail j'ai perdu tout espoir dans ce domaine. Donc je n'y ai pas pris garde. Au terme de ces 5 ans, on assiste à une remontée irrépressible du chômage tandis que les emplois jeunes se terminent et ne sont pas reconduits... conjecture économique, ou simplement trop vieux pour pouvoir en bénéficier à nouveau ? Mystère.

Est-ce un bien ou un mal ? A vrai dire c'est trop le bazar pour le dire. Disons que c'était un moyen pour l'état de sous-payer du personnel (il était vraiment socialiste Jospin ? je demande parce que j'ai eu comme un doute ces 6 dernières années...), et le privé ne s'est pas gêné non plus. Ca a été utile pour pas mal de monde, réduit le chômage, tout ça... mais après ? Que deviennent ceux dont l'emploi arrive à terme. Direction la case ANPE mon grand. C'est sympa d'être passé nous voir mais maintenant faut dégager.

Quand à la logique : délocalisation des personnels. Je ne pense pas que l'état embauche beaucoup de personnel cette année pour les auxiliaires. Sinon il augmenterait les frais occasionnés par le transfert de compétence vers les régions. ensuite ce sera aux régions d'embaucher. Et là, comme expliqué juste avant, le citoyen pourra faire pression de façon plus efficace. Si, il le veut.
Ok, n'empêche que le truc de laisser couler sans négocier, ce n'est pas spécifique à ce gouvernement. De l'autre côté les organisations syndicales ne posent pas leurs grèves au hasard non plus. Des rentrées de septembre pourries par des grèves ont en a quasiment tous les ans.

Quant à l'amalgame éducation-retraite, si les manifestations arrêtaient de se mélanger ça irait déjà mieux. Une marche pour l'éducation ? Ah ben des personnels contre la réforme des retraites viennent "soutenir" leurs collègues fonctionnaires. Et vice-versa.
encore pour Maijong : les chiffres donnés sont ceux destinés à l'éducation nationale seule, primaire et secondaire.

Les pourcentages sont ceux du ministère en 2000 et 2001, j'ignore si à cette époque le ministère de la culture était intégré dedans.

Ha, j'oubliais. Ferry pense ce qu'il veut... mais il ne fera pas ce qu'il veut. Il y a un parlement, il y a une constitution et des gens pour la faire respecter. Et il me semble que les français sont très attachés à l'éducation nationale (moi le premier) et que JAMAIS ils n'accepteraient de voir les enseignants et les programmes régionalisés. Et ça c'est très présent dans l'esprit des parlementaires. Et ils aiment leurs fauteuils ces gens-là.
Je regarderai les chiffres du budget plus en détails. Ils m'étonnent vraiment ceci dit.

Pour les emplois jeunes, j'ose croire et penser que la gauche voulait les perréniser et les laisser en place (même si ce que tu dis est vrai, ils étaient prévus pour 5 ans théoriquement).

Citation :
Je ne pense pas que l'état embauche beaucoup de personnel cette année pour les auxiliaires. Sinon il augmenterait les frais occasionnés par le transfert de compétence vers les régions.
Tu parles des emploi jeunes (enfin ce qui le remplace) ?
Certes et c'est regrettable à mon gout. Encore une fois, ne serait-ce que dans mon collège, ça va poser d'énormes problèmes l'année prochaine, avec la fermeture de la salle informatique par exemple (donc là encore, inégalité entre un gosse qui dispose d'un PC chez lui, et son pote qui n'en a pas).

Si tu parlais des enseignants auxiliaires, je ne serai pas aussi catégorique que toi. Les postes d'enseignants au Capes ont encore diminué (c'est le cas chaque année) et les "trous" sont complétés par ce genre d'embauches, qui deviennent de plus en plus fréquentes (dans mon collège, 1 prof sur 2 n'est pas titulaire). Les vacataires sont régionaux déjà et leur statut et leur contrat sont extrèmement précaires ; ils sont employé seulement quand on en a besoin, et jeté après. C'est l'un des risques de la régionalisation également, qu'on recrute seulement en fonction des besoins les plus pressés, sans penser au long terme (un prof qui s'investit parce qu'il sait qu'il va rester longtemps est cent fois plus intéressant qu'un prof qui va et vient entre les établissements).

Citation :
Il y a un parlement, il y a une constitution et des gens pour la faire respecter. Et il me semble que les français sont très attachés à l'éducation nationale (moi le premier) et que JAMAIS ils n'accepteraient de voir les enseignants et les programmes régionalisés. Et ça c'est très présent dans l'esprit des parlementaires.
Puisses-tu dire vrai.
C'est dans sa réforme en tout cas, et je ne suis pas aussi convaincu que toi qu'un parlement majoritaire de droite soit contre cela.
D'ailleurs, puisque tu parles de Constitution, sache que déjà elle a été modifiée, ce n'est plus "Education Nationale" mais "Education" et c'est marqué dans la constitution qu'elle "pourra être régionale".
Je n'ai pas réussi à trouver le vote malgré mes recherches, mais ils en parlaient hier à France Inter.
C'est un premier pas, très important, vers le tout régional. Et si c'est passé dans la constitution, alors...

Enfin on verra ce que ça donne, je suis encore optimiste avec les négociations en cours actuellement.
Anno:
Citation :
Ok, n'empêche que le truc de laisser couler sans négocier, ce n'est pas spécifique à ce gouvernement.
Certes non ! Mais l'actualité internationale a beaucoup contribué à étouffer le mouvement.

Citation :
De l'autre côté les organisations syndicales ne posent pas leurs grèves au hasard non plus. Des rentrées de septembre pourries par des grèves ont en a quasiment tous les ans.
Ouais ça me parait une vision erronée quand même. Ca faisait un moment que les enseignants n'avaient pas fait grève à ce point là (4 ans il me semble, la dernière remontant, si mes souvenirs sont bons, aux réformes d'Allègre). C'est une idée reçue que de dire "aller, c'est la rentrée, encore une grève".

Citation :
Quant à l'amalgame éducation-retraite, si les manifestations arrêtaient de se mélanger ça irait déjà mieux. Une marche pour l'éducation ? Ah ben des personnels contre la réforme des retraites viennent "soutenir" leurs collègues fonctionnaires. Et vice-versa.
Oui je te le concède, on n'y voit plus très clair c'est certain. Des collègues qui font des grèves depuis mars et qui perdent un fric fou (l'un de mes amis a perdu sa paye d'avril) râlent vraiment contre ça.
Les grèves strictement éducation nationale (comme mardi 6 mai) n'ont pas eu énormément d'éco dans la presse concrnant nos revendications (qui n'avaient rien à voir avec les retraites).
L'avantage quand on est beaucoup, ben c'est qu'on en parle...

Bon je vais à une AG, j'essayerai de vous dire ce qu'il en ressort si ça vous intéresse.
Juste deux points, pas le temps pour plus:

Citation :
Donc la constitution oblige l'état à accorder les ressources nécessaires aux régions pour que le transfert de compétence soit effectué. C'est pas une promesse électorale, c'est pas de la poudre aux yeux c'est la constitution française.
Désolé, mais Vu que l'essentiel des revenus devront etre généré par les régions avec la décentralisation progressive, cette article de la constitution me fait sourire. On ne décentralise pas seulement les pouvoir, mais le principal moyen d'action: l'argent.

Citation :
Je remarque au passage, que la façon dont est construite le document de l'éducation nationale, sous forme de question-réponse, est très pertinente, car elle donne l'impression que c'est éducatif, c'est expliqué de façon, claire, complète et digestible assez vite. Et surtout, pour qualifier ça de propagande, faut être d'une mauvaise foi sans limite.
Aucunement, on fait dire ce que l'on veut à des chiffres, et à une présentation simpliste. Simplement par omission ou en ne prenant pas en compte les conséquences indirectes.
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