[Myth] [BG] Un nouveau départ...

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Froid... Sensation de froid... humidité...

"Allons mon garçon! Debout! Réveille-toi!"

Cette voix brutale tira le jeune homme de la torpeur dans laquelle il était plongé depuis... depuis quand au fait? Il fronça les sourcils intrigué. Et puis qui était cet homme qui l'avait arrosé d'un seau d'eau froide? Et ou était-il?

D'une voix hésitante il prononça ces mots


"Que... Ou suis-je? Qui êtes vous? Et qu'est-ce que..."

Ses paroles furent vite coupées nette par celles de l'homme

"Allons lève-toi! Tu es allongé dans une rue de Lighthaven et nous n'aimons pas beaucoup les mendiants de ta sorte par ici! Va cuver ton vin ailleurs si tu ne veux pas que je t'embarque!"

Choqué, le jeune homme se leva sans rien dire et s'éloigna en titubant. Il vit, au passage, un insigne sur le plastron de l'homme. Il connaissait ceci mais ne pouvait se rappeler sa signification... Qu'était-ce donc? Et puis d'abord ou était-il? Qu'avait dit la brute déjà? Lighthaven? Oui c'est ça Lighthaven... Qu'est ce donc? Ce mot lui rappela de vagues souvenirs... mais trop fugaces pour être perçus par sa pensée. Dès qu'il essayait de se concentrer sur ses visions, tout disparaissait en fumée. A peine conscient de ses gestes, il se dirigea à la limite de la ville puis sortit dans la forêt. Perdu dans ses pensées il ne voyait pas ce qui l'entourait. Soudain il s'arrêta net au milieu d'une clairière comme s'il prenait soudainement conscience de ce qui l'entourait.

Avisant un arbuste rempli d'appétissantes baies, il s'en mit plein les poches puis alla s'asseoir contre une souche. Après avoir dévoré les fruits, il se replongea dans ses pensées.

Malheureusement, tous ses souvenirs datant d'avant son réveil semblaient jouer à cache-cache avec son esprit. Oh! Il les sentait bien là! Au fond de sa tête, mais à chaque fois qu'il s'approchait, ils fuyaient. Le pauvre jeune homme les entendait presque rire en se moquant de lui.


"Mais que m'arrive-t-il? "
Dit-il tout haut

Epuisé, il s'endormit d'un sommeil agité
Le jeune homme était là, allongé contre la souche, il dormait sereinement. Il faisait beau, tout était calme. Soudain un mouvement troubla cette paix. Un vieil homme, presque invisible tant il se fondait dans le décor, se tenait accroupi près du jeune garçon et l'observait. Il mit ses mains sur les tempes du dormeur puis ferma les yeux. Très vite, des soubresauts agitèrent les corps du vieux et du jeune. Ce dernier ne tarda pas à se débattre dans son sommeil, poussant des cris d'effroi et d'horreur.

Tous les animaux alentours s'étaient tus. Puis, ce fut le calme. Le sommeil troublé redevint paisible, le vieillard ouvrit les paupières, fit une grimace puis retira ses mains. Ses yeux semblaient plus fatigués que tout à l'heure, son air était plus triste. Soupirant, il s'assit en tailleur. Ce geste fut-il un signe? Toujours est-il que la Nature reprit aussitôt ses droits. Les oiseaux se remirent à chanter, les cerfs à brouter et les plantes à pousser.

Puis le jeune homme se réveilla. Il ouvrit les yeux et se mit assis. Il ne vit pas tout de suite le vieillard, ce n'est qu'en baissant les yeux qu'il vit une chausse. Intrigué il leva la tête et se retrouva nez à nez avec le visage souriant du vieillard. Tous deux se regardèrent dans les yeux, comme figé. Puis le vieillard fit :


"Bouh!"

Et le jeune garçon fit un grand bond en arrière avant de retomber sur son postérieur d'une manière tout à fait comique. Le vieil homme partit d'un grand éclat de rire ce qui décontenança sa victime qui ne sut que faire et resta là, à moitié debout, avec sa dague dans la main.

Quand il eut fini de se moquer, le vieil homme fit un geste apaisant puis prit la parole.


"Allons allons, range ton arme, je ne suis pas là pour te faire du mal. J'aurais pu te tuer dans ton sommeil tu sais! Tu dormais si profondément."

Il sourit puis reprit.

"Dis moi, que fais-tu ici? Peu de gens s'aventurent jusqu'ici pour dormir, à part les brigands... Mais ces derniers ne vivent pas longtemps dans ce cas... Mais toi c'est différent, tu n'as pas d'intentions malsaines... je dois dire que tu n'as pas l'air d'avoir d'intentions du tout pour l'instant..."

Apaisé, le jeune homme rangea son arme tout en la gardant à proximité de son bras. Puis il répondit.

"Et bien... c'est sans doute une longue histoire mais... Je n'en connais que la fin..."

Un énorme gargouillis se fit soudain entendre. Il provenait de...
du ventre même du jeune homme. Le vieil homme ne put s'empêcher de pouffer. Se reprenant il avança.


"Excuse moi, il est tard et tu dois avoir faim."

Il sourit largement.

"Mais suis moi donc je vais te donner à manger."

Il fit quelques pas vers l'est puis se retourna.

"Allons ne soit pas si bête! Suis moi donc! Je t'ai déjà dit que je ne te voulais aucun mal!"

Plus par réflexe que par pensée propre, le jeune garçon suivit les pas du vieillard. Tous deux arrivèrent devant une petite cabane au milieu de la forêt. Le vieil homme prit la parole.

"Ce n'est pas un palace mais c'est tout de même confortable et une bonne soupe réchauffe sur le feu."

Ils entrèrent.
L'intérieur de la cabane était très austère, une couche, une cheminée, une table et trois pauvres chaises. Mais tout ceci respirait la tranquillité, la paix. Même l'araignée dans le coin de la fenêtre, la souris sous le lit et le hérisson roulé en boule dans un angle semblaient faire partie du décor. Fourbu malgré sa longue sieste, le jeune homme s'assit lourdement sur une chaise tandis que le vieillard s'approchait de la marmite posée sur le feu. Il touilla l'intérieur quelques instant puis sorti une pomme de sa poche. Il la coupa en deux et... il en donna une moitié à la souris et l'autre moitié au hérisson. Intrigué et surpris, le jeune homme voulut parler mais le regard désapprobateur du vieux l'en empêcha. Puis un bruit de plus en plus fort se fit entendre, une demi-douzaine de souris firent leur apparition et commencèrent à grignoter la demi-pomme. Quand celle-ci eut disparu, elles repartirent aussitôt.

Le vieil homme se releva et servit deux bols de soupe fumante. Un pour lui et un pour son invité. Il lui tendit aussi une cuillère en bois et prononça ses seuls mots :


"Mange, ça refroidit vite."

Affamé, le jeune homme ne se fit pas prier et en peu de temps, les deux bols furent vides. Sans un homme, l'hôte les prit pour les remplir à nouveau et de nouveau les cuillères firent l'aller retour entre la bouche et la soupe. Puis, quand ils eurent fini leur bol respectif, le vieillard sortit deux autres pommes de son sac cette fois et en tendit une a son invité. Celui-ci la prit et voulu dire une phrase. Mais les mots moururent sur ses lèvres devant les gestes négatifs que traçaient les doigts de son hôte dans l'air. Ainsi se passa le repas, sans un mot.

Enfin, quand tout fut avalé, le plus âgé des deux prit sa pipe.


"Il faut toujours prendre le temps de manger sans s'embêter avec la parole. Il y a un temps pour tout. Alors vas y, je t'écoute, pose moi tes questions, nous avons toutes la nuit devant nous!"

Reprenant ses esprits, un flot de questions en tête, le jeune homme se lança.

"Et bien... euh... tout d'abord qui êtes vous? Et puis que fais-je ici?"

Souriant, le vieillard tira une bouffée de sa pipe avant de répondre.

"Savoir qui je suis, cela tu le peux. Je suis un druide de la Nature, on m'appelle Danilo Amelune. Par contre pour les questions te concernant, je n'en sais fichtre rien. Ne peux tu rien te rappeler?"

Se concentrant, le jeune homme se massa les tempes.

"Non... rien, absolument rien... tout ce qui m'est arrivé avant ce matin a disparu de ma mémoire..."

Songeur, son hôte fuma pendant quelques temps avant de lui conseiller de s'allonger pour dormir.

"Va donc dormir, je vais tâcher de trouver un remède, en attendant repose toi et sois en paix! Cette nuit, rien ni personne ne pourra te troubler."

Le jeune homme obéit et ne fut pas long à s'endormir. Plissant les yeux, le vieillard ouvrit un lien télépathique avec un vieil ami. La nuit serait longue pour lui... très longue...
La matinée était déjà bien avancée quand le jeune homme se réveilla. Il trouva Danilo dans la même position que le soir précédent, fumant la même pipe. Il avait l'air serein. Sans rien dire il lui tendit un panier de fruits à l'odeur très alléchante. Quand il eut finit de se restaurer, il sortit de la couche et sorti faire quelques exercices physiques. Puis, après s'être sommairement lavé dans la rivière proche, il rentra dans la baraque, se planta devant le vieillard et attendit. Enfin ce dernier prit la parole.

"Tu te doutes qu'il t'es arrivé quelque chose. Une chose qui a effacé ta mémoire mais... après en avoir longuement discuté avec un mage de mes connaissances, j'ai pus trouver un sortilège qui devrait t'aider à retrouver la mémoire, du moins partiellement. Es-tu prêt? Sache que ça ne sera pas facile..."

Songeur, le jeune homme avait plus peur de se faire avoir plutôt que de retrouver son passé. Peut-être avait-il tort... Il répondit donc :

"Bien sûr que je suis prêt! C'est douloureux de vivre sans passé!"

Inspirant profondément, Danilo éteignit sa pipe.

"Bien... bien... Mais il faut aussi que tu saches que ça peut ne pas marcher du tout, rien n'est toujours sûr avec ton genre de mal... Allons, commençons donc. Tout d'abord tu dois te détendre! Assied toi donc ici!"

Le vieux indiquait la paillasse. Docile, le jeune homme s'assit en tailleur sur la couche puis attendit. Une étrange mélopée ne tarda soudain pas à sortir de la bouche du vieil homme. La mélodie était entrainante bien que lancinante... De la fumée, venu d'on ne sais ou, se répandait dans la pièce, de nombreuses odeurs venaient titiller les narines. Tout semblait irréel, étranger, lointain. Il ne sentait plus son corps, plus rien, il était bien. Il était le chant et puis les questions. Comment faisait-il pour chanter et poser des questions? Peut importe. Les questions se firent plus pressantes, alors, instinctivement, il commença à répondre. Cela venait tout naturellement.

-"Comment t'appelles-tu?"

-"Obierwan"

-"Bien. Comment es-tu arrivé ici?"

-"Je ne me souviens pas... Je... AAHHAHAAHH! Je souffre!"
Obierwan commença à se tordre les mains de douleur, puis il se contorsionna dans tous les sens.

-"STOP! Pense au calme qui règne ici, pense à la paix, la douceur, la joie."
La folie hystérique du jeune homme s'apaisa puis s'estompa totalement. Les questions reprirent, mais plus subtilement. Mais, l'esprit trop embrumé du pauvre homme ne retinrent rien. A son réveil, il se trouvait allongé par terre, dans une autre clairière. Seul. Terriblement seul. Il chercha des yeux son compagnon mais celui ci avait bel et bien disparu... Ou alors se cachait-il quelque part... Toujours est-il qu'il ne voulait pas être vu. Alors, ayant fini de scruter les broussailles, il trouva un papier dans sa poche. Il se mit à le regarder et réussi à lire les lettres sans trop savoir comment. Il savait lire! La lettre disait ceci :

"Obierwan, le sort que j'ai lancé a fonctionné... peut-être n'aurait-il jamais du... en tout cas, je ne peux rien te dévoiler de ce que j'ai appris ce jour là. Sache que tu t'appelles Obierwan, que tu sais lire et écrire et que tu as des bases de sorcellerie. D'ailleurs certains sorts que tu connaissais avant sont déjà présent au bord de ta mémoire et au moment opportun tu sauras les ressortir.
Désolé de t'abandonner ainsi, mais il le faut, j'ai d'urgentes affaires à régler. Si tu cherches un travail, adresse toi au chambellan royal de la capitale, c'est un homme bon qui saura sans nul doute trouver une tâche pour toi. Fais ce que bon te semblera mais mon conseil semble la meilleure manière pour toi de t'installer pour un temps afin de mettre de l'ordre dans tes idées. Surtout ne cherche pas à me retrouver, tu ne réussiras pas.
Courage mon ami!"


Tout d'abord courroucé par les premiers mots de la lettre, Obierwan devint peu à peu sceptique puis résigné. Il ne savait trop que faire. Peut-être allait-il suivre le conseil de Danilo, peut-être pas...
Message roleplay
Enfin! Il avait réussi à écrire sa lettre. Il ne restait plus qu'à espérer qu'elle arrive dans les mains du chambellan et que celui-ci la lise. Car après tout, pourquoi cet homme si important écouterait-il la requête d'un inconnu? Plus il y pensait et plus le jeune homme désespérait d'avoir une réponse.

Qui vivra verra se dit-il dans sa tête mais le pessimisme le rongeait.
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