Je me regarde dans une glace et je pleure.
Il faut que je survive a cette vie sans nom, à ce chemin dont je n’entraperçois même pas un quart de millième de bout, je ne sais pas où je vais et si je veux y aller, que dois je faire ?
Je suis au croisement du printemps et j’y vois déjà l hiver.
Je m’ennuie.
Un étalage de regards posés sur ma robe, mais je n’en vois qu’un.
C’est ca alors la vie ?
Un bordel, un étalage de vices et d’argent pendant qu’a nos pieds il y’en a qui crèvent.
Un assemblage de riches, et de moins riches il y’en a qui se baissent pour faire semblant de donner, et d’autres qui tendent la main pour espérer quelque chose qui ne viendra jamais, c’est puant.
C’est gerbant ce monde qui ne pense qu’aux extrêmes, les riches doivent l’etre encore plus, une certaine catégorie doit l’etre moins et au milieu démerdez vous.
J’ai perdu mes rêves, ils se sont envolés avec le JT, j’ai perdu mes buts, ils se sont volatilisés dans les phrases d’orienteurs « il ne faut pas être bon, mais le meilleur ».
Je n’ai pas envie de me battre, d’ailleurs se battre pour quoi ?
J’ai mon moteur, celui qui me pousse a relever la tête pour avancer, mais si je n’avais pas sa main dans la sienne, j’oublierais de mettre un pied devant l’autre.
Cette vie qui vous prend au cœur et vous pousse a la connerie, a la méchanceté, a la misère et a la fatigue.
Se lever le matin, de mauvais poil pour aller ruminer un ordre au travail, se poser sur une chaise et ouvrir un dossier. Se dire qu’on serait bien resté dans son lit, et on oubli… On s’habitue au train train qu’on ne vit plus, on survit pour une société individualiste, vous êtes monsieur tout le monde et tout le monde s’en fou.
Ca me fait mal au cœur de me dire qu’a mon age je suis blasée par le monde, que rien ne m’étonne et que je n’attends plus rien de la vie.
De me dire que j’ai eu mon lot de malheur et que je nage dans un bonheur, mais ce mot je l’ai toujours associé à éphémère , question d’habitude, mais j’espère au fond de moi, je crois même, qu’il sera long et tendre, doux et affectueux, il m’aime, c’est le rayon de soleil dans la brume quotidienne.
Donc c’est ca la vie…
Je suis un peu l’oiseau qui sort neuf de son œuf, qui découvre la merde nationale et quotidienne, qui se demande si ca vaut le coup de vivre vieux, qui se demande si il faut faire la concession, troquer l’amour contre a trahison, le mensonge,, troquer ses sourires contre les râles matinaux.
Troquer sa vie contre la survie…
Miss, blasée a son age.
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