Provient du message de
Grenouillebleue
Hola, hola, Trouveur, ne t'emballe pas ainsi, c'est mauvais pour ta fluxion de poitrine
Serais-tu capable de me citer le projet de loi et de mettre le doigt sur les points particuliers qui t'ont fait bondir ? Avec véritable citation d'un projet, s'il te plaît.
Si ce n'est pas le cas, alors tu es en train de faire la grève sans même savoir contre quoi - ce qui est tout de même dommage.
"Par simple courrier, le Ministre de l'éducation nationale avait en effet signifié à ces personnels, sans autre forme de procès, leur changement d'employeur et le fait qu'ils dépendront désormais non pas de l'Etat mais des Régions. Une date a d'ailleurs d'ores et déjà été fixée : le 1er janvier 2004. En Haute-Normandie, cela représente plus de 1700 fonctionnaires d'Etat.
Les Régions, pourtant premières concernées par ces transferts, n'ont en effet jamais été saisies par le Gouvernement. Comment expliquer qu'un employeur décide unilatéralement de transférer une partie de ses salariés – plus de 150 000 pour la France entière – à d'autres employeurs sans demander l'avis de ces derniers, sans prévoir de compensation claire et lisible, sans, visiblement, se poser de questions sur les conséquences de ces transferts ?
Que faut-il dès lors comprendre de cette réforme ? Pourquoi cette brutalité ? Pourquoi ces décisions unilatérales ? Pourquoi toutes ces questions restées sans réponses sur l'intérêt pour le service public, sur le changement de nature des Régions qui passeraient de collectivités de mission à des collectivités de gestion sans moyens réels d'exercer cette compétence ?
Comment les 15% d'agents non-titulaires concernés seront-ils pris en compte ? Quel avenir pour les Centres d'Information et d'Orientation et pour l'ONISEP ? Qu'en est-il des nécessaires rééquilibrages en personnel d'encadrement entre les régions ? Comment les missions mal ou non assurées par l'Etat, telles que la formation de ces personnels, l'action sociale, les infirmières scolaires, etc… seront-elles prises en compte à l'heure du calcul des dotations ?
Il est à craindre que le flou actuel sur les modalités de ces transferts ne cache plus simplement une volonté de désengagement financier de l'Etat, en transférant le plus de charges possibles aux collectivités locales.
Cette réforme est avant tout l'expression, tant sur la forme que sur le fond, de l'abandon à venir des missions de service public assurées par l'Etat. Elle porte en elle le démantèlement de l'Etat, le creusement des inégalités entre les citoyens comme entre les territoires, la décentralisation des déficits et l'augmentation de la fiscalité locale."
Emetteur: Conseil Régional de Haute-Normandie