Le bonheur : savoir marcher [réflexions].

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Coucou tout le monde
Quelque chose m'est venu en tête , tout à l'heure , au sujet du bonheur .. et , à mon grand plaisir , cette phrase a raisonné dans ma tête avec le bruit incomparable de l"évidence" . Je me permets donc de vous la soumettre , pour avoir votre avis .. savoir si elle n'est valable que pour moi , ou aussi , éventuellement , pour d'autres .


J'me suis dit que le bonheur .. c'est simplement "de savoir marcher".

Je m'explique , et , pour ceci , j'vais utiliser quelques (pas trop) éléments de ma vie personnelle , je ne tiens pas à trop la déballer , mais simplement elle me servira à illustrer quelques propos qui peuvent paraître tordus au début (et p.e aussi à la fin lol )

On peut être triste .. comme je l'ai été pendant des années , pour plein de raisons :
-Ne pas trouver sa place dans la continuité humaine
-Avoir peur de ne servir a rien : cette peur paralysante qui nous fait nous rendre compte qu'à notre mort , la terre continuera de tourner et que petit à petit , les répercussions qu'aura eu notre vie sur le monde s'atténueront pour finalement disparaître , comme si nous n'avions jamais existé
-On peut chercher dans les autres une réponse à ces question , une sorte de paradis perdu (il y a une théorie , je ne sais pas vraiment si elle touche à la psychologie ou à la psychanalyse , mais en tout cas j'y adhère , après réflexion , qui dit qu'à la base , dans le ventre , le cocon maternel , nous baignons dans une sorte de sérénité , de plénitude que nous regrettons toute notre vie , une blessure qui ne peut jamais vraiment guérir) , entraînant tout ce qui est désir de fusion , d'approbation et le lot de colère , de méchancetés , de mensonges et de constructions mentales qui font qu'on finit plus ou moins par vivre dans un état de conflit perpétuel . Mépriser les autres ou bien se mépriser soi-même . Voir le monde comme son ennemi ou au contraire en être bien trop dépendant (personnellement j'ai passé des années à me considérer comme l'être le plus dépravé du monde tant j'étais capable de tout pour m'attirer l'affection de quelqu'un que je jugeais "digne" ou "exemplaire")
-Ca amène souvent aussi à se dévaloriser et donc à idéaliser d'autres personnes , à travers qui nous sentons non seulement qu'une forme de bonheur existe , mais qu'en plus elle est à la portée des hommes . Le seul problème de ce système est que .. nous sommes nous-même et jamais personne d'autre , et qu'il faut bien faire avec nous et ce que l'on est . Nous ne sommes pas l'autre , mais est-ce un mal ?
-On peut cristalliser sur des évènements .. des trahisons , des départs , des décès , des traumatismes divers et .. malheureusement trop , beaucoup trop rependus .. ce sont des brusques arrêts d'une continuités , et j'ai l'impression (vécue mais p.e pas généralisable) qu'ils "déplacent" le problème existentiel sur un fait , et qu'ils amplifient , malheureusement , tous ses effets .
-Et comme disait l'autre , "on arrive souvent à des conclusions du style X=X qui ne donnent rien , à part un mal de tête carabiné" , c'est à dire le sentiment de tourner en rond.


Et puis bizarrement , un jour , un grand rayon de soleil traverse ma fenêtre .

Dans un excès de je sais pas trop quoi , je m'enfonce dans l'esprit que le seul , l'unique moyen d'être heureux se construit autour de deux axes : se connaître et se suffire à soi-même .
Une grande délivrance s'en suit , et , avec , une chose très importante .. se voir à sa propre valeur . (Je vois souvent des gens qui considèrent soit qu'ils n'ont pas le droit d'être heureux , soit que leur bonheur viendra de l'extérieur : de quelqu'un , d'une circonstance , d'un départ ..) et voir que le bonheur est quelque chose d'humain , mais aussi , le revers de la médaille , assumable seulement par nous .

De là a découlé un vague sentiment de confiance : Rien de surnaturel Je peux très bien faire de moi quelqu'un d'heureux .

Puis , à nouveau , un grand doute .

Tous ces gens .. que nous croisons tous les jours doivent bien avoir un rôle . Il serait , non seulement p.e égoïste , mais surtout dommage de sa barricader derrière un "moi" , non pas égocentrique , mais centré sur la recherche de soi , tout le temps , sans plus vraiment porter attention aux vies de ceux qui nous entourent et que nous aimons .
D'ailleurs , comment nier que ce sont nos relations avec les autres ou du moins le monde extérieur qui nous forment ?

Et puis aujourd'hui , badaboum , une nouvelle évidence ..
Comme souvent , je n'avais ni raison ni tort .
Il suffit de savoir marcher .

De savoir se maintenir , de savoir gérer ses crises et construire son bonheur , bonheur qui ne pourra par contre s'épanouir qu'au contact des autres . Avoir les mains expérimentées et s'ouvrir à tout .

Savoir lancer les fusées est une chose , c'est très difficile , mais sans cette maîtrise , pas de spectacle .. mais s'il n'y avait pas un joli ciel pour accueillir l'explosion , ça serait absurde .

L'un et l'autre des attitudes extrême reviennent soit à toujours se tenir aux autres pour avancer (ou du moins souhaiter constamment leur présence) , l'autre à marcher en fermant les yeux .

Ce bonheur , il ne sera jamais totalement dépendant ni des autres , ni de nous-même .


Voilà .. Qu'en pensez vous , si vous ne vous êtes pas encore endormis

Rainn
Re: Le bonheur : savoir marcher [réflexions].
Citation :
Provient du message de Rainn
Voilà .. Qu'en pensez vous , si vous ne vous êtes pas encore endormis
Hein...quoi ?:baille: Ha, je pense que le bonheur ( enfin, le mien plutôt ) passe forcément par les autres, même si comme tu le soulignes, ils ne font pas tout. De mon point de vue le bonheur est pas une espèce de satisfaction, en se disant "ha, j'ai enfin trouvé un sens à ma vie patati patata" mais plutôt un sentiment qui peut partir aussi vite et mystérieusement qu'il vient, une concordance d'évènements, pas forcément tous heureux, mais qui nous transporte dans un autre monde
C'est vrai qu'il y a quelque chose d'impossible à dire ... à décrire .. comme on dit , lorsqu'on est vraiment heureux , on ne le crie pas

Mais j'essaye de faire la différence entre bonheur et plaisir ..
L'idéal , ça serait un bonheur qui n'aurait besoin de rien d'autre que lui-même pour perdurer . Quelque chose qui ne dépende pas du monde . Mais comment être heureux tout seul sur sa planète sans que ça touche à l'égoïsme , ou même sans passer à côté de quelque chose d'essentiel ... le contact , la formation et le bonheur qu'on peut ressentir à partir de nos relations avec les autres

Dans ce cas , le bonheur dont je parle , ça serait un peu .. un vague sentiment de confiance , d'espoir qui accompagnerait chacune de nos journées , même les plus noires .. quelque chose qui nous ferait aimer la vie .. même si chaque jour on exulte pas
Tu as laissé ton esprit vagabonder sur des terres aux reliefs parfois différents, aussi n'aborderai-je en réponse que le sujet du bonheur.

Pour ce que j'en ai vécu, le bonheur bien souvent ne se perçois plus lorsque l'on y est trop habitué. C'est un peu comme s'il fallait conaitre la souffrance dans sa chaire et dans son sang, dans son âme et dans son corps, pour vraiment reconaitre les saveurs différentes du bonheur.

Pourtant il est un type de bonheur que l'on ne peut négliger et qui celui là est conscient; celui qui s'acquière dans ce que les romantiques du 19 ème nommaient : contemplation.

Lorsque je suis malheureuse, qu'il pleut et tône en moi, que le ciel de mes jours est si gris que l'espoir même ne me semble plus qu'une illusion perdue à jamais dans un chagrin de larmes mélancoliques, alors je m'en vais sur les chemins de mon enfance retrouver les scènes heureuses d'une gloire passée.

Curieusement ces moments me rapprochent toujours des éléments bruts de la nature, comme si l'homme n'avait rien fait qui puisse susciter chez moi de sentiments contemplatifs.
Rien de plus que de sentir le vent dans mes cheveux, les embruns de la mer me parfumer le visage, le soleil de me colorer la peau, ne me procure autant de plaisir, et de bonheur à exister.

Bien sûr ces moments ne durent pas, mais lorsqu'ils sont là, que je vais les chercher, alors je suis heureuse. Peut-être un jour trouverai-je quelqu'un pour partager ces moments là, et alors je ne serait plus seule.
Alors là .. je dois bien dire que ça me fait réfléchir ..
Je vois à peu près de quel sentiment tu veux parler , même si je ne l'expérimente jamais qu'à ma manière .. Effectivement il y a là quelque chose de très beau et .. d'apaisant , pour ma part . Quelque chose qui fait naître une certaine beauté , une certaine harmonie qui fait que toute chose vient alimenter ce sourire un peu .. éthéré , un peu détaché du monde .. p.e un peu plus vrai ..

Dans mon cas malheureusement , conjugué à la peur il peut souvent amener à rejeter le présent et à vouloir recréer , redonner vie à un passé , glorieux et doux , certes , mais passé ..

J'aime beaucoup ton message ..
La réflexion .. sans un peu de vie et de poésie ..
Ca ne sert pas à grand chose
Très honnêtement le bonheur est un des sujets sur lesquels je n'ai pas d'avis. Je ne sais pas ce qu'est le bonheur. C'est peut-être quand on se pose la question qu'on est malheureux, et quand on ne se la pose pas qu'on l'est. L'imbécile ne se pose pas de questions, il est heureux ....... Peut-être que ça se limite à ça ......

Bref, devant ma faiblesse conceptuelle devant le bonheur, j'ai trouvé ce lien très bien fait.
Très intéressant, Rainn Et la réponse de la Petite Marine ne l'est pas moins. Merci à tous les deux.
Je pense que le secret du bonheur est en nous. Certains ont tout ce que l'on pourrait désirer et ne sont jamais satisfaits, d'autres sont heureux avec bien peu...
Je n'ai qu'une vie pour profiter des belles choses de ce monde, je me sens privilégiée d'avoir eu cette chance et je vais essayer d'en profiter au maximum.
Trouver la magie de la vie dans les petites choses et ne pas s'arrêter sur les malheurs ce n'est pas toujours facile mais ça m'aide à garder l'illusion.
Citation :
Provient du message de Ligeia Zenox
Très intéressant, Rainn Et la réponse de la Petite Marine ne l'est pas moins. Merci à tous les deux.
Je pense que le secret du bonheur est en nous. Certains ont tout ce que l'on pourrait désirer et ne sont jamais satisfaits, d'autres sont heureux avec bien peu...
Je n'ai qu'une vie pour profiter des belles choses de ce monde, je me sens privilégiée d'avoir eu cette chance et je vais essayer d'en profiter au maximum.
Trouver la magie de la vie dans les petites choses et ne pas s'arrêter sur les malheurs ce n'est pas toujours facile mais ça m'aide à garder l'illusion.
Qui p.e est au fond pas si illusoire que ça ..
Citation :
Provient du message de groiink
savoir marcher

tu parle de quoi? de randonnée pédestre dans la montagne enchanteresse?
Non ... par "savoir marcher" , je voulais entendre "savoir s'occuper de soi" , "savoir ne pas demeurer dans le malheur" , "savoir être sa propre énergie pour avancer dans la vie" .

Savoir prendre soin de soi-même , quoi ...
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