Provient du message de Lilandrea VifArgent
Je suis absolument atterrée / emmerdée / gonflée (rayez les mentions inutiles) par ce cliché ..
Les matheux sont mauvais en français et les littéraires, des burnes en sciences.
Etre matheux n'est ABSOLUMENT pas une excuse pour avoir un mauvais français ou une mauvaise orthographe, ou encore une mauvaise culture générale.
Ceci, quelle que soit la section choisie, est absolument inadmissible.
Mais je n'ai jamais dit le contraire. Je dis juste que certaines faiblesses en culture gé. sont relativement acceptables, venant d'étudiants en sections scientifiques. Les exemples donnés ( éléphant de mer et Benito ) sont un peu caricaturaux, mais je n'en voudrais pas à un scientifique si il est incapable de me citer tous les traités d'interdiction / limitation de prolifération des têtes nucléaires entre 1960 et 1990 ( alors même que c'est dans le programme ).
Edit : Tigonnea : JE me permets de cracher sur certains profs parce que MOI j'ai été prof.
Ne pas généraliser. Chaque expérience est différente. Mais dans chaque lycée/collège il est vrai qu'on retrouve plus ou moins les mêmes stéréotypes de prof, comme les a si bien décrit, non sans ironie, Mara Goyet dans son bouquin :
- Le syndicaliste cinquantenaire, revendicateur de machines à café, et potes avec tous les profs.
- Les vieux-jeunes, toujours étudiants dans l'âme, ses élèves sont ses "amis".
- Les tenants de la vieille école, parfois d'orientation politique au centre, voire même pire !!!, à droite !!!! Avec eux, autorité rime avec haine des élèves, et souvent des profs.
- Les rabougris : les chercheurs ratés, démotivés par une population d'élèves qui ne les "comprend" pas, et des profs qui les prennent pour des professeurs nimbus. Eternellement sales et mal fringués, l'ordre et la discipline leur importe peu, le cours, rien que le cours, toujours le cours. De temps en temps, un futur disciple pré-pubère lui ressemble, alors il le prend sous son aile paternelle. Drôle.
- Les sortis fraichement de l'IUFM. Idéaliste au premier trimestre, pragmatique au second, dépressif au troisième. Finalement, ils finissent par rentrer dans l'une des catégories déjà citées.
- Enfin, les enthousiastes. Toujours prêts à organiser une activité culturelle, comme une sortie au zoo, assister à une pièce de théâtre, visionnage d'un film sur Britney Spears, ils ne sont jamais à court d'idée. Jamais fatigués, motivés, leurs élèves sont leur foi. Les fous, s'ils savaient. Allez, pour rire un peu, voici un petit extrait d'ironie :
La délégué syndicale
La déléguée syndicale me fait bien marrer, elle gueule contre tout, proteste sans arrêt, trimballe son énorme masse dans tous les combats. Je l'aime d'avance, je me dis qu'elle est gonflante mais généreuse, qu'elle se tape le sale boulot. Pourtant, peu à peu, tout se dégrade, je commence à comprendre qu'elle a pris le collège en otage, n'en fout pas une, terrorise tout le monde, surtout pour les causes les plus mesquines. Nous sommes alors au coeur d'un contexte bien précis : les grèves de 1997-1998 en Seine-Saint-Denis et la sortie du
Livre noir du communisme. Je regarde avec intérêt ce qui se passe au collège : les mouvements de grève avortés, désorganisés, les pétitions qui s'accumulent pour tout et n'importe quoi. Je reste en retrait, je ne fais pas grève ( je ne me sens pas encore impliquée, je ne sais même pas si je suis prof, je suis encore en stage ) et je ne signe pas de pétition ( on ne me laisse pas le temps de lire ce que je dois absolument signer ). Je commence à sentir l'arnaque chez cette passionaria. Plongée par ailleurs dans les articles quotidiens sur nazisme et stalinisme, dans les débats autour de la préface de Stéphane Courtois, je commence à tout mélanger. Le côté jovial-militant-Fête de l'Huma me devient insupportable. Je lis
Le Passé d'une illusion, de Furet. J'épie la moindre des réactions de ma terrible collègue et vois en elle un monstre ignoble et carnassier. Je constate qu'ils se produit aussi, en ce qui me concerne, une véritable entrée en politique. Je suis de plus en plus mal dans ce collège, je m'aperçois avec horreur que c'est des profs les plus réacs que je me sens le plus proche.
En fait, j'ai terriblement peur d'être de droite, de devoir l'avouer à mes amis, à mes parents, faire mon
coming out. J'imagine mon entourage, pleurant : comment cela a-t-il pu lui arriver ? C'est vrai que déjà toute petite elle lisait
Madame Figaro en cachette. Evidemment, quand j'étais au lycée dans le VII ème arrondissement, la question ne se posait pas : j'étais vachement de gauche. Mais ici j'éprouve une sorte de réaction viscérale en face de ces gens de gauche qui organisent des voyages en Grèce à trois mille balles pour ne pas se coltiner les enfants pauvres, qui glandent et traumatisent leurs collègues au nom de la solidarité des travailleurs...
La suite des évènements vient achever mon hideuse métamorphose. Lors d'une réunion, je me fais insulter par l'amie du peuple. Elle me dit qu'elle a compté le nombre de pétitions que je n'ai pas signées ( toutes ). Je quitte la pièce et vais m'écrouler dans une autre salle. Personne ne proteste. Je me retrouve ensuite dans les bureaux de l'administration avec la direction et les organisateurs de la réunion. Je sens vaguement que le principal m'utilise pour dégommer celle qui vient de me couvrir d'insultes devant des gens dont j'ignore alors qui ils sont mais qui s'avéreront être des membres de l'Inspection Académique. Un mois plus tard, elle est convoquée à l'Inspection et reçoit un blâme. La terreur recommence : de "jaune" ( et "bleue", puisque c'était ma première année ) que j'étais, je deviens la délatrice, la paria. On ne m'adresse plus la parole. Quelques collègues sont gentils, amicaux, mais ils ont la trouille.
Voilà comment, en six mois, on transforme un gentil étudiant plein de bons sentiments altruistes,
world, animé d'un petit romantisme révolutionnaire, en vieux débris réactionnaire et sarcastique. Il ne sera jamais assez dit qu'un collège constitue un formidable camp de rééducation dont j'ai été l'innocente victime.
Mon âme, ô mon âme...
Mara Goyet, in
Collèges de France
Ils ont des cours tous préparés, et seuls certains poussent la conscience professionnelle à étoffer leur préparation.
Quant aux corrections, pour avoir vu comment ca marche, crois moi ils ne passent pas autant de temps que ca.
Bien sur je parle en général. Il y a toujours de bons profs.
Tu me copieras cent fois : " Non, je ne généraliserai pas ! "
Voir un prof de FAC m'asséner qu'un dahut et une bartavelle c'est la meme chose, et etre sur de son fait, ca me fait hurler, désolée. Pour l'anecdote, quand j'ai , bien entendu, ouvert ma gueule pour lui faire remarquer son erreur et lui conseiller gentiment de
relire Pagnol, je me suis fait foutre dehors du cours
Il ne t'a pas compté absente quand même ??