le choix de la vie

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Au coin du feu un jeune tryker inspire un grand coup et se prépare à raconter son récit suivant l’invitation de l’ancien.
« Vas y, parle donc jeune Itak, comment cette chasse s’est elle déroulée et comment se fait il que tu sois le seul survivants »

Les larmes montent aux yeux du tryker visiblement très ému.
« Le début de la chasse se passaient très bien, nous devions juste nous éloigner du camp plus qu’à l’habitude ce qui était pour moi une marche supplémentaire et une nuit hors du village de plus rendait mon père et Vita anxieux car cela ne correspondait plus a ce qu’il connaissait, ils avaient peur que la région dans laquelle nous devions chassée fut infectée par le Goo. »

A l’évocation de son père, Itak s’interrompit mais une main ferme sur son épaule le ramena à la réalité.
« continue ton récit mon enfant ».

« A l’aube du troisième jour, nous nous préparions à quitter notre campement mais Vita et mon père ne semblait pas d’accord, je compris bien plus tard que père voulait rebrousser chemin car il avait peur de cette région mais Vita su le convaincre du contraire en argumentant sur la nécessité de cette chasse pour la tribu. Après trois ou quatre heures de marche dans la jungle, le groupe entier était envahi par un sentiment d’insécurité, l’environnement leur semblait totalement hostile, Atys ne ressemblait pas a ce qu’il avait connu, tout le monde murmurait que le Goo avait infecté cette région, nous tremblions à l’évocation de cette possibilité mais nous continuâmes à avancer, pensant au retour au village, à sa famille. »

« Continue » insista l’ancien qui affichait un masque de terreur réfléchissant déjà au mesure a prendre si il s’avérait que c’était bien le Goo qui se trouvait si près de leur village.

« Donc » repris Itak « nous avancions dans cet environnement hostile et la un des pisteur s’arrêta et se retourna vers Vita pour lui expliquer que rien n’était normal ici, qu’il trouvait des empreintes de chonaris, que les traces que nous suivions s’effaçaient, qu’il avait l’impression que nous étions pris dans un piège. Ce mot fut le dernier de sa vie, 2 chonaris venait de lui sauter dessus »
Itak prit un air de dégoût mais ne s’arrêta pas dans son récit.
« Nous étions encerclés par une meute de chonaris avec un compagnon qui venait de succomber au premier assaut de ses immondes créatures mais au lieu de continuer de nous attaquer les chonaris reculèrent et s’enfuirent quand ils entendirent un bruit qui nous glaça le sang aussi. Deux junglers se tenaient face à nous. Nous savions que nous n’étions pas de taille à lutter contre ses 2 prédateurs et un ordre de fuite fut donné. Etant jeune et habile, je courrais le plus vite, la terreur que m’inspiraient ces fauves et les cris de mes compagnons me faisaient courir encore plus vite qu’à l’habitude ».

Reprenant son souffle, le jeune tryker se retourna vers l’ancien. « J’ai couru des heures durant et j’ai finis par m écrouler à bout de forces. Je dormis très mal, mes rêves étaient hantés par les junglers et le moindre bruit me faisait me réveiller en sursaut, me faisant penser que je serai la dernière victime des chonaris. Je me remis en marche vers le village et je n’interrompis que lorsque que la nuit fut tombée. Ma nuit fut aussi horrible que la précédente. Je repartis dès l’aube et je suis arrivais au village il y a 2 heures. »

Et la fixant l’ancien dans les yeux, il lui dit « Rusito, oh vénérable ancien, je vous demande un privilège, je continuerai a vivre si vous ne me l’accordez pas mais je ne serai plus le même tryker. »
Mettant un genou a terre il continua « Mes compagnons sont mort par le Goo, je le sais, je le sens mais je n’en ai aucune preuve, avec ce que j’ai vu ces derniers jours je ne serai plus le même si je ne puis combattre ce fléau. Libérez moi de mes obligations vis-à-vis de notre communauté, Laissez moi partir me battre contre le Goo. »

L’ancien, visiblement ému par le discours d’Itak, lui répondit :
« Tu es brave et chanceux jeune chasseur de l’ombre, je comprends ton envie de combattre le Goo, sache que ce n’est pas un combat que tu pourras gagner seul, souviens toi toujours de la chance que tu as d’être en vie…. Maintenant part accomplir le destin que tu t’es fixé, soit fort mon petit fils….. »

Itak relevant la tête et contempla le seul membre de sa famille toujours vivant. Il se retourna vers l’entrée du village. Le dernier mot qu’il eut pour Rusito fut un mot d’adieu mais personne ne vit les larmes couler sur ses joues lorsqu’il sorti du village en direction de l’inconnu…..
Cela faisait maintenant plusieurs jours que le jeune Ikos évoluait dans la foret. Ayant essuyé quelques orages, la fraicheur de cette dernière émoussait ses narines. Il avait quitté le village familiale depuis peu, c'était sa première sortie solitaire.
Il savait que c'était le bon moment pour y aller, il savait qu'il le fallait. Il était parti comme certains diraient sur un coup de tête, mais cela n'étonna guère ses proches.
Il avait toujours été le plus timoré de la famille, celui que l'on appelait le doux rêveur. Il avait beau être Tryker, il semblait qu'il était encore plus songeur que ses congénères.
Il était donc parti à l'aventure, sans trop savoir où aller, seul, avec seulement son sac et son matériel. Sa mère l'avait regardé partir un brin nostalgique, un brin craintive, mais aussi fière, fière de ce qu'il était devenu, lui, le petit qui restait toujours dans son coin.
Il avançait à pas de loup, observant avec toujours le même émerveillement la canopée. Il se revoyait enfant, admirant son frère ainé... "Sefian... Où es-tu..." poussa-t'il dans un gloussement imperceptible. Ikos ne regardait plus le sol depuis un bon moment, il ne s'était pas rendu compte qu'il avait pénétré dans un passage emplit de broussailles épineuses, plus agressives les unes que les autres. Il lança rapidement son regard vers ses pieds, le souffle s'accélérant... Le vide, il allait plonger béatement dans un précipice, lui qui avait horreur du noir...
Il se recula quelque peu pour s'asseoir contre un tronc proche, il avait eu suffisamment de frayeurs pour la journée. Il décida ainsi de s'allonger quelque peu pour rejoindre en songes lagons et écume.
Avant de s'endormir, il ferma les yeux, songeant à un court poème :
"Toi, Ô si attirant gouffre abyssale,
Je te caresserais bien à rebrousse poil."

Se répétant ces vers, il sourit, avant de s'esclaffer, fier de sa pensée ingénue... Quelques instants après, le jeune et vaillant Tryker sombrait dans un profond sommeil où se mêlaient pirates et mercenaires, voiliers et profondeurs maritimes...
Itak réfléchit aux paroles de Rusito tout en marchant : ou allait il trouver des compagnons, comment pourrait il combattre le Goo, trouverait il la Compagnie de Luriah…
Il se rendit bien compte que sa décision et que le choix de son avenir était le bon mais comment accomplir sa destinée. Cela faisait trois jours qu’il était parti de son village et depuis trois jours il ne pensait qu’a cela. Il trouva un embryon de réponse a sa première question : en longeant les régions infestées par le Goo il trouverait peut-être des gens dans le même cas que lui, il avait décidé de ne plus faire de distinctions d’espèce, ses compagnons pourraient être tryker, firos, matis ou zoraïs, il n’en avait cure tant qu’il se combattrait le Goo a ses cotés.

Heureux de ce début de réponse, il décida de trouver de quoi ce nourrir et de se reposer. Etant habitué aux prémices de la chasse, il n’eut pas trop de mal à trouver des baies qui était largement suffisante pour son appétit, il hésita un instant, craignant la colère des kamis mais il finit pas se dire qu’il n’en prenais pas beaucoup, que Atys ne lui en voudrai pas pour celà. Il trouva un petit coin dans lequel il se sentait en sécurité, ce qui était rare depuis sa rencontre avec les junglers. Il s’endormit mais les cauchemars ressurgirent et il se réveillait à chaque fois en sursaut.

Il s’éveilla à l’aube, la fin de sa nuit avait été bien meilleure et il se sentait réellement reposé.
Son début de réponse de toutes ses interrogations le rendait un peu plus heureux, il se posait maintenant des questions moins importantes comme le nom de son premier compagnon, l’organisation actuelle dans son ancien village,…. Un bruit vint perturber ses pensées, son coté chasseur repris rapidement le dessus par rapport à son esprit rêveur de tryker. Restant à l’arrêt , tout les sens aux aguets il essayait de déterminer l’origine du bruit. Itak se faufilait discrètement, restant dans l’ombre mais il se rendait bien compte que l’auteur de ce bruit devait être un « homin civilisé ». Ses sens ne l’avaient pas trompé, c’était un tryker… Que pouvait il bien faire seul dans cette région, Itak se dit qu’il devait être un tryker semblable a lui, prêt a combattre le Goo. Il décida donc de lancer la conversation même si l’autre ne l’avait toujours pas remarqué.

« Hé la, qui es tu ? » cria Itak
L’autre tryker se retourna d’un air troublé, il paraissait encore plus pensif que l’était un tryker mais son visage s’éclaira quand il découvrit Itak
« Itak, c’est bien toi ? »
Itak, l’air bête, se demandait qui pouvait connaître son nom mais la voix de l’autre tryker lui rappela un nom, le nom de son meilleur ami qui était parti du village quelque mois auparavant, personne n’avait compris pourquoi, même lui son meilleur ami ne connaissait la vraie raison de son départ, il ne lui avait parlé de rien
« Ikos, que fais tu ici…. »
Itak se jeta dans les bras de son ami en pleurant, enfin une bonne nouvelle dans les cauchemars de la semaine qui venait de s’écouler, il venait de retrouver Ikos….
Se ressaisissant, frottant ses larmes, il entreprit de lui raconter les raisons de sa présence à cet endroit…..
« Ikos, que fais-tu ici... » demandait ainsi Itak.

Ikos, le regard dans le vague ne comprenait pas vraiment la question...

« Ce que je fais ici ? Ben... rien de spécial, je m'étais assoupi aux côtés de ce vieil arbre. Je... »

Marquant un temps d'arrêt, il ne s'était rendu compte qu'il n'avait pas donné la raison de son périple dans les bois. Itak connaissant le jeune Ikos ne s'en inquiéta pas plus et entreprit de lui conter son aventure, sa quête contre le Goo.
Ikos semblait écouter d'une oreille attentive, mais son ami savait bien qu'il devait en être autrement dans son esprit. Celui-ci devait déjà être en train de plonger dans les lagons bleu turquoise. Il n'en tint pas compte et continua sa longue histoire. Lorsqu'il eut fini, Ikos semblait regarder dans un fourré.

« Que regardes-tu, Ikos, mon ami ? » lui demanda le jeune chasseur.

« Là-bas, tu ne vois pas le petit Sirfi qui s'amuse avec la branche ? »

Itak regarda circonspect le fourré. Ne voyant rien mis à part les branches remuer au grès du vent, il entreprit de s'approcher pour voir ce dont parlait Ikos. A mesure que ses pas le guidaient vers cet étrange animal, son visage se crispait, ses réflexes de chasseur lui intimaient de poser ses mains sur la garde de sa lame.
Arrivant à distance raisonnable du lieu dit... il ne vit rien. Pas même un petit animal fureter... Absolument rien.
Il regarda alors Ikos et se souvint de sa petite manie...

« Ah oui, il est... marrant ! »

Suivant cette intermède, Itak relança son ami sur les raisons de sa présence en ce lieu.

« Dis moi, donc, qu'est ce que tu es venu faire dans cette forêt ? Tu es parti il y a quelques temps si je me souviens bien, non ? » Lança Itak.

Un léger froncement de sourcils pour montrer qu'il réfléchissait parcouru le regard d'Ikos. Tournant la tête légèrement sur le côté, comme le font certains animaux de compagnie, il accompagnait ce geste d'une moue dubitative.

« Je suis parti... Euh, il y a 2 jours, non ? Ca fait pas si longtemps... Et, je ne peux pas te dire ce que je suis venu faire, mais c'est une quête très importante, pour montrer que je suis devenu un grand et valeureux aventurier ! »

Son regard semblait tendre de nouveau au loin, puis il s'asseya sur une parcelle de mousse encore quelque peu humide de rosée matinale.

« Et toi, tu es venu pour quoi ? »

Itak resta un instant interloqué, mais il ne se démonta pas. Il savait qu'il valait mieux faire une réponse courte, en fin de compte.

« Je suis venu combattre le Goo. »

Ikos écarquilla les yeux à cette phrase.

« Et il est fort ce monsieur Goo ? »

Itak esquissa un sourire devant la naïveté d'Ikos, imposant un léger silence grave.

« Oui, plutôt. »

De cette réponse, Ikos semblait produire une réflexion intense, Itak se demandait ce qu'il allait encore inventer comme histoire, il le regardait, les yeux brillants de curiosité. Ikos inspira alors et lui répondit.

« Alors, dans ce cas, je vais venir avec toi ! »
Itak était heureux, il avait trouvé un compagnon. Même si ce n’était pas vraiment a lui qu’il pensait, il était heureux d’avoir rencontré Ikos. Même si il était rêveur, pensif, calme et assez doux en apparence, c’était son ami, un lien qui le reliait au passé, son village sa famille….. sa quête

« Et il se cache ou monsieur Goo ? » demanda Ikos

Malgré sa façon d’être, Ikos avait l’art de poser les bonnes questions entre 2 rêves.

« Précisément je ne le sais pas, il peut être partout et nulle part à la fois, je ne connais presque rien de lui, je dois te l’avouer »

« Allons dans un village et posons des questions alors, je crois qu’il doit y en avoir un par la, marchons »

Restant bouche bée, Itak regarde son compagnon marcher, d’un pas décidé, dans la direction qu’il venait d’indiquer

« Tu viens ? »

Se mettant en route et rattrapant son ami, Itak se tourne vers celui-ci en lui disant :

« Que ferais je sans toi ? »

« Beaucoup de choses….. » lui répondit Ikos, le regard au loin, reparti dans ses rêveries.
Ikos avait repéré un village quelques jours de marche plus tôt. Malgré son esprit toujours vagabond, il avait une mémoire des lieux hors du commun. C'était un peu la raison pour laquelle il ne se perdait que rarement dans les contrées sauvages.
La forêt parcourue était particulièrement dense, quelques rayons lumineux parcouraient la canopée, sans jamais éblouir réellement les deux jeunes Trykers.
Ikos, avait au grès de leur pérégrination fini par expliquer ce qui l'avait poussé à déserter le village familial. Itak avait alors compris le sentiment qui poussait son jeune ami à braver les dangers d'Atys, loin de ses souches.

Quelques jours de marche se passèrent sans réelles embûches. Les deux jeunes Trykers savaient parfaitement où passer pour éviter la violence de la faune ambiante. Ils arrivaient, en plein milieu d'après midi, lorsque les autochtones sont généralement occupés au sport favori de la région : la Sieste.
Quelques enfants jouaient, de-ci, de-là, courant les uns derrière les autres. Les deux compagnons sourirent à la vue de ces garnements ; ils étaient à leur place il n'y a pas si longtemps.

"Ah oui, sinon, monsieur Goo, faut être beaucoup pour l'attraper ? Et tu veux lui faire quoi ?" Lança Ikos, comme si la discussion ne s'était pas arrêtée. Sa soudaine réflexion interloqua un instant Itak, la moue quelque peu interrogative.

"Oui, il est très puissant, même avec notre groupe..." Itak senti une larme perler sur sa joue à l'évocation de l'incident...
"Nous étions cinq..."

Ikos ne se rendit pas compte qu'en posant ces questions, il remuait le couteau dans la plaie qui n'était pas encore refermée.

"Ah, d'accord, donc il faudrait qu'on soit très nombreux... Ca va pas être facile ça de trouver des gens courageux !!"

Ikos semblait, après avoir prononcé ces paroles, repartit dans ses pensées, laissant Itak se remettre de ses émotions.
Ils avançaient lentement vers le centre du village. Observant les différentes habitations, les deux compagnons ne s'étaient pas rendu compte que les habitants s'étaient rués au palier de leurs portes.

Itak fit un signe discret à Ikos pour le lui signaler.
"Nous sommes au centre, maintenant... Il va falloir trouver quoi leur dire" murmura Itak à son ami.

"Oui, si tu veux, je peux déjà les faire venir.. Je peux scander une Ode à la gloire de..." Ikos s'interrompit voyant un groupe de personnes arriver.

Quatre Trykers, dont un semblant plutôt âgé avancèrent en direction de nos deux compagnons. La fatigue aidant, la gène occasionnée par le sentiment d'être observés les tétanisa un instant. Ikos était de nouveau parti dans ses pensées, laissant Itak se dépêtrer de la situation qui leur paraissait dérangeante.
Le jeune chasseur Itak marmonna quelques mots à Ikos, tout en lui donnant un coup de coude, lui intimant de ne pas le laisser se débrouiller. Ikos n'en fit rien, ce genre de discussions le dérangeaient au plus haut point. Il feignit donc d'être ailleurs, pouffant presque de rire.

Le groupe était arrivé à leur hauteur. Ils ne semblaient aucunement attisés par un esprit belliqueux, contrairement à ce que les deux jeunes aventuriers croyaient.

"Bonjour, jeunes Trykers, et bienvenue dans notre village..." Laissa couler de sa voix apaisante le vieil homme, semblant être le chef de la délégation.
"Ah non, c'est pas possible il me faut des munitions pour mon arme ...."
La jeune Tryker réfléchissa avant de continuer
"Sinon je ne pourrais pas aller te chercher les pinces de Clap-Clap dont tu as besoin." ajouta-t-elle avec un grand sourire à l'adresse de l'artisan avec lequel elle discutait.
"Yinga, tu es sans pitié avec moi, mais j'ai promis ces pinces pour demain je ne peux pas manquer à ma parole, sinon je serais déshonoré et ce n'est pas digne d'un marchand Tryker. Vas y prend les munitions dont tu as besoin." dit Keal dépité par l'adresse avec laquelle la jeune fille avait obtenue ce qu'elle désirait.
"Merci." répondit Yinga qui ramassait une dizaine de munitions mais était attentive à un regroupement au milieu de la place entre deux jeunes Trykers et un groupe plus âgé.

Elle décida de s'approcher en mettant ses capacités en oeuvre pour être aussi discrète que possible...

"Bonjour, jeunes Trykers et bienvenus dans notre village, je ne vous ai jamais vu par ici. D'où venez vous ?" demanda le chef du village.

Ikos et Itak saluèrent a leur tour le chef ainsi que les personnes l'accompagnant.

"Nous sommes de simple voyageurs à la découverte d'Atys." murmura Itak assez impressionné par l'aura du vieil homme.
"Nous ne faisons que passer." ajouta brusquement Ikos.

Leur ton était assez fébrile, ils ne devaient pas tout dire. Yinga choisi ce moment pour intervenir.

"Mes pourquoi embêter ces deux jeunes gens ils me paraissent des plus gentils à moi." lança Yinga d'une voix enjouée.

Le groupe se tourna vers Yinga qui leur lança un grand sourire comme pour s'excuser de les avoir interrompu.

"Yinga, que fais tu là tu ne devais pas aller chasser le clap clap ?" lança un des hommes du groupe.

"heuu... ben si j'y vais là justement, mais je manquais de munitions Keal devait m'en fournir un peu plus."
"Je vois tu n'arrive toujours pas a toucher ta cible du premier coup il faudra quand même que tu progresse si tu veux continuer dans cette voie."
"Qui te dis que je veux continuer dans cette voie papa." dit elle arrogante.
"Comment ça tu es d'une grande lignée de chasseur tu seras chasseresse en plus tu as toutes les dispositions si tu t'en donnais un peu la peine."

"Ca vous intéresse de m'accompagner ?" demanda Yinga à Ikos et ITak qui regardait la scène légèrement amusé et en tout cas bien moins stressé que cinq minutes auparavant.
-« RYUJIN !!!»

Cela faisait maintenant plusieurs années que le jeune Tryker n’écoutais plus les injonctions de sa mère lorsqu’il s’agissait de venir à table, ou donner un coup de main pour la pêche.

-« Mais où est-il encore passé !! » continua-t-elle pour elle-même, exaspérée, malgré l’habitude.

Ryujin était sur le point de tester sa toute dernière invention et il n’avait pas vraiment l’intention de remettre ça à plus tard, bien décidé qu’il était à prouver à tous qu’il pourrait relever ce nouveau défi qu’il s’était inventé.
Il était sûr qu’un jour, sa mère serait fière de lui, et ce jour arrivait, il en était intimement convaincu...

Juché sur le toit de l’habitation, il préparait son « envol ». L’appareil, simple, était constitué d’une planche et d’une voilure solidement fixée à une armature de bois.
Sur la planche sommairement travaillée – la patience étant loin d’être une qualité chez le jeune Tryker – était fixé un aileron escamotable destiné à assurer une certaine stabilité sur surface liquide, tout en permettant une avancée sur surface solide.

Après quelques vérifications de dernière minute, Ryujin était fin prêt à se lancer.

Il replia la voile pour prendre son élan puis d’une forte impulsion, il ébranla la planche qui se mit à glisser de plus en plus rapidement vers le bord du toit.
Un nuage de poussière se mit à pleuvoir sur la pauvre mère qui pesta une fois de plus contre son fils qui ne pensait décidément qu’à faire des bêtises.

D’un bond, il sauta sur la planche et s’accroupit tandis que l’ensemble prenait toujours plus de vitesse. Arrivé au bord du toit, il retint sa respiration...un craquement de bois se fit entendre...cette fois, il avais quitté le "sol".

Ryujin n’avait que quelques secondes avant que la planche ne touche la surface de l’eau pour déplier la voile et mettre en place l’aileron, ce qu’il fit avec dextérité. Le vent s’engouffra aussitôt dans la toile et entraîna le jeune homin et son invention vers le large.

Tout se passait pour le mieux et le jeune Tryker s’amusait déjà à faire quelques essais de figures sur les vaguelettes. Il en oubliait presque le danger d’une telle sortie lorsqu’on s’éloigne un peu trop de la plage...
Soudain, un bruit trop familier le ramena à la dure réalité...
« Clap ! Clap ! »

-« Oula...fit-il presque calmement, ça se complique...ça va être le moment de voir ce que t’a dans le ventre toi, dit-il comme s’adressant à la planche sur laquelle il était.»

Ryujin fit d’abord quelques virages afin de mieux voir son poursuivant. Tantôt à sa droite, tantôt à sa gauche, il était clair que l’animal n’avais pas l’habitude de chasser une telle proie...pourtant, il se rapprochait de plus en plus, et les terribles mâchoires n’allaient pas tarder à se refermer sur la planche. Le vent était pour l’instant trop faible pour pousser l’embarcation à une vitesse suffisante...

« Clap ! » faisait la bête, toujours plus proche.

Alors le jeune Homin laissa s’ouvrir une seconde voile, un peu plus grande. Un vent plus fort c’était levé et s’engouffrait maintenant généreusement dans la toile tendue.
Accroupi et tirant de toutes ces forces pour garder le contrôle, il reprit enfin de la distance.

Le Clap Clap était loin derrière maintenant, et il avait abandonné la poursuite, mais la vitesse grandissant, l’engin devenait difficile à manier. Alors, Ryujin décida qu’il était temps de voir si son invention était aussi efficace hors de l’eau et il se laissa entraîner droit sur la plage.


« Olaaaa !!! Attention devant !! cria-t-il comme il arrivait un peu vite et pas très sûr de lui ».
D’un geste vif, il replia l’aileron juste avant de sortir de l’eau, fléchissant un peu les genoux pour mieux amortir le choc...pas assez sembla-t-il...
La planche glissa rapidement sur le sable végétal (je met tout le monde d’accord ) dans un sifflement qui attira l’attention d’un petit groupe qui discutait là.
Les quelques villageois et les deux inconnus eurent juste le temps de s’écarter avant que le pauvre Ryujin vienne s’écraser lourdement à leurs pieds après un vol plané assez spectaculaire.
Interloqués, les Trykers qui étaient là le regardèrent sans dire un mot.
En un instant il était debout, passant une main dans ses cheveux ébouriffés afin d’en faire tomber la poussière. Il rit un peu bêtement puis lance :


« heu....salut !...ça va ? »



Ryujin, Tryker volant
Sautant pour éviter le tryker volant, Itak prends un air un peu plus détendu, ces homins avaient l’air plutôt pacifiste mais il ne se sentant pas à l’aise, plus tard, il prendrait une petite vengeance sur Ikos qui le laissait se débrouiller seul.

En entendant l’invitation de la jeune trykette, Itak se retourna vers son ami
« On l’accompagne ? »
Il trouvait que c’était une bonne occasion pour couper court à cette conversation, de plus il trouvait la trykette très charmante.
« Oui pourquoi pas … » l’air un peu gêné devant la trykette, mais reprenant vite son calme il continua en montrant le tryker volant
« Il peut venir avec nous aussi ? Il a l’air gentil »

Itak se retournant vers le nouvel « atterri »

« Rien de cassé ? Tu t’appelles comment ? »
« Ryujin » lui répondit-il
« Je m’appelle Itak et voici mon ami Ikos »
« Nous allons aider cette jeune trykette pour chasser un cococlaw, ça te tente ? » ajouta Ikos qui reparti dans ses rêves cinq secondes plus tard
« Ynga c’est bien ça »
« Non Yinga » corrigea Ryujin
« Mettons nous en route » ajouta Yinga.
« D’accord » ajouta Itak qui était content de pouvoir mettre un terme à cette conversation
« Nous continuerons notre conversation plus tard si cela ne vous ennuie pas » termina par dire un ancien avant de les laisser partir
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