Le Devin

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Petite histoire que j'ai écrit le 20 Septembre 2000, que je souhaitais vous faire partager...

Demain, Jean ira acheter du pain. Loïc partira à l’école, en retard comme d’habitude. Maman emmènera Lilia chez la nourrice, et papa sera partit au travail. Lilia aura fait la comédie, et jeté ses petites pantoufles par terre pour manifester sa volonté de rester à la maison. Jean reviendra en courant car il n’aura pris assez de monnaie. Et Loïc aura oublié son exercice de math sur son bureau.

Moi, je resterai seul dans ma chambre et j’attendrai que Mme Lath vienne aider maman. Je resterai dans mon lit car je suis malade. Je suis malade depuis longtemps. Demain ça fera six mois. J’ai mal à la tête, je ne peux pas parler. C’est pour ça que j’écris. Mais personne ne peut me lire puisque j’écris dans ma tête. Le médecin passera demain, et dira à ma mère que l’on ne peut rien faire, je suis un cas désespéré. La méningite m’a coupé du monde. Personne ne peut m’approcher. Je suis contagieux. Pour me soigner, on doit prendre des gants, se nettoyer sans cesse, et moi je ne dois pas bouger. Je vais bientôt mourir. Si je pouvais, je sortirais de ma chambre, et j’irais monter dans un arbre. Dans un arbre on est mieux pour écrire. Il n’y a pas de bruit, il y a juste les oiseaux qui chantent. Sur le bord de ma fenêtre bientôt, Coïc va venir, lui il me comprend. Je l’aime cet oiseau. Il est beau, il est bleu. C’est un tout petit oiseau, alors j’entrouvre juste ma fenêtre et lui il vient se frotter contre ma joue. Coïc a un plumage soyeux. Sous son bec il y a un petite tache blanche. Ses pattes ont un reflet doré.
Maman entrera dans ma chambre et je cacherai mon ami sous ma couette. Il bougera dans tous les sens et me fera des chatouilles. Alors je sourirai. Maman sera contente de me voir heureux, et elle ne verra pas Coïc. Mais elle devra partir ouvrir à Jean pour lui donner de l’argent. Au passage, elle lui confira le devoir de Loïc pour qu'il lui donne à l’école. Mais Jean le pliera, et il se chiffonnera au fond de son cartable. Loïc se fera punir par sa maîtresse et maman le grondera à son retour. Mon pauvre frère, sa journée aura déjà mal commencée.

Quand Coïc sera parti reléguer sa femme pour nourrir ses petits, le téléphone sonnera et ce sera la nourrice qui sera embêtée car Lilia veut rentrer. Maman ira la chercher. J’aimerai partager le futur que je sais. Depuis ma maladie je ne sais plus le passé. Mais je sais que demain ça fera six mois, et que maman sera sortie à cinq heure de l’après-midi. Elle sera allez chercher Lilia. Mais quand elle rentrera, elle me trouvera mort, Coïc à mon chevet.

Peut-être, sûrement, encore des fautes d'orthographe, je ne serais jamais satisfaite de ce texte entièrement, et de la suite que j'ai écrite (que je posterais dans quelques jours si cela vous intéresse...). En fait au départ je voulais juste écrire une histoire au futur suite à un cours de français où le prof avait dit que la narration était soit au passé soit au présent... et je m'étais dis... nan!)
Bien
ça me fait penser à un recueil de nouvelles de SF que j'ai lu il y a déjà quelques temps (là, c pas du SF, ) ... histoire courte avec une situation hors du commun (il voit son avenir, mais ne peut pas le partager) et une fin qui donne des frissons dans le dos (pas de peur, mais plutôt d'impuissance car il sait ce qui l'attend et ne peut rien faire pour l'empêcher).
lol
Les livres que j'ai lu, je les ai tous emprunter. Donc, pour la plupart, je ne me souvient plus du nom. Par exemple, j'ai lu un bouquin ... je me souvenais parfaitement des noms des personnages principaux (garion/belgarion, tante polga/polgara etc...) mais le titre, impossible de le ressortir. Et à la lecture d'un post (il y a 2 semaines environ) j'ai retrouvé le titre dans les réponses du post : La belgariade. C'est là que l'on s'aperçoit que l'on en a lu un bon paquet

Mais bon, pour en revenir aux recueils de nouvelles, de manière générale, sur 10 histoires, 3 ou 4 vous marques et les autres, on peut les relire un moi après en se disant "tiens, je ne l'avais pas lu celle-ci" pour dire à quel point elles peuvent être vaseuses.

Pour citer une histoire de ce recueil, pour que quelqu'un puisse éventuellement donner le titre, je vais résumé une histoire :

Dans un lointain futur, l'espèce humaine est divisée en trois catégories d'êtres : les devins, les mutants et les normaux.
Tout au long de l'histoire, le perso principal est un jeune adolescent qui a été élevé par la caste des devins afin de détecter les mutants et les anéantir. Donc, on le voit évoluer sous l'aile d'un "mentor", et ils voyages ensemble, de ville en ville afin de s'occuper de l'éradication des mutants.
On le voit donc repérer des mutants et les dénoncer en publique pour qu'ils se fassent luncher.
Il arrive alors qu'il se fasse enlever par un groupe de mutants qui ont eu connaissance de ses extra-ordinaires capacités de devin, et ils l'emmènent dans un laboratoire secret.
Là, ils lui présentent des mutants pour lui faire prendre conscience qu'ils ne sont pas un danger pour l'humanité, mais qu'ils sont victimes d'une chasse aux sorcières. Et il se trouve que ce laboratoire étudie les différentes mutations possibles pour essayer de mieux comprendre ce phénomène.
A la fin, un scientifique lui démontre que les devins sont en fait aussi des mutants, mais que leurs mutations ne sont pas visibles de premier abord. Dans le cas du jeune homme, c'est une mutation de la cornet de l'oeil qui lui permet de voir dans le spectre de lumière non visible pour un oeil normal, mais aussi une mutation du lob frontal qui lui permet de capter les signaux électriques produits par les neurones du cerveau d'une personne, et ainsi de lire dans ses pensés.
Merci pour ces commentaires, ça fait très plaisir .
Lorsque je l'ai écrit il y a trois ans je l'avait fait lire par quelques proches, et j'avais eu aussi des remarques comme quoi ce texte était triste, et on me demandait pourquoi... Mais vraiment au départ je ne l'ai pas du tout écrit dans ce sens. Ce n'est pas du tout du vécu je vous rassure , c'est juste qu'à l'époque il yavait une petite épidémie de méningite et ça m'avait marqué quand on m'avait expliqué les dégâts que pouvait faire cette maladie.

Je l'avais fait lire à mon professeur de français (ce n'était pas un devoir à rendre donc je n'ai jamais été notée ), et il m'avait expliqué que cette impression de tristesse venait un peu du futur justement, cette impression de fatalisme, de quelque chose qui se répète, qui doit arrivé contre lequel on ne peut rien faire.
(D'ailleurs Mononoké l'explique bien ).

Désolée pour Gilthoniel et Firekhaag, mais la suite n'est pas au futur mais au conventionnel passé de narration, je l'ai écrite récemment (il y a une semaine même pas), parce que j'avais envie d'écrire ... ça me manquait les rédacs en français... les études de textes c'est.... à la fin...
Je n'en suis pas satisfaite entièrement non plus car j'aurais voulu mieux exprimer l'état d'esprit du personnage principal, mais tout comme cette première partie je l'ai écrite en une soirée, d'un trait quasiment, en moins de deux heures.

Eyedoll, ça me fait plaisir de t'entendre dire ça, (tu ne critiques plus autant ? ), je te signalerai juste sans retomber dans une polémique, que c'est toi qui m'a bloqué au départ...

Pour la suite du texte je la posterai cette après midi.
Merci à tous .
Hmm je ne suis pas un amateur inconditionnel de ce "style" (à savoir plein de phrases brèves pour garder le lecteur accroché du début à la fin), mais le texte sait être suffisamment court et concis, tout en développant parfaitement le côté triste de l'histoire... J'aime bien.
Citation :
je te signalerai juste sans retomber dans une polémique, que c'est toi qui m'a bloqué au départ...
Oui jsuis au courant, j'imagine que t'as du en avoir marre de savoir que je te voyais et toi non

Citation :
Eyedoll, ça me fait plaisir de t'entendre dire ça, (tu ne critiques plus autant ? ),
La derniere fois que tu m'as presenté une de tes redac je ne crois pas pourtant avoir critiqué
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La découverte de Jean
Voilà donc la suite que j'ai écrite il y a moins d'une semaine, cette fois le texte est plus conventionnel dans la narration, je n'en suis toujours pas complètement satisfaite comme je l'ai expliqué dans l'autre post... Voilà donc ...

Depuis la mort de Fabien, Jean avait changé. La mort de son frère l'avait plongé dans un mutisme profond. Tous les soirs, avant de rentrer à la maison, il faisait un détour par la forêt près de chez lui, il s'asseyait au pied d'un vieux chêne, toujours le même, sur le tas de mousse qui recouvrait le sol, les genoux repliés contre lui. Il restait là cinq minute ou une heure, son regard plongé dans ses genoux, ou au contraire vers le ciel. Sous cet arbre Jean ne voyait plus passer le temps. Quand il s'asseyait, alors plus rien ne comptait plus lui, son esprit s'envolait ailleurs, et allait rejoindre celui de son frère. Tous les deux se parlaient. Fabien lui racontait ce qu'il avait vécu avant sa maladie, et Jean était fasciné par ce don de médium que la méningite lui avait apporté, à quelques mois de la mort... En fait, Jean voulait aider son frère. Il voulait écrire, écrire tout ce que Fabien avait écrit dans sa tête avant de mourir. Mais ses paroles ne s'écoutaient pas, elles se ressentaient, et Jean était incapable de les reformuler en mot, ces sensations, si fortes. Alors sous cet arbre, il s'excusait, de ne pas réussir à expliquer ce que son frère pensait, il lui racontait ses craintes, ses joies et ses peines... Son confident était un mort, à qui il voulait redonner la voix...

Nous étions en automne, des feuilles ocres tombaient du vieux chêne, Jean en pris une dans la main, et admira l'horizon. Le ciel était très coloré. Le soleil se couchait derrière les arbres au bout de la plaine. Il se mit debout et regarda la feuille morte du chêne dans sa main, chiffonnée, triste et sans vie. Il leva les yeux vers le haut de l'arbre et son regard croisa les quelques feuilles vertes qu'il restaient à l'arbre. Il admira un instant leurs formes et leurs couleurs, leur vitalité et la beauté du chêne tout entier. Il sourit. Ce jour là, Jean avait tout comprit. Une larme se formait au coin de son oeil, de plus en plus grosse, et finalement il se mit à pleurer, pleurer de joie, de peine. Il se mit à courir en criant dans la plaine, et quelques oiseaux s'envolèrent. Il admira leur vol en s'arrêtant. Il tourna sur lui même et se laissa tomber au sol. "Fabien ! Je t'aime !" cria-t-il !
Il était heureux, plus que jamais heureux, il repris son sac à dos qu'il avait laissé au pied du chêne, et rentra chez lui en courant. Ce soir là il mangea sa soupe avec bonne humeur, il raconta une histoire à sa petite soeur, embrassa ses parents tendrement avant d'aller dormir, et se coucha le sourire aux lèvres.

Ce texte est en même temps une petite pensée à Fabien (j'ai longtemps hésité à donner un nom au "devin"), un ami de primaire qui est mort renversé par une voiture il y a 8ans.
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