Comment compléter ? Faire une thématique paysannes ? L'an dernier, il y eut un beau tir groupé : entre Depardon, Ariane Doublet et Varda. Bon, l'une n'a pas assez réalisé, et les 2 autres se sont parfois perdu... dans le désert. Mais avec de si longues carrières, et puis il y eut Cléo, Délits flagrants, et tant d'autres.
Les réalisateurs du moment, j'y mets aussi Nick Park, j'aime même si Chicken Run était tout pourri.
Et puis quand même, Rivette est vivant, on lui doit la plus bressonienne des Jeannes d'Arc, et la plus belle... Plus belle que celle de Dreyer, plus belle que celle de Bresson, oui j'ose. *courage, engagement, 2 mamelles*
Récapitulons : Breillat, poubelle. Par contre il est des prometteurs, jeunes prometteurs comme Poirier, ou vieux parfois agaçant comme Guediguian... j'hesite à le sauver lui : aidez-moi !
Goupil, il déconne un peu à la télé, ok. Mais "lettre pour L" et "mourir à 30 ans", avec ça, personne ne peut le jeter. Même ses récentes aventures sont savoureuses, on le garde - comme un cousin pénible mais indispensable.
Otar Iosseliani, on garde aussi. Là où Bawang Bieji nous donne sommeil.
Doillon, rafraîchissant, mais parfois mou : ne le jetons pas.
Ferrara, je suis pas fan, pas assez d'enthousiasme, peut-être trop de destruction (presque comme un Altam, parallèle osé). Mais Shohei Imamura, j'avoue : j'aime. Et Vitali Kanevski aussi. Et Moor aussi, raisons forcément pas les mêmes.
Jeanne Labrune : aie aie aie le boulevard... Dommage, elle avait l'air sympa, mais comme réalisatrice c'est corbeille à papier.
Moretti, on ne le jette pas non plus malgré une chambre du fils d'une pénibilité mortelle : sauvé par son passé, ah !
Zacharias Kunuk, ce fut une bonne surprise. Laissons-le nous surprendre encore (et vive les nénets et ne ninavut).
Polanski, on a de la sympathie mais bon : encore un que son passé sauve.
Dépleschin : pas mal au début, puis plus grand-chose.
Valéria Bruni-tedeschi : encore un aveu : depuis "les gens normaux", ça m'endort aussi.
Les frères Poladylès sont des valeurs plus sûres, mais faut avouer que c'est un peu potache, un peu charlot, par moments. Mais on y trouve du boulot et une joie.
Roberto Benigni, j'ai besoin d'être convaincu, la respectable "vie est belle" n'y suffit encore pas.
Hayao Miyazaki, je vais le garder histoire de reconnaître le beau travail, mais ça passe de justesse la frontière film pour tous petits. Dans la mesure où la classification selon publics est rarement pertinente, ce sont surtout les idées de réalisation et graphiques qui le sauvent.
Loach, c'est du périodique, forcément du bon et du un peu moins. Mais globalement c'est bon. De ce point de vue là, le jeu du grand écart, Almodovar fait des prouesses, entre scato et jubilation. On ne le jete pas, par égards et mémoire.
Côté divertissement revendiqué, je prends aussi John Lasseter : ça fourmille de plein de petites idées super.
Wenders, ça dépendra des jours. Quand c'est lyrique ça lui réussit plutôt bien, mais il en a commit plus d'un où le lyrisme devient mou du genou. On garde avec mise à l'épreuve (et je me fiche des légende, il n'y aura pas d'intouchables).
Chabrol : mouais, au rang des outsiders depuis des années, mais ne serait-ce que pour le boucher ou les cousins, on ne peut pas jeter.
Chéreau ? Comme vous voulez, mais je passe mon tour. Par contre je prends Marcel Ophuls, fut-il finaud.
Kiarostami, j'avoue parfois ça m'endort, mais il file sa trajectoire... Un peu comme Angelopoulos : trop répétitif finalement.
* fin de la distribution des bons points pour aujourd'hui*
Provient du message de
Darkmore
A peu de chose près idem...
Sauf qu'il a "oublié" Carpenter mais là il fait exprès
Flûte, voilà-t-y pas que je l'oublie encore