Un peu de Desproges pour vous mettre de bonne humeur

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Voici quelques morceaux choisis extraits de ses Tribunaux des flagrants délires.

Enjoy...



Capillicole: Du latin capillaris, le cheveu, et licol, qui vient de l'arabe licol, l'ossature. Exemple : li col di fémur.


Car après tout, Mesdames et Messieurs, je vous le demande en votre âme et conscience, ne vaut-il pas mieux être dévoré de remords dans la forêt de Forbach que dévoré de morbacs dans la forêt de Francfort?"

L'expression «émasculé du subjonctif» pourra vous surprendre, mais vous savez comme moi que devant un subjonctif, il y a «que», et dès qu'on enlève le «que», il y a émasculation

Si je prends le parti de l'accusé, ça fait bien. Si je prends les parties de l'accusé, ça fait mal

Seul sur son île depuis plus de vingt ans, Robinson s'ennuie. Sa détresse morale, sentimentale et sexuelle est immense. Pourtant, au début, il s'est farouchement accroché aux choses de l'Esprit - l'Esprit étant le nom de son cochon sauvage

Gloire à toi, Archimède, qui fut le premier à démontrer que quand on plonge un corps dans l'eau, le téléphone sonne. Gloire à toi, Li Yu Fang, qui inventa le thé au jasmin, à Pythagore, qui inventa le thé au rhum. Gloire à Galilée qu'on torture pendant que Copernic

Plus je connais les hommes, plus j'aime mon chien. Plus je connais les femmes, moins j'aime ma chienne

Jacques Séguéla est-il un con? De deux choses l'une : ou bien Jacques Séguéla est un con, et ça m'étonnerait quand même un peu ; ou bien Jacques Séguéla n'est pas un con, et ça m'étonnerait quand même beaucoup!

Déjà Napoléon perçait sous Bonaparte, et déjà Bonaparte perçait sous Joséphine

Comme le dit si judicieusement le vieux dicton berrichon : «Frisquette en novembre, bistouquette en pente!»

Je sentis le fa se dérober sous mes pieds alors que normalement, c'est le sol, c'est vous dire à quel point j'étais bouleversé

Ce n'est pas de moi, c'est une image superbe inventée par Mr Brassens, qui n'a eut toute sa vie que des bonnes idées, sauf celle d'être mort avant Julio Iglesias

Si j'étais Dieu et si je devais créer la Terre, je m'y prendrais tout autrement. J'abolirais la mort et Tino Rossi

Quoi qu'il en soit, il faut qu'on cohabite, pour reprendre le cri d'amour du crapaud

Si ce que disent les chrétiens à la messe est vrai, alors Dieu fond dans la bouche, pas dans la main
....
J'adore

Bref mes membres,je veux dire la plupart de mes membres molissaient.J'aurais voulu tourner le bouton car les les boutons sont faits pour qu'on les tourne sinon ça finit par couiller,ça finit par rouiller.
La troublante malice de votre bouche à faire les l'épître de Saint Matthieu.
L'erostisme acidulé de votre..voix..de gorge profonde quoiqu'enfantine...


Du même auteur :

Les hémorragies cérébrales sont moins fréquentes chez les joueurs de football. Les cerveaux aussi !

Est-il indispensable d'être cultivé quand il suffit de fermer sa gueule pour briller en société ?

Il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger. De même qu'il faut boire pour vivre et non pas vivre sans boire, sinon c'est dégueulasse.

Les diplômes sont faits pour les gens qui n'ont pas de talent. Vous avez du talent ? Ne vous emmerdez pas à passer le bac.

A part la droite, il n'y a rien au monde que je méprise autant que la gauche.

La caractéristique principale d'un ami est sa capacité à vous décevoir.

L'amour... il y a ceux qui en parlent et il y a ceux qui le font. A partir de quoi il m'apparaît urgent de me taire.


Ouchhh... ... .
Trop bon, merci Grenouille, c'est que du bonheur
Y a t'il un site ou l'on puisse telecharger en tout légalité des extraits du TFD ?
Sinon j'irais choper le CD a ma mediatheque je l'ai vu, mais quand meme, histoire de.
__________________
Senzhonhion, méchant tauren chaman spé soin Profil
Le DK Faÿhné, un bon twoll mec ! Profil
Soroya, vilain modo spé cadenas. Profil
Je pourris un peu l'ambiance
En passant, je ne sais pas si beaucoup d'entre vous le savaient, mais il y a tout juste 2 semaines (le 18 avril), c'était le 15ieme anniversaire de la mort de Desproges.

J'ai pu me rendre sur sa tombe le matin et j'ai pris quelques photos. On ne peut pas dire qu'il y avait foule ceci dit, à part les quelques touristes plus occupés à chercher Chopin. Et si beaucoup s'arrêtaient devant la tombe recouverte de fleurs à quelques mètres, c'étaient sans doute pour s'inquiéter et se demander si elle ne cachait pas un grand-homme (Petrucciani) qu'ils ne connaissaient probablement pas.
Beaucoup moins se sont arrêtés devant sa voisine d'en face, de l'autre côté de l'allée, nettement plus discrète: celle de Desproges.

Voici les photos que j'ai prises pour l'occasion, tout d'abord l'entrée de l'allée (la tombe de Chopin est celle où on peut voir la statue blanche, celle de Desproges est quelques mètres plus loin, en face).

Et celle de Pierre Desproges ce jour-là, de trois-quart, de face.

Voilà, j'espère ne pas avoir trop cassé l'ambiance de ce post. ^^
/mode cassage on:

c'est un peu facile je trouve
je peux faire pareil en qq minutes... genre:

"Est ce qu'un homme ayant les idées large a forcement la grosse tête?"

"est ce qu'un homme qu'on considère comme une lumière peut forcement changer une ampoule ?"

etc ...

/mode cassage off

héhé
J'aime bien.

En plus ça fait du bien dans une journée pourrie.
__________________
"L'intelligence, c'est comme un parachute ... quand on n'en a pas on s'écrase !!!" Pierre Desproges

"Plus tu pédales moins fort, moins t'avances plus vite !!!" Un illustre inconnu
Citation :
Provient du message de Kuldar
Ah Desproges, dieu ai son âme ...
... Dieu lâche la mienne.

(c'est de lui je vous rassure )
Heh, il en a fait des centaines sur ce sujet
J'adore ses exclamations (Dieu me tripote)


Si j'étais Dieu, ça ne se passerait pas comme ça, nom de Moi de bordel de Moi!

Et heureusement, que Dieu m'écartèle, si possible sous anesthésie générale...

Et pourtant, Dieu m'émascule, si possible au laser...

Car enfin, Dieu m'accouche, si possible sous péridurale...

Étais-je sot, Dieu m'épate, oui mais des Panzani...

Mais, Dieu m'épile, oui mais des Wonder...

Car enfin, Dieu m'enfourche à Longchamp dans la quatrième..."


Tiens, je ne suis pas chien, je rajoute quelques maximes magnifiques:

Quand à ces féroces soldats, je le dis c'est pas pour cafter, mais y font rien qu'à mugir dans nos campagnes

Bonjour ma colère! Salut ma hargne! Et mon courroux... coucou

Bleu n.m. : qui est d'une couleur voisine du rouge, mais pas très

Un truc : En cas de morsure de vipère, sucez-vous le genou, ça fait marrer les écureuils

Comment se fait-il que les Bordelais soient si laids alors que leurs femmes sont girondes?

L'ennemi est bête: il croit que c'est nous l'ennemi, alors que c'est lui! J'en ris encore!

Son père était tailleur, mais sa mère était là, c'est le principal

Le «coup de foudre» peut se manifester à tout moment et en tout lieu, au bal, à la fête foraine, dans l'autobus, plus rarement au cours d'une mêlée ouverte dans le Tournoi des cinq nations

Comme le disait si gentiment Heinrich Himmler en visitant Auschwitz sous la pluie : «Ne boudons pas notre plaisir"

Chacun sait en effet que la ligne droite NE PEUT ÊTRE le plus court chemin d'un point à un autre. SAUF, évidemment, si les deux points sont bien en face l'un de l'autre

Au plus bas degré de l'intelligence, il y a l'imbécile, c'est à dire vous et moi. Surtout vous, en fait

Mais il ne faut pas désespérer des imbéciles. Avec un peu d'entraînement, on peut arriver à en faire des militaires

Tiens! le chat n'est plus sur Mémé, sans doute qu'elle est froide

Revenons plutôt au suicide qui est la plus noble conquête de l'homme, tout de suite après le cheval, la femme et les diamants, qui sont tous les trois d'excellents amis de l'homme, pour peu qu'ils soient bien montés
[Message effacé à la demande de l'auteur]
[Message effacé à la demande de l'auteur]
Citation :
Provient du message de Lumina
Sinon, j'aime aussi Raymond Devos.
Y'a ka d'mander, Lulu .

Mon pied droit est jaloux de mon pied gauche. Quand l'un avance, l'autre veut le dépasser. Et moi, comme un imbécile, je marche !

Est-ce que c'est en remettant toujours au lendemain la catastrophe que nous pourrions faire le jour même que nos l'éviterons ?

Moi, je fais attendre les gens pour leur faire passer le temps.


* Sera encore en retard ce soir * .
Citation :
Provient du message de Lumina
https://jolstatic.fr/forums/jol3/images/icons/icon14.gif

Sinon, j'aime aussi Raymond Devos.

Pour faire plaisir à Lumina:



Il m'est arrivé de prêter l'oreille à un sourd. Il n'entendait pas mieux.

Si Dieu n'est pas marié, pourquoi parle-t-on de sa grande Clémence ?

Une fois rien, c'est rien ; deux fois rien, ce n'est pas beaucoup, mais pour trois fois rien, on peut déjà s'acheter quelque chose, et pour pas cher.

On a toujours tort d'essayer d'avoir raison devant des gens qui ont toutes les bonnes raisons de croire qu'ils n'ont pas tort !

Le flux et le reflux me font marée

Une rengaine, c'est un air qui commence par vous entrer par une oreille et qui finit par vous sortir par les yeux.

La plupart des gens préfèrent glisser leur peau sous les draps plutôt que de la risquer sous les drapeaux

Si tu étais plus belle, je me serais déjà lassé. Tandis que là, je ne m'y suis pas encore habitué.

Faites l'amour, pas la guerre. Mais dans les deux cas, on le fait pour les sens (l'essence)


Tout petit, il m'incitait à choir...
Il me disait:
_ Allez. Chois, mon chou-chou, dans la sciu-sciure!
Il laissait choir son mouchoir de soie.
Il disait:
_ Chois comme ce mouchoir de soie... mon chou!
Chois léger!
Qu'est-ce qu'il a pu me faire choir!!

Chois souple... chois comme un chat!
Regarde un chat choir... chois comme lui
et tu choiras bien!
Parce qu'un chat sait choir...
Un chien aussi sait choir,
mais moins bien qu'un chat!
Un soir, j'ai vu un chat choir sur un chien,
un chiot, un chow-chow...
un petit chiot de chow-chow!
A la suite de tout un concours de circonstances...
C'est-à-dire que le chat avait vu choir un
perroquet de son perchoir...
(Il faut remonter plus haut,
sans cela on ne comprend pas.)
Le perroquet avait vu choir un mouchoir d'un séchoir...
C'était le mouchoir de soie du père Choir
qui séchait...
Le perroquet, voyant le mouchoir choir,
avait chu d'où il était perché...
Le chat, voyant le perroquet choir,
s'était lanché...lancé !
C'est là que le chat a chu sur le chiot!
Sous le poids du chat, le chiot a chu...
Eh bien, le chow-chow a moins bien chu que le chat-chat!
Chi! chi!
Citation :
Provient du message de Grenouillebleue
Si Dieu n'est pas marié, pourquoi parle-t-on de sa grande Clémence ?
C'est peut-être sa canadienne, puisqu'on dit dit toujours qu'il est dans sa grande Clémence... et que - PAS DE MESSAGES PORNOGRAPHIQUES


Sinon il y a quelque tempss j'ai tapé le Réquisitoire contre Jean-Marie Le Pen, celui justement où Desproges démontre qu'on peut(doit) rire de tout, mais pas avec tout le monde :

Françaises, Français
Belges, Belges
Extrémistes, extrémistes
Mon président français de souche
Mon émigré préféré
Mesdames et messieurs les jurés
Mademoiselle Le Pen, Mademoiselle Le Pen, Mademoiselle Le Pen, Madame Le Pen
Public chéri mon amour

Comme j'ai eu l'occasion de le démontrer ici-même récemment *baillement exagéré tout en marmonnant "n'ai marre" * avec un brio qui m'étonne moi-même malgré la haute estime en laquelle je me tiens depuis que je sais qu'il coule en mes veines plus de 90 pourcents de -vous allez rire- plus de 90 pourcents de sang aryen et moins de 3 grammes de cholestérol *rires* les débats auxquels vous assistez quotidiennement mesdames et messieurs ne sont pas ceux d'un vrai tribunal. En réalité, je le répète : ceci est une émission de radio. Qui pis est, une émission de radio dite "comique", ou au moins qui tente de l'être. ALors le rire, parlons-en, et parlons-en aujourd'hui alors que notre invité est Jean-Marie Le Pen. Car la présence de Monsieur Le Pen en ces lieux voués plutot à la gaudriole para-judiciaire pose probleme. Les questions qui me hantent, avec un 'H', comme dans "Halimi" *courte pause pendant les rires* les questions qui me hantent sont celles-ci : premièrement "Peut-on rire de tout?" deuxièmement "Peut-on rire avec tout le monde?".
A la première question je répondrai "oui" sans hésiter, et je répondrai même "oui" sans les avoir consultés pour mes correligionnaires en subversion radiophonique Luis Régo et Claude Viller. S'il est vrai que l'humour est la politesse du désespoir, s'il est vrai que le rire sacrilège, blasphématoire, que les bigots de toutes les chapelles taxent de vulgarité et de mauvais goût, s'il est vrai que ce rire-là peut parfois désacraliser la bêtise, exorciser les chagrins véritables et fustiger les angoisses mortelles alors oui, à mon avis, on peut rire de tout, on doit rire de tout. De la guerre, de la misère, et de la mort. Au reste, est-ce qu'elle se gène, la mort, elle, pour se rire de nous? Est-ce qu'elle ne pratique pas l'humour noir, elle, la mort? Regardons s'agiter ces malheureux dans les usines, regardons gigoter ces hommes puissants, boursoufflés de leur importance, qui vivent à cent à l'heure. Alors ils se battent, ils courent, ils caracolent derrère leur vie, et tout d'un coup ça s'arrête, sans plus de raison que ça n'avait commencé. Et le militant de base, le pompeux PDG, la princesse d'opérette, l'enfant qui jouait à la marelle dans les caniveaux de Beyrouth, toi aussi à qui je pense et qui a cru en Dieu jusqu'au bout de ton cancer. Tous, tous nous sommes fauchés un jour par le croche-pied rigolard de la mort imbécile, et les Droits de l'Homme s'effacent devant les droits de l'asticot. Alors je vous le demande, mesdames et messieurs les jurés, quel autre échappatoire que le rire, sinon le suicide, poil aux rides.
Donc on peut rire de tout, y compris de valeurs moins sacrées comme par exemple le grand amour que vit actuellement le petit roi inamovible de la défense passive ici présent, son grand amour qui s'appelle Marika, c'est la seule aryenne au monde qui peut le supporter, ce qu'on comprendra aisément quand on saura qu'il s'agit de la poupée gonflable en peau de morue suédoise que sa tata Rodriguez lui a envoyé de Lisbonne en paquet-fado.
Deuxième point : peut-on rire avec tout le monde? *courte pause dramatique* c'est dur. Personnellement il m'arrive de renacler à l'idée d'inciter mes zygomatiques à la tétanisation crispée. C'est quelquefois au-dessus de mes forces dans certains environnement humains. La compagnie d'un stalinien pratiquant, par exemple, me met rarement en joie. Près d'un terroriste hystérique, je pouffe à peine. Et la présence à mes côtés d'un militant d'extrême-droite assombrit couramment la jovialité monacale de cette mine réjouie, dont je déplore en passant, mesdames et messieurs les jurés, de vous imposer la présence inopportune, au-dessus de la robe austère de la justice, sous laquelle... je ne vous raconte pas. Attention, ne vous méprenez pas sur mes propos, mesdames et messieurs les jurés. Je n'ai rien contre les racistes, c'est le contraire. Comme dirait mon charmant ami le brigadier Georges Rabol, qui joue du piano ici tous les jours, et qui, je le précise à l'intention des auditeurs qui n'auraient pas la chance d'avoir la couleur, est presque aussi nègre que pianiste. Dans "Une journée particulière" le film d'Ettore Scola, Mastroiani, poursuivi jusque dans son 6e par les gros bras mussoliniens, s'écrie judicieusement à l'adresse du spadassin qui l'accuse d'antifachisme : "Vous vous méprenez messieurs, ce n'est pas le locataire du sixième qui est anti-fachiste, c'est le fachiste qui est anti-locataire du sixième".
Les racistes sont des gens qui se trompent de colère, disait avec mansuétude le président Senghor, qui est moins pianiste, mais plus nègre que Georges Rabol.
- "Claude Viller" Mais Rabol est français, lui.
- "Pierre Desproges" *riant* Oui, c'est toujours ça *rires*
Pour illustrer ce propos je ne résiste pas à l'envie de vous raconter une histoire vraie monsieur Le Pen, cela nous changera des éventuelles élucubrations névropathiques inhérentes à ces regrettables réquisitoires.
Je sortais récemment d'un studio d'enregistrement, accompagné de la pulpeuse comédienne Valérie Mairesse, avec qui j'aime beaucoup travailler non pas pour de basses raisons sexuelles mais parce qu'elle a des nichons magnifiques. Nous grimpons dans un taximètre sans bien nous soucier du chauffeur, un monotone quadragénaire de type romorantin, couperosé de frais et poursuivons une conversation du plus haut intérêt culturel tandis que le taxi nous conduit vers Le Chatelet. Alors que rien ne le laissait prévoir, et sans que cela aie le moindre rapport avec nos propos, qu'il n'écoutait d'ailleurs pas, cet homme s'écrie soudain :
- Ah ben moi les arabes, j'peux pas les saquer.
Ignorant ce trait d'esprit sans appel, ma camarade et moi continuons notre débat. Pas longtemps. trente secondes plus tard, ça repart :
- Ah bah moi les arabes, vous comprenez, c'est pas des gens comme nous. Moi qui vous parle, j'en ai eu comme voisins de palier pendant trois ans, et ben merci bien. Ah les salauds. Alors leur musique à la con, merde. Alors vous me croirez si vous voulez , hein : c'est le père qui a dépucelé la fille aînée. Ah ça c'est comme ça, c'est les arabes.
Alors ce coup-ci je craque un peu, je me retourne et je dis :
- Monsieur, je vous en prie, mon père est arabe.
- Ah bon... remarquez votre père je dis pas, hein. Y en a des instruits, hein. Pis vous on voit bien qu'vous êtes propre et tout, d'ailleurs j'vous ai vu à Bellemare.
A l'arrière, brinqueballés entre l'ire et la joie, nous voulons encore l'ignorer. Hélas, la pause est courte :
- Euh oui votre père je dis pas, hein. Mais alors les miens d'arabes, pardon, hein. Ils avaient des poulets vivants dans l'appartement monsieur, et vous savez c'qu'ils leur faisaient? Ils leur arrachaient les plumes rien que pour rigoler. Et la cadette j'suis sûr qu'c'est lui aussi qui l'a dépucelée, hein. Ca j'suis sûr... ça s'entendait, alors... mais votre père je dis pas, hein. Pis de toutes façons les arabes c'est comme les juifs, ça s'attrape que par la mère.
Cette fois je craque vraiment :
- Ma mère est arabe, monsieur.
-Ah bon, euh... halala la Concorde, à c't'heure-là, y a pas moyen, hein. Hola hé t'avances, hé connard, c'est vert mais il est con, hé retournes dans ton 77 hé connard! Euh, voyez-vous monsieur, reprend-il à mon endroit, voulez-vous qu'j'vous dise? Y a pas que la race. Y a l'éducation. C'est pour ça que votre père et votre mère, je dis pas. D'ailleurs je le dis parce que je l'pense, vous n'avez pas une tête d'arabe. Et ça, croyez-moi, c'est l'éducation. Remarquez, vous mettez un arabe à l'école : hop il joue du couteau. Et il empêche les français de bosser, hein... Bon alors voilà, 67 rue de la Verrerie, ça nous fait 32F.
Je lui donne 32F.
- Ah bah vous êtes pas généreux vous alors, et l'pourliche?
- Ah, c'est comme ça, me vengeai-je enfin, je ne donne pas de pourboires aux Blancs, jamais.
Alors cet homme, tandis que nous nous éloignions vers notre sympathique destin, baisse sa vitre et me lance :
-Crève donc, hé, sale bicot!
A moi, à moi qui ai fait ma première communion à la Madeleine... Voilà. Voilà, mesdames et messieurs les jurés, voilà un homme qui se trompait de colère. Le temp qui m'est imparti, socialiste, mais pas national, c'est toujours ça de pris *rires* le temps qui m'est imparti ainsi que la crainte de quitter mon nez rouge pour sombrer dans la démonstration politico-philosophique m'empêche de me poser la question avec vous de savoir si ce chauffeur de taxi était de la race des bourreaux, ou de la race des victimes, ou plus simplement, de la race importune, et qui partout foisonne, celle dénoncée par Georges Brassens, des imbéciles heureux qui sont nés quelque part.
"Quand sonne le tocsin sur leur bonheur précaire
Contre les étrangers tous plus ou moins barbares
Ils sortent de leur trou pour mourir à la guerre
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part"
Aussi bien laisserai-je maintenant la parole à mon ami Luis Régo, qui poussa naguère ici même le plus troublant des cris d'alarme. Luis Régo a dit ici "Les chiffres sont accablants : il y a de plus en plus d'étrangers dans le monde"
c'est mon préféré desproges..
L'introduction.

Si j'en crois mon horoscope, je devrais mourir dans la soirée. C'est con, j'avais pas fini de bêcher mes camélias. Mais bon, c'est la vie : Si vous connaissez une autre issue, faites moi signe. Ce qui me coûte le plus à l'idée de quitter ce monde, outre bien sûr l'idée intolérable que mes enfants vont rentrer du crématorium en courant pour boire mes saint-émilion, si cela se trouve dans des gobelets fluo et avec des fils d'ouvriers aux cheveux verts, ce qui me coûte le plus, disé-je, avant de digresser dans ma cave, c'est de ne pouvoir utiliser toutes les notes que je relevais pour vous depuis des semaines, avec l'idée d'en alimenter mes chroniques. Tenez, j'en ai plein les poches. Autant les sortir, ça n'aiderait pas à l'incinération. Je vous les livre en vrac. Allez... Adieu.

Communistes

C'est à cela qu'on reconnait les communistes : ils sont fous, possédés par le diable, ils mangent les enfants et, en plus, ils manquent d'objectivité.

Démosthène

Notons au passage que le père et la mère de Démosthène étaient grecs, ce qui prouve que les Grecs ne sont pas tous pédés.

Ethique

Il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger. De même qu'il faut boire pour vivre et non pas vivre sans boire, sinon c'est dégueulasse.

Montand

«Ah la la, Montand, qu'est-ce qu'il est resté simple, pour quelqu'un qui a serré la main de Khrouchtchev!» Et alors? Moi, mon oncle Gaspard, il a serré la main de Goering, il le crie pas sur tous les toits! Y s'écrase!

Ordures

Les étrangers basanés font rien qu'à nous empêcher de dormir en vidant bruyamment nos poubelles dès l'aube alors que, tous les médecins vous le diront, le Blanc a besoin de sommeil.

Pub

Schwarzenberg est pour l'euthanasie parce que c'est plus facile pour avoir sa photo dans France-Dimanche que quand on est contre.
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