L'été approchait et c'était dans une chaleur étouffante que nos quatre amis se mirent en route.....pour l'Ouest. Au départ, Mariko et Naïma ne posèrent aucune question au voleur de sa destination....elle....se contentaient de le suivre. Il semblait choisir son chemin à tout va, et rien dans son trajet démontrait une quelconque logique. Il passa par le Nord des montagnes entourant le pays de Kara-Tur, bifurqua totalement vers le Sud en les longeant et partit en direction plein Est, comme guidé par une force invisible, un profond changement s'opérait en lui. La fatigue n'était pas de mise, marchant inlassablement vers ce point qu'il semblait fixer à l'horizon. Plusieurs fois Naïma lui demanda de faire une pause, un arrêt pour reprendre son souffle, ce qu'il fit sans aucun commentaire.
Au bout de plusieurs semaines qui devinrent des mois, Naïma posa la question qui lui brûlait les lèvres.
- Sano ? ou nous emmènes tu ?
Il sursauta comme à son habitude lorsqu'il était arraché dehors de ses pensées profondes et il répondit d'un ton étrange, presque empreint de solitude.
- Vers l'Ouest... Puis il ajouta d'un ton sec, sachant qu'elle allait lui demander plus d'explications Tu le sauras lorsqu'on nous arriverons !
Par la suite,aucun mot ne fut prononcé pendant ces deux semaines de voyages, un groupe d'automate, ne s'arretant que pour se reposer et se restaurer.
Ils arrivèrent dans une contrée ou beaucoup de personnes la craignait. Le Royaume de Thay. Un endroit ou la magie et les maléfices reignaient, les sorciers sont la classe dominante dans ce royaume perfide remplie d'intrigues et de complots. On racontait que si ce peuple était assez unis, ils pouvaient sans aucun mal asservir tout Féérune de par leur puissance. Les dissensions au sein de la nation Thayenne étaient courantes.
8 des plus puissants sorciers gouvernent le royaume, ce sont les Zulkirs. Thay est décomposé en 11 régions chacune dirigée par un Tarchs, il possède le pouvoir absolus...du moment qu'il n'interfère pas dans les plans des Zulkirs.
Sano et ses amies regardèrent au loin, une fine brise venait balayer les souvenirs d'antan et de sa folle épopée dans l'empire de Kara-tur, Ils s'arrêtèrent sur une colline en regardant la muraille naturelle qui s'élevait à l'horizon, le premier escarpement. La route en contrebas s'appelait le chemin de l'Est, elle coupait en deux le royaume et en rejoignait le coeur du royaumes se nommant "La Haute Route" qui s'étendait du Nord au Sud.
L'Eltar, le fleuve le plus a l'Est leur barrait la route et un pont de pierre menant a des champs remplies de gens qui travaillaient courbés sur leur pelle et leur râteaux. Au loin, une roue faite de bois et de fer tournait inlassablement sur elle même, des hommes est des femmes de tout age et de toutes race s'acharnaient à la faire bouger. Sano plissa les yeux et remarqua aussitôt que c'était des esclaves. C'était une institution ici, la torture n'avait pas de place, l'esclavagisme est déjà une rude vie pas besoin d'en rajouter. Le voleur regarda ses amis et sut immédiatement ce qu'il devait faire pour le moment. Il pointa du doigt un grand bâtiment sinistre, sans confort et insalubre.
- Je dois me rendre la...
Naïma poussa les hauts-cris, des centaines de gardes étaient la à surveiller les esclaves dans leur travail.
- QUOI ?? Tu n'y penses pas tu vois tout ces gardes ?? Ils vont te capturer et t'enchainer ! Te faire travailler jusqu'a la fin de ta vie ! Ici à Thay on est esclave pour la vie Sano ! Je sais ce que c'est qu'être esclave, j'ai été enlevée à mon plus jeune age pour me trouver dans un Harem !
Le jeune voleur regarde Naïma impassiblement, il la laissa finir et finit par lui répondre, il avait les yeux fixe comme s'il savait déja ce qu'il devait répondre
- Je sais....je ne vous demande pas de venir avec moi, si je dois me faire prendre, alors je serais esclave, cela durera, un jour ? deux ? une semaine ? Un mois ? Le temps qu'il faudra...lorsque je saurai quand repartir, je ne serai plus ici.. Il reporta son attention vers le groupement d'esclave d'ou les coups de fouets claquaient au vent, et quelques cris s'échappaient de la bouche de ces gens. La mine résolue, Sano avança, espérant que ses amies resteraient la ou repartiraient seules vers l'Ouest.
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