[Broc] En l'honneur d'un Forgeron

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Voici retranscrite malgré l'état d'ébriété avancé de la Clerc, la chanson qu'improvisa Dame Alvirulan, dans le lieu de débau....euh de divertissement appelé Ye Mug. Son public fut le ménestrel Vonapfelstrudel complètement ivre et le moine Neck qui l'accompagnait.
Ceux-ci offrirent une tournée de bière générale aux badauds curieux.
Mais voilà les paroles chantées en l'honneur du forgeron Gweltas :

Le Forgeron


Sur la route, près des labours,
Le forgeron énorme et gourd,
Depuis les temps déjà si vieux, que fument
Les émeutes du fer et des aciers sur son enclume,
Martèle, étrangement, près des flammes intenses,
A grands coups pleins, les pâles lames
Immenses de la patience.

Tous ceux du bourg qui habitent son coin,
Avec la haine en leurs deux poings,
Muette,
Savent pourquoi le forgeron
A son labeur de tâcheron,
Sans que jamais
Ses dents mâchent des cris mauvais,
S'entête.

Mais ceux d'ailleurs dont les paroles vaines
Sont des abois, devant les buissons creux,
Au fond des plaines ;
Les agités et les fiévreux
Fixent, avec pitié ou méfiance,
Ses lents yeux doux remplis du seul silence.

Le forgeron travaille et peine,
Au long des jours et des semaines.

Dans son brasier, il a jeté
Les cris d'opiniâtreté,
La rage sourde et séculaire ;
Dans son brasier d'or exalté,
Maître de soi, il a jeté
Révoltes, deuils, violences, colères,
Pour leur donner la trempe et la clarté
Du fer et de l'éclair.

Son front
Exempt de crainte et pur d'affronts,
Sur des flammes se penche, et tout à coup rayonne.
Devant ses yeux, le feu brûle en couronne.

Ses mains grandes, obstinément,
Manient, ainsi que de futurs tourments,
Les marteaux clairs, libres et transformants
Et ses muscles s'élargissent, pour la conquête
Dont le rêve dort en sa tête.

Il a compté les maux immesurables :
Les conseils nuls donnés aux misérables ;
Les aveugles du soi, qui conduisent les autres ;
La langue en fiel durci des faux apôtres ;
La justice par des textes barricadée ;
L'effroi plantant sa corne, au front de chaque idée ;
Les bras géants d'ardeur, également serviles,
Dans la santé des champs ou la fièvre des villes ;
Le village, coupé par l'ombre immense et noire
Qui tombe en faulx du vieux clocher comminatoire ;
Les pauvres gens, sur qui pèsent les pauvres chaumes,
Jusqu'à ployer leurs deux genoux, devant l'aumône ;

La misère dont plus aucun remords ne bouge,
Serrant entre ses mains l'arme qui sera rouge ;
Le droit de vivre et de grandir, suivant sa force,
Serré, dans les treillis noueux des lois retorses :
La lumière de joie et de tendresse mâle,
Eteinte, entre les doigts pincés de la morale ;

L'empoisonnement vert de la pure fontaine
De diamant, où boit la conscience humaine
Et puis, malgré tant de serments et de promesses,
A ceux que l'on redoute ou bien que l'on oppresse,
Le recommencement toujours de la même détresse.

Le forgeron sachant combien
On épilogue, autour des pactes,
Depuis longtemps, ne dit plus rien :
L'accord étant fatal au jour des actes ;
Il est l'incassable entêté
Qui vainc ou qu'on assomme ;
Qui n'a jamais lâché sa fierté d'homme
D'entre ses dents de volonté ;
Qui veut tout ce qu'il veut si fortement,
Que son vouloir broierait du diamant
Et s'en irait, au fond des nuits profondes,
Ployer les lois qui font rouler les mondes.

Source : Le forgeron (Émile VERHAEREN)
A Camelot bien sur Papy Glad

Bisous
bendidonc
(
Meilleurs des textes que j'ai vu postés jusqu'à maintenant, quel talent ! J'en serais presque jalouse.

Tiens j'ai retrouvé la comptine de Sowul' pour le même 'gros'
)

çagrotourozraleur
çajamaiscontent
çajamaisbonheur
çataperdedans

çagrotourozgrochon
çajamaisheureux
çatoujourspochtron
çafairegloupourdeux

çacommetoubarbu
maiçabienplugros
etbienpluspabo

quiçalauraicru
queçaêtrepossible
dêtreaussihorrible ?
Merci
EHLP

/cheer
/clap alvi
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Oh lalala! Et pour qui est ce si beau texte?

Pour Ye Mug, c'est une taverne très bien fréquentée dans les rues de Camelot...
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Message roleplay
<Ecoute la chanson de son amie, fixe Gweltas, viens murmurer à Alvirulan d'un ton espiègle>

-Rayon de vie...

Tu ne crois pas que...

Il ne sait rien faire d'autre de ses mains,
Alors il forge du soir au matin
Il n'a jamais su satisfaire,
Aucunes autres femmes que sa forge de misère.

Ces quelques mots conviendraient mieux à Gweltas ?


Affichant un sourire mutin, la sicaire repartit à ses occupations
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http://www.ifrance.com/Clair-Obscur/LYSEAJOL.jpg
Re: En l'honneur d'un Forgeron
Citation :
Provient du message de Alvi
Voici retranscrite malgré l'état d'ébriété avancé de la Clerc, la chanson qu'improvisa Dame Alvirulan, dans le lieu de débau....euh de divertissement appelé Ye Mug. Son public fut le ménestrel Vonapfelstrudel complètement ivre et le moine Neck qui l'accompagnait.
Ceux-ci offrirent une tournée de bière générale aux badauds curieux.
Mais voilà les paroles chantées en l'honneur du forgeron Gweltas :
C'est faux !! je n'étais absolument pas ivre contrairement à la personne qui a chanté l'honneur du forgeron Gweltas, car pour faire ceci il faut vraiment en avoir une sacrée couche ... :bouffon:

Sinon je remercie toutes les autres personnes qui ont décidé de venir mettre un peu d'animation au pub de camelot en racontant de façon improvisée histoires, contes, poèmes ou encore chanson.
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