Un conte pas si ordinaire...

Répondre
Partager Rechercher
Enfin revenu d'un long voyage, je vais vous narrer un bien étrange conte qu'il m'a été donné d'entendre lors de mon périple, dans une auberge éloignée, dans une petite cité portuaire vivant tranquillement, dans un des nombreux reflets de ce monde. Alors que mes pieds usés et fatigués me menaient à cette taverne, mes pensées vagabondaient ici et là et sans prêter trop attention aux personnes autour de moi, je m'assis à une table que je croyais vide. Il n'en était rien. Un homme, discret, au visage maigre et ravagé, aux yeux gris, à la peau cendreuse, aux traits tirés et au regard empli d'une profonde tristesse était attablé en face de moi, un marin.
- Oh désolé, lui dis-je, je ne voulais pas vous déranger, je vais changer de table.
- Non non, jeune homme, répondit-il, assieds-toi, tu es nouveau en ces lieux et j'ai une histoire que tu dois entendre.
- Merci beaucoup, enchanté, mes amis me nomment Kelem, je sers la Lumière et la Justice.
- Mon nom importe peu, de nombreux noms les uns et les autres m'ont donnés au cours de ma Vie dans les différents lieux que j'ai parcourus, appelle-moi simplement Voyageur.
- Bien, Voyageur, voulez-vous dîner avec moi ?
- Non, merci bien, je vais juste te parler...

... Il y a de nombreux mois, alors que je marchais le long du port, un soir, rêveur, j'entendis comme un chant venir du lointain, en pleine mer, de bien au delà de la ligne d'horizon. Ces paroles étaient de velours, pleines de bienveillance, de bonté, de générosité et d'honnêteté. Curieux, je m'arrêtai donc puis l'écoutai longuement, heures après heures, jours après jours, semaines après semaines, mois après mois, me rendant compte que mes pensées étaient entendues car les mots de cette mélopée toujours répondaient à mes idées, à mes idéaux, à mes rêves. Chants et esprits s'étaient accordés, en harmonie, entre eux, mais aussi avec la Nature environnante. Ainsi pendant des mois, nous avons échangé, partagé, ris, rêvé, imaginé des paysages, imaginé un monde différent où les uns et les autres ne se combattent plus mais se tiennent par la main. Menant mon bateau en mer jour et nuit, je ne parvenais cependant jamais à apercevoir la source de ce chant sibyllin, de cette voix mélodieuse, de ces mots qui coulaient en moi comme une source vive jaillit du flanc de la montagne. Je parcouru les eaux en tout sens, voyageant bien au delà des régions que je connaissais, rien, toujours rien. Partageant tout avec cette muse divine et inspirée, je lui fis part de mon inquiétude, elle était effrayée, apeurée de devoir me voir, de décevoir, de ne pas convenir. Heureuse elle était d'avoir rencontré ma présence, d'avoir pensé mes pensées, d'avoir participé à mes rires, d'avoir perçu le souffle exalté de ma respiration dans les brises fraiches et matinales, sur le port. Son Prince des Mers, son Ange disait-elle en éclatant d'un rire cristallin qui résonnait de toute part...

* Esquisse un lointain sourire *

... et un soir, un soir elle décida de venir à moi. Elle apparut, comme par un enchantement oublié, écrit aux Temps jadis, à une époque où les Titans foulaient notre sol, où les Pères de la Magie régnaient sagement, un enchantement rédigé dans une langue Ancienne dont les arabesques s'enroulaient les unes contre les autres, les unes sur les autres, les unes impliquées dans les autres, un enchantement d'un vieux grimoire poussiéreux gisant à présent dans une bibliothèque abandonnée depuis des siècles. Elle apparut sur le pont de mon bateau, Femme-Sirène, comme sortie d'un rêve. Aucune parole ne fut prononcée, les mots n'étaient plus nécessaires, l'ombre de la nuit nous cachait nos visages à l'un et à l'autre, mais nos mains se trouvèrent sans difficulté, se serrèrent, restèrent une éternité l'une dans l'autre. Ses mains se déposèrent ensuite sur mon Coeur, les miennes sur le Sien, seul le simple son des battements de nos Coeurs parvenait à nos oreilles et nous emplissait d'une sérénité et d'un calme indescriptible. Puis nos corps se rapprochèrent, lentement, simplement pour s'étreindre doucement, finalement, après tant de Temps à attendre ces minutes magiques, enfin. Enfin. Nos lèvres, tout d'abord entrouvertes, se joignirent dans un baiser enivrant, tournoyant, infini. Ce fut comme si la mer elle-même se figea, le reste du monde n'avait plus d'importance à nos yeux, seuls nos êtres comptaient, accordés qu'ils étaient sur le chemin d'une Vie en harmonie qui se déroulait sous nos yeux. Nous ne vîmes plus les heures s'enchainer, ni les jours d'ailleurs. Nous restâmes enlacés, l'un contre l'autre jours après jours, nuits après nuits, à nous regarder, à nous parler avec nos mains, à sourire à la Lumière d'une chandelle, à écouter la musique des vents et des animaux marins, à nous murmurer les mots les plus précieux, mille promesses et souhaits exaltants, à nous décrire de nouveau cette vision du monde que nous partagions depuis des mois... tout ceci sans nous apercevoir des dizaines d'heures qui défilaient, sans même penser à manger, juste de temps à autre boire un peu, grignoter de ci de là. Un jour, alors que le Soleil levant nous offrait ses premiers rayons de Lumière, ses premières chaleurs, alors que la mer, calme, nous berçait tranquillement en son sein, nous nous endormîmes sur le pont l'un contre l'autre, intimement liés, enlacés comme des statues nées de la main d'un Maitre, sa tête dans le creux de mon épaule, ses cheveux effleurant mon visage, mes bras autour d'Elle, les siens tout contre moi, nos respirations apaisées et nos Coeurs vivant au même rythme. Main dans la main, nous avons visité ensemble mille contrées oubliées, mille mondes encore à naître, volé dans des cieux multicolores peuplés de créatures féeriques, parcouru les étoiles les plus lointaines, marché pieds nus dans une clairière à l'herbe humide ployant sous les perles de rosée matinale, éclaté de rire en nous baignant dans un lac, sous une cascade dissimulée dans une forêt légendaire d'où sont issus mille mythes d'une civilisation à présent éteinte, couru à en perdre haleine sur des cimes enneigées, bataillé férocement aux pieds d'une statue d'une autre époque à l'aide de boules de neige pour finir dans des éclats de rires raisonnant jusque dans les lieux les plus reculés des profondes vallées environnantes, dansé autour d'un Arbre de Vie stellaire avec ses Gardiens qui dans une éternelle farandole le protègent des Orages du Chaos. Des moments uniques dans une Vie, inoubliables. Un Prince des Mers et une Femme-Sirène. Deux Ames Soeurs. Un seul Etre divisé par les méandres du Temps. Deux qui sont un. Unique.

* Baisse le visage, les yeux embués *

Je ne narrerai pas les détails de cette rencontre, ni des suivantes, mais elles restent limpides dans ma mémoire, tout comme si je les avais vécues hier, tout comme si je les avaient attendues toute ma Vie, toute comme si de toute éternité elles avaient été gravées dans les étoiles, dans nos Ames Immortelles, pour toujours. J'ai déposé à ses pieds mon Coeur, battant de mille pulsations, emballé par cette aventure qui se profilait à notre horizon commun, pulsant en harmonie avec son Coeur dans une onde unique venue des confins du Temps.

Puis, nous dûmes nous séparer, déchirement, supplice et douleur. Un terrible malheur frappant à la porte de mon existence m'obligea à reprendre un long voyage dans les Terres de mes Ancêtres. Mais, mes pensées étaient toujours tournées vers Elle, à chaque instant, à chaque minute, elles rebondissaient pour toujours se retourner et voir son visage, ses yeux, son regard pur et souriant m'observer, pour toujours sentir le parfum de ses cheveux lorsqu'elle posait tendrement sa tête sur ma poitrine, pour toujours sentir le contact de ses mains serrées dans les miennes, pour toujours goûter le sel de ses larmes de bonheur qui coulèrent sur mes joues et dans mon cou, pour toujours entendre le son de sa voix emplir l'espace tout autour de nous.

Dans les Terres, cependant je ne l'entendais plus, elle ne souhaitait plus chanter pour moi, même si ses mélodies étaient capables de traverser les régions les plus lointaines, elle refusait de chanter de nouveau. Brisure, déchirure, chronique d'une fin annoncée, deuil des rêves les plus Lumineux, je sentais peu à peu que ses pensées s'éloignaient des miennes, l'Harmonie céleste était rompue. Je projetai mon esprit dans le Royaume Onirique pour tenter de l'atteindre, elle ne me répondit pas, mais j'y entrevis d'autres évènements... Réalité ou rêve, je ne sais, mais je revins au plus vite au port avec l'Espoir de comprendre pourquoi elle désirait ce silence, pourquoi elle érigeait ce mur autour d'elle, pourquoi elle se retranchait derrière une forteresse. J'ai essayé mille et une fois, et j'ai échoué. Je n'ai pas su trouver les causes qui l'ont contrainte à tout rompre, à tout laisser sombrer dans ce Néant qui avale tout.

* Regarde dans le vide *

Revenant de loin, éreinté, épuisé par des épisodes s'étant déroulés dans la Terre de mes Ancêtres, affligé par les visions d'un rêve de douleur, je tentai de garder courage et espoir. Je repris mon bateau et parcouru de nouveau les mers, sans plus de succès, sinon que je croisai dans mon périple un autre bateau avec un homme, regardant distraitement les étoiles, les yeux rouges de sang et de larmes, une immense tristesse se lisant sur son visage. Je l'approchai et me rendis compte que sur lui flottait encore ces douces et voluptueuses senteurs qui étaient encore fraichement gravées dans ma mémoire. Je vis sur lui les signes de rencontres avec Elle. Avec Elle. Je m'affalai, sentant une lame mortelle fouailler mes entrailles, une lame à la morsure plus cruelle encore que celle de toutes les épées de la Création. Imaginer cette danse voluptueuse qu'ils ont dansé, bercés langoureusement par les vagues se brisant sur la coque de son embarcation. Imaginer les mains de cet homme contre sa peau fine et claire, parcourant en mille caresses son frêle corps. Imaginer les lèvres avides de cet homme se posant contre ses lèvres, sentant leur chaleur, leur vigueur. Imaginer ce joyau à la pureté céleste contre cet homme. Imaginer les mots qu'ils se sont susurrés à leurs oreilles...

Vois-tu, jeune homme ?

* Montre un homme appuyé au comptoir *

Il est là, c'est lui... la douleur se lit encore sur son visage. Et vois-tu celui là, ici.

* Montre un autre homme, grand, au regard timide mais tendre et chaleureux, au crane légèrement dégarni *

Vois-tu, lui aussi a succombé, même s'il n'a pu a son grand regret sentir la soie des cheveux de la Femme-Sirène sous ses doigts, il l'a vu, l'a contemplé alors qu'un soir nous avions décidé de dîner en pleine mer avec plusieurs amis chers à mon coeur, autour d'une table où une bien savoureuse nourriture était préparée...

* Esquisse un maigre sourire à cet agréable souvenir *

... Noyé dans sa tristesse, cet homme nous a quitté tôt pour se réfugier dans son amère solitude, trop tôt pour que nous puissions parler véritablement... et ensuite, il a pleuré, a vidé toutes les larmes de son corps, a crié à l'injustice, a hurlé à l'infamie d'une telle situation, m'a maudit mille fois. Et dire qu'en d'autres circonstances, nous aurions pu être amis. Qui sait, le livre de la Vie s'écrit tous les jours...

Vois-tu aussi celui-ci ?

* Montre un homme dissimulé dans un recoin, armuré de la tête au pieds, au visage invisible dans cet amas de métal saillant, tout en arrêtes affûtées et en pointes tranchantes *

Lui aussi, différemment, mais j'ai eu l'occasion de croiser son regard à certains moments. Son Ame a subit de terribles peines. Ses réactions actuelles sont peut-être exagérées, je ne sais, je ne peux juger de cela, mais son armure ne le protégera pas de tout pour toujours. Quelque soit l'armure, il existe toujours, toujours, des zones qui ne sont pas protégées... Et pourtant... et pourtant avec cet homme, nous avons eu, quelques années auparavant, d'excellents rapports avant qu'une Tempete éclate un soir et change notre relation. Dommage, car c'est un homme aux nombreuses qualités, bien plus humain que ne le laisse apparaître son aspect extérieur qu'il soigne pour la galerie, mais quand il est en mer seul et lorsqu'il doit déposer son armure alors se révèlent les traits d'une personne à la sensibilité à fleur de peau... pour qui sait l'entrevoir.

- Vois-tu cette tristesse sur tous ces visages...
- Mais, dis-je, ne me dites pas que vous avez cherché à vous venger d'Elle ou de chacun d'eux ?
- Me venger ? Non, absolument pas. La vengeance n'apaise pas les Ames tourmentées, elle ne laisse qu'un goût amer au fond de la bouche, elle n'engendre que la haine et la colère, la rancoeur et la violence. Non, je ne désire pas de vengeance, jamais, je souhaite juste conter cette histoire qui est merveilleuse, triste mais sublime, terrible mais magique, tragique mais porteuse d'espoir, emplie d'une immense douleur mais aussi de joies que les mots ne pourront jamais retranscrire pleinement, l'histoire de deux êtres qui ont partagé un Amour rare, pur et précieux, et qui n'ont pas su conserver entre leurs mains ce présent que les Dieux leur ont offert. Elle est sous le coup d'une ancienne malédiction, terrible, infâme, immonde et abjecte. Elle souffre plus encore que tous ceux que tu vois réunis ici. Oui, j'espère qu'un jour un Archange descendra des Cieux et connaitra l'enchantement qui dissipera cette infernale malédiction. Je ne puis lui souhaiter que cela, rien d'autre, ni haine, ni colère, ni vengeance, ni rancoeur. Les personnes dont son chant a touché l'Ame ne souhaitent que l'aimer et la protéger et je fais partie de ses personnes. Puisse-t-elle trouver la Paix de l'Ame un jour prochain.

Voyageur sorti alors un collier de sous sa chemise avec un pendentif cristallin terni.

- Regarde ceci, dit-il, je l'ai trouvé sur le pont de mon bateau à la fin de notre première rencontre. C'est un éclat d'étoile. Un éclat qui a brillé de mille de feux, un éclat dont la Lumière était plus étincelante que mille Soleils, un éclat qui pulsait la Vie primordiale, un éclat qui ouvrait des portes menant à des chemins de Lumière, de Paix et de Sérénité. Cet éclat a brillé contre moi pendant des semaines, tout au long de mon périple dans mes Terres Ancestrales, je le conservais contre mon Coeur comme un signe d'Espoir et de Courage. Comme certains le disent, une Lumière qui brille deux fois plus, brille deux fois moins longtemps, peut-être est-ce une vérité, je ne le sais, je ne crois pas au fond de moi, mais un jour il a cessé de briller. Regarde cet éclat, à présent il est terne, il a perdu toute sa splendeur, toute sa force, toute sa chaleur, ce n'est ni plus ni moins qu'un morceau de charbon, une pierre que n'importe qui pourrait porter autour du cou... Une Rose Sacrée qui s'est fanée par un caprice du Temps... fanée...

Il baissa le visage un peu plus les yeux perdus dans de très lointaines pensées puis murmura dans un très ancien langage...

Nai Fëalya seruva oialmaressë...
Nai Nainiëlyar ahuva lírinnar...
Nai Hendilyar enkénuva Anar ortë ar eleni sílë...
Inyë lyë melanë, vanimelda...

Nai Anar caluva tielyanna...
Namarië.

Un bref courant d'air me fit me retourner un instant et lorsque je reportai mes yeux sur Voyageur, il avait disparu, volatilisé, aucune trace. Le tavernier m'appuya doucement sur l'épaule, je relevai la tête, triste, dans sa direction, pour voir son visage avec ses yeux espiègles, son crane chauve, sa petite barbichette taillée qui ne donne qu'une envie, le taquiner. Bref. Bref instant de malice qui passe parfois entre deux regards, des petites rides au coin des yeux qui se plissent, des lèvres qui s'étirent, des joues qui frémissent et ondulent. Bref.

- Sir, vous vous étiez assoupi, voici votre repas.
- Que dites-vous ? Non, je ne dormais pas, je parlais avec un homme à l'instant, un voyageur assis ici en face de moi.
- Sir, il n'y avait personne ici, vous êtes seul depuis que vous êtes arrivé il y a un moment.
- Ah... si vous le dites, je dois être fatigué alors.

Un rêve ?

Je finis alors mon repas, plus de questions en tête que de réponses, pris mon verre d'eau, plongea mon regard à la surface de cette eau limpide reflétant mon visage... ce visage... et finalement je bu... une petite pierre ternie était au fond. Je la pris délicatement entre mes doigts afin de mieux l'observer, oui, c'était bien cela. Je regardais autour de moi et ne reconnu aucun visage, aucune armure, aucun sourire, mais la pierre était là, toujours aussi terne. Je pris la pierre, la rangeai dans une poche, me levai et sortis de l'auberge, la tête en pleine ébullition.
La Vie est longue... parfois... et pleines de surprises... La Vie n'est autre qu'un long parcours initiatique après tout. Finalement, peut-être que cet étrange conte est un conte d'espoir pour montrer à toutes et à tous que l'Amour n'est pas qu'un simple mot vide de sens et que la Magie existe toujours en nos Terres, quand bien même il existerait un prix à payer, ce prix n'est rien en comparaison d'avoir effleuré de ses doigts ce sentiment.
__________________
- Etre immortel exige de fréquentes injections d’anesthésie morale - Franck Herbert.
- Avant de critiquer quelqu'un, marche un kilomètre dans ses chaussures - Esmé Ciredutemps.
- L'âme meurt quand elle tombe sur la Terre - Manlius Hippomanes.
- Mieux vaut danser lourdement que de marcher en boitant - Friedrich Nietzsche.
Citation :
Provient du message de Kelem Khâl La'Ri
Attention, ce texte est un conte, quiconque se reconnaitrait ou reconnaitrait des proches n'engage que sa propre interprétation.
J'ai reconnu une "fraction de vie" déjà entendue, mais uniquement jusqu'au premier homme montré par le Voyageur, à partir de là la similitude s'arrête :)


Citation :
Finalement, peut-être que cet étrange conte est un conte d'espoir pour montrer à toutes et à tous que l'Amour n'est pas qu'un simple mot vide de sens et que la Magie existe toujours en nos Terres, quand bien même il existerait un prix à payer, ce prix n'est rien en comparaison d'avoir effleuré de ses doigts ce sentiment.
Il pourrait tout aussi bien illustrer la fatale temporalité de l'Amour, ou pire, le fait que ce que l'on croit être de l'Amour n'est qu'une illusion qui se dissipe un jour ou l'autre, ne laissant qu'un souvenir amer :/

enfin peu importe
* sourit tristement *

* sent l'immense espoir *

* sent l'immense désespoir *

* sait que viendra le temps du répit *

* lâche une nuée de baisers que l'air emportera dans les ports et sur les mers *
__________________
http://raid-pillz.net/img/signatures/signature_yeuse.jpg
*Pensivement pensif sur la concubissance de l'homme*

Décidément, Kelem, tu nous gâtes avec tes sujets tous plus intéressants les uns que les autres , je suis ravi de voir que certaines personnes participent au développement de ce Forum. Cela change des éternels Trolls et comportements grossiers !

C'est très beau.
Citation :
Provient du message de Kuldar
Je ne sais pas pourquoi, mais je suis sur que j'aimerais voir l'armure
Celle-ci ?

http://perso.wanadoo.fr/rasal/Img/jol/gritch.jpg

.

Citation :
Provient du message de Etherniel
Il pourrait tout aussi bien illustrer la fatale temporalité de l'Amour, ou pire, le fait que ce que l'on croit être de l'Amour n'est qu'une illusion qui se dissipe un jour ou l'autre, ne laissant qu'un souvenir amer :/
Il n'y a de fatalité que pour ceux qui ne désirent plus relever la tête et se laissent dériver tels des pétales de roses dans le Maelstrom de la Vie ...

... de Charybde en Scylla ...

... Il n'y a d'amertume que pour les esprits tournés vers les rochers acérés du Passé ne désirant plus élever leur regard vers l'Avenir.
__________________
- Etre immortel exige de fréquentes injections d’anesthésie morale - Franck Herbert.
- Avant de critiquer quelqu'un, marche un kilomètre dans ses chaussures - Esmé Ciredutemps.
- L'âme meurt quand elle tombe sur la Terre - Manlius Hippomanes.
- Mieux vaut danser lourdement que de marcher en boitant - Friedrich Nietzsche.
Répondre

Connectés sur ce fil

 
1 connecté (0 membre et 1 invité) Afficher la liste détaillée des connectés