-Hanté dis-tu ? viens !
Et voilà comment à la suite de son pas agile, je rejoins la chambre où je peinais à m’endormir, dérangé par des sons pour le moins inquiétants.
J’étais allé m’en ouvrir auprès de cet ami qui m’avais invité dans sa demeure familiale, suite à notre copinage intensif lors de nos premières années d’université. Aujourd’hui, je ne sais plus, crénom de nom, lequel des deux avaient fait le premier pas… qu’importe !
-Hop ! ces lattes sont bien bruyantes mais posons-nous dessus en attendant que reviennent ces sons qui te perturbent tant.
J’obtempérais, soumis à son autorité et quelque peu confus d’être ainsi apeuré en cette nuit chaude d’un été nécessairement orageux.
Rapidement, ces sons revinrent.
L’œil de mon camarade brillait. J’aurais du m’en douter. Il m’enjoint à l’attention. Et, rasséréné par sa présence proche, la peur se fit moindre et je perçus mieux ces sons…
- Tourne … oui … hisse… Suck moi…ah… Si… non … suce …
La chambre n’était pas hantée ! juste mal isolée et l’attitude narquoise de mon camarade me laissait à penser que ce n’était pas fortuit s'il m'y avait logé.
Je réalisai alors que le mur donnait sur un hôtel connu pour être peu regardant, tare sûrement hérité de son côté borgne. Et ma chambre près de ce tripot campait l’une de ses cloisons.
Le regard interrogateur il m’observait.
- Bon, on est fixé, lançai-je un peu penaud et franchement gêné.
- C’est très peu « rut » répondit-il.
L’émotion, contagieuse, nous avait envahis.
- Je ne te retiens pas plus longtemps, dis-je
- Certes…
Mais quand j’ai la turgescence
que je ressens désormais,
à nouveau si entêtante,
j’avoue y devoir céder ...
…Que rajouter ? Je n’ai jamais su résister à la poésie…
PS : C'est Khro qui m'a forcé