Provient du message de Aron
M'est avis que l'animal vit plutôt pour la survie de son espèce que pour lui-même dans pas mal de cas. Puisque tu prends le cas du lion, il tue pour toute sa famille... De foncièrement égoïste, il n'y a que l'homme justement.
Ah... * Esquisse un vague sourire *
Bien, faisons alors un rapide tour du coté de l'éthologie, de l'étude des comportements animaux pour essayer d'entrevoir certaines alternatives a des idées parfois préconcues.
La mante. Tout le monde sait que la mante a un comportement qui parait être bien égoïste après la copulation. En effet, celle-ci, non contente de l'acte, se permet dans certains cas de décapiter son partenaire, ou ancien partenaire, puis de rapidement le dévorer. Si, lecteur, nous demandions l'avis du-dit partenaire, ne trouverait-il pas ce comportement
foncièrement égoïste ? Et pourtant... et pourtant... décalons-nous quelque peu du point de vue classique de cette observation. Pensons maintenant au couple dans son ensemble, leur objectif commun n'est-il pas que leurs petits viennent à maturité et survivent aux horreurs de leur vie ? Si probablement, même si cet objectif peut difficilement se targuer d'une conscience, l'instinct pousse à la survie, et
possiblement pousse à la survie de sa portée. Alors... donc... admettons que la mante ne dévore pas son partenaire, celle-ci se verrait dont obligée de chasser pour trouver de la nourriture, elle s'est épuisée lors de l'accouplement et a besoin d'une certaine quantité d'énergie pour assurer sa protection ET la protection de sa descendance. Se faisant, n'est-il pas judicieux de prendre la nourriture la plus proche, à savoir le mâle ? Il semblerait que oui, imagine maintenant, lecteur, une mante ne dévorant pas le mâle, et une mante le dévorant, quelle est celle qui a le plus de chance de survivre, et donc de transmettre ses instincts meurtriers à sa descendance qui perpetueront ce comportement
paraissant barbare ? La réponse semble claire, non ? Nous pourrions même arguer que le mâle se sacrifie pour augmenter les chances de survie de ses petits... Egoïste... pas egoïste... qui sait...
Bien, prenons un second exemple pour bondir et rebondir sur la gazelle du Saint Homme. La gazelle, oui, cette chère et tendre gazelle, adorée par tous les rejetons braillards admirant leur téléviseur 16/9ème (hmmm... désolé, je vais me calmer, promis
). Reprenons, la gazelle... elle qui, usuellement, se déplace en groupe, lorsqu'elle perçoit la présence d'un prédateur généralement se met à bondir et a sauter le plus haut possible. Ce message semble-t-il est adressé à ses congénères pour avertir de la présence d'un prédateur à proximité. Comportement des plus altruistes, dirons-nous, n'est-il pas ? Et pourtant... et pourtant... tentons la même manoeuvre et décalons-nous quelque peu pour observer la scène sous un autre angle... La gazelle pourrait envoyer ce message non pas aux autres membres de son groupe, mais ailleurs... vers qui... et bien vers le prédateur. Que lui dirait-elle ? Elle lui dirait en quelque sorte "Regarde prédateur comme je suis rapide, comme je suis vive, comme il te sera difficile de m'attraper. Regarde comme il sera plus aisé d'attraper une de mes soeurs moins agiles"... quel est l'objectif du prédateur dans ce cas ? Simplement attraper de la nourriture pour une dépense énergétique minimale, il se dirigera donc vers les gazelles faisant le moins preuve de robustesse. Ainsi... la gazelle a-t-elle été, comme nous le pensions, altruiste en bondissant le plus haut et le plus loin possible ? Pas sur... pas sur...
Ces quelques mots juste pour dire que le
point de vue d'observation compte énormément... et porter un jugement revient à n'envisager qu'un ou quelques uns des points de vue possibles. Lecteur, change ton angle d'observation, et parfois de nouveaux éléments modifieront ton appréciation des évènements, alors lecteur, n'est-il pas judicieux parfois d'éviter des jugements parfois trop hâtifs ? Ils apportent bien souvent leur lot de surprises, bonnes ou mauvaises...
Alors, l'Homme est-il le seul animal égoïste ? Que veut dire "foncièrement" égoïste ? Je ne saurais le dire... peut-être sa survie... mais aussi sa conscience y est pour quelque chose, mais ceci est un autre débat... * Esquisse un autre faible sourire *
Provient du message de Drakul
Oui, en effet peut-être que certains auront un bilan bien maigre d'après ce qu'on peut entendre de leur vie et d'une définition collective d'une vie "bien remplie", mais au fond elles (ces personnes, faut suivre un peu, c'est pas dur pourtant ... attention sinon je reparle de choix) auront vécu d'après leurs visions de la vie, ce qui n'est après tout pas si négatif que ça tout bien considérer ... vivre comme on désire vivre n'est-ce pas un luxe énorme?
Ah... les choix, le libre-arbitre, vivre selon ses désirs... la prochaine fois que mes pas me porteront en Enfers, j'en parlerais à des Ceaucescu, Pinochet, Bigeard, Massu, Himmler, Hissène Habre, Sassou Nguesso, Kim Il-sung, Milosevic, Mavlic... j'arrête ma liste là ou est-ce encore nécessaire de présenter des personnes qui ont à un moment ou à un autre vécu comme ils le désiraient ? Alors, le libre-arbitre doit-il être à sens unique ? Ne pas faire de choix parfois ne revient-il pas à fermer les yeux sur les choix des autres ? Et par extension donc à les accepter ? Comme pour tout, il doit exister des limites, mais comment les définir ? Et qui peut s'arroger le droit de définir de telles limites dans nos comportements ? J'ai bien conscience de poser plus de questions que d'apporter de réponses, mais celles-ci ne peuvent et ne doivent être dictées...
Et pour terminer * Baille * sur une phrase du Saint Homme : L'Homme qui sait qu'il sait (
Homo sapiens sapiens), le suivant dans la grande aventure de l'évolution ne serait-il pas finalement l'Homme qui sait qu'il ne sait pas ?
Encore désolé pour le pavé, mais Lil', fallait pas en redemander .
* Se sent quand même plus fatigué et moins inspiré pour ce message-ci...