[Orcanie] Histoires d'un jeune Firbolg (parenthèses pour un ami)

 
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Si j'écrit aujourd'hui, c'est par ce que j'ai croisé un ami bien triste. Alors plutôt que de compter mes aventures, je tenais à vous présenter ce moment.

Mes histoires croisent parfois celles d’autres personnes connues de ce royaume. Certains sont déjà mes amis et d’autres ne mériteraient que de l’être.

Cette fois là c’est un vrai ami que je croisais sur le bord de la rivière. Tel que je le connais, il attendait quelqu’un pour partir bouter l’ennemi hors de notre royaume.

« Salut mon ami, près pour le combat ? »
« …. »
« Ohé fier guerrier, un moment d’absence ? »
« Quoi ? » il me répondait
« Ah salut jeune Pique, pardonne mon absence, je suis songeur. »
« Que fais-tu là ? J’ai croisé tes compagnons de combat à Druim Liguen. »
« Je regarde le temps passer. »
« Quoi ? » Ma surprise était grande. Mon ami n’a pas pour habitude de regarder le temps passer. Il est fort et puissant, il aime notre royaume, alors l’oisiveté n’est pas dans son habitude.
« Ben alors, le grand guerrier est au repos ? »
« Grand guerrier ? Bêtises. A part faire le fier sur les champs de bataille et répandre la mort et le sang, je ne suis rien. Puis à quoi bon se battre si personne n’est là pour te donner l’envie. »

Je restais perplexe à ses paroles. Moi je me bats pas, je soigne les royaumes. Mais sans de grands combattants comme lui, je ne peux rien faire. Puis lui il a une vraie amie, que dis-je, une femme. Cela doit l’aider à trouver la force.

« Mais tu sais pourquoi tu te bats, toi ! N’es-tu pas aimé ? N’as-tu pas quelqu'un qui t’attend au retour de la bataille ? » Je lui posais la question car il commençait à me faire partager son malaise.
« Oui, il fut un temps. Je n’en suis plus sur. »

Je ne pouvais le laisser comme ça. L’amour est trop fort pour disparaître sans un mot. Je suis pas du genre à pleurer ou écouter pleurer, mais là c’est mon ami. Alors il fallait que je m’occupe de lui. Après soigneur de royaume, soigneur de guilde, peut être que je pouvais être soigneur d’amis. Qui a dis qu’il craint le pire maintenant ?

« Dis-moi tout grand combattant, il doit y avoir une raison. » J’aurais pas du dire ça. Il partit dans une tirade qui me laissait perplexe.
« Je ne sais pas Pique. Il se passe quelque chose. Elle s’éloigne. Je la vois partir au loin sans pouvoir agir. Avec elle tout s’en va, mon envie de me battre, mon envie de voir mes amis, mon envie de vivre quoi. »
« De qui tu parles ? Ta femme ? »
« Oui, ma femme. Tu sors de ta forêt toi, tu comprends rien à la vie ou quoi. Ma femme s’enfuit sans que je puisse la retenir et toi tu es là tel un charognard à te nourrir de mon malheur. »
« …. »

Je ne savais quoi dire. Certains auraient été blessés de ces mots, mais moi je connais bien mon ami. Il doit être tourmenté pour parler comme ça.

« Pardonne-moi mon ami, mais je vois la vie me quitter avec elle. Je m’emporte contre toi et ce n’est pas bien. Mais tu sais, nous les Firbolgs ne sommes pas comme ces elfes ou ces celtes. Les belles paroles ne sont pas notre fort. Et moi j’ai cru qu’elle pouvait m’aimer pour ce que je suis. Mais aujourd’hui je ne sais plus. Je sais prendre soin de mon arme, Je sais réparer mon armure, mais pour les sentiments, je ne suis pas très fort pour les exprimer. Moi je l’aime plus que tout. Pour elle je combattrai les pires ennemis. Pour elle, je donnerai ma vie. »

Moi je trouvais qu’il s’exprimait plutôt bien. Je ne savais quoi lui dire.

« Peut être devrais tu lui dire, ou être plus avec elle ? Tu dois vivre pour ça. »
« Vivre, mais je ne sais que répandre la mort. Jusqu’à ce que je croise son regard, je ne connaissais que ça. Après de nouveaux horizons se sont ouverts à moi. Mais maintenant que je la vois partir, c’est la mort qui se répand en moi. »
« Ca suffit, je sais combien tu es puissant, alors lève toi et bas toi pour elle. Tu m’as dit combien tu l’aime, alors montre-lui. Moi les fiottes comme toi je les laisse pourrir au fond de ma forêt. Je la connais, elle mérite que tu fasses ce combat. Devrait ce être le dernier, mais pour elle du doit le faire. » Oui je sais, je suis violent parfois.
« Me battre ? Mais contre qui. Cet ennemi invisible qui l’éloigne de moi ? Montre-moi où il est et je l’abats sur-le-champ. Mais là est mon problème. Puis le veut-elle ? Si moi je l’aime, je dois la laisser partir si c’est ce qu’elle veut. » Ces dernières paroles étaient dites tel un murmure. Moi je suis sensible. Les larmes me montaient aux yeux.
« Mais demande-lui au moins. Montre-lui cet amour qui te brûle. Moi je ne connais pas de femme qui resterait insensible à ces paroles. Alors oui, bats-toi, mais cette fois range ton épée et sort ton cœur. C’est lui ton arme, et toi seul sais s’en servir. Alors vas y. »

Il me regarda, se leva et parti.

« Où vas tu ? »
« Me battre. Peut être, ou alors je ne sais pas. »

Il partait doucement, et alors j’entendis ce murmure.

« Aurais-je encore envie de vivre assez longtemps pour cela ? »

Je savais qu’il ne m’écoutait plus. Je le laissais donc partir mais si son cœur était serré, le mien aussi. Encore une fois j’avais le sentiment d’échouer dans mon rôle de soigneur.
Citation :
Provient du message de etnennoxa
Heu, pour Thaen , fais une BD ss dialogue stp Pique
ouais ouais et si tu pourais y rajouter des trucs necro/scato/.../-phile je serai la plus heureuse du monde entier et de l univers entieeeeeeeeeeeerrrrrrrrrrrrr
Que cette histoire est triste Pique. J'espère que ton ami va retrouver ses esprits et enfin ouvrir son coeur à son aimée.
Quant à toi, ne te reproches rien. Tu as fait ce que tu as pu pour lui ouvrir les yeux ; tu n'es pas responsable du fait qu'il préfère rester aveugle...
 

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