Petite synthèse - Modalités d'animation des communautés

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Bonjour,
Comme promis, il y a de cela bien longtemps, voici une ptite compil des réponses au message intitulé "Et si les entreprises s'intéressaient aux jeux multi-joueurs?". Cette synthèse se trouve au niveau de la rubrique Fichiers sur http://fr.groups.yahoo.com/group/fun...yguid=84205786
N'hésitez pas à rebondir sur le groupe. Merci en tous les cas pour les retours.
Rodolphe
Re: Be...
Citation :
Provient du message de Ohzenith
Le groupe est bien en lecture publique, Non?
C'était juste histoire de ne pas poster un doc de 6 pages par ici.
Non, il faut s'inscrire. En ce qui me concerne, j'aimerais bien le lire ici, même si c'est très long.
Brut de brut
Les modalités d’animation des communautés de joueurs


Le contexte de création des guildes

La plupart des guildes se créent sur l’initiative de plusieurs joueurs ne se connaissant pas dans la vie réelle (IRL – In real life) mais ayant noué des relations In Game (IG). « Une guilde se constitue justement sur des affinités de jeu et au hasard des rencontres en jeu », note Lunaa. Certains joueurs estiment même qu’il ne vaut mieux pas créer une guide entre copains au risque de ne pas la voir se développer au delà du premier cercle. Et Zawel, membre de la guilde du Cercle des élus (DAoC) de préciser, « Il faut un référent commun qui n'a pas besoin d'être la vrai vie. En revanche, une fois le noyau dur formé, les "nouveaux" auront du mal a s'intégrer et c'est la principale difficulté du recrutement car au fur et a mesure des vagues de recrutement il se forment des "clans" même si certains avec du temps arrivent a intégrer le noyau de départ ».

La hiérarchie

A l’exception des guildes d’amis IRL dont les sites végètent dans l’anarchie et la bonne humeur, l’animation des sites des principales guildes repose sur une structure hiérarchique. Outre l’essentiel fonction de webmaster, il s’agit de ventiler l’attribution de responsabilités. Au sommet se trouve le Maître de guilde, puis viennent les recruteurs, les officiers (les leaders ), les ambassadeurs…. Mais au delà de cette répartition des responsabilités, des droits en forme de carottes sont susceptibles d’être saupoudrés. Concernant la segmentation des accès à certains forums par exemple, Gabryn estime sur le forum de daoc-fr.com que « cela n'est pas vraiment la conséquence d'une volonté d'établir une hiérarchie stricte, mais plutôt de garder une certaine organisation pour éviter le bruit. Dans notre guilde, la jeune recrue visualise les échanges sur le canal de discussion dédié aux alliances, mais ne peut pas y écrire ». Certaines petites guildes préfèrent accorder les pleins pouvoirs à tous leurs membres (excepté pour ceux « à l’essai »). Les officiers supérieurs se réservant un seul droit, celui d’exclusion. « Les systèmes réellement hiérarchiques sont plus le fait des "grosses guildes". La finalité d'une guilde DAoC n'est absolument pas de faire la plus grosse guilde, mais plus d'en faire une structure d'intérêt commun. Si l'intérêt commun est la rigueur et la supériorité vis à vis des autres guildes, oui, on cherchera la hiérarchie, l'ordre, etc... Mais la majorité n'est pas là. », avance Elixad Memoria sur daoc-fr.com.

Dans les guildes soucieuses de performances, c’est généralement à l’ancienneté et en fonction de la présence en jeu que les membres gravissent les échelons. Si le niveau d’expérience est important, ce n’est pas forcément une condition suffisante. Le niveau d’implication dans la vie de la guilde est souvent jugé tout aussi important.

L’implication dans l’animation de la guilde réclame une véritable motivation. Sur le crédit de temps qu’ils consacrent au jeu, il n’est pas rare que les animateurs passent près de la moitié de leur temps hors jeu pour organiser les choses. Selon Arkhee, « quand j’étais ambassadeur, j'ai eu à communiquer intensivement avec des ambassadeurs ou dirigeants de guildes, organiser des évènements inter-guildes, créer et maintenir une alliance à flots. Cette tâche a demandé de mettre en place des moyens de communication spécifiques ainsi que des règles de fonctionnement. Pendant cette période je passais plus de 50% de mon temps hors-jeu en raison entre autres du nombre important de forums à consulter ». Même topo pour un officier. « Je dois être au courant de tout ce qu’il se dit et préparer le jeu », explique Heidmall sur le forum de la guilde du Cercle Dagda (DAoC). Et Arkhee de souligner, « si on prend son rôle d'officier à cœur, cela commence par informer correctement les membres des actions et de la politique de leur guilde, à les motiver, et aussi à veiller à ce que les candidats soient susceptibles de s'intégrer correctement. Sinon, ça aura beau être un jeu, les membres s'amuseront moins ».

Mais les places d’officiers, d’ambassadeurs et autres casquettes organisationnelles n’attisent pas forcément les convoitises. « Plus que des privilèges, ce genre de rangs sont surtout synonymes d’obligations et notamment celle d’être disponible en dehors des périodes de jeu. Et la majorité des joueurs préfèrent profiter de leur temps pour s’amuser et faire progresser leur personnage », considère Lunaa. Pour Trantor (Guilde du Cercle des Elus sur DAoC ), « la hiérarchie ne représente pas une source de motivation ».


Du coté des FPS

Les clans et autres équipes des FPS usent également de sites supports pour s’organiser.
« Sur les MMORPG, le principe des guildes admet que chaque joueur possède un niveau et un équipement propre, déterminant les places et actions de chacun. Sur CS, chacun possède sa spécialité mais se doit d'être polyvalent. Tout comme une guilde, un clan se doit d'être toujours en mouvement, de s'entraîner, de gérer, recruter, etc. C'est un cycle en constante évolution qui permet justement de progresser, de se faire connaître et d'échanger des infos. Il est vrai que l'organisation diffère entre un Doom-like et un MMORPG, tout simplement parce que le temps de jeu est totalement différent ! », explique ShogunKT sur le forum d’un site portail dédié à Counter Strike.

Sur le forum de Benzo.net, Shaman purificateur explique, « les évolutions des FPS vont de plus en plus privilégier les taches de soutien. Déjà aujourd'hui, dans une même équipe, il existe des jeux avec des personnages particuliers qui n'ont comme fonction que d'aider les autres».



Les critères et les modes de recrutement

La qualité du recrutement d’une guilde constitue le point le plus critique dans la destinée de celle-ci. L’objectif étant de constituer un socle d’une vingtaine de membres actifs au minimum. Pour Blinnith, de la guilde du Cercle des Elus, « celles qui embauchent à tour de bras ont souvent un turnover important. Dans celles qui embauchent au compte goutte, les sorties sont également rares ». Le turnover varie le plus souvent en fonction des sorties de nouveaux jeux. Des « règlements intérieurs » plus ou moins formalisés stipulent les cas de bannissements. L’atteinte à l’image extérieure de la guilde relève du sacrilège. De même que les dérapages verbaux et l’espionnite. Mais les « licenciements » sont rares car vécus comme des échecs. « Nous préférons aider à faire partir », note Heidmall.

Les critères de recrutement sont diverses. Les guildes orientées « compétition » recrutent sur des critères de niveaux mais aussi de compétences. « La guilde des Léviathans recrute en fonction d'une compétence et d'un niveau (level 50 ou 45+ avec une compétence complémentaire à la guilde). L’ambiance est très concurrentielle, car chacun met en avant sa compétence principale (pour laquelle il a été intégré) et ses compétences secondaires qui sont parfois les mêmes que les autres. L'exemple même des petites structures qui recherchent l'efficacité et pas forcément la convivialité », raconte Magnus sur le forum public de DaoC-fr. Et d’ajouter à propos des guildes qui recrutent exclusivement sur le niveau sans rechercher des compétences particulières, « cela me rappelle certaines sociétés qui demandent un BAC+4 minimum pour taper le courrier...Turnover garantie ». D’autres guildes davantage orientées sur le Role play préfèrent évaluer le candidat en l’invitant à décrire son personnage. L’occasion d’apprécier si le postulant colle à l’esprit de la guilde. Pour Arkhee, « au delà des contraintes de niveaux, l’important consiste surtout à filtrer les candidats selon leurs intérêts et non pas selon des capacités impossibles à détecter sans une longue période d'observation ».

Des guildes vont jusqu’à utiliser des méthodes de filtrage en cours sur les sites de recrutement. Comme d’inviter les candidats à répondre à une petite série de questions au travers d’un formulaire. Certaines mauvaises réponses étant éliminatoire. Une longue période d’essaie est également souvent nécessaire pour rallier une guilde élitiste. Même dans les guildes qui ne se formalisent pas sur la hiérarchie, le recrutement ne se fait pas n’importe comment. Sur la guilde des Pingouins par exemple, une personne qui se manifeste comme souhaitant être pingouin doit passer par une période probatoire d’une semaine minimum. Au terme de cette période, le responsable de la guilde soumet au vote des pingouins la liste des « pingouineaux ». « Si la personne s'est suffisamment fait connaître et que ça s'est bien passé, elle passe pingouin avec une majorité de vote oui. Si elle ne s'est pas suffisamment fait connaître, elle récolte des votes blanc et voit alors rallonger sa période de test. En cas de majorité de vote non, le candidat est refusé. Une fois les "pingouinisations" décidées, les résultats sont annoncés le soir de notre réunion mensuelle du 1er vendredi soir du mois sur un canal de discussion », raconte Kat (Pg), le « guildmaster » des Pingouins.

Pour faciliter l’intégration, outre le rôle des officiers, des guildes mettent en place des systèmes de parrainage. Une intégration d’autant plus essentielle que le plus difficile n’est pas de recruter mais « d’arriver à garder ses membres », juge PhantomKrior sur le forum du site Jeux On Line. Surtout quand la perception du temps s’accélère. « Une personne que l’on côtoie sur le net durant 1 semaine, 3 heures par jour , devient un ami , une vieille connaissance. Un joueur qui est là depuis 3 mois est devenu un vieux de la vieille.. Bref le cycle de la vie est énormément accéléré », juge utile de préciser Cellena sur le site d’Arcadia dévolu à la création d’un univers dans Neverwinter Nights.

Du coté des FPS

Les FPS se prêtent également à la mise en place de stratégie de recrutement Tout comme dans les guildes, mieux vaut d’abord se faire connaître en jeu avant de postuler. « Il est primordial de ne pas se tromper au départ, il faut bien juger la personne dès le début, pour qu’elle ne casse pas l’ambiance existante », raconte Metos de la Feydakins Team.



Les échanges d’informations


Les sous-forums « fourre tout », où l’on parle de « tout et n’importe quoi », sont plébiscités. Ce sont avant tout des sous forums d’ambiance. Les sous forums dédiés aux échanges d’informations sur les classes de personnage sont également très courus. En règle général la formalisation n’est pas à l’honneur. Selon Blinnith, du Cercle des Elus, « quelques guides de classes existent, des FAQ sont montées au fur et a mesure. En théorie ce serait nécessaire, en pratique on préfère répéter les erreurs que de formaliser des méthodes. Celles-ci apparaissent parfois, grâce a des gens très motivés ». Selon Trantor, « on peut très bien avoir une connaissance complète du jeu mais c’est avec l'expérience que l’on peut anticiper, faire des actions pouvant avoir des conséquences positives, avoir un temps de réaction plus rapide, lorsqu'une situation inattendu se produit ». Si les forums des classes restent pour autant propices à l’entraide, les « assistés » n’y sont pas les bienvenus. « En général ceux qui réclament sans cesse, n’obtiennent jamais rien. Et puis l’intérêt du jeu est de faire progresser son personnage et souvent les meilleurs souvenirs datent des déboires que tout joueur rencontre à ses débuts. C’est à ce moment là que des liens se créent en partageant ses déboires avec d’autres joueurs », souligne Lunaa. La participation aux sous-forums visant à « décrypter » des sessions de jeu ou à mettre en place des stratégies globales n’attirent en revanche pas les foules. Bref, il n’y a plus grand monde dès qu’il s’agit de prendre un peu de recul par rapport à son activité opérationnelle. Au delà de l’appartenance à une communauté d’apprentissage, la grande majorité des joueurs qui rallient une guide le font pour jouer un maximum. Ceux qui consultent et contribuent aux échanges dans les forums, « le font généralement quand il ne peuvent pas jouer. Pendant les heures de travail par exemple », note Lunaa.


Les prises de décision

La « démocratie participative » n’est pas nécessairement à l’honneur dans les grandes guildes. « Celles-ci sont gérées de façon tyrannique, au sens propre du terme, avec un chef tout puissant qui prend les décisions. Ceci s'explique par l'extrême passivité des joueurs en général dans l'implication d'une vie communautaire », estime Siddhar sur le forum de la guilde du Cercle Dagda (DAoC). Mais la généralisation n’est pas de mise et de nombreuses guildes tentent d’asseoir la structure hiérarchique et par conséquent les prises de décision sur une certaine confiance et un respect mutuel. Pour autant, Heidmall estime bien dommage que « 75% des joueurs ne passent pas régulièrement sur le site. Cela améliorerait considérablement le jeu ». Arkhee avance quant à lui que « même avec beaucoup d'efforts de la part des officiers, la part réelle de membres prenant des initiatives régulièrement ne dépasse pas les 10 à 15% du total des membres, du moins sur une grande guilde. En général ce pourcentage d'actifs se retrouve sous quelques semaines parmi les officiers ». Afin d’éviter le « bruit », les décisions stratégiques sont ainsi prises entre les officiers. « Le dirigeant de la guilde écoute les différents avis et tranche la décision, qui peut ne pas être celle qui fait consensus. Son avis doit évidemment être suivi », note Arkhee. Si cette organisation apparaît très militaire, il en existe d’autres. Galhorn du Cercle Dagda estime au contraire que beaucoup de guildes n’ont pas véritablement un grand chef qui prend les décisions mais plutôt une sorte de conseil d’administration ».

Même dans les guildes qui tentent de jouer la carte de la démocratie participative, les animateurs ont tôt fait de se rendre compte de la difficulté qu’il y a de trancher des discussions sans fin et plus ou moins pertinentes à propos de grandes orientations. Histoire de trancher certaines décisions, ces guildes privilégient l’avis des anciens…ou préfèrent tout simplement éviter les décisions d’orientation générales comme par exemple de décider d’une fusion.

C’est au travers des différents canaux de chat intégrés au jeu que se prennent les décisions opérationnelles. Les forums du site de la guilde permettant, avec un peu plus de recul, de débattre sur des sujets plus généraux. Si les joueurs apprécient manifestement la complémentarité de ces deux outils d’échanges, l’usage exclusif de l’écrit ne va pas sans poser quelques contraintes. Selon Blinnith, «il faut souvent répéter plusieurs fois les mêmes choses sous des formes différentes pour être compris. Toute parole peut être très facilement déformée et mise hors contexte. Il y a bien des smileys pour relativiser les contextes mais ce n’est pas évident ».


Quelles analogies avec le management ?

Oui…mais

La plupart des joueurs ayant déjà une expérience de la vie active estiment que les guildes ne font rien moins que de singer les modèles organisationnels en vigueur dans les entreprises. Selon Blackmoon de la guilde du Cercle Dagda, « il y a autant de modèle de gestion de guilde, de recrutement des joueurs, de rapport entre les joueurs qu'il existe de guilde... C'est également le cas dans le monde du travail, les entreprises même concurrentes sur le même secteur de marché ayant les même facteurs clés de succès ne se ressemblent pas dans leur modèle de gestion. Je suis certain qu'il existe des méthodes de management, de recrutement, de hiérarchisation ou encore des comportements similaires à une entreprise. Je reste persuadé que ces modèles sont applicables à une guilde pour maintenir un certain ordre, une efficacité, régler des problèmes ». Certains joueurs vont encore plus loin dans l’analogie. « Finalement dans les jeux virtuels comme dans le réel pour gérer une communauté ou un groupe, il faut avant tout quelques personnes très motivées, tenaces et avec des nerfs solides pour arriver à un résultat et pour entraîner les autres à suivre et à donner le meilleur d'eux-mêmes. Et forcément nous retrouvons en jeux et IRL, des types de comportements identiques. Parfois l'analogie saute tellement aux yeux que je me demande pourquoi il faut revivre dans ses loisirs les même engrenages ou problèmes que nous croisons au travail. Heureusement le but étant essentiellement de s'amuser... on finit par y arriver toujours », raconte ainsi Lunaa. Pour Arkhee, l’expérience de l’animation d’une guilde peut « apporter un regard neuf sur les méthodes et les outils professionnels ». A partir de là, certains joueurs perçoivent un intérêt à une démarche qui consisterait à mettre des salariés en situation de management au travers d’un jeu de rôle. Elixiad Memoria y voit l’occasion de « faire apparaître les tempéraments des participants ». La plupart des joueurs estiment en effet que les comportements en jeu ou sur les sites de « back game » laissent transpirer des attitudes dans la vie réelle.

Reste que ces analogies sont justement relativisées par certains qui estiment que le caractère ludique du jeu brouille les cartes. « Il est souvent nécessaire de trouver des compromis entre l'organisation optimale du groupe et une organisation vue à la baisse du fait de perte de motivations dues à un environnement exigeant en terme de directives et de méthodes. Dans une organisation basée sur le plaisir, cette flexibilité est possible. Ce n’est pas le cas de l’entreprise dont le modèle est basé sur l’obéissance et la contrainte », raconte Itikar, l’un des animateurs d’Arcadia, un projet communautaire visant la création d’un univers à partir du jeu Neverwinter Nights. En clair, si le but d’une guilde n’est pas de créer une organisation optimale, « il est bien d'attirer a sa cause un maximum de personne pour vivre en communauté et réaliser des objectifs inatteignables à une personne seule », note Blinnith sur le forum du Cercle des Elus de DAoC. Sur ce même forum, Zawel concède tout de même « qu’une guilde bien organisée procure une certaine fierté et donc un plaisir à jouer ».

Il apparaît en outre clairement que de nombreux joueurs perçoivent avant tout l’entreprise comme un univers dépassionné fait de contraintes dictées par les procédures où ne brille par le partage et l’échange. Autant d’éléments contextuels incompatibles avec la transposition d’un MMORPG dans l’univers professionnel. Sans compter que certains jugent que le fait de mettre des managers en situation au travers d’un jeu de rôle en réseau n’est pas pertinent dans la mesure ou la conséquence des actes n’est que virtuelle.

Du coté des FPS

En attendant, c’est dans un cadre officieux, que des salariés de SSII jouent à des jeux de combats à partir de leur poste de travail en profitant d’un accès haut débit de qualité. « Avec 5 collègues, nous avons commencé par jouer à Counter Strike entre midi et 2 heures et le soir de 18h à 20h. Nous ne sommes manifestement pas les seuls. Il est marrant de voir qu'arriver vers 14h quasiment tout le monde se déconnectent en même temps pour aller travailler », témoigne ainsi Thaolith, sur le forum du site portail dédié à Counter Strike. Et de préciser, « le fait de jouer en entreprise a renforcé les liens des participants mais cela a aussi contribué a creuser un petit fossé avec ceux ne partageant pas notre passion. Pendant les pauses en effet, les sujets de discussions tournent quasiment toujours autour du jeu. Ce qu'il faut voir aussi c'est qu'un incident en jeu peut avoir des conséquence au travail comme par exemple quand nous nous sommes aperçus qu'un collègue trichait. Cela a jeté un froid. Ce collègue s’est retrouvé exclu du jeu. Depuis, il a démissionné ».

Du côté des jeux de gestion

Sur le forum dédié à CivilizationIII du site de la Grenouille, Achadimaris, se souvient de l’expérience d’un Business Games en dernière année d’étude en gestion d’entreprise à Louvain-La-Neuve (Belgique), « des groupes de 4 étudiants étaient constitués pour gérer une gamme de produits concurrents. Nous devions les positionner par rapport aux concurrents, par exemple en implémentant le nombre d'unités produites par mois, le prix, les ristournes éventuelles, la publicité consacrée etc...Et il est vrai que dans le cadre de ce travail, ce qui m'a marqué n'était pas tant le résultat proprement dit que la difficulté de se faire entendre et de trouver des compromis dans le groupe de 4. Il ne fallait pas oublier qu'il y avait des points à la clef et il est très difficile de faire confiance aux autres dans ce cas... ».
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