Quelques poèmes divers

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Bienvenue E.T.


Un éclair de feu déchire le ciel,
Une explosion digne de celle d'un gratte-ciel.
Dans le cratère fumant gît une drôle de soucoupe.
Ca y a pas à dire, ça leur la coupe.

Une porte s'ouvre, quelques loupiotes qui défaillent,
Un bras sort suivi d'une jambe mince comme un rail,
Une drôle de tête d'huître comme jamais vu sur terre,
Rencontre fortuite d'un 3e type, président d'un autre univers.

En proie à l'inconnu, ils l'observent, apeurés.
Le drôle de truc se débat et se dandine pour saluer,
On braque les armes, au dernier moment on se retient
De lui en foutre une dans le coquetier. Ce serait pas bien.

Rencontre de diplomates et de chef d'états,
Qui tous au lieu de glousser reste béats.
Des réceptions, de luxueux banquets,
Mais E.T. n'aime pas la bouffe trafiquée.

Bien vite il a le mal du pays et annonce son départ,
Il doit rentrer chez lui pour au souper ne pas être en retard.
Une découverte sans précédent, on ne peut se le permettre,
Et les écolos amis des aliens, qu'ils aillent se faire mettre.

On lui offre des cadeaux, on lui fait boire un dernier verre,
Dans lequel au préalable on a glissé un somnifère.
E.T. se force, par politesse, chez lui on est pas des rustres,
La tête qui tourne, il tombe en arrière pour "mieux fixer le lustre".

On l'a bien accueilli, on a fait de lui une star,
Mais par excès de bienséance on en devient avare.
Une pilule pour le garder et le chouchouter,
Sur la petite table où attaché on va le disséquer.



Canular boiteux


Je boîte,
J’traîne la patte.
J’ai du mal,
Beaucoup de mal.
A avancer sans crier,
A m’promener sans m’étouffer.
Je suis pas cul-de-jatte,
Mais j’ai l’âme qui s’rate.
Je suis pas handicapé,
Mais j’ai le cœur qu’a la nausée.
Aujourd’hui j’ai trouvé
Un joli bout d’bois pas frais.
D’ssus y avait écrit
« Peur » en traits gras.
Alors j’me suis dit :
« Oh la jolie béquille que voilà ! »



Fourmi


Une fourmi poursuit sa route,
Et de trou en trou porte sa croûte.
Une fourmi, somme toute ordinaire,
Qui cherche son chemin loin de l’enfer.

Aux temps anciens, et bien avant,
D’aussi semblables fourmis,
Marchaient de même, d’arrière en devant,
Ces communes fourmis.

Sans aucun signe distinctif,
Comment savoir qui est qui ?
Sans aucun trait significatif
Comment ne pas sombrer dans l’oubli ?

Toutes ces fourmis, somme tout ordinaires,
Ont l’air pourtant si différentes,
Uniques, au mieux intelligentes.
Mais qui peut le voir, même en ces terres ?

Que ressentent-elles ? Qu’éprouvent-elles ?
Peut être elles aussi aspirent elles au ciel ?
Alors que nous-mêmes sommes fourmis
Sommes toute ordinaire, que vaut la vie
Si l’on ne sait pas se remarquer,
Si l’on ne sait pas mieux se rêver ?



Les feuilles mortes

En mon être, l’automne est venu.
Et tout s’est mis à changer,
Couleurs fauves, vent frais et pardessus.
L’hiver est annoncé.

Dans le craquement de la vie qui se retire,
J’ai pris le même chemin, pour m’assoupir.
Et j’ai fermé les yeux, après avoir fixé la porte.
Mes paupières sont tombées comme deux feuilles mortes.




L’histoire sans fin



Bible atomique,
Coran apocalyptique,
Profits tueurs,
Fric destructeur,

Les directives,
De cette ogive,
Pourtant bien saines,
Pourtant bien vaines.

Regarde donc
Ce « Petit Garçon »
Qui fend les cieux
Et irradie les yeux.

Une dernière fois,
Prie de ta foi.
Perd ta voix,
Dans le fracas.

Tyrannie vaincue,
Axe du mal rompu,
Paix rétabli,
Mais à quel prix ?




Misère et Corde


Journée comme les autres,
Chacune vaque à ses occupations.
Journée trop comme les autres,
Aucun présage d’une suppression.

Comme tous les jours elle monte le réveiller,
Faire un peu de ménage, épousseter.
Elle ne comprend pas pourquoi depuis tant d’années
Jamais avant il ne s’était révolté, puis enfermé.

Comme tous les jours elle attend de le revoir,
Elle passe ses journées à attendre le soir.
Elle ne comprend pas pourquoi il est si terrorisé,
Jamais avant il n’avait été avec elle si déprimé.

Un coup de sang,
Rien que le vent.
Les cris montent telle une horde,
Devant elle, son fils au bout d’une corde.

Un coup de fil,
Rien de plus facile.
Les larmes montent telle une horde,
Loin d’elle, son fiancé au bout d’une corde.




Renaissance noire

Je peins la nuit en sombre,
J’écris le jour en ombre.
Dans l’angoissant silence de mon antre,
Je sens la solitude me prendre au ventre
.
J’entends les coquins ages des coquillages,
L’écho qui nage dans ma coquille d’âge.
Mon regard se perd dans la noirceur,
Aucune présence, pas même une vapeur.

Mes nocturnes craintes
Font mes diurnes ennuis, leur étreinte.
J’ai momentanément replié mes ailes,
Un ciel si haut, c’est trop d’un coup pour elles.

L’apprentissage sera ma gloire
Pour sortir de cette renaissance noire.
Je me suis perdu dans ma déraison de verre,
Pourtant le bien-être n’est pas loin au travers.

Peu à peu je m’enveloppe de ma confiance,
Je m’extirpe de ma droite déviance.
Je suis un parvenu de la peur d’être seul,
Je ne suis pas revenu de ma peur d’être seul.



Jeux d’enfants


Qu’il est bien loin le temps
Où nous pouvions sans détours,
Courir et jouer à travers champs
Sans se soucier du croulement des tours.

Un jour comme un autre
On jouait comme les enfants
Qu’on était, petits apôtres
De l’avenir des plus grands.

Et là je l’ai aperçu plein d’espérance,
Semblable au havre d’une taupe.
Avec ma violente innocence
J’ai sauté à pieds joints d’ssus, criant « et hop ».

Alors a retenti la détonation,
Elle a fait exploser l’horizon.
C’était une mine antipersonnel,
Et de ma mère elle a fait couler le rimmel.

Dispersé aux quat’coins d’la terre,
Eparpillé par les vents amères,
J’ai même pas d’ place au cimetière
Pour y enterrer mes ossements de poussière.

Et quelque part là haut
Quelque part loin des maux.
J’ai toute l’éternité
Pour me demander :

Pourquoi les jeux d’enfants
Sont ils devenus aussi dangereux à jouer ?
Pourquoi les jeux d’enfants
M’ont-ils privé d’un monde que j’aimais ?




Assassinat sonore


Tic tac, tic tac.
J’aimerais la faire taire,
Lui mettre une claque.
Quel enfer,
J’n’entends qu’elle,
Mais j’ai b’soin d’elle.
Alors je l’endure,
Elle me murmure :
« Tic tac, tic tac ».
Alors c’est moi qu’je claque.
Douce pendule,
Je t’adule,
Tu rythmes ma solitude,
Tu ruines ma quiétude.
je justifie mon sourire Noisy ou pas ?
Citation :
Provient du message de S@do
Non je suis sure qu'elle se souvenait!

dis moi que tu te souvenais
Ben je m'en souvenais ! Voyons !
Noisy Média
Citation :
Provient du message de Lilandrea VifArgent
flemme de chercher. Un joli thread avec Xeen pour sujet ..
je te fais un gâteau aux pommes rien que pour toi pour la prochaine partie d'add si tu oublie de retrouver le lien...
Citation :
Provient du message de Xeen
je te fais un gâteau aux pommes rien que pour toi pour la prochaine partie d'add si tu oublie de retrouver le lien...
oOooOoO y'a plus de fonction rechercher !! Pfffuit apu !!

Alors:

Voilà ce que j'en pense. Si je prends la peine de mettre des commentaires, c'est que ça m'a BEAUCOUP plu et que tu as VRAIMENT du talent. N'importe qui peut composer un sonnet, mais il faut quelque chose de plus, et je trouve que tu l'as.

Bienvenue ET
Début moyen, mais fin très sympa

Canular Boîteux
J'aime. La conclusion est splendide.

fourmi
Le premier quatrain n'est pas très bon, je trouve, alors que le reste est vraiment sympa.

Les feuilles mortes
Celui que je préfère.

L'histoire sans fin
Trop facile, je trouve. Ca n'a pas la profondeur ni la recherche des autres.

Misère et corde
La fin est une de tes meilleures !

Renaissance noire
Je n'aime pas du tout. Je trouve que c'est ton plus mauvais, et que tu as vraiment versé dans la facilité avec celui-là.

Jeux d'enfants
J'adore la fin

Assassinat sonore
Boarf
Bravo pour Misère et Corde j'aime beaucoup la simplicité des mots et la sorte de banalité qui en ressort, ça en parait d'autant plus tragique.

Merci pour cette lecture.


BISOUS
J'aime beaucoup, avec une petite préférence pour les six dernières et surtout Misère et Corde.

Mais...Mais...La fonction rechercher fonctionne très bien.
Est-ce qu'une part de gâteau aux pommes peut voyager par la poste?
Citation :
Provient du message de Myvain
J'aime beaucoup, avec une petite préférence pour les six dernières et surtout Misère et Corde.

Mais...Mais...La fonction rechercher fonctionne très bien.
Est-ce qu'une part de gâteau aux pommes peut voyager par la poste?
NON !!!! pas de chantage affectif..
S'il te plaît ???? *yeux de bamby*

Bon.. umh... Sado ? Tu nous fait les poèmes d'été maintenant ?
*part en sifflotant*
Cool
Mmmmh, marche pas si bien que ça cette fonction en fait...
Euh...Sauvons les pommes!!


*Gruiiiiiiiiiiiiiuuuuuuuiiiiiiuuiik* <- Ca c'est le cri de mon estomac (avec un peu d'imagination sa rend très bien, si, si!!!) *
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