Derniers instants.

Répondre
Partager Rechercher
Un feu de cheminée... Je le fixe, je plonge mon regard au travers. Au dehors il fait froid, la neige tombe dans un bruit de mousse. La nuit est noire, la Lune est invisible. Il fait noir comme dans mon âme... dans mon coeur... Plus rien ne m'habite, j'ai l'impression de me décomposer... Je reste avachit dans ce fauteuil, fixant ce feu ardent qui s’est déjà éteint en mon âme. Non, il ne brûle plus en moi. Je suis immobile, je suis las. Je suis témoin passif, je me laisse aller sur le chemin, je ne me sens pas maître de mes actes.
J'entends le crépitement des flammes, le hululement des chouettes, tout ceci donne à l'instant une atmosphère étrange, comme si tout cela annonçait la venue d’un être que peu de personnes voudraient voir arriver. Je n'arrive à faire aucun geste, aucun mouvement... Malgré tout, je me rends compte que la pièce dans laquelle je suis est vide de toute personne, de tout mobilier. Peu à peu, un voile tombe sur mes yeux, mais j'arrive tout de même à fixer ce feu, qui lui aussi, petit à petit se meurt. Les flammes diminuent d'intensité jusqu'à ce que ne subsiste qu'une petite flamme, qui reste seule, à emmètre une faible lumière. Le reste de la pièce est plongée dans la pénombre, je reste fixer, avec de plus en plus de mal sur cette flamme.
Un bruit d'explosion retentit.
Entre mes deux yeux, une épaisse goutte de sang coule lentement. Mes bras tombent alors le long de la chaise, un bruit sourd contre le parquet... l'arme à feu encore fumante m'a échappé. La flamme semble m'observer, j'ai de plus en plus de mal à garder les yeux ouverts, de rester encore un peu, mais c'est dur, trop dur. Je me sens vaciller une dernière fois alors que la flamme s'élève d'elle même vers mon visage. Je ne comprends pas, la flamme sourit, un sourire diabolique. La personne attendue est arrivée. Mais j'ai peur, j'ai peur de cette flamme, de cette Mort, je crois que je me suis trompé, que j'ai fait une erreur... mais trop tard... la flamme s'empare de moi.... la Mort s'empare de moi...


Ljd.
Citation :
Provient du message de Patum Ursus

- heu... je deviens cinglé ou j'ai lu ce texte il y a peu sur les forums ?

Non, tu n'es pas cinglé. Je l'avais posté sur l'un des posts de Miss M. Or, je n'aurais pas du, puisque c'était un post pour les textes de ladite demoiselle, d'ailleurs je m'excuse.

Donc voilà. Je voulais faire un post pour ce texte et, certainement pour d'autres.
Fait divers.
Encore une journée qui se terminait pour Simon, comme cela s’était produit la veille, et encore avant. Toujours le même train train, ce perpétuel métro-boulot-dodo… Qui n’en a pas marre de cette vie ? A quoi cela rime-t-il ? Gagnez sa vie pour pouvoir vieillir un peu plus… Pff… Dérisoire. Simon en avait ras le bol, il n’en pouvait plus. Il voulait changer de vie, totalement. Mais le jeune homme n’en trouvait pas le courage. Il venait de finir ses études, et il avait de la chance d’avoir déjà déniché un job. Quand il était adolescent, sa vie était difficile. Il avait tenté à plusieurs reprises de se suicider, sans y parvenir. Pourquoi ? Sans doute parce qu’au fond de lui, il n’en avait pas envie. Il le savait. Il savait comme se tuer, c’était si simple. Mais l’on n’est jamais à l’abri d’un imprévu. Cette fois-ci, ce fut la porte d’entrée. Quelqu’un y frappait comme un sourd. Il alla ouvrir, sans se précipiter, avec nonchalance. Quand il ouvrit, une masse sombre le bouscula et le sonna presque. Quand il se releva, la porte était fermée, mais il n’y avait personne. Alors il se retourna, et se retrouve nez à nez avec le canon d’une arme à feu. Simon n’était pas surpris, il était tellement en dehors de la vie, qu’il n’arrivait pas à en être étonné, en tout cas pas de cette arme, braquée sur lui. L’homme en face de lui était cagoulé, de noir vêtu. Il hausse un sourcil, attendant une quelconque amorce de discussion avec l’homme qui restait silencieux. Les deux hommes se regardaient dans les yeux, une certaine tension s’instaurait. Le jeune homme sentait une certaine peur chez son cambrioleur.
« Euh… Vous avez besoin de quelque chose ? »
Cette phrase sortit toute seule de la bouche de Simon, qui s’étonna de sa réaction. L’homme face à lui ne savait pas quoi répondre. Il hésitait.
« Bon, vous me braquez, c’est pas pour rien ? Donc vous me dîtes ce que vous voulez et puis voilà… »
Silence. Simon avait l’impression que l’homme était paralysé. Il ne faisait pas un mouvement, son regard restait dans celui de Simon.
Une détonation. Le bruit d’un corps qui s’affaisse, qui tombe lourdement sur le sol. Simon est allongé au sol. Le sang coule de son crâne. Le meurtrier est tout à coup mobile, il est apeuré. Il vient d’abattre un homme de sang froid. La balle n’a fait qu’un petit trou dans le front de Simon. Etrangement, un sourire, énigmatique est fixé aux lèvres de Simon, comme s’il était heureux. L’assassin se dépêche, il est affolé. Il court partout, prenant ce qui lui semble avoir de la valeur, puis s’en va, laissant la porte ouverte. Les voisins commencent à s’attrouper devant la porte de Simon, mort à 19h27, ce vendredi 28 juin 1983.

Les policiers arrivèrent quelques minutes plus tard. Les yeux de Simon étaient grands ouverts, son sourire toujours accroché à ses lèvres. L’on n’a jamais retrouvé l’assassin de ce jeune homme, qui semblait ravi d’avoir rencontré la Faucheuse.



Ljd.
Oh!!! Mais très joli , j'adore



Lady-Van...
OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOCressensac, le 12 mai 1932



Monsieur le Commissaire,





Je vous écris dans le cadre de l’enquête qui m’a été attribuée, voulant vous expliquez les faits et vous demandez votre avis.
J’ai été envoyé pour un massacre, dans un petit village du Lot. Avant cela, le village était calme, rien ne venait chambouler la vie de ses habitants. Mais la découverte de 23 corps, brûlés et mutilés soulève le doute parmi les habitants. Les corps ont été retrouvés dans une grange à quelques kilomètres du village. Nous n’avons pas réussi à identifier les corps, mais apparemment, le nombre de cadavre coïncide avec le nombre de disparu dans le petit village. Personne n’a rien remarqué d’étrange ces derniers temps. Il semblerait que toutes les personnes tuées n’avaient un lien qu’avec une unique personne. Mais cette personne est introuvable, il s’agit d’un dénommé Lapale. Il s’agirait du propriétaire de la grange. Toutes les personnes disparues devaient de l’argent à cet homme et…


Quelques gouttes de sang sur le papier, puis une nouvelle écriture.

Cher commissaire, votre homme a fouillé trop loin, il a découvert trop de choses. Je vous conseille de n’envoyer personne, de laisser cette enquête. Cela ne servirait à rien de remuer le fumier. Ce qui est arrivé est passé, tournons-nous vers l’avenir.
J’ai prit un immense plaisir à amener tous ces hommes et à les tuer, un par un, sans qu’aucun ne puisse réagir. Ensuite, j’en ai encore plus prit lorsque j’ai mutilé leurs corps. Je ne voulais pas laisser de trace, j’ai mit le feu à la grange… Mais la pluie l’a malheureusement éteint. Sachez que ces gens sont morts heureux. Leurs regards alors que je les tuais étaient brillants, comme s’il n’avait jamais rien vu de plus beau…
C’était une affaire de choix, je leur ai rendu service. Maintenant, ils sont heureux, ils ont rejoins des êtres chers, leurs parents, leurs grands-parents… Je n’ai fait qu’accomplir leurs souhaits.
La Mort n’est pas pour tous une fin en soi, mais au contraire, le commencement du bonheur. Ces hommes partageaient cela, avec moi. Je suis sur Terre pour aider les gens à mourir. Laissez-moi faire, ne me recherchez pas…



OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO Amicalement, Edouard Lapale.









Cette lettre scandalisa le commissaire qui envoya encore un homme, puis un autre, ils se firent tous assassinés, les uns après les autres, alors qu’ils écrivaient une lettre au commissaire. A chaque fois, Edouard prenait la plume et envoyait la lettre qu’il finissait.
Un soir, le commissaire fut retrouvé par sa femme, allongé sur leur table de cuisine, un couteau dans la nuque. L’assassin n’avait prit aucune précaution, l’on retrouva des empruntes digitales, qui ramené jusqu’à Edouard Lapale, qui fut envoyé en hôpital psychiatrique, alors qu’il était accusé du meurtre, en tout, de 98 personnes dans toute la France.



Ljd.






Merci pour les encouragements et les "bravo".



Bonne nuit à tous ceux qui passent par là.
Monde perverti, monde immonde.
Un Monde irrésistible, dans lequel je rêve de vivre, l’herbe y est verdoyante, merveilleuse. Les fleurs sont omniprésentes, scintillantes de beauté… Tout à coup, j’ouvre les yeux, je m’aperçois alors que ce n’est qu’illusion. Le Monde qui m’entoure est bien différent. Tout y est noir, rien ne semble être éclairé. La pénombre règne, ubiquiste. Je tourne sur moi-même, observant ce désastre qu’ont fait les Hommes. Par peur, je referme les yeux, et mon rêve continue. Malheureusement, comme le Monde réel, les Hommes l’ont perverti. Il n’est plus le même. Le sol herbeux laisse place à de grises routes. Les arbres sont coupés pour construire des cabanes. Ce Monde qui était vierge il y a quelques instants est devenu… si… normal… Normal dans le sens où il est comme le Monde d’aujourd’hui. Il n’est que le miroir de l’âme humaine. Noire, toujours ayant le besoin de s’étendre, d’affirmer son pouvoir. C’est dans ces moments là que je me rends compte que je rejette ce Monde, je me sens à part, je refuse de me compter parmi eux. Ils me font peur, je veux les fuir, voilà pourquoi je suis parti, loin, sans rien. C’est pourquoi je suis devenu marginal, essayant de fuir les hommes et leurs vices.
La Mort, peut-être serait-elle le seul moyen de leur échapper, mais je ne la cherche pas, je ne fais que l’attendre. Je ne veux pas précipiter les choses, si elle n’est pas encore venue me chercher c’est que sans doute j’ai encore des choses à faire en ces terres. Alors, je continue de vivre, la peur au ventre, des rêves plein la tête, j’essaie d’oublier.
Voilà, que je sens enfin la Mort arrivée à grand pas, vers moi, sans qu’Elle n’hésite. Alors, elle me touche de son doigt, froid comme la glace. Cette glace qui paralyse, qui fige le sang, l’empêchant de circuler dans les veines, la vie finissant par s’éteindre. La fin est là, à porter de main. J’en suis heureux, je l’avais longtemps attendue, et maintenant qu’Elle m’emporte, je commence à regretter, de n’avoir pas chercher à changer quelque chose à ce Monde. Enfin… J’aurais vécu, j’aurai connu cet horrible Monde. Je ne souhaite à personne de vivre ainsi. Avant que la Mort vous emporte… faîtes tout pour faire bouger le Monde, faire bouger la société, que tout cela change.



Ljd.



PS : Tiré d'une nouvelle que j'ai écrite.
Elle était fort désolée de mettre un texte peu réussi aprés ces textes somptueux, mais elle ressenti un besoin de le faire, même si elle devait aprés s'en excuser...


Le silence.
Il regardait ... Le regard vide.
Elle était là. Jamais plus elle ne regarderait .. Elle était heureuse - enfin - .

Mais lui, il l'aimait .. Il aurait voulu l'accompagner.. Il aurait bien fait comme elle... Mais un bras l'en empêcha.. Un sourire le freina..
Il continua, dans la tristesse, et dans la misère à vivre sa vie.
Une quinzaine de mois passèrent.

Il était la, il regardait. Le regard vide.
Il pensait encore avoir du temps avant de la rejoindre.
Une dernière fois - mais il ne le savait pas - il alluma son ordinateur. Il laisse un mot à une amie, un simple: "Je m'absente demain, ne t'inquiètes pas."
Mais les jours passèrent, et l'amie s'inquiéta.
Elle chercha à le joindre, en vain.
Elle alla à son studio. Il était là.
Allongé, par terre, du sang séché le long du front.
Il était là. Jamais plus il ne regarderait. Il souriait - enfin -. Cela faisait des mois qu'il n'avait plus souris.

Elle savait qu'il serait heureux - là-Haut -, qu'il retrouverait celle qu'il aurait voulu rejoindre plus tôt. Il avait tellement cherché la Mort, que c'était Elle qui était venu à lui pour en finir avec tous ces cris...
Elle savait qu'il serait heureux, mais pourtant elle ne put s'empêcher de laisser couler une larme sur le corps apaisé.
Jamais plus elle ne pourra lui qu'elle l'aimait, qu'elle l'aimait comme un frère, qu'elle l'aimait plus que tout.

Elle ne chercha pas à le rejoindre. Elle voulait le laisser vivre avec " elle ". Elle voulait qu'ils soient enfin heureux, tous les deux, la Haut.


Le lendemain, une voiture la heurta un peu trop fort. Elle le retrouvait.
Sur son visage, ce sourire.. Ce sourire tellement rare. Elle était - enfin - heureuse..

Ils étaient heureux, là Haut, tous les trois.. Jamais ils avaient pensé pouvoir être aussi heureux....
Journal.
10 mai - En allant au travail, j’ai croisé une demoiselle. Comme elle était belle… je n’arrive pas à retirer son visage de mon esprit, je n’arrête pas de penser à elle…

11 mai – Encore une fois je l’ai croisée, quel plaisir… Je l’ai presque frôlé cette fois, j’ai senti son parfum… divin.

12 mai – La demoiselle, je ne l’ai pas vue aujourd’hui… j’ai passé une mauvaise journée… Mais que fait- elle ?

14 mai – Hier je n’ai rien écrit, parce que je ne suis pas rentré… J’étais chez Stéphanie… C’est la demoiselle. Je l’ai revue, mais pas dans la rue, cette fois, elle était au café, dans lequel je vais tous les jours, à la même heure… Elle a prit la parole et m’a demandé si je voulais dîner avec elle. Quelle soirée merveilleuse ! Je suis aux anges !

21 mai – Voilà une semaine que nous sommes ensemble, elle fait encore ses études. J’espère qu’entre nous, c’est sérieux.

22 mai – Je ne l’ai pas vue aujourd’hui, elle n’a pas répondu au téléphone… J’ai peur.

23 mai – Je me fais beaucoup de soucis, elle n’est plus là… Je suis passé chez elle, elle n’y est pas. Ca fait deux jours qu’elle ne va plus à la FAC… Que fait-elle ? Je suis vraiment inquiet… Serait-elle partie en vacances ? Veut-elle me quitter sans oser me le dire ? Je me pose tant de questions….

25 mai – J’ai alerté la police, ils mènent une enquête.

29 mai – Ils n’ont retrouvé Stéphanie… Elle… elle a disparu. Je suis effondré… J’ai envie de mourir… Elle m’a quitté… elle ne m’aimait pas, je me suis trop fait de films… Non… Je…

30 mai – C’en est trop, je ne peux vivre sans elle… C’est la fin… La personne qui tombera sur ce journal saura que j’aurai perdu la vie pour retrouver le bonheur, du moins, je l’espère… Adieu.


Le journal fut effectivement retrouvé par la police. Le corps de Matthieu fut retrouvé dans son salon, pendu à une poutre… Malgré la douleur que Matthieu a du ressentir, ses lèvres arboraient un sourire béat. Les policiers n'avaient pas encore été chez Stéphanie... Ils ont retrouvé un journal... Stéphanie était chez elle, la tête posé sur le journal :

10 mai – Ca y est ! Il a croisé mon regard ! J’espère que demain je le reverrai, qu’il me regardera à nouveau ! Qu’est-ce qu’il est beau…

11 mai – J’ai senti sa peau contre la mienne ! Comme elle est douce ! Je ne peux pas ne pas penser à lui ! Je crois que je suis amoureuse… vraiment amoureuse. Tant mieux.

12 mai – Aujourd’hui je l’ai épié, il est allé au café, à côté de la FAC, j’espère qu’il y retournera demain, moi, j’y serai.

14 mai – J’ai passé une merveilleuse journée hier ! Il a accepté mon invitation ! Nous sommes restés ensemble toute la soirée, toute la nuit. Il a dormit à la maison. C’est un véritable gentleman. Je l’adore déjà… J’espère que nous resterons ensemble.

18 mai – Quatre jours que nous sommes ensemble et déjà je suis folle de lui. Mais quelque chose me tracasse en ce moment… je reçois des coup de téléphone anonyme… Je devrais peut-être le lui dire, mais je ne veux pas l’affoler… Ou la police, peut-être… je ne sais pas.

20 mai – Demain c’est notre première semaine ensemble… Mais j’ai vraiment peur, de plus en plus. Peut-être que je lui dirai demain…

21 mai – Voilà… Il m’a offert des fleurs… Il est adorable. Je n’ai pas osé lui dire, pour les coups de téléphone… J’ai vraiment peur… Ces menaces de mort, le soir, j’ai l’impression qu’il y a quelqu’un chez moi, qui m’épie… Je… J’ai peur de mourir, je ne veux pas le perdre… Demain, j’irai voir la police. Je m’endors en passant à Matthieu, ensemble, tous les deux, main dans la main, heureux… Ah… Que je suis bien avec lui… C’est la meilleure chose qui me soit arrivé.

Quelques gouttes de sang, sur le journal…
Défaite.
Je sombre inexorablement dans la mélancolie,
Je n’comprends pas c’qui m’arrive…
Tout semblait pourtant aller bien aujourd’hui…
Mais j’ai trébuché et j’pars à la dérive.
J’aimerais pouvoir m’accrocher à une branche,
Mais je n’atteins qu’une piètre manche,
Qui s’déchire peu à peu, telle mon âme insondable,
Et j’continue ma chute vers cette fin détestable…

J’suis quelqu’un de pas bien normal,
Avec mes problèmes qui sont peu banals.
Oui, moi j’attends la mort,
Voir d’nous deux qui est l’plus fort.
Je n’fais pas qu’l’attendre,
Je la tente… C’est facile à comprendre.

J’ai les bras et le torse tailladés,
Je sens l’épais sang entrain de couler
Sur mon corps avidement mutilé…
Et j’regarde le ciel sans lumière.
J’reste dehors, allongé par c’terrilble temps d’hiver.
J’ai pas envie d’bouger, j’veux juste mourir.
Allons… Viens à moi, je suis à toi…
Qu’attends-tu ? Que ma patience commence à fuir ?

Alors voilà, tu as gagné…
Je n’suis plus rien,
Je t’appartiens.
Attrape moi,
Emporte moi.
Et n’en parlons plus…
Je ne veux plus saigner.



Ljd.
Sarah.
La jeune fille s’avance, ouvre la porte vitrée et marche sur la grande terrasse. Dehors il fait gris, mais il fait bon. Un léger vent fait voler ses longs cheveux bruns. Ses yeux brillent. Son visage est souriant. Elle marche un peu, sort une cigarette et l’allume. Elle se penche à la balustrade et regarde en bas. Elle y voit des enfants, qui jouent gentiment. Elle se sent bien. Son téléphone portable vibre, elle ne répond pas, pas envie, ça attendra. Elle regarde toujours les enfants, faire la ronde, jouer à quelques jeux. Quel émerveillement.
Sa cigarette finit, elle rentre dans l’appartement. Elle regarde la pendule qui indique 14h23. Il est temps qu’elle aille à son rendez-vous. Cela fait longtemps qu’elle n’avait pas eu ce genre de rendez-vous. Elle quitte son appartement puis se dirige vers le café « Au petit port », à deux pâtés de maisons de chez elle. En arrivant, elle se regarde dans la vitrine d’un bijoutier pour voir si elle est bien coiffée, ce qui est le cas. Elle entre dans le café, regarde partout mais ne voit pas Sébastien, l’homme qu’elle attend. Elle regarde sa montre, 14h30. L’heure du rendez-vous. Elle décide d’attendre. Une heure passe, les tasses s’amassent sur la table. Il n’est toujours pas arrivé. Que fait-il ? Tout à coup, elle sort rapidement son téléphone cellulaire de sa poche, c’était peut-être lui. Elle écoute le message :
« Sarah, c’est Seb’, excuse-moi mais j’ai été retenu au travail, je ne pourrai pas venir… On en reparlera un autre jour, bonne journée. »
Long soupire… Encore une journée qui tombe à l’eau. Elle décide de partir et d’aller faire un tour au port. Quand elle était petite, son père l’amenait souvent voir les grands bateaux, qui voyaient les océans. Maintenant, ils ne semblent pas si grands, mais la font toujours autant rêver. Comme elle aimerait s’embarquer sur un voilier et partir en mer… Un rêve de gosse, un rêve tout court… 17h00. Elle a assez traîné. Elle rentre chez elle, souriant aux personnes qu’elle rencontre, tout en se disant que sa journée est vraiment gâchée… Le téléphone sonne à nouveau.
« Sarah, c’est moi. Je peux passer la soirée avec toi ?
Oui, passe à 20h00.
D’accord à tout à l’heure. »
Sébastien… Sans doute veut-il se racheter. Les yeux de Sarah pétillent à nouveau. Elle va préparer un bon repas, qu’il ne l’oublie pas. En montant les escaliers, une odeur de gaz se fait sentir… Ce ne doit pas être grave, mais bon… Elle est arrivée et se dépêche de trouver une idée pour le repas… Ce sera filet mignon de porc et pâtes. Elle se met aux fourneaux.
L’heure tourne, il est déjà 19h30. La table est mise, le repas est finit. Il ne manque plus que Sébastien qui se fait désirer.
20h30… Il n’est toujours pas là. Elle a l’impression qu’il se fout de lui… Pour qui la prend-il ? Mais quelque chose inquiète plus encore Sarah… L’odeur de gaz… Qu’est-ce que c’est ? Voilà que l’odeur ce répand chez elle. Elle a peur… Une étincelle et tout est prêt à exploser. Elle qui voulait fumer une cigarette…
Elle court à la porte, pour descendre, elle ne veut pas rester chez elle, avec cette odeur. Dans le couloir, l’odeur est nauséabonde, asphyxiante. Elle ne peut pas supporter cette odeur et retourne chez elle. Affolée, elle court sur le balcon et essaie d’appeler Sébastien, en vain. L’éternel répondeur est lui au rendez-vous. En regardant dehors elle voit déjà des gens s’amasser dans la rue, tous les habitants de l’immeuble sont dehors. Elle se retrouve toute seule, la peur au ventre.
Elle lance des appels au secours, les gens lèvent la tête, livides.

Ses cheveux volent au vent, alors que les premières flammes sortent du rez-de-chaussée. Elle tourne la tête vers l’intérieur de son appartement… Elle sent tout l’immeuble vibré. Les flammes envahissent l’appartement de Sarah. Elle se retrouve au bout de la terrasse. Elle se prend la tête à deux mains, qui regarde tour à tour chez elle et en bas. Elle veut sauter, mais elle risque de ne pas survivre au choc… elle tourne la tête et regarde l’océan. Le soleil se couche. A l’horizon, un bateau vogue au vent. Elle sourit, monte sur la balustrade et saute, les bras en croix.




Ljd.
Pas grand chose à ajouter : c'est dérangeant, triste mais beau. Et ça fait du bien de voir des gens qui veulent la Mort non par désespoir (enfin pas toujours) mais par... autre chose
Détention.
Les nuages désépaississent,
Mes yeux s'affaiblissent.
Elle est comme un trésor,
Elle fait parti du décor.
Je ne la regarde pas,
Mais je la vois.
Elle prend plus d'importance,
Son regard me semble intense.
Le décor doucement s'étiole,
Elle est présente. Un viol...
Le viol de mon coeur,
La renaissance du bonheur.
Les flammes s'attisent,
Mon âme est en crise.
Le blanc est omniprésent,
Son visage est présent,
Il est peint au plafond,
De ma chambre...détention.



Ljd.
« Une douce lueur envahit les cieux, rien ne bouge sur la plaine, nulle âme qui vive. De la Terre, sort l'étouffante odeur du sang. Le Mort a frappé en ces lieux, sauvagement. Les corps jonchent le sol, étant là, peu a peu resserrés. Habitants alentours, par missive prévenus, arrivent un à un en maugréant. Un horrible spectacle à leurs yeux est présent. Des milliers de corps en ces lieux abattus et mutilés, offrent un festin aux austères rapaces. Ils sont par là, à dépouiller les carcasses se battant déjà pour trouver le plus saignant des morceaux. Des regards morts, vides, observant ce champ de bataille déserté par gueux et preux. Un seul être se réjouit de ce sanglant massacre. Il est le Dieu du Chaos et de la Souffrance. La Douleur le nourrit et le renforce plus que n'importe quelles prières de Ses fanatiques. Il adore le sang, il est démoniaque. Sur le champ de bataille, Il est seul vainqueur. Ce bain de sang est pour un lui heureux spectacle, il se délecte de tous ces grands malheurs. »

Ainsi sont les mots qu’Alain note sur le bout de papier qu’il a posé sur son bureau. Il regarde droit devant lui, le mur de sa chambre, peint en noir. Sur le bureau, à côté du texte, un couteau, ayant un manche en ivoire. Il le saisit, le serrant fortement. Il dépose la lame sur les veines de son bras gauche et les tranches d’un coup sec.

Les parents du jeune homme sont entrés dans la chambre alors qu’il était allongé sur le sol, déjà livide. Ils se sont agenouillés devant leur fils, pleurant toutes les larmes de leurs corps. Leur fils unique venait de commettre un acte irréversible… Peut-être serait-il heureux de ce qu’il trouvera dans l’au-delà. La lettre qu’il avait écrite était rédigée en lettres de sang… Ce jeune homme avait sans doute perdu la raison et ne pensait qu’au mal…




Ljd.
Merci pour tous ces très beaux textes.
<s'excuse mais n'a pas pu s'en empêcher>

Elle regardait l'homme assis devant elle, elle l'écoutait parler. Les mots glissaient un peu comme des gouttes de pluie. Elle entendait ces sons étranges que produisaient sa bouche. Tout semblait si loin. La fumée bleutée et le bruit du briquet reposé sur la table, léger choc sourd. Une voiture passe dans le verre de bière, légère ombre rouge.
"Tu m'écoutes?"
"Oui bien sur, continue"
Elle a peur de son sourire si bien fait. Que doit-on penser lorsque les lèvres s'ourlent par réflexe, avant même d'y avoir pensé...
Le chiffon du serveur est presque gris, quelque part cela la dégoûte. Elle observe le geste de son bras en va-et-vient sur la table humide. En équilibre sur un pied il a la taille au bord de la table...
"Mais tu sais bien comment est Jean-Marc..." dit-elle.
Elle fouille dans son sac à mains.
Elle ne sait même pas pourquoi au fond elle n'a pas vraiment envie de fumer. Il fallait qu'elle bouge, agisse. Un endroit du sac est élimé, elle n'avait jamais remarqué. Demain elle ira en acheter un autre. Cette décision lui plaît, un discret pincement de fierté.
Elle sourit à nouveau.
"Pourquoi souris-tu?" dit-il en souriant.
"Pour rien..."
Elle regarde la jupe verte de la fille qui passe dehors, elle croise le regard de l'homme dans le reflet de la vitre. Elle le regarde un peu par vitre interposée avec la rue en impression. Un homme sur le trottoir d'en face semble lui marcher sur le nez.
Il lui caresse la main.
"On y va ?" demande-t-elle.
"Si tu veux."
En sortant du café ils rient. Elle a dans les yeux comme un air de victoire, une lueur espiègle.
Et le monde reprend sa place.

<ce n'est pas vraiment le sujet premier de tes écrits mais pardon j'avais envie de répondre avec celui-là.
BISOUS >
Répondre

Connectés sur ce fil

 
1 connecté (0 membre et 1 invité) Afficher la liste détaillée des connectés