[Orcanie] Cilendel...

 
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Beau était le jour pour ceux qui bientôt donneraient leur âme… beau était le jour pour ceux qui encore en l’instant espéraient. Mais qu’espère t on en ces instants là ? Nul ne le sait…

La jeune femme était en haut de la colline, au coté de tant d’autres. Ses cheveux étaient lâchés, comme a son habitude sa pèlerine la recouvrait. Elle regardait au loin, les nuages dessinaient de simples paysages sur l’horizon. Long avait été son voyage sur le chemin de la solitude, pour en arriver là, loin de ses amis, proche de ceux qui en ce jour marcheraient en la même direction qu’elle.
Son visage était fin, encore pâle d’une fatigue matinale. Ses yeux étaient brillants, par les larmes ou l’espoir, par l’attente sans savoir. L’on pouvait lire aux marques de ses lèvres son anxiété, elle n’était sûre d’elle. Elle restait là, une beauté innocente émanant d’elle, mais sans pour autant qu’elle en soit remarquée.

Nul mouvement, telle une statue elle restait là, son esprit voguant au gré de ses souvenirs. Elle regardait sans voir celui qui l’avait bousculé, grand homme au visage sévère, vêtu de noir. Il savait où il se rendait... mais elle, que faisait elle en ce lieu, elle cherchait à comprendre. Elle se préparait, comme les autres. En sa main était serrée la garde de son épée, déjà sortie du fourreau. Contre reposait son bouclier, grand écu qui teintait au contact de l’armure argentée. Elle n’était qu’une personne parmi tant d’autres, une lame, un bouclier. Bientôt, elle saurait…

Le silence régnait en la colline, tous attendaient l’instant. Les perles de sueur gouttaient sur les front des plus nerveux, le sourire ornait le visage des plus sûrs d’eux. Déjà les archers prenaient place, regardant au loin, à leur cotés ces gens de l’ombre dont le souffle est symbole de chagrin.
La jeune femme se dressa, fière guerrière n’ayant plus de doute. Son regard se posa sur ceux qu’elle connaissait, gens d’armes qu’elle avait côtoyé, et comme pour tous, elle se tourna vers l’horizon, sans un souffle ni murmure.
Au loin les oiseaux quittaient la forêt, préférant la sécurité des cieux… ils arrivaient.

Nombreux furent ceux qui tombèrent sous les traits des hommes de tête, amis ou ennemis. Le sang commençait déjà de souiller la verte herbe, sous les hurlement de douleurs des nombreux blessés. La charge fut lourde, boucliers en avant, épées prêtes à frapper. L’ennemi se rapprochait, bientôt les lames s’entrechoqueraient, bientôt le choix devra être fait.
La jeune femme avançait, la rage en elle, quelques flèches plantées en son écu. Elle percuta son premier ennemi, qu’elle renversa sans se retourner, le laissant être achevé par l’un de ceux qui arrivait. Autour d’elle battaient les lames, mais nul ennemi ne l’approchait.
Elle regardait l’homme en noir transpercer celui à qui il s’opposait, puis un autre être blessé au coté. Elle regardait ceux qui avec elle avançaient être transpercés de lances, tomber sous les flèches. Elle continuait à avancer, cherchant celui devant qui elle se dresserait.

Maints morts déjà, et encore nombreux seraient ceux qui tomberaient. Si l’armure de la jeune femme était maculée, sa lame était encore vierge… elle n’avait pas osé. Nombreux étaient ceux que son bouclier avait protégé, elle n’avait non plus hésité à détourner attaques pour ceux qui étaient à ses cotés, mais jamais encore elle n’avait osé frapper, jamais encore elle n’avait osé tuer. La guerre est ainsi pourtant, l’épée au travers des blessés pour qu’ils ne puissent se relever. Mais elle n’y arrivait…
Une flèche s’était fichée en son épaule, en un cris de rage. L’homme en noir était arrivé rapidement, transperçant de son arme l’archer qui avait réussi à tirer. Il ne l’avait regardée, il était simplement là pour tuer. Elle le perdait à nouveau de vue, au milieu des chocs des boucliers et des épées. Une partie de la forêt déjà était en flamme, majeure partie de ceux qui avaient foulé l’herbe étaient couchés. Le combat prendrait bientôt fin, cela allait s’arrêter.

Enfin le combat pour elle s’imposait, son regard s’était posé sur celui qui la chargeait. Il était l’un de ces celtes dont les anciens disent qu’ils se délectent des corps de leurs victimes. Il arrivait sur elle tenant serré en ses mains une lourde épée, qui s’abattit en un coup sourd sur le bouclier. Ce qui n’était qu’un instant sembla pour la jeune femme être une éternité, car l’instant suivant après avoir détourné l’attaque de son ennemi, elle passa sa lame au travers de celui-ci, le regardant s’agenouiller. Il était le premier qu’elle avait combattu, et nulle blessure ne l’avait frappée… elle avait passé la première épreuve, mais son ennemi encore vivait.

Nulle bataille n’était en son esprit, les combats pour elle s’étaient stoppés. Elle avait lâché son bouclier, pour se dresser face à celui qui l’implorait. Il était à sa merci, il ne restait plus qu’à abaisser son épée déjà levée… mais elle avait hésité.

Belle était cette journée oui… plus belle que jamais. Une perle de sang coulait sur les lèvres de la jeune femme, alors qu’une larme sa joue caressait. Le coup avait été brutal, mais nulle douleur ne s’en était faite ressentir. Elle posait un genou au sol, pour ensuite se laisser tomber sur le coté. Son souffle était difficile, et le froid se faisait ressentir. Elle voyait celui qui par derrière était arrivé, l’un de ceux qu’elle avait simplement repoussé. Le coup lui était passé au travers des reins, et déjà pour elle la nuit tombait, le combat était terminé.

Des deux cotés les survivants se retiraient, épuisés. La fin de la journée s’annonçait, et rouge désormais était la vallée. La jeune femme était là, les yeux encore ouverts. Elle avait repris en ses mains son épée, qu’elle serrait de ses dernières forces. Elle n’avait réussi à se relever, son sang lui offrant un lit glacé. Le combat avait été long, et elle savait ce qu’elle était venue chercher. Comme beaucoup d’autres sur ses blessures elle s’endormait, une dernière fois peut-être, cela, elle ne le savait…
De très belles paroles, émouvantes, j'en ai les larmes aux yeux ...

Mais bien fades pour la personne à qui elles s'adressent, d'ailleurs, tout les mots paraissent fade pour parler de Cilendel ...

La peine est trop grande, je ne peux rien dire de plus ...
Citation :
Provient du message de Enthoniel Ezeil
Ce n'est pas pour Cilendel que j'écris... mais c'est d'elle.
Ca va alors Tu m'as fait une de ses peurs ...
Citation :
Provient du message de Hatice de Karaes
Ca va alors Tu m'as fait une de ses peurs ...
J'ai dû mal m'exprimer... le texte parle d'elle, il ne lui est pas adressé.

Disons que la fin de dépend pas totalement de moi, l'on verra à l'avenir si le réveil se fait ou non.
 

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