Elle se lève, prend son sac, ouvre la porte de sa cabine, jette un coup d'oeil à droite, à gauche, personne. Toujours le silence. Doucement, elle marche vers le point. Sa peau commence à se hérisser. Elle sors des quartiers, et arrive sur le pont. Le soleil éclatant l'empêchant de bien voir, elle met sa main en visière. Personne. Les voiles n'ont toujours pas été remises, et les avaries n'ont pas été réparées. Elle regarde à bâbord. Les deux autres bateaux éclaireurs sont toujours là. Elle peut voir le pont du plus proche. Personne dessus non plus.
La peur la saisie. Elle mont en haut de la vigie, prend la longue vue qui y est posée, et voit le troisième navire vide, également. Puis elle regarde en face du navire, et vois que la côte n'est plus très loin.
-Bon allé, je descent, je nage. Non, non, non, j'y arriverai pas c'est trop loin. Je peux pas me téléporter non plus je connais pas assez bien l'endroit. Et je ne sais pas naviguer
Elle pense à haute voix, pour se rassurer. Puis, elle se relève, et regarde vers l'arrière du batea avec la longue vue. Elle voit des navires, au loin. La flotte arrive. Elle ne sent plus sa joie. Il faudrait probablement deux jours aux bateaux pour arriver, mais elle tiendrait.
Elle redescend.
Elle retourne dans les quartiers pour voir nova. Elle courre, frénétiquement. Puis, soudain, elle s'arrête. Une porte de cabine est ouverte. Elle entend des gémissement en provenir. Elle tend l'oreille. Se sont ceux d'un homme, qui a apparemment mal.
Doucement, elle entre. Le colosse de la veille est là, couvert de coupure, marinant dans le sang, les cadavres de 3 marins armés d'épées à ses pieds, visiblement mort, leur tête formant des angles ne pouvant laisser croire le contraire. Sur leur visage est dessiné un sourire gigantesque, et leurs yeux reflète la folie. Le colosse est encore conscient. Quand il voit Alleria, il se relève
-Je suis encore assez fort pour vous envoyer dans la tombe, vous et votre espèce!
Il avance, mais trébuche sur un corps et tombe par terre.
Alleria avance et se penche sur lui.
-Je ne suis pas ici pour vous achever. Je suis désolée de notre accrochage hier soir, mais je ne sait pas vraiment ce qui s'est passé, et le bateau est vide, exépté vous et ces corps. Je souhaite simplement savoir ce qui s'est passé, je peux vous soignez.
Joignant le geste à la parole, elle se mit à chanter, en apposant ses mains sur la plus grosses des plaies. Une lumière s'en échappa, puis la plaie se referma.
Elle continua à chanter, les plais se refermant une à une.
Le colosse, soigné, se remit debout, l'air plus engageant, mais toujours couvert de sang.
-La nuit dernière, l'équipage est comme devenu fou. Les marins sont partis, un a un, avec la même expression sur le visage. Ils sont allés au fond du bateau, il y avait une sorte de troue dans la coque, dans lequel on voyait un autre monde, dévasté, avec un femme aux allures de fantômes de l'autre côté. Ils s'engouffraient dedans les uns après les autres, la rejoignant. Puis elle m'a vu, m'a sourit, puis s'est mise à hurler. J'ai été... Hmmm... Enfin, terrifié. Je me suis mis à courir. Quand je suis arrivé dans ma cabine, mes anciens compagnons m'ont attaqué. J'ai été obligé de les tuer. Je ne sais rien d'autre.
Son expression d'homme qui a vu ce qu'aucun homme ne devrait pouvoir voir le rendait extrêmement crédible.
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