Le journaliste en question travaillait pour NBC, qui avait un partis-pris assez clairement pro-guerre depuis le début.
Je ne pense pas que ça soit un problème de censure d'Etat, mais uniquement de ligne éditoriale (de la même façon qu'un journaliste de l'Huma qui affirmerait que "le marxisme ça marche pô" se ferait jeter, sans qu'on pense pour autant à engager la responsabilité du gouvernement la dedans).
C'est un principe de base dans la presse: quand on travaille pour un organe de presse quel qu'il soit, on s'engage tacitement à respecter sa ligne éditoriale. C'est comme ça dans la plupart des pays, y compris en France.
Si on ne veut pas respecter la ligne éditoriale de son employeur principal, soit on assume et il vaut mieux en chercher un autre plus conforme à ce qu'on souhaite exprimer, soit on vend des piges aux autres sous pseudo (un peu sournois mais très fréquent; on n'a pas toujours la possibilité de faire autrement).
Dans le cas qui nous intéresse, la responsabilité en incombe donc à la fois à la direction de NBC (avec pression éventuelle des actionnaires principaux, mais je doute même que cela ait été nécessaire) et au journaliste, qui savait ce qu'il faisait en agissant ainsi.
Il ne fait aucun doute que s'il aura du mal à retrouver de sitôt une place dans la presse liée à la droite républicaine, il en trouvera certainement une chez les concurrents d'en face, si ce n'est déjà fait. C'est même plus facile pour lui après un tel coup d'autopromotion (encore qu'avec sa notoriété celà n'était pas indispensable).
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