La Forêt des bandes de sauvages

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Je m'en allais me promener, sans aucune intention belliqueuse bien entendu - ce n'est pas mon genre -, du côté de la Forêt Sauvage, elle si empreinte d'une ambiance bucolique avec ses saules, ses chênes, ses sylvaniens, ses assassins Midgardiens. Dans un élan phénoménal de sociabilité, j'allais saluer ses résidents, sauf Visur qui est un Mage (personne n'est parfait) et, qui plus est, toujours en retard lorsqu'il s'agit d'envoyer les valeureux combattants sur les terres éloignées. Je poussai même la bonne humeur jusqu'à aller saluer Sire Tillian, comme quoi je devais être souffrant tout de même. Il m'apprit qu'un mystère planait sur les sylvaniens de la forêt et qu'il était tellement avide de renseignements qu'il irait même jusqu'à me confier une mission. Je me retins de faire goûter mes phalanges à son nez de Breton, après tout s'il était prêt à me payer grassement, je voulais bien ravaler pour quelques temps mon amour propre.

Il me fallait d'abord aller lui chercher un peu d'écorce de sylvanien, ce qui fut vite expédié, sans forcer aucunement mon art du maniement des armes. Le Tillian m'envoya ensuite voir une femme dont j'ai oublié le nom (ces Avaloniens et leurs noms compliqués...) à la Retraite d'Adribard pour qu'elle étudie le fragment récupéré et elle me conta l'histoire des Sylvaniens.
Trouver un cercle druidique au plus profond de la Forêt Sauvage était maintenant mon but et je devais ensuite revenir lui préciser où se trouvait ce cercle (on voit bien que ce n'est pas elle qui paie le cheval ! Morbleu de fainéante !).

De retour dans la forêt, je l'arpentais d'Ouest en Est, du Sud au Nord, l'oeil aux aguets (l'autre regardait où je courais) car je me doutais que des Midgardiens en mal d'aventure traînaient leurs infectes carcasses dans les parages.

Mon instinct de fin limier ne s'était pas trompé car, alors que je franchissais le gué entre Chateau Excalibur et le Sud de la région, une Kobold vint me chatouiller le dos de ses lames empoisonnées, sans doute voulait-elle jouer mais elle ne se rendit pas compte que j'étais trop vieux pour ces activités et, par manque de souffle, je m'écroulai bientôt sous ses chatouilles de chipie.

De retour à Chateau Sauvage, je marmonnai quelques jurons de premier choix, mis une gifle au marchand de colliers juste pour me calmer et repartis dans la forêt, afin de donner la fessée à cette petite insolente.

Sous l'impulsion rapide et fluide de mes puissantes jambes, je pris un autre chemin et fis mine de me perdre dans la forêt (il faut toujours laisser l'ennemi croire que la situation est désespérée pour sa victime). Ces mécréants de chasseurs des bois omirent de me signaler un attroupement de Trolls affamés, si bien qu'en arrivant au sommet d'une butte, je pus contempler leur réunion annuelle dont le thème était "La chasse au lièvre des Highlands". J'étais relativement loin et avait une chance de fuir avant qu'ils ne donnent l'alerte.
Feignant un changement de direction tout à fait prévu, j'accélérai ma course en maugréant : j'avais si bien imité la proie perdue, que je ne savais guère où j'allais. Je n'osai regarder derrière, je préférais avoir une belle surprise, la vie est tellement triste autrement.
J'arrivai au bas d'une colline que je ne pus gravir, pour je ne sais quelle raison (encore un coup des Mages, j'en suis sûr !). Je me retrouvai bientôt à faire demi-tour, pouvant apprécier face à moi la démarche chaloupée d'un Troll en pleine forme et le filou ne put s'empêcher de me montrer avec fierté la hache la plus monstrueuse que j'ai jamais vu, et m'en faire une démonstration de qualité, je dois l'admettre.

Passablement dans un état plus que grognon, je me relevai une nouvelle fois à Chateau Sauvage et, conscient qu'il ne s'agissait plus d'une escarmouche de petite Kobold en mal d'amour, je prévins Domyr - que j'avais déjà croisé sur l'Ile d'Avalon et qui me paraissait suffisamment robuste et bien accompagné - que des Midgardiens cherchaient désespérément à ce qu'on leur montre le chemin pour rentrer chez eux.
Ce faisant, j'allais directement à Chateau Excalibur, décidé à commencer enfin à chercher le cercle de menhirs.

Quelle ne fut ma joie lorsque, arrivant en vue du fort, je reconnus un Kobold sûrement aussi expérimenté que moi qui traînait une créature amie derrière lui. J'accélérai le pas pour arriver à son niveau et le saluer selon les us mais il n'avait pas l'intention de s'arrêter pour moi, le mal poli ! A tel point d'ailleurs qu'il enracina mes pieds au sol et laissa son ami esclave m'utiliser comme mannequin d'entraînement. Je réussis malgré tout à toucher le Kobold, comme qui dirait "pour l'honneur", mais il eut lui aussi raison de ma presque bonne humeur du moment (je hais les Mages !).

C'est la mine basse, les épaules voûtées et le corps endolori que je me décidai, une fois de plus relevé à Chateau Sauvage, à aller voir à l'auberge de Cotswold si le vin y était bon.
Qu'on ne me demande pas s'il l'était, je n'en ai plus aucun souvenir... foutus menhirs.
tututut !
çafaupasécouterquoiçadire, çavilainmenteur, çafairepropangandehonteuse, çafaupacroirerumeuréhontée, çacalmonietouplein !

Toulmondesavoirça : tikoboldçasontougentils, toumignons, etoutaaaaaadorabletoupleins, paroledekobolde !
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