Dieu est amour !

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La grande trouvaille des inventeurs du christianisme : "Dieu est amour !"
Et alors ? Qu'est-ce que ça change ?
Tu peux toujours prêcher aux hommes un dieu d'amour, ils se serviront de lui pour sanctifier leurs crapuleries et leurs crimes "pour la bonne cause" ainsi que les massacres de masse, curés bénisseurs en tête.
Dieu, on lui fait dire ce qu'on veut. C'est d'ailleurs à ça que ça sert.

L'amour, tel qu'il existe dans la société n'est bien souvent que l'échange de deux fantaisies et le contact de deux épidermes.
Nous ne sommes déjà pas assez parfaits pour être toujours aimables… alors pourquoi voulons-nous être toujours aimés ?

Amour, amour, quand tu nous tiens, on peut bien dire Adieu prudence ! mais aujourd’hui, les cartes ont changé…

La meilleure façon de faire cesser les tortures de l'amour qui manque, c'est de le satisfaire.

Si l'amour n'est que le roman du cœur, c'est le plaisir qui en est l'histoire, car il y a plus de gens qui veulent être aimés que de gens qui veulent aimer eux-mêmes.

L'amour, d'ordinaire, ne dure que jusqu'au moment où il allait devenir raisonnable et fondé sur quelque chose.

Ce qu'il y a d'ennuyeux dans l'amour, c'est que c'est un crime où l'on ne peut pas se passer d'un complice.

Ce qu'on fait par amour l'est toujours par-delà le bien et le mal.

Le "je ne sais quoi" d'une femme, il n'y a que ça qui compte.

Il en est en amour comme en toutes choses. Ce qu'on a eu n'est rien, c'est ce qu'on n'a pas qui compte.

Plus un esprit est revenu de tout, plus il risque, si l'amour le frappe, de réagir en midinette.

Aimer son prochain est chose inconcevable. Est-ce qu'on demande à un virus d'aimer un autre virus ?


Il est du véritable amour comme de l'apparition des esprits : tout le monde en parle, mais peu de gens en ont vu.

Qui commence à aimer doit se préparer à souffrir.

Quand un discours naturel peint une passion ou un effet, on trouve dans soi-même la vérité de ce qu'on entend, laquelle on ne savait pas qu'elle y fût, en sorte qu'on est porté à aimer celui qui nous la fait sentir ; car il ne nous a pas fait montre de son bien, mais du nôtre ; et ainsi ce bienfait nous le rend aimable, outre que cette communauté d'intelligence que nous avons avec lui incline nécessairement le coeur à l'aimer.

Qui voudra connaître à plein la vanité de l'homme n'a qu'à considérer les causes et les effets de l'amour. La cause est un je ne sais quoi (Corneille), et les effets en sont effroyables. Ce je ne sais quoi, si peu de chose qu'on ne peut le reconnaître, remue toute la terre, les princes, les armées, le monde entier.
Le nez de Cléopatre : s'il eût été plus court, toute la face de la terre aurait changé.

Si la morale de Cléopâtre eût été moins courte, la face de la terre aurait changé. Son nez n'en serait pas devenu plus long.

L'enfant dit (retour du cinéma où il a vu un "drame" et le héros ou le traître tué assez niaisement) : "S'il avait été malin, il se serait mis à quatre pattes et il se serait sauvé." Cette correction est remarquable. Si, etc., le drame eût été tout autre.
Que de gens ont pensé qu'à la place d'Adam ils n'eussent point mordu ; à la place de Napoléon, évité la guerre d'Espagne ! À la place de Pascal, on aurait fait l'économie de la pensée du nez de Cléopâtre, qui est bien inutile.
Cette pensée, si elle eût été moins naïve... n'eût pas été.

Le nez de Cléopâtre plus long, voilà toute la face du monde changée.
Et la sienne donc.

L'ironie du nez de Cléopâtre et des sourcils de Zeus, le contraste dérisoire des petites causes et des grands effets sont [...] des apparences paradoxales qui se dissipent quand on considère la susceptibilité infinie et l'infini pouvoir signifiant d'un esprit capable de convertir tout excitant en prétexte et en symbole. Si bien qu'en définitive l'effet grandiose a vraiment une cause grandiose !

Si le nez de Cléopatre avait été plus long, Jules César se serait piqué le ventre.


Vouloir oublier quelqu'un, c'est y penser. L'amour a cela de commun avec les scrupules, qu'il s'aigrit par les réflexions et les retours que l'on fait pour s'en délivrer. Il faut, s'il se peut, ne point songer à sa passion pour l'affaiblir.


Je me suis toujours défié en amour des passions qui commencent par être extrêmes ; c'est mauvais signe pour leur durée. Les gens faits pour être constants, destinés à cela par leur caractère, sont difficiles à émouvoir.

Rarement la beauté et le je ne sais quoi se trouvent ensemble.
J'entends par le je ne sais quoi : ce charme répandu sur un visage et sur une figure, et qui rend une personne aimable, sans qu'on puisse dire à quoi il tient.



On demandait à M... pourquoi la nature avait rendu l'amour indépendant de notre raison. "C'est, dit-il, parce que la nature ne songe qu'au maintien de l'espèce, et, pour la perpétuer, elle n'a que faire de notre sottise. Qu'étant ivre, je m'adresse à une servante de cabaret ou à une fille, le but de la nature peut être aussi bien rempli que si j'eusse obtenu Clarisse après deux ans de soins ; au lieu que ma raison me sauverait de la servante, de la fille, et de Clarisse même peut-être. À ne consulter que la raison, quel est l'homme qui voudrait être père et se préparer tant de soucis pour un long avenir ? Quelle femme, pour une épilepsie de quelques minutes, se donnerait une maladie d'une année entière ? La nature, en nous dérobant à notre raison, assure mieux son empire ; et voilà pourquoi elle a mis de niveau sur ce point Zénobie et sa fille de basse-cour, Marc-Aurèle et son palefrenier."

Il n'y a plus aujourd'hui d'inimitiés irréconciliables parce qu'il n'y a plus de sentiments désintéressés. C'est un bien qui est né d'un mal.

La seule victoire en amour, c'est la fuite.

L'opposé de la débauche, ce n'est pas la pruderie, ce n'est pas l'austérité, ce n'est pas l'abstinence : c'est l'amour.


Une femme aime moins son amant pour l'esprit qu'il a que pour l'esprit qu'on lui trouve.

La belle-fille de Buffon déshonorait un époux fort épris et s'en moquait ouvertement. À un dîner de famille, elle demande à son beau-père : "Vous qui avez si bien observé, comment expliquez-vous que ceux qui nous aiment le plus soient ceux que nous aimons le moins ?
Le célèbre naturaliste se contenta de répondre :
- Je n'en suis pas encore au chapitre des monstres.

Rivarol disait du fils de Buffon : c'est le plus pauvre chapitre de l'Histoire naturelle de son père.

Négligé de tenue, disgracieux d'aspect, Villemain n'en était pas moins galant. Et il se dissimulait si peu ses imperfections qu'il les faisait entrer en ligne de compte dans cette déclaration à une jeune femme :
- Aimez-moi, personne ne le croira.

On ne souffre jamais que du mal que nous font ceux qu'on aime. Le mal qui vient d'un ennemi ne compte pas.

Dis-moi qui tu aimes, je te dirai qui tu hais.

Il n'y a qu'une loi en sentiment. C'est de faire le bonheur de ce qu'on aime.


Qu'est-ce que l'amour ?
Le besoin de sortir de soi.
L'homme est un animal adorateur.
Adorer, c'est se sacrifier et se prostituer.
Aussi tout amour est-il prostitution.

On peut promettre des actions, mais non des sentiments, car ceux-ci sont involontaires. Qui promet à quelqu'un de l'aimer toujours, ou de le haïr toujours, ou de lui être toujours fidèle, promet quelque chose qui n'est pas en son pouvoir ; ce qu'il peut bien promettre, ce sont des actions qui, à la vérité, sont ordinairement les conséquences de l'amour, de la haine, de la fidélité, mais qui peuvent aussi provenir d'autres motifs, car a une seule action mènent des chemins et des motifs divers.


Qui les veut faire durer, il faut couvrir son feu de cendres, et son amour de mystère.

Certains amoureux éprouvent à abaisser leur maîtresse le même plaisir que les enfants à éventrer leurs pantins.


Permettez-moi de vous dire que, en général, l'opinion des fils sur leurs mères est insoutenable : ils ne songent pas assez qu'une mère n'est mère que parce qu'elle aima et qu'elle peut aimer encore. C'est pourtant ainsi, et il serait déplorable qu'il en fût autrement. J'ai remarqué que les filles, au contraire, ne se trompent pas sur la faculté d'aimer de leurs mères ni sur l'emploi qu'elles en font : elles sont des rivales ; elles en ont le coup d'oeil.

Il est toujours possible de lier les uns aux autres dans l'amour une assez grande foule d'hommes, si seulement il en reste d'autres à qui manifester de l'agression.

Le commandement "Aime ton prochain comme toi-même" est la défense la plus forte contre l'agression humaine et un excellent exemple de la démarche non psychologique du sur-moi-de-la-culture. Le commandement est impraticable ; une inflation aussi grandiose de l'amour peut seulement en abaisser la valeur, elle ne peut éliminer la nécessité. La culture néglige tout cela ; elle se contente de rappeler que plus l'observance du précepte est difficile, plus elle est méritoire. Mais celui qui, dans la culture présente, se conforme à un tel précepte ne fait que se désavantager par rapport à celui qui se place au-dessus de lui. Quelle ne doit pas être la violence de cet obstacle à la culture qu'est l'agression, si la défense contre celle-ci peut rendre aussi malheureux que l'agression elle-même !

On n'est pas beau après l'amour. Mouvements ridicules, où on perd chacun un peu de matière. Grandes saletés.

L'amour ! Alors, on aime un appareil respiratoire, un tube digestif, des intestins, des organes d'évacuation, un nez qu'on mouche, une bouche qui mange, une odeur corporelle ? Si on pensait à cela, comme on serait moins fou !

L'amour, c'est le physique. Et La Rochefoucauld l'a oublié : l'amour est encore une forme de l'intérêt. Ce qu'on aime dans un autre, c'est soi, c'est son plaisir, c'est le plaisir qu'on lui donne et qui est encore une forme du nôtre.

Pour être aimé, il faut ne pas aimer ou savoir cacher son amour. C'est une vérité qui n'a pas fini d'être vraie.

L'admirable maxime de La Rochefoucauld : "Il y a des gens qui n'auraient jamais été amoureux, s'ils n'avaient jamais entendu parler de l'amour", est applicable à beaucoup d'autres sentiments ; à tous peut-être. Il faut un esprit extraordinairement averti pour s'en apercevoir. Et ce serait une profonde erreur de croire que les êtres les moins cultivés sont les plus spontanés, les plus sincères. Le plus souvent ce sont, au contraire, les moins capables de critique, les plus à la merci de l'instar, les mieux disposés, par faiblesse ou paresse, à adopter des sentiments de convention et à les exprimer par des phrases toutes faites qui leur épargnent la peine d'en chercher d'autres plus précises, phrases dans lesquels leurs sentiments se glissent prenant tant bien que mal la forme de cette coquille d'emprunt.

Que si le moi est haïssable, aimer son prochain comme soi-même devient une atroce ironie.

La haine est clairvoyante en ce sens qu'elle fait être ce qu'elle suppose, car ignorance, injustice, haine lui répondent aussitôt. L'amour trouvera toujours moins de preuves ; car il n'est point promis qu'il suffise de vouloir l'autre attentif, bienveillant, généreux, pour qu'il le soit. Toutefois, par cela même, il est clair qu'il faut choisir d'aimer, et de jurer, et de ne jamais céder là, étant évident que la plus forte résistance ici ne peut être vaincue que par la promesse la plus généreuse.

[...] l'expérience nous montre qu'aimer se n'est pas nous regarder l'un l'autre, mais regarder ensemble dans la même direction.

L'amour est une histoire à dormir couché.

Être aimé, dans la meilleure des circonstances, est quelque chose de bien mystérieux. Mais il ne sert à rien de chercher à s'enquérir, car les questions ne font que brouiller plus encore le sujet. Au mieux, l'autre est incapable de vous dire pourquoi. Au pire, ses raisons de vous aimer se révèlent des choses qu'il ne vous serait jamais venu à l'esprit de trouver aimables -cet affreux grain de beauté sur votre épaule gauche. Une fois encore, on se rend compte, trop tard, que le silence est d'or.
Voici donc une nouvelle leçon utile pour la poursuite de notre sujet : Il ne faut jamais accepter en toute simplicité et gratitude ce que la vie peut nous offrir à travers l'affection d'un partenaire. Il faut supputer. Se demander, plutôt que lui demander, ce qu'il peut bien trouver en nous. Car il faut qu'il y ait un intérêt ou quelque autre raison égoïste qu'il n'est pas près de nous révéler.

Avec ce mot on explique tout, on pardonne tout, on valide tout, parce que l'on ne cherche jamais à savoir ce qu'il contient. C'est le mot de passe qui permet d'ouvrir les coeurs, les sexes, les sacristies et les communautés humaines. Il couvre d'un voile prétendument désintéressé, voire transcendant, la recherche de la dominance et le prétendu instinct de propriété. C'est un mot qui ment à longueur de journée et ce mensonge est accepté, la larme à l'oeil, sans discussion, par tous les hommes. Il fournit une tunique honorable à l'assassin, à la mère de famille, au prêtre, aux militaires, aux bourreaux, aux inquisiteurs, aux hommes politiques. Celui qui oserait le mettre à nu, le dépouiller jusqu'à son slip des préjugés qui le recouvrent, n'est pas considéré comme lucide, mais comme cynique. Il donne bonne conscience, sans gros efforts, ni gros risques, à tout l'inconscient biologique. Il déculpabilise, car pour que les groupes sociaux survivent, c'est-à-dire maintiennent leurs structures hiérarchiques, les règles de la dominance, il faut que les motivations profondes de tous les actes humains soient ignorés. Leur connaissance, leur mise à nu, conduirait à la révolte des dominés, à la contestation des structures hiérarchiques. Le mot d'amour se trouve là pour motiver la soumission, pour transfigurer le principe du plaisir, l'assouvissement de la dominance.

Il y a des milliers d'années que périodiquement on nous parle de l'amour qui doit sauver le monde. C'est un mot qui se trouve en contradiction avec l'activité des systèmes nerveux en situation sociale. Il n'est prononcé d'ailleurs que par des dominants culpabilisés par leur bien-être et qui devinent la haine des dominés, ou par des dominés qui se sont brisé les os contre la froide indifférence des dominances. Il n'existe pas d'aire cérébrale de l'amour. C'est regrettable. Il n'existe qu'un faisceau du plaisir, un faisceau de la réaction agressive ou de fuite devant la punition et la douleur et un système inhibiteur de l'action motrice quand celle-ci s'est montrée inefficace. Et l'inhibition globale de tous ces mécanismes aboutit non à l'amour mais à l'indifférence.


L'amour, c'est un sport. Surtout s'il y en a un des deux qui veut pas.
excellent, très pertinant! https://jolstatic.fr/forums/jol3/images/icons/icon14.gif

mais dans la mesure ou asheron, beal'zharon et les virindis ne sont pas des dieux, qu'elle est l'entité instigatrice de la création de dereth
Citation :
Provient du message de Loretta
qu'elle est l'entité instigatrice de la création de dereth
Les devs de Turbine, et dieu sait qu'ils ont besoin d'amour

Frater
Je crois que j'ma gourré de Forum la....

Ben tant pi pour vous !!

Prenez ca dans les yeux :



La physique quantique

Introduction (I)

A l'heure actuelle, la "théorie-cadre" de la physique est la mécanique quantique relativiste. Bien que liée à l'évolution générale de la physique depuis Newton à Einstein, deux raisons me poussent prudemment à faire une scission entre l'aspect quantique de la physique et sa contrepartie relativiste, qui sera détaillée dans un autre dossier. Ces deux aspects de la "théorie-cadre" ont des implications communes, mais chaque théorie est suffisamment complexe et adulte pour justifier une étude séparée pour en avoir une bonne compréhension.

Un atome d'or déposé sur du graphite. Doc Photothèque du CNRS.

La seconde raison est qu'il n'existe pas encore de théorie quantique relativiste au sens strict. La relativité restreinte a récemment été quantifiée, mais aucun mathématicien ni aucun physicien ne peut encore poser les bonnes équations qu'imposent sa généralisation. Einstein s'en était occupé de 1916 jusqu'en 1955, l'année où il s'est éteint. Deux générations se sont écoulées depuis sans que les physiciens parviennent à établir les bonnes équations tellement la théorie est difficile à formuler.

Le terme "mécanique" n'est plus du tout approprié à "la quantique" qui englobe aujourd'hui tous les domaines de la physique et dont les ramifications s'étendent jusqu’en astrophysique, en biochimie, jusqu'à inclure l'Homme. Malgré cette évolution le substantif "mécanique" a gardé voix de citer et est assimilé à celui de "physique" quantique. Aussi, par tradition certains auteurs le conserve comme titre de chapitre ou l’utilise indifféremment ci et là selon leur humeur.

Pour juger objectivement les phénomènes qui obéissent aux lois de la physique quantique, un résumé de son histoire soulignera le cheminement intellectuel qui entraîna son introduction dans la physique classique et qui finira par la remplacer dans le domaine de l'atome. Arrivé à ce point, complété par les notions de relativité, la distinction entre la physique de Newton, celle d'Einstein ou de Heisenberg ne fera plus de doute.

Pour clarifier les notions de physique quantique dont se nourrit dame Nature, quelques phénomènes en violation avec la réalité viendront conclure cette introduction, permettant à chacun d'adapter son mode de pensée à ces concepts tout à fait déconcertants. Les exemples sont éloquents : la dualité de la lumière, le principe d'indétermination, le paradoxe EPR, les superfluides. Tous ces exemples appliquent des lois en contradiction avec la physique de Newton et sont en relation avec l'astronomie et la chimie. Certains physiciens considèrent que ces phénomènes ont une réversibilité non pas de fait, mais bien de droit. C'est ici que naissent les paradoxes car ce langage est celui de la physique classique. Or il est impossible de traiter la physique quantique comme une autre science car les explications butent encore trop souvent sur notre interprétation de la “réalité”. Nous insisterons longuement sur ce thème. Le physicien fait alors appel à la philosophie pour tenter de comprendre un monde phénoménologique qui lui échappe. Dans ce sens le monde que décrit la physique quantique nous est voilé. Mais gardons-nous de le considérer comme le seul domaine paradoxal de la nature.

Les prémices

Devant les prodigieuses avancées des sciences et des techniques au cours du XIXe siècle, le chimiste français Marcellin Berthelot s’était exclamé : “il n’y a pas un problème que la science ne puisse résoudre”. Lord Kelvin (William Thomson) avait ressentit la même impression et considéra vers 1852 que : “la physique avait fourni une description cohérente et a priori complète de l’univers”. Malheureusement ces certitudes étaient basées sur une vision bien naïve du monde, un monde considéré comme stable et éternel. La Science ne se souciait guère des aspects négatifs des découvertes, elle ne posait pas de questions sur son origine, ses retombées, son éthique. Que devenait dans ce monde simple et sans mystère, les paradoxes, la conscience, la dimension transcendante du monde, le non-sens ?

Lord Kelvin.

A consulter : La philosophie des sciences

Comment avons-nous appris que la théorie classique ne s’appliquait pas à toute la réalité ? La physique quantique apparut suite aux difficultés que rencontrèrent les chimistes et les physiciens du siècle dernier pour expliquer certains phénomènes naturels. Les théories concernant les différents états de la matière, la chaleur spécifique ou la réaction des métaux photosensibles ne suivaient pas les courbes standards. Si les savants avaient bien trouvé des formules pour prédire ces événements, certains corps s'écartaient obstinément des valeurs moyennes pour des raisons qui restèrent longtemps mystérieuses. C'est la thermodynamique qui donna le coup d'envol de la résolution de ces problèmes. Mais elle-même enchâssée dans le carcan de la philosophie séculaire et contrainte par la physique classique eut de grosses difficultés pour évaluer la portée de la nouvelle mécanique quantique.

Les acteurs (I)

Amedeo Avogadro, Joseph Louis Gay-Lussac et Robert Boyle. Documents DBHS, Chemical Heritage Foundation et U.Frankfort.

Jusqu'au XXe siècle, la matière n'intéressait pas les physiciens. Cette science était réservée aux chimistes parmi lesquels nous retrouvons les célèbres Avogadro, Gay-Lussac, Boyle et tant d'autres. L'Encyclopedia Britannica publiée en 1771 considérait que les atomes étaient les plus petits corps naturels indivisibles, des minima minimorum naturae. Or depuis Démocrite on avait déjà remarqué que certains atomes ou plutôt certaines molécules étaient structurées et présentaient des formes variées et qu'aucunes d'elles ne pouvaient se transformer en une autre. L'or et le plomb pouvaient bien s'amalgamer mais il était toujours possible de les séparer par l'action de la chaleur. Cette définition était donc incomplète et suscita l'intérêt des chercheurs.[1]

Les acteurs (II)

Antoine Laurent de Lavoisier, John Dalton et Dimitri Mendéléev. Documents U.Heidelberg, U.Pennsylvania et SPBU,

Vers 1774 Antoine Laurent de Lavoisier découvre que les corps composés tels que l'air ou les minéraux sont constitués d'éléments simples, mélangés dans des proportions bien déterminées. Lavoisier découvrit 23 éléments chimiques simples. Il est à juste titre considéré comme l’un des créateurs de la chimie moderne. Il faudra attendre une génération pour que John Dalton[2] propose le concept atomique en 1803 : il considère que la matière est constituée de molécules qui sont elles-mêmes composées d'atomes indivisibles. Vers 1860, August Kekulé von Stradonitz et Butlerow démontrent grâce à la lumière polarisée que les molécules des gaz obéissent à un comportement structurel particulier, ce qui leur permettra d'échafauder les principes de l'architecture chimique. C'est également Kekulé qui précisa le sens des termes d'atomes et de molécules dans leur définition moderne.

Neuf ans plus tard Dimitri Mendéléev[3] proposa une classification des éléments selon leur masse atomique mais il ne put expliquer les relations entre classes d'éléments. Il faudra attendre quelques générations pour découvrir les propriétés électriques des atomes et leur architecture. En 1874 Jacobus van 't Hoff et indépendamment de lui Joseph Le Bel découvraient que la stéréochimie expliquait les isomères des molécules organiques.

En 1887 Joseph J.Thomson démontra que le courant électrique qui pouvait se propager dans un gaz était associé à des particules chargées négativement. En soumettant celles-ci à un champ magnétique et en observant les déviations des particules, il pouvait connaître leur charge et leur masse avec précision.

La fin du siècle fut marquée la découverte des rayons X (Roentgen, 1895) ainsi que de la radioactivité naturelle (Becquerel, 1896). En 1903, les physiciens anglais Ernest Rutherford et Frederick Soddy[4] découvrirent que la radioactivité naturelle était une transmutation d'un atome dans un autre. Ainsi, les atomes radioactifs pouvaient émettre des particules positives (rayonnement a, un atome d'hélium deux fois ionisé), négatives (rayonnement b, des électrons) ou des ondes de très courtes longueurs d'ondes (rayons g). Mais il restait à localiser les composantes du rayonnement á et en corollaire celles du noyau. Quatre ans plus tard, J.J.Thomson[5] proposa un modèle atomique dans lequel les charges négatives - les électrons - étaient distribués dans une matrice chargée positivement. Pour respecter la neutralité de la matière, les électrons devaient avoir exactement les mêmes valeurs que les charges positives.

Les acteurs (III)

Sir Ernest Rutherford, J.J.Thomson et Max Planck. Documents U.Frankfort et ULB.

Entre-temps les chimistes et les physiciens ont essayé d'évaluer la dimension des molécules et de déterminer la nature des forces qui les maintenaient ensembles. Mis à part les auteurs précités, les travaux les plus concrets et qui témoignent d'une ébauche de solution sont ceux de R.Brown sur le mouvement brownien datant de 1828 et de R.Clausius en 1857 qui fit la distinction entre les différents états solides, liquides et gazeux[6] en fonction de l'agitation moléculaire. Ces travaux seront souvent discutés et critiqués en termes d'entropie et de leur cohérence vis-à-vis des lois classiques. Il était évident aux yeux de Planck, Boltzmann ou Sommerfeld que les phénomènes naturels et en particulier la loi d'entropie ne pouvait être réduite à des phénomènes purement mécaniques. Ces recherches se termineront avec la célèbre thèse de doctorat d'Einstein en 1906[7].

Equation d'Einstein du mouvement brownien

<x2> la valeur quadratique moyenne du déplacement par rapport à l'origine

R, la constante des gaz

a, le rayon des molécules-sphères

T, la température

h , la viscosité

N, le nombre d'Avogadro,

t , le temps écoulé depuis l'instant 0.

Ainsi pour de l'eau à 17°C et t=1 min, a = 0.001mm et √<x2> = 6 µm.

On savait alors que le rayon de l'atome d'hydrogène oscillait entre 1 et 2x10-8 cm et l'on estima le nombre d'Avogadro N à environ 6.02 x 1023 molécules par mole. Peu de temps après la publication de cette formule, Einstein établit une correspondance entre le mouvement brownien isolé et la diffusion d'un ensemble de particules. Einstein voulait ignorer les détails des phénomènes de collisions et traita la diffusion comme un processus de Markov[8] .

Sa théorie sera appliquée avec succès dans tous les domaines exploitant les propriétés d'élasticité, de viscosité et d'écoulement de la matière, en bref la rhéologie. Son travail touchera l'industrie du bâtiment (le ciment), la météorologie (les aérosols) ainsi que les secteurs touchant à la minéralogie et la chimie alimentaire.

A côté de la détermination de la dimension des molécules, les physiciens étaient également préoccupés de savoir comment le mouvement se transmettait dans la matière. Les physiciens savaient depuis longtemps, depuis qu'ils avaient observé un morceau de bois flotté à la surface de l'eau, qu'une onde ne consistait pas en un déplacement de la matière mais bien à un mouvement dans celle-ci.

On démontre ce principe quotidiennement par de nombreux mobiles, dont celui des billes suspendues en contact les unes avec les autres. En lançant la première bille sur la deuxième, quasi instantanément le choc se propage à travers les autres billes provoquant le déplacement de la dernière. Toutes les billes situées entre les deux extrémités restent immobiles. La propagation se transmet de bille à bille, en d'autres termes une certaine quantité d'énergie se propage dans la matière à une vitesse finie.

Le même phénomène explique la propagation du son dans l'air. Ainsi, qu'elles soient électromagnétiques ou élastiques, les ondes obéissent à une relation de propagation appelée la fonction d'onde.

La fonction d'onde

Une onde qui se propage dans l'espace (x,y) et dans le temps (t) suit une sinusoïde qui obéit à la relation :

y = a sin ( wt + f )

avec a, son amplitude

w, sa vitesse angulaire (2 )

f, l'angle de phase

Son intensité est égale au carré du module de son amplitude, soit |a|2.

Ainsi la lumière visible présente une fréquence n ~ 3x1015 cycles/sec ou 3x1014 Hz.

Onde : champ électrique (E) et magnétique (B) qui oscillent ensembles. L’un des champs pris isolément ne peut créer cette structure particulière d’onde.

Au XIXe siècle grâce aux travaux de Maxwell, les physiciens connaissaient son équation généralisée aux différentielles partielles, sur laquelle nous nous attarderons en temps utile.
Quelqu'un qui pense que la longueur des posts influe sur la vitesse à laquelle on monte en titre ? Ou juste la joie d'avoir découvert le Control + C/Control + V ?

Les paris sont ouverts, le suspense insoutenable...
Re: Dieu est amour !
Citation :
Provient du message de Ebola
... etc.
Ca aurait pas été plus simple et plus honnête de donner simplement la référence du dico de citations utilisé ?

Je n'en ai identifié qu'une dizaine, du coup la seule question que je me pose : est-ce à 100% des citations ou bien y a-t-il une partie personnelle ?
Oula pas eu le courage de heum commencé enfin de tous lire ! mais pourquoi ce prendre la tête, Il n'y a pas de Dieu c'est juste mon avis perso
Je préfère la version de Dieu est Amour pas HF Thiéfaine


Citation :
Hubert-Félix Thiéfaine
La Nostalgie De Dieu
La Tentation Du Bonheur

En ce quinzième dimanche après carnaval
Je me souviens d'avoir lu quelque part dans le journal
A moins que ce ne soit dans la Bible des gidéons
Volée dans un de ces motels à la mords-moi l'mormon
Je me souviens d'avoir lu que le démiurge au chômage
Un jour d'ennui avait fabriqué l'homme à son image
Lucy n'était pas encore née, quant à l'Abel du Tchad
Il n'avait pas encore testé l'usage de ses gonades

Le démiurge au chômage
Fit l'homme à son image
C'est une histoire d'amour
D'amour, d'amour toujours
Dieu est amour
Et Jésus change le beurre en vaseline
Dieu est in

Cette histoire s'est passée très loin des oxydes de carbone
Environ 3 millions d'années avant Michael Jackson
On peut donc affirmer sans offenser son archevêque
Que Dieu a la gueule et l'aspect d'un australopithèque

Dieu est un drôle de mec
Un australopithèque
Oui mais on l'aime quand même
Dieu est amour toujours
Dieu est amour
Et Jésus change le beurre en vaseline
Dieu est in

Deus ex machina
Deus ex Testa Rossa
Deus ex Lamborghini
Deus ex Maserati
Deus ex Aston Martin
Deus ex machine
Deus sex machine
God il sex machine
God gode ! God gode !
Re: Dieu est amour !
Citation :
Provient du message de Ebola

Tu peux toujours prêcher aux hommes un dieu d'amour, ils se serviront de lui pour sanctifier leurs crapuleries et leurs crimes "pour la bonne cause" ainsi que les massacres de masse, curés bénisseurs en tête.
Dieu, on lui fait dire ce qu'on veut. C'est d'ailleurs à ça que ça sert.

Welcome to The Real World


j'ai pas tout lu ...mais bravo quand meme pour avoir reflechie autant sur un sujet aussi interessant
Post
Des petits problèmes de coeur Ebola?

Commes les gens sont stéréotypés dans leurs réactions... c'est triste.

La derniere fois que j'ai pensé tout ça, j'ai avalé 5 yahourt périmés pour en finir.
(je n'avais pas de somnifères, on fait avec ce qu'on trouve...)
En parlant de Thiéfaine, une autre citation que j'aime bien de lui en rapport avec le sujet initial:
Citation :
manipulez-vous dans la haine
et dépecez-vous dans la joie
le crapaud qui gueulait : je t'aime
a fini planté sur une croix !
Extrait de "113e cigarette sans dormir", album "Dernières balises avant mutation"
Il y en a qui ont vraiment du courage pour écrire de sil longs messages. A moins que ce ne soit des copier/coller.

En tous cas, je ne les lis jamais car ça me fait mal aux yeux et c'est pénible des textes monosyllabiques sur un ordi.

C'est pourquoi je ne fais jamais de trop long messages ou de trop long paragraphes en imaginant que d'autres personnes sont comme moi.
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