Lolita?

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Une Lolita, c'est une toute jeune fille, une ado à peine sortie de l'enfance, qui séduit ou qui plaît aux hommes plus âgés par des tenues plutôt aguicheuses ou une attitude équivoque.
Dans des termes plus crus, on pourrait dire que ça se rapproche de la gamine chaude du cul, quoi... Mais qui ne se rend pas du tout compte de la portée de son attitude ou de sa tenue vestimentaire.

J'ai bon, là, non ?
Je dirais plutôt que c'est l'inverse justement.
C'est bien une jeune fille à la sexualité précoce, mais qui se rend parfaitement compte de ce qu'elle fait et qui en profite sans remord.

Citation :
C'est vrai... N'étant pas fan d'Alizée, l'exemple m'est sorti de la tête...

Mais le résultat est le même... Avec tout le côté malsain du "vrai" personnage de Lolita (Dolores), je me demande comment on peut en faire une chanson anodine.

Est-est que la chanteuse a lu le livre avant de sortir sa chanson?
Ben c'est du Farmer/Boutonnat. C'est tout à faire leur style de faire de qqch de très malsain de l'anodin.
Le clip n'est d'ailleurs pas si anodin que ça; Lolita y est très garce.
Naaan Mekere... Personellement, je ne vise pas la précocité de Lolita... Même à 25 ans Dolores aurait choqué en couchant avec son beau père et le faisant payer pour ça.

Citation :
Sans doute parce qu'une Lolita est avant tout une enfant
Dolores n'a plus rien d'une enfant... Enfin, elle perd tout de même toute notion d'une enfance normale... Je dirait même qu'elle est débarrassée de toute innocence...

Citation :
Parce qu'il existe déjà des mots pour désigner la même chose mais d'un manière moins imagée.
Mais on ne désigne pas un seul trait de caractère... Mais tout un individu, le comparant à un personnage... Mais dans ce cas précis, je me joindrai à ton idée, parce que Lolita est utilisé de manière dérisoire...
Côté imagé... Ca fait parti de la beauté de la langue de pouvoir imager et nuancer non?

Citation :
Ben c'est du Farmer/Boutonnat. C'est tout à faire leur style de faire de qqch de très malsain de l'anodin.
J'avoue que j'ignorais, mais je ne suis jamais vraiment interressée à Mylène Farmer... Il faut aussi dire que j'ai seulement l'âge de Lolita au milieu du livre (Comment ça image mal choisie? )
Citation :
Provient du message de Mekere
Dans le roman de nabokov dolores ne s'habillait pas comme sa star préférée, , si elle s'habillait vraiment comme une adulte, je pense qu'elle aurait perdu tout son charme aux yeux de son beau père
Du coup le bouquin n'aurait pas fait autant de bruit et on ne serait pas à parler de ça alors que maintenant c'est justement plutôt utilisé pour désigner des jeunes filles qui veulent faire comme les grandes et en passant par exemple par la mode vestimentaire

Mais sinon pour des jeunes filles à la puberté prématurée et bien je dis une fille physiologiquement précoce, mais j'ai peu l'occasion d'en parler je dois l'avouer (pas ma faute si je n'en rencontre pas assez souvent pour avoir l'habitude d'utiliser ces termes) alors en fait je parle un peu de théorie de raisonnement linguistique vu que comme je viens de le dire (oui je me répète, je m'aime bien) j'utilise rarement ce genre de désignation.

Citation :
Provient du message de Jasminya
Ca fait parti de la beauté de la langue de pouvoir imager et nuancer non?
C'est juste du snobisme à deux balles tout ce baratin sur les prénom-que-je-trouve-stupide-d'utiliser-en-qualificatif
Je ne parle pas du personnage de Dolores, mais du terme "Lolita" et de sa signification, hein
Mind, j'ai jamais dit qu'une Lolita ne se rend pas compte de ce qu'elle fait, je dis qu'elle ne mesure pas les conséquences que ces actes peuvent avoir.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Provient du message de Kuldar
Nymphète à la rigueur
On tourne en rond là, parce que dans le livre, nymphette est utilisé (peut-être créé même?) par Humbert qui en donne sa propre définition au début de la première partie.

Puis, si tu trouve stupide le fait d'imager les paroles... La poésie est stupide... Et c'est ce que je suis en train d'étudier... On m'aurait menti?

Pour en revenir au sujet initial... Vous ne trouvez pas ça choquant d'utiliser un terme aussi... "violent" que Lolita pour une petite fille qui aime les vêtements? C'est surtout ça qui me dépasse en fait
Citation :
Provient du message de Jasminya
Puis, si tu trouve stupide le fait d'imager les paroles... La poésie est stupide... Et c'est ce que je suis en train d'étudier... On m'aurait menti?
C'est toi qui le dis
Le terme a évolué, il s'est beaucoup nuancé, je pense qu'on pourrait trouver de nombreux exemples de termes qui ont perdu de leur "force" originelle avec le temps


ps : la poésie, c'est débile, sinon j'aurais pas eu 5 au bac
En effet, quelque soit l'interprétation qu'on peut avoir du personnage, cela va plus loin qu'une jeune fille qui découvre sa sexualité a 12 ans (qui est un age normal pour les jeune filles il me semble, meme si elles n'iront pas jusqu'à consommer l'acte avant quelques années encore pour la plupart). Lolita ajoute a cette découverte l'aspect sulfureux de la séduction malsaine et intentionnelle. L'utilisation meme de son jeune age et de la pathologie de son beau pere pour en tirer un avantage. Cela aurait pu etre encore plus marquant si dans le livre elle avait seduit son pere biologique. La tenue vestimentaire plutôt aguicheuse n'est la encore qu'un des elements, sans l'attitude provocante et d'invitation sexuelle, elle n'a pas le meme impact.

J'imagine mal en effet donner le nom de Lolita a ma propre fille ou pour marquer l'affection. C'est a mon sens un qualificatif tres grave qui releve plus d'un dérèglement affectif qu'autre chose. Aller a la découverte de la chose sexuelle lorsqu'on s'y intéresse, et a n'importe quel age, c'est naturel. Se comporter strictement comme une petite pute pour ce faire, c'est anormal.
Citation :
Provient du message de Noenga
Sans doute parce qu'une Lolita est avant tout une enfant
Et aussi dans la tête
Se faire passer pour plus adulte qu'on est ne change que l'apparence, pas la personne
Citation :
Provient du message de WWallace
Et aussi dans la tête
Se faire passer pour plus adulte qu'on est ne change que l'apparence, pas la personne
C'est en gros ce que j'ai voulu dire en parlant du fait qu'elle comprend ce qu'elle fait mais qu'elle n'en mesure pas les conséquences. Une Lolita va réagir et penser comme une enfant, pas comme une adulte.

/agree avec Mothra, tant que j'y pense
Citation :
Provient du message de Felomes
Euh.. des nymphopathes ! Des Lucky-Luke de la braguette ! Des phallomasseuses ! Des gobebourses ! et pleins d'autres encore..
Une victime du syndrome de la Tourette ?
Je réponds juste à la question :

Par la force des choses et du temps, je perçois aussi le terme Lolita comme affectueux.

Parce que c'est un terme galvaudé, érodé...

Ce qui au départ était le surnom d'une jeune fille "sexuellement précoce" au comportement provocant et sulfureux est devenu synonyme de chipie.

Je suis une grande fan de Nabokov et malgré cela, lorsque j'entends le terme Lolita, je pense d'abord à sa signification populaire avant de l'associer au roman. Toutefois, je ne l'utilise jamais. Peut-être parce que paradoxalement, , je pense au livre...

PS : Mon livre préféré ( et même dans mon top ten personnel ) est Ada ou l'ardeur. Plein de questions en perspective sur la fraternité, l'inceste, les secrets de famille et les insectes.
Il fallait choisir entre H. H. et lui, et il était indispensable que H. H. subsiste 2 ou 3 mois de plus afin qu'il te fasse vivre à jamais dans l'esprit des générations futures. Ainsi subsistent les aurochs et les anges, tel est le secret des pigments immuables, tels sont les sonnets prophétiques, tel est le refuge de l'art. Et c'est la seule immortalité que je puisse partager avec toi, oh, ma Lolita.

Une fin un peu emphatique, mais charmante. Car Lolita, c'est encore Hmbert Humbert qui en parle le mieux.

Le mot passé dans le langage courant n'a bien sûr pas le même sens, mais il conserve bien plus de points communs que le narcissisme et Narcisse.

Bien sûr qu'il y a des l'affection dedans. On parlerait de Matzneff, je veux bien qu'on nuance. Là ça tournerait au contre-sens, puisqu'il est question d'une passion et d'un jeu amoureux.

Des cinq petites pisseuses,
j'ai préféré la sixxx
...
Pour répondre au message initial, peut-être parce que l'attitude du beau-père (attirance pour une très jeune fille, c'est-à-dire de la pédophilie) choque peut-être plus que l'attitude de la "lolita", plus (faussement ?) candide que (réellement) malveillante.
De mémoire, Humbert épouse la mère de Dolorès pour rester auprès d'elle... Au delà de l'attitude de Lolita, celle de Humbert me semble autrement plus dérangeante (pour l'amérique puritaine des années 60 poussant Kubrick à l'exil en Europe ?).




// edit : un exemple de Lolita : Matilda (Nathalie Portman) dans Léon de Luc Besson... Difficile d'expliquer pourquoi, mais c'est vrai qu'elle est attachante (pour Léon, en premier lieu qui sacrifie sa petite vie tranquille, puis sa vie tout court, pour elle)...
Il faut se dire que "Lolita" à l'envers, ça fait "Atilol", surprenant non ? Je pense que le problème est donc maintenant entièrement à revoir et que, de ce fait, la subjectivité de ce terme n'est désormais plus à démontrer tant par l'accaparassions jovialesque de sa redondance que l'exploitation d'une oeuvre surfaite en tout point.
Je suis complètement d'accord avec Mothra et Keelala, mais malgré une atténuation du terme, ceux qui utilisent le terme restent ceux qui ne savent pas tout ce qui se cache derrière, les autres ne peuvent pas sciemment l'utiliser sans penser à la perversité de la chose, si j'ai bien compris Keelala

L'exemple qui me vient à l'esprit, je reprend ce que je viens de dire dans un MP, vous verriez votre fille, qui vous arrive encore à peine à la hanche, chanter et danser en criant "Moi Lolita", vous ne seriez pas tenté de lui expliquer ce qu'elle chante sans comprendre?

Citation :
il conserve bien plus de points communs que le narcissisme et Narcisse.
Ca reste tout de même assez proche... Il y a deux grandes version de l'histoire de Narcisse, l'une nous fait comprendre le sens du terme quand on sait qu'il s'est enraciné et est devenue une fleur au bord d'une fontaine (ou d'un lac), en tombant amoureux de son image.

Je suis d'accord avec toi Uther, la faute des mésaventures est loin d'être unilatérale. Mais sans ce que ce soit une excuse, le comportement d'Humbert provient, lui, d'une pathologie, un traumatisme venant de son enfance et d'Anabelle...
Avant de lire le livre, je pensait que c'était l'histoire d'une petite fille innocente pervertie par un grand monsieur mal intentionné... C'est pourquoi c'est en fait la vraie nature de Dolores qui m'a marqué.
Citation :
Provient du message de Sephi ©
Il faut se dire que "Lolita" à l'envers, ça fait "Atilol", surprenant non ? Je pense que le problème est donc maintenant entièrement à revoir et que, de ce fait, la subjectivité de ce terme n'est désormais plus à démontrer tant par l'accaparassions jovialesque de sa redondance que l'exploitation d'une oeuvre surfaite en tout point.

Notons d'ailleurs qu'Alitol à l'envers donne Lolita.
La boucle est donc bouclée, cher confrère...Cela exprime l'immanence consubstantielle du père, du fils et du Saint Esprit amen.
Citation :
Provient du message de Jasminya
Ca reste tout de même assez proche... Il y a deux grandes version de l'histoire de Narcisse, l'une nous fait comprendre le sens du terme quand on sait qu'il s'est enraciné et est devenue une fleur au bord d'une fontaine (ou d'un lac), en tombant amoureux de son image.
C'est très mal voire pas bien du tout de me pousser au hors sujet ( )

Mais bon bon bon... L'histoire de Narcisse, elle tient à son seul cri quand il découvre son image : "ah !!!!" C'est un cri de peur, de découverte, c'est une surprise pas possible. La découverte de Narcisse, c'est celle de son ipséité. Bien avant Rimbaud il nous apprenait que "je est un autre", bien avant Rouch que "moi, un noir."

On peut faire varier l'histoire tant qu'on veut, elle n'en restera pas moins aussi éloignée que la Terre de Mars de l'usage courant et du sens officiel de narcissisme.

C'est tout simplement un contre-sens complet de l'un à l'autre. La découverte de l'autre contre l'enfermement (sottement contemplatif) sur soi.
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