Provient du message de Serafel
je trouve ca "minable" comme argumentation, je n'ai pas dit que je refutais le fond du probleme, ni que j'etais pour la guerre. Juste le fait, dans cette lettre par ailleurs pas mal construite, de s'attaquer a la vie privee des gens, je trouve ca degueulasse
Très honnêtement Serafel je pense aussi que tu fais fausse route, te fais parangon de morale pour des prunes.
Il ne dit pas "envoyez vos filles à la guerre" mais "vous imagineriez-vous envoyer vos filles à la guerre ou y aller vous-même ? Non, vous comprendrez donc que vos concitoyens n'ont pas spécialement envie d'y aller.
"Ne fais pas aux enfants des autres ce que tu ne ferais pas aux tiens", et dit autrement "arrête de prendre les gens pour des cons", c'est à peu près la seule chose qu'il dit. J'ajouterais même que la vie privée des filles de Bush, il doit s'en taper comme de sa communion s'il l'a faite.
Le point soulevé n'a donc rien à voir avec la vie privée, il n'entre pas et ne révèle rien tenant à la vie privée de la famille Bush, c'est une pure problématique politique et donc publique, aussi vieille que la guerre : la question de l'acceptabilité pour des gouvernants va-t'en-guerre d'instrumentaliser son peuple pour en faire (être prêt à en faire) de la chair à canon. Et plus un américain en âge de guerroyer est pauvre, plus il a de "chances" d'être concerné.
Moi je trouve l'argument d'autant plus valable qu'il a le mérite d'insister sur un fait trop occulté : la guerre de Bush ne va pas tuer que des Irakiens. Même si ce sera vite disproportionné, des américains y crèveront tout autant. Et Bush l'a déjà mentionné lui-même dans plusieurs discours passé ça.
'Fin bon voilà, pour moi ça relève du débat public : est-ce normal que le président d'une démocratie méprise son peuple - autant que le peuple Irakien - à ce point ?
Et puis zut, ça me semble un point mineure tout ça. Les 3/4 de la lettre ne font que répéter des choses déjà dites par Moore lui-même. A un moment les arguments ne sont forcément pas illimités, le problème ne tenant qu'au fait de s'adresser à un mur et/ou cinglé.
Le point qui me semble intéressant, c'est plus la fin. La façon dont Bush sera encensé par les médias lécheurs, surexcités comme des morpions dans un abondant tablier de sapeur, c'est pas une chose difficile à prédire. Pourtant il faut la dire, quand on voit tant de gens prophétiser que "peut-être ça va mal se passer, peut-être l'opinion public (c'est-à-dire pas les gens mais l'image défigurer de ces gens passés par le prisme des médias à grande écoute et de sondages commandés par de drôles de commanditaires...) va se retourner contre Bush", etc. Eh bé ça, si ça arrive, moi je me fais nonne.
Edit : ça, ça m'a bien fait rire >>
3. Comme l'a bien dit Bill Maher la semaine dernière, jusqu'à quel point faut-il etre nul pour perdre un concours de popularité avec Saddam Hussein ?