Nous avons bien (trop ?
) bossé cette année. Petite entreprise qui tourne pas mal, petite fierté perso et, enfin, la cerise … on a le droit de se faire plaisir !
Mon mari est depuis deux semaines sous l’influence d’une drogue puissante et qui rend dingue :
des catalogues de constructeurs automobiles !
Sièges en cuir ou en tissu ? La couleur on choisi quoi ? Noir ou gris ? Noir ça fait corbillard ! Beurk, mais le gris ça le fait, surtout métallisé … Et puis, essence ou diesel ? Etc, etc, etc …
Petite tranche de vie tout a fait réelle en plus. Mon mari est effectivement en train de peter un câble, comme un gosse sous un sapin de Noël, parce qu’il va s’offrir (enfin
) la voiture de ses rêves.
Je prends cet exemple, mais vous avez tous du voir ce genre de discussion dans vos familles. Qu’il s’agissent de voiture, de meubles, des futures vacances, etc. le débat reste le même en général : on analyse le tout et on choisi le meilleur.
Ce genre de discussion s’applique à de la moquette, des objets, des services mais
JAMAIS à la venue d’un enfant et c’est pourtant ce que je vois sur ce thread depuis tout à l’heure !
Si vous planifiez la venue (utopique ou réelle) d’un enfant, ne le faites pas comme si c’était un produit de consommation … par pitié !
*va essayer de répondre aux grandes lignes du post*
1 - J’ai vu que l’on disait que nos parents, grands parents, etc. avaient prit leurs décisions en tout état de cause et après avoir réfléchi à la question.
Là je crie : stopppppppppppp !!!
Ma grand-mère a subi deux grossesses (une de plus l'aurait tuée) et ma mère cinq. Je vous parle de mon arrière grand-mère qui a eu 18 enfants ? Ou de ma belle mère qui en a eu 11 ?
Mettez vous bien en tête que
maintenant on choisi d’avoir des enfants, quand on veut les avoir et combien. Ce n’était absolument pas le cas les générations passées.
Au pire, les femmes envoyaient les maris au diable le soir, au mieux, on disait que d’avoir 18 enfants était la décision de Dieu et que l’on ne discute pas la décision divine …
D’autant plus qu’au temps de vos grands parents (et même les parents pour certains d’entre vous) un accouchement était souvent synonyme de défi médical. Les visites médicales n’existaient pas, les accouchements se faisaient à la maison sur la table du séjour ou de la cuisine et les accouchements « assistés » et sans douleurs n’étaient même pas encore du domaine de la science fiction.
Même si certains moyens de contraceptions existaient, ils n’étaient pas utilisés.
Pour exemple … le cas de ma mère.
Mon père est mort en 1969. Pas si loin quand on y pense, on ne parle pas du siècle dernier, on parle d’il y a trente ans. L’âge de certains qui ont posté ici même.
Quelques mois avant son décès, ma mère se tracassait beaucoup au sujet d’une hypothétique grossesse. Il faut dire que tous (mon père y compris) savait qu’il n’avait plus que quelques mois à vivre. Quatre enfants mineurs étaient déjà là (le plus âgé avait 13 ans à cette époque), elle n’avait aucune envie de se retrouver avec un nourrisson qui ne naîtrait peut-être même pas avant la mort de son père. On la comprend …
Elle a donc consulté un médecin (celui qui soignait mon père, et qui par définition, savait mieux que personne le peu de temps qu’il lui restait à vivre) a refusé de lui donner des contraceptifs. La raison invoquée ? Les prostituées se servent de ces choses, pas des femmes respectables …
Un autre médecin lui a prescrit des pilules contraceptives en lui signalant (le con
) qu’elle avait une chance sur 100 de ne pas avoir de cancer des ovaires en avalant ces saletés …
Donc, remettons les choses dans leurs contextes. Vos grands parents n’avaient pas le choix. Enfin si … grossesses multiples ou … abstinence !
Tu parles d’un choix …
2 – Choix et envie.
Il est évident que maintenant, le choix d’avoir un enfant donne lieu à une discussion, à des « pour et des contres » dans un couple. Et c’est très bien ainsi. Sauf « accident » une grossesse est programmée en général.
Mais ces « pour » et ces « contres » sont des faits qui très souvent échappent au contrôle, ne vous leurrez pas. Vous pourrez assurez votre vie afin que votre enfant ne soit pas à la rue financièrement, vous choisirez des « parents de remplacement » en cas de coup dur (rôle de la marraine et du parrain dans la religion catholique soit dit en passant) mais au grand jamais vous ne pourrez être certain de faire le bon choix.
Pourquoi ? Parce que chaque décision que vous prendrez pour l’avenir de votre bambin (et du votre par la même occasion) est tributaire de la vie. Appelez ça la vie, le destin, le hasard, le pas de bol, cela reviendra au même. C’est un fait, tout simplement.
Imaginez que vous avez un travail qui financièrement assurera l’avenir de votre bambin.
Qui vous garanti que cet emploi restera le votre ? Qui peut vous garantir que votre salaire ne sera pas revu à la baisse lorsque vous aurez 40 ans et que vous serez considéré comme un ancêtre sur le marché de l’emploi ?
Qui peut vous garantir que vous n’allez pas subir la grande crise économique de 2023 ?
Quoi, quelle crise économique en 2023, je n’ai pas de boule de cristal ? Vous non plus, vous n’avez pas de boule de cristal !
Donc, soyez prévoyants mais n’extrapolez pas sur ce que sera (ou risquera d’être) l’avenir parfait de votre gamin dans 20 ans
Si il rencontre des coups durs, ce sera à vous de le guider, de l’épauler et de tout mettre en œuvre pour que sa vie s’arrange, mais en aucun cas, vous ne pouvez
maintenant prévoir de ce qu’il se passera et donc, de savoir si sa vie sera belle et heureuse !
Faite tout au mieux est votre responsabilité mais encore une fois, sans boule de cristal fiable, ce ne sera jamais que de tirer des plans sur la comète sans savoir comment sera l’avenir.
Votre choix d’avoir un enfant se fait sur l’économie mondiale, les paix (ou la guerre) dans le monde, sur le taux du CAC 40 ???
Mais alors, je pose la question toute conne : et vouloir un enfant pour l’amour que l’on veut lui offrir, ça ne vous a pas effleuré ça alors ?
On croirait entendre les familles médiévales (et encore de nos jours ça existe dans les « grandes » familles puissantes) quand il fallait des fils pour porter le nom, prendre la relève sur les terres ou hériter d’un titre ou d’une entreprise !
Avoir un enfant n’est pas une entreprise commerciale, mais un acte d’amour. Certes réfléchi, mais un acte d’amour tout de même !
En résumé (oui je sais, il serait temps
), je dirais simplement que si vous avez envie d’avoir un enfant, que votre vie vous permets d’en avoir un (finances, disponibilité, avoir une espérance de vie assez longue, etc.) et bien … c’est le moment d’en avoir un
N’essayez pas de savoir ce que sera la vie des cet enfant dans 20 ou 30 ans parce que c’est impossible.
Comment voulez vous gérez quelque chose qui ne dépend pas que de vous ? La vie est pleine de surprises et de coups bas. Il faut faire avec, quoique vous en pensiez …
C’est égoïste ? Bien entendu que c’est égoïste d’avoir un enfant ! Puisque on se fait d’abord le cadeau de ce bébé, de ce petit bout d’homme que l’on tient dans ses bras.
Une sensation unique au monde est de sentir un bébé bouger dans son ventre. Si c’est pas égoïste ça, dites moi ce que c’est alors
Mais n’oubliez pas non plus, que cet enfant est sous votre responsabilité complète jusqu’à ce qu’il puisse s’assumer seul. Donc, cela vous fera des contraintes, des ennuis et aussi des sacrifices parfois.
Dernière chose …
Cet enfant sera
votre enfant, mais surtout et avant tout, il sera
un être humain à part entière. Il ne sera jamais votre « chose » mais un être responsable, libre de choisir sa voie et sa vie sans devoir vous rendre des comptes une fois adulte (mentalement adulte, l’âge n’a aucune importance), dés qu’il sera capable de gérer sa vie seul.
Ce n’est pas parce que vous l’avez conçu que vous êtes les maîtres de sa vie
Allez zou, pour terminer
Tiens par exemple, j'ai quelques questions bien terre-à-terre pour vous, parents où il n'est point besoin de philosophie Zen pour y répondre : si votre compagne et vous veniez à mourir d'un accident, avez vous prévu qui s'occuperait de vos enfants ? Avez vous prévu votre testament ? Avez vous prévu une assurance vie ?
Maintenant petite question subsidiaire : vous êtes vous posés ces questions avant d'avoir votre enfant ou après ?
1. Première réponse : il s’occupera de lui tout seul, il à 24 ans
2. Seconde réponse : pas de testament non, peut-être parce que à part des bijoux par exemple, je n’ai rien à léguer …
3. Troisième réponse : oui, une assurance qui lui assurera son indépendance financière sur 4 ou 5 ans au moins …
Question subsidiaire : la marraine a été choisie parce qu'elle était quelqu'un de bien qui adorait les enfants. Une autre personne nous avait effleurée l'esprit pour tenir ce rôle, mais à cause de son âge déjà avancé, et pensant au rôle à tenir en cas de notre disparition, nous avons choisi la marraine jeune, qui sauf accident de la vie, nous survivrait.
Pour le reste, j'avoue que ces questions ont été abordées après la naissance du bébé.