[Orcanie] [Haze] Amitié

 
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« Tu ne seras plus, tu seras ce que je les gens haïssent , ce qu’ils craignent, errant ainsi dans la misère affective d’un long couloir sans porte, sans chaleur, sans lumière. La seule que tu trouvera est celle qu’irradie la Lumière, et tu ne pourras jamais profiter de ses biens-faits. Jamais tu n’aimeras, jamais tu ne seras aimée, jamais un homme ne portera plus son regard sur toi ; ce que tu deviendras, une main au service de tes idéaux, une ombre misérable qui ne pourra plus jamais pleurer ni de joie, ni de peine. Et c’est parce que tu seras tout cela que tu pourras ainsi comprendre les ombres, tes Sœurs, qui sans substance vivent également dans la lumière, sachant que jamais elles ne pourront la toucher. Penses bien à ta réponse petite fille, tu ne pourras plus faire marche arrière »

« Oui… C’est ce que je souhaite ».

Dans les froides et rudes terres de Midgard, la sicaire solitaire était venue par cette nuit sans lune profiter de la plénitude qu’offre un paysage pur et glacial. Elle prit plaisir à taquiner du bout des doigts la surface de l’eau gelée du lac de Glenlock ; elle sourit à l’attention de son propre reflet, et frissonna quand une bourrasque la traversa, ce qui lui fit ramener sa longue pèlerine noire contre elle. Dans le reflet à la surface de l’onde elle surprit ses traits, à bien y réfléchir elle était plutôt jolie, mais ces années de guerre n’avait rien arrangées ; des cicatrices zébraient ses mains et son corps, son visage souffrait encore d’une plaie sur le front.

Elle tira sa capuche vers l’arrière, dénoua ses long cheveux d’or qui tombèrent en cascades sur ses épaules et s’étudia de nouveau.

« Comment un homme pourrait-il aimer des mains qui ont si souvent baignées dans le sang, comment pourrait-il chérir une femme qui a si souvent causée peines et douleurs.. ».

Elle progressa ainsi songeuse sur les berges du lac, perdue dans ses sombres pensées. Puis, parmi le son soyeux de l’eau qui s’écoule elle perçut un autre son, deux personnes, vers l’est. Des odeurs d’huile pour métal trahissaient la présence d’un guerrier, l’autre était une femme probablement, le vent portait les aiguës de sa voix ce dont elle n’avait pas l’air de se soucier.

Elle s’approcha du lieu et vit là dans l’obscurité un grand, beau et fier viking, et une femme. Elle décida de s’offrir la protection d'un arbre en se dissimulant sur l’une des branches de celui-ci. Il ne portait qu’un plastron de maille par dessus des vêtements fourrés et la nuit ne dissimulait pas la prunelle de ses yeux, sombres et bleus comme une mer après la tempête. Elle, n’était vêtue que d’une robe noire qui donnait l’impression d’avoir été choisit pour sa résistance plutôt que par soucis d'esthétique, son visage affichait la souffrance, la peine, la tristesse, les mains jointes contre sa poitrine elle perdait son regard vers le lointain tandis que lui se tenait derrière elle, d’un air désolé. Il avança sa main pour lui toucher l’épaule, puis se ravisa ; il débrouilla quelques mots dans sa langue gutturale et se retira. « Cible seule à présent, aucune arme ni protection apparente, environnement calme ».

La sicaire patienta quelques instants, et vit la femme venir dans sa direction, d’un pas las et mélancolique. Elle vit mieux son visage à présent, de grand yeux verts embués de larmes retenues au dessus de pommettes saillantes, elle peau était pâle et affichait par endroit quelques petites cicatrices qui rehaussaient le charme discret des femmes du nord . « Cou dégarnit …. Lame courte et épaisse ».

La viking vint s’asseoir sous l’arbre où se trouvait l’assassine, puis commença à entonner un chant doux et discret, un chant venu du fond des âges, un chant dont la tristesse s’insinuait en vous comme la passion dans le cœur de l’amant. Haze descendit tête la première le long du tronc, se maintenant fermement agrippée par les jambes nouées à ce dernier. Tel un serpent arboricole elle glissait sur sa proie dans un silence feutré. La viking clos ses paupières et poussa un long soupir…« La pointe en premier, incision, puis ouverture avec le tranchant » se dit-elle, comme une litanie mortuaire qu’elle aimait se répéter.

La sicaire se suspendit à l’une des plus basse branche, se laissa pendre lentement, mécaniquement devant la nordique assoupit, approcha la lame noircit à la suif près de sa gorge. « ..Maintient toujours ta victime Haze, par égard pour l’entourage et pour toi même, imagine que ton couteau glisse sur un os et se retourne contre toi ? Pense à ça et concentre toi maintenant… ».

Sa main se plaqua contre la bouche de la viking ce qui la bloquait contre le tronc, aussitôt cette dernière ouvrit les yeux, et alors que le poignard allait pénétrer la chair rose pâle, ses mains refusèrent d’obéir. « Pourquoi arriver a cette finalité, pourquoi devrais-je faire cela, après tout … ». Le regard de la nordique était si doux et intense, remplit d’une tristesse sans nom et d’une langueur embrasée, cela la foudroya sur place.

Elle restèrent toutes deux un instant dans cette état de surprise, puis la viking posa la main sur la lame, toujours en fixant la sicaire dans les yeux, et la repoussa lentement de sa gorge. Haze retira sa main, et vit qu’elle lui souriait. La jeune femme aux yeux vert n’avait aucune crainte, elle ne respirait aucune haine, presque de l’innocence.

Un voile noir recouvrit son esprit :

« Finis ce que tu as commencée, elle n’est rien, elle appellera chiens et chasseurs qui n’auront aucun mal à te retrouver dans cette neige, tue la, songea-t-elle.
- Pourquoi devrais-je t’écouter, j’ai toujours suivit cette ligne de conduite et cela ne m’a pas rendu plus heureuse, et si pour cette fois j’écoutais mon cœur ? se répliqua-t-elle à elle même.
- Mensonge, tromperie, haine, peur et mort Haze ! Voilà ce que t’apportent les gens, voilà ce qu’ils ne sont bon qu’à te fournir, pense à Thoen, pense ce qu’il lui ont fait, pense comme ils t’ont obligé à regarder sa dépouille, tue la ! cracha-t-elle.
- Thoen, était amour et passion, sa vie durant il a aimé son entourage et pris soin de ces amis. Moi je n’ai pas d’amis, je n’ai pas d’entourage, même les ombres se rattachent à celui dont elles sont la projection, moi je ne suis rien, par ta faute.
- Tue là, pour toi même, tu te blesseras, et cette fois je ne serais peut être pas là pour te soutenir…
- Ainsi soit-il.
»

Elle répondit au sourire de celle qui théoriquement aurait dut être son ennemie, et se laissa tomber sur le sol. La jeune femme allongée n’avait pas bougée, sa respiration était lente et sereine, elle n’avait de toute évidence aucunement peur de l’assassine à présent accroupit à ses cotés. Elles se dévisagèrent pendant un moment, intriguées par leurs différences. Timidement, la nordique s'adossa à l'arbre, puis frôla d’un doigt la chevelure d’or de la sicaire et prit un air amusée, elle tira un canif qu’elle tint dans sa main sans l’ombre d’une menace, pencha la tête sur le coté et coupa une mèche de ses cheveux cuivrés qu’elle lui tendit, toujours en souriant. Haze essuya sa lame sur sa cape, et fit de même. Puis elle prit l’offrande et mêla les deux mèches dans ses mains, et en fit rapidement deux tresses, l’une qu’elle retourna à la viking, l’autre qu’elle conserva.

Les premiers rayons du soleil crevèrent l’épaisse couche nuageuse du ciel. La petite bretonne se releva, hocha la tête à l’intention de la femme qui elle aussi se relevait, puis se fondit dans les ombres nouvelles du matin.

Dans le froid glacial des terres du nord, ce n’était pour une fois pas la mort et la souffrance qu’elle avait trouvée dans les plaines glacées de Jamtland, mais une amie, sa première depuis Mishaw… Avait-elle fait une erreur ? Elle n’en avait cure, et c’est en regardant derrière elle qu’une larme, timide et cristalline perla sur sa joue.

Quand elle revint chez elle, elle repensa en souriant à la scène. Néanmoins son visage ne lui était pas inconnu, étrangement familier ; elle se remémora les doigts de la femme, longs et agiles, calleux et précis de ceux habitués à manier la corde… Se pourrait-il que... ?
Très bon texte comme ton précédent, sincèrement c'est très plaisant à lire

Ce que je trouve amusant c'est que ton BG cadre très bien avec ta façon de jouer (tout du moins l'image que j'en ai), que de suspens l'esprit d'Haze commencerait il à être tourmenté ?

<Attend la suite avec une certaine impatience>
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"Sans souffrance, n'existe la gloire."
Citation :
Provient du message de -YiNG-
trop long g pas lu , mais ca a l air joli =)
pareil , enfin j ai lu 3 lignes , j ai direct pensé a des trucs sexuels , j ai arreté de lire




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Thaenldis <PutasDelSol>
super franchement . je l'ai imprimé et sui aller la lire pendant un afk bio
c long sa fai passer le temps koi

non je me sui regaler (la feuille etait tjrs propre apres mon afk bio t'en fai pas haze )
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"Les slivoïdes sont mauvais, les slivoïdes sont rusés;
et si tu te fait manger personne n'ira te pleurer!"
-berceuse Mogg
Bon c'est toujours aussi agréable à lire tout ça !!

Bon t'es douée en RVR, t'es douée en RP ...bon ya bien un truc tu sais pas faire quand meme??

Et sinon le récit d'une bataille avec drapeau, magie, esbroufe, charge, clairons, fumées et exploit c possible???

Vous aussi faites votre commande : 36 15 qui n'en veut...
Super beau, et très très bon
Comme d'habitude, on s y croirai
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