Les grèves de la faim... ?

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Je viens de lire aujourd'hui dans le journal que deux nouvelles grèves de la faim étaient en cours, l'une pour la régularisation d'un certain nombre de sans-papiers, l'autre pour je ne sais plus quelle raison, sans doute très légitime. Il me semble qu'il s'agissait de salariés manifestant pour un reclassement.

Et je commence à m'interroger, alors que se multiplient ce genre d'initiative, sur leur pertinence, et sur la manière dont l'Etat - ou les instances concernées - peuvent réagir.

Il est évident qu'on ne peut laisser des gens mourir ainsi. Il est tout aussi évident qu'entamer une grève de la faim pour ses convictions est quelque chose de touchant et de très fort.

Cependant, il s'agit bien réellement d'une forme de chantage. Les gens qui entament ainsi une grève de la faim entendent forcer leur point de vue (qui peut par ailleurs être tout à fait louable) au-delà d'un débat d'idée logique (qui peut par ailleurs ne pas avoir eu lieu).

Quelle peut alors être la réaction de l'état ? J'ai vu récemment que des sans-papiers avaient été régularisés après une longue grève de la faim. Je leur dis félicitations... mais je ne peux m'êmpêcher de me demander si nous avons fait le bon choix. Pourquoi eux plutôt qu'un autre ? Parce qu'ils ont mis leur vie dans la balance ? Mais avaient-ils moins, ou plus de raisons de pouvoir se voir régulariser que les gens qui attendent depuis des années, ou les réfugiés qui affluent de différentes régions du golfe ? Sans compter l'exemple que cela donne, et qui d'ailleurs a probablement incité les gens qui se sont lancés dans cette grève de la faim aujourd'hui à passer à l'acte.

Ne s'agit-il pas d'une certaine forme de terrorisme intellectuel (l'opinion publique n'accepterait pas qu'on laisse mourir des gens pour leurs idées, sans même parler de morale) ? Qu'en pensez-vous ? Et que peut-on y faire ?



- La grenouille est de retour, avec ses sujets démagos
Difficile a dire. En effet une greve de la faim peut etre ce que tu decris : une forme de terrorisme intellectuel pour faaire sortir le debat du rationel. Quand c'est utilisé ainsi il est evident que c'est mauvais. Mais ca peut aussi etre le dernier "argument" d'une personne qui fait face a une administration bornée et aveugle qui refuse toute discution (pour des raisons diverses, que ce soit parce que le fonctionaitre n'a pas envie de s'encombrer de ce dossier, ou qu'il y ai des directives politiques de haut ordre qui font dans la generalité sans regarder au cas particulier).

Il n'y a pas grand chose a faire, de toute facon on ne peut pas interdire une greve de la faim, pas plus qu'on ne peut interdire la greve normale ou les revendications (meme mauvaises, qui serait placé pour juger objectivement de la pertinence des revendications ? ). Cela dit greve de la faim ou pas on n'a pas le droit de laisser mourir une personne, et un greviste de la faim sera alimenté contre son grés, il ne va donc pas mourir avant tres longtemps.
et bien, juste pour te donner une piste d'investigation : as tu deja entendu parler d'un greviste-de-la-faim, dans notre pays, mort au cours de son action ?

A partir de là, peut être pourras tu par toi même fixer 'la valeur' d'une telle action ?

ceci dit, peut être que je racontes n'importe quoi aussi ... Personne n'est à l'abri
Re: Les grèves de la faim... ?
Citation :
Provient du message de Grenouillebleue
Cependant, il s'agit bien réellement d'une forme de chantage. Les gens qui entament ainsi une grève de la faim entendent forcer leur point de vue (qui peut par ailleurs être tout à fait louable) au-delà d'un débat d'idée logique (qui peut par ailleurs ne pas avoir eu lieu).
C'est vrai que l'on peut considérer cela comme un forme de chantage mais le problème c'est que ça commence à se banaliser, comme si c'était quelque-chose de normal, et c'est en ce sens que c'est assez inquiétant, le fait que ce soit banal, que ce soit une sorte de suite logique à un autre évènement, bientôt (et j'espère me tromper) ça n'interpellera plus grand monde, du fait de l'expansion assez importante de cette pratique, courageuse certes, mais pas très louable (je parle de l'acte uniquement) dans le sens où c'est une alternative de secours au débat
Re: Re: Les grèves de la faim... ?
Citation :
Provient du message de Muska

cette pratique, courageuse certes, mais pas très louable (je parle de l'acte uniquement) dans le sens où c'est une alternative de secours au débat
Je ne connais pas d'exemple sérieux de grève de la faim "de confort" ou de "facilité". Plutôt qu'une alternative au débat, cela me semble être l'ultime recours lorsque justement il n'y a pas de débat.

Je vois qu'effectivement la Grenouille reprend son activité de sujets à Trolls, en balançant des affirmations gratuites et des exemples sans chercher à connaitre le contexte, chouette

Ciao,
LoneCat
Les trolls, c'est bon, mangez-en

Cependant, plutôt que de parler de troll, je préfère parler de 'sujet exprimant les doutes et les hésitations de l'auteur face aux atrocités du monde qui l'entoure'

Ca sonne plus pimpant.

Et je rejoins les conclusions de Muska en cela que la banalisation d'une action exceptionnelle n'est pas à prendre à la légère.
Citation :
Provient du message de Grenouillebleue

Et je rejoins les conclusions de Muska en cela que la banalisation d'une action exceptionnelle n'est pas à prendre à la légère.
La question que surtout tu ne te poses pas c'est : est-ce l'action exceptionnelle que l'on banalise ou bien est-ce le fait de mettre des personnes en situation ou cette action exceptionnelle devient leur seule solution ?

Naturellement tu ne cherches absolument pas à savoir le contexte, et à chercher à comprendre tu te bornes à parler de "chantage", de "terrorisme intellectuel" tu poses des questions auxquelles manifestement tu n'as surtout pas cherché à trouver de réponses.
Citation :
Pourquoi eux plutôt qu'un autre ? Parce qu'ils ont mis leur vie dans la balance ? Mais avaient-ils moins, ou plus de raisons de pouvoir se voir régulariser que les gens qui attendent depuis des années, ou les réfugiés qui affluent de différentes régions du golfe ?
Bref: le grand retour des fil à Trolls

Exemple de situations qui auraient conduit à des grèves de la faim en 2001 (je n'ai naturellement pas vérifié la véracité des affirmations des grévistes) :
Citation :
Mohamed : « Je suis arrivé en France en 1965. Je me suis marié en 1980, jíai accompli mon service militaire de 1982 à 1985, titulaire díun titre de séjour valable de 1977 à 1987. Je suis père díenfant français, né en 1982. Je pars en Algérie pour les vacances de juillet 1986. Je reviens le 5 janvier 1987 et la police de líair et des frontières me refoule et dit que jíai dépassé les six mois. Je reviens le 5 mai 1987, on me retire ma carte de séjour de 10 ans. Je suis revenu en 1990 avec un visa de 1 mois et depuis, les procédures níont rien donné. Pour cela je suis en grève de la faim depuis le 26 février 2001. »

Maïssa : « Je suis arrivée en France à líâge de 3 ans. Jíai vécu en France pendant 15 ans. Mes 7 frères et súurs sont tous français. A líêge de 17 ans, je suis partie en Algérie contre mon gré et jíai été forcée díy rester. En quittant la France jíai tout perdu : mes études, mes amis et ma liberté. Jíai beaucoup souffert de ce départ. Maintenant la plupart de ma famille est ici et moi je voudrais être une nouvelle fois unie avec eux. Jíai tout essayé, mais comme la Préfecture ne veut pas me régulariser, jíai entamé une grève de la faim. »

Adil : « Je suis marocain, je suis en France depuis 1 an et trois mois. Si je suis venus en France, cíest parce que mon père habite ici depuis 1970. Il a travaillé pour la France 22 ans, il a été victime díun accident du travail qui ne lui permet plus de travailler. Je veux rester ici pour pouvoir aider mon père qui est malade et ma famille au Maroc. »

Tania : « Je suis née en France en 1979 où je suis restée toute mon enfance. A líâge de 11 ans ma mère a décidé de repartir au Chili. Alors elle nous a pris, moi et mon frère, sans nous demander et elle nous a emmenés au Chili. Mon père est mort en 95. Jíai dû attendre 10 ans pour pouvoir rentrer dans mon pays la France. Aujourdíhui jíai demandé une carte de séjour et on me lía refusée. Le fait díêtre née en France et díêtre restée toute mon enfance ne compte pas pour la Préfecture. »

Mourad : « Je suis né sur le territoire français en 1978. Mon père est décédé par accident du travail en 1980. Jíai été obligé de quitter la France à líâge de 7 ans et cíétait pas mon choix. Mes grands-parents ont forcé ma mère à me laisser à Tunis pour míélever à leur façon. Aujourdíhui jíai 22 ans, mes grands parents míont renvoyé, je níai plus de famille à Tunis. Par contre ma mère elle est toujours ici en France depuis 26 ans et cíest la seule famille qui me reste. Pour ces raisons, je veux vivre ici près de ma mère qui commence à être fatiguée. »
Je n'ai même pas cherché à savoir les raisons qui ont conduit les derniers à entamer leur action. Toi non plus, c'est dommage

Ciao,
LoneCat
Citation :
Provient du message de Grenouillebleue
Et je rejoins les conclusions de Muska en cela que la banalisation d'une action exceptionnelle n'est pas à prendre à la légère.
Avant de parler de banalisation, il faudrait peut-être quelque chose d'un peu plus consistant que deux grèves de la faim vues aujourd'hui dans le journal, non ? Parce que ça fait 3 jours que je constate une clémence météorologique assez frappante pour un mois de mars. Dois-je en conclure aussi rapidement qu'il n'y a plus de saisons ?
Sauf exception (guerre, agression etc) chacun est responsable de sa propre vie.

J'ai toujours été contre toutes les formes de chantage.

En bref. Qu'ils fassent une grève de la faim.

Cela ne me touche pas outre-mesure.

Tiens d'ailleurs je me demande si il n'y a pas une loi applicable pour ce genre de personne, dans le genre les interner en hôpital psychiatrique de force. (Eh oui ils mettent leur propre vie en danger, je crois bien qu'il y a une loi contre ceux qui mettent leur propre vie en danger ou celle des autres de par un acte, genre internement de force).
Citation :
Provient du message de LoneCat
La question que surtout tu ne te poses pas c'est : est-ce l'action exceptionnelle que l'on banalise ou bien est-ce le fait de mettre des personnes en situation ou cette action exceptionnelle devient leur seule solution ?

Naturellement tu ne cherches absolument pas à savoir le contexte, et à chercher à comprendre tu te bornes à parler de "chantage", de "terrorisme intellectuel" tu poses des questions auxquelles manifestement tu n'as surtout pas cherché à trouver de réponses.
Bref: le grand retour des fil à Trolls

Exemple de situations qui auraient conduit à des grèves de la faim en 2001 (je n'ai naturellement pas vérifié la véracité des affirmations des grévistes) :Je n'ai même pas cherché à savoir les raisons qui ont conduit les derniers à entamer leur action. Toi non plus, c'est dommage

Ciao,
LoneCat
Tes histoires sont touchantes, mais le problèmes n est pas la .
Ou est la limite de ce genre d actes.
Si je fais une grève de la faim parce que je n ai pas d argent pour faire opérer ma petite fille , qui va bientot mourir si on ne lui transplante pas un coeur, est ce normal ?
Si je fais une grève de la faim parce que ma femme est alcoolique et que le juge lui à quand même laisser la garde des enfants alors qu'elle les bats est ce normal ?
Bref des injustices il y en a des dizaines par jours mais le "chantage à la vie" ou "chantage à l opinion publique" est une chose qui, si on continue a l accepter, va finir par se banaliser. Bientot une grève de la fin pour avoir du boulot, puis une pour avoir la une voiture puis ....
__________________
A fast word about oral contraception. I asked a girl to go to bed with me and she said 'no'.W.Allen

Yes, madam, I am drunk. But in the morning I will be sober and you will still be ugly. W. Churchill
Citation :
Provient du message de vabroi
et bien, juste pour te donner une piste d'investigation : as tu deja entendu parler d'un greviste-de-la-faim, dans notre pays, mort au cours de son action ?

A partir de là, peut être pourras tu par toi même fixer 'la valeur' d'une telle action ?

ceci dit, peut être que je racontes n'importe quoi aussi ... Personne n'est à l'abri
Oui, il y en a eu me dit un collègue du TAF, il y a 15 ans de cela environ, c'est un vieux moustachu qui m'a l'air d'en connaitre sur ce sujet... ( lui meme en a fait une, en 93... la je dicte ce ki me dit...)
Donc, faudrait faire une recherche mais ca dois se trouver...
Citation :
Provient du message de Valldieu LaFouine
Je m'insurge ! je crie au plagiat ! il n'y a qu'une seule Fouine Jolienne, qu'une seule !

on ne mélange pas les boucs et les putois !

L'on ne peut en effet cautionner ce type d'ultimatum. ce serait remettre en cause beaucoup trop de choses, comme indirectement le système judiciaire Français, en y greffant une morale bien trop profonde. Il ne faut pas se dire "bah, il a fait ça parce qu'il n'a pas d'argent, faut le comprendre". Cela n'a rien d'illégal en soi, certes, mais c'est forcer la main d'autrui pour arriver à ses fins. Tout comme un braquage de banque. Je n'englobe bien entendu pas toutes les formes de grève de la faim, mais disons simplement que je ne suis pas du tout réceptif à tout ceci.
Valldieu exprime probablement mieux que moi ce que je voulais dire.

Les cas que tu cites, Lonecat, sont certes intéressants. Mais ils ne le sont certainement pas plus que des centaines d'autres (grosse extrapolation, puisque je suis un troll) qui, eux aussi, ont vu leur famille éclater, leurs droits se faire piétiner...

En faisant une grève de la faim, tu déplaces le projecteur sur toi, au détriment d'autres qui, potentiellement, ont tout autant de problèmes que toi.

Les grèves de la faim dont j'avais jusque là entendu parler (à commencer par les actions du Mahatmah Gandhi) avaient toutes un but qui dépassait de loin les simples aspirations de la personne. En clair, la personne mettait sa vie dans la balance pour une cause qui lui tenait à coeur.

Les grèves de la faim que tu cites toi-même sont des grèves à intérêt personnel (= "je fais la grève pour obtenir que ma condition s'améliore"). Je ne dis pas que je les condamne (trouve un seul mot de mes posts qui dise cela), mais simplement qu'il s'agit d'un moyen de pression que je trouve très discutable.
Au fait, pour la deuxième dont tu ne te souviens plus, c'est peut être celle-là :
Citation :
Trois ans après que les policiers français lui eurent retiré sa fille pour la remettre à son père égyptien, Sérénade Shafik a engagé une grève de la faim. Elle demande l'application d'une décision de la justice française lui permettant de la voir. Allongée dans son appartement de Rezé, au sud de l'agglomération nantaise, la jeune femme commençait, lundi 10 mars, son dix-huitième jour sans nourriture. 22 associations, syndicats et partis politiques, la soutiennent, des milliers de signatures ont été recueillies au fil des actions.

Sérénade Shafik n'a pas revu sa fille, Laïla, aujourd'hui de 12 ans, depuis août 2000. Elle avait alors pu la voir trois fois une demi-heure en Egypte, en présence de membres de la famille du père de l'enfant, Amr Khalil, et d'un représentant de l'ambassade de France. Le père a ensuite ignoré le jugement du tribunal de grande instance de Nantes qui, en octobre 1998, avait assorti sa décision de lui confier la garde de Laïla d'un droit d'hébergement chez la mère pendant les vacances d'été. Mais, indique le ministère de la justice français, cette décision pour être appliquée en Egypte nécessite que les juridictions égyptienne en ordonnent l'exequatur ; cela n'a encore été fait.

Deux mois plus tôt, en juin 2000 à Paris, Mme Shafik n'avait donc pas voulu rendre l'enfant à son père, craignant l'excision de Laïla à son retour en Egypte. Elle s'était alors cachée chez une amie avec sa fille, mais les autorités françaises étaient rapidement intervenues. "Laïla m'avait parlé d'une opération que voulait lui faire subir sa grand-mère paternelle. En Egypte, la majorité des femmes sont excisées", clame Mme Shafik, qui a opté pour la nationalité française en 1995.

Elevée à Paris, fille d'un réalisateur et journaliste égyptien, militante à 15 ans au sein du parti communiste égyptien, Sérénade Shafik, jeune étudiante, avait gardé foi en les idées progressistes lorsqu'elle a épousé le père de Laïla. Mais elle a perdu la garde de sa fille lorsqu'elle s'est remariée avec un Français, un an après son divorce avec Amr Khalil. Aujourd'hui, c'est à nouveau la coutume égyptienne et la loi islamique qui lui sont opposées : "En janvier, le juge égyptien a refusé l'application de la convention franco-égyptienne. Il a affirmé que la charia prévaut dans mon cas et m'a accordé un droit de visite d'un mois, dont les modalités sont décidées par le père. Autant dire qu'il fait ce qu'il veut. Je demande maintenant à Jacques Chirac de faire appliquer la convention franco-égyptienne", explique Sérénade Shafik.

Bernard Boucault, préfet de Loire-Atlantique et de région, suit cette affaire "de très près" en relation avec le procureur de la République. Il s'en est ouvert encore récemment, dit-il, au cabinet de Jacques Chirac et rappelle que la décision de justice française doit s'appliquer en Egypte conformément aux termes de la convention qui lie les deux pays. Cette grève de la faim, Mme Shafik l'a décidée pour que son cas soit pris en compte sur le plan national, au-delà du soutien local : "Je demande simplement aux diplomates de faire leur boulot. Ma vie n'est plus une vie, c'est une guerre. Je la subie, je n'ai pas le choix."
source

Mais non, cela ne peut pas être ça, tu n'aurais pas osé amalgamer des grèves de la faim qui n'ont aucun point commun dans leurs motivations, n'est-ce pas ?
Citation :
Provient du message de Grenouillebleue

Les cas que tu cites, Lonecat, sont certes intéressants. Mais ils ne le sont certainement pas plus que des centaines d'autres (grosse extrapolation, puisque je suis un troll) qui, eux aussi, ont vu leur famille éclater, leurs droits se faire piétiner...

En faisant une grève de la faim, tu déplaces le projecteur sur toi, au détriment d'autres qui, potentiellement, ont tout autant de problèmes que toi.

Les grèves de la faim dont j'avais jusque là entendu parler (à commencer par les actions du Mahatmah Gandhi) avaient toutes un but qui dépassait de loin les simples aspirations de la personne. En clair, la personne mettait sa vie dans la balance pour une cause qui lui tenait à coeur.

Les grèves de la faim que tu cites toi-même sont des grèves à intérêt personnel (= "je fais la grève pour obtenir que ma condition s'améliore"). Je ne dis pas que je les condamne (trouve un seul mot de mes posts qui dise cela), mais simplement qu'il s'agit d'un moyen de pression que je trouve très discutable.
Ce que je trouve discutable c'est qu'il faille en arriver là pour faire respecter ses droits. Et je trouve particulièrement facile de trouver discutable de telles actions lorsqu'on est le cul sur son fauteuil devant son PC.

De plus je ne vois pas en quoi le fait de faire respecter ses droits serait au détriments des autres (on a pas la même conception du droit des individus apparemment), et le plus souvent au contraire cela permet de mettre en lumière des dysfonctionnements graves dont le traitement bénéficiera à la communauté.

Pour les deux fouines, vos comparaisons sont putrides, mais étaient recherchées par le message initial (c'est bien pour cela que je le qualifie de message à Trolls). Faites donc vos grèves de la faim pour avoir la dernière console de jeu, qu'on rigole

Je vous laisse à vos sujets brulants, personnellement j'en ai d'autres

Ciao,
LoneCat
Re: Les grèves de la faim... ?
Citation :
Provient du message de Grenouillebleue
Il est évident qu'on ne peut laisser des gens mourir ainsi.

Pourquoi ça ? c'est leur choix.
Re: Re: Re: Les grèves de la faim... ?
Citation :
Provient du message de tamamanquitaime
Non, c'est une dernière extrémité.
C'est serte une dernière extrémité mais c'est eux qui décident de le faire, on ne les y oblige pas !

Je ne vois pas pourquoi il faudrait céder à leur volonté sous prétexte qu'ils risquent leur vie.
En France, ce ne sont pas des grèves de la faim mais des jeun, les grévistes boivent de l’eau sucrée et un médecin est pratiquement toujours présents.
De plus, contrairement à la Grande Bretagne et sans doute la Turquie, les services hospitaliers peuvent te nourrir par force par intra-veineuse.

On te vois sur quel jeu prochainement Grenouille ?
Citation :
Provient du message de LoneCat
Plutôt qu'une alternative au débat, cela me semble être l'ultime recours lorsque justement il n'y a pas de débat.
A l'origine c'est l'ultime recours oui, mais il y en a de plus en plus, et quelques-fois elles ne sont pas vraiment justifiées (enfin c'est discutable) et prennent ainsi une autre valeur, celle d'une alternative.
Re: Les grèves de la faim... ?
Citation :
Provient du message de Grenouillebleue
Cependant, il s'agit bien réellement d'une forme de chantage. Les gens qui entament ainsi une grève de la faim entendent forcer leur point de vue (qui peut par ailleurs être tout à fait louable) au-delà d'un débat d'idée logique (qui peut par ailleurs ne pas avoir eu lieu).
[...]
Ne s'agit-il pas d'une certaine forme de terrorisme intellectuel (l'opinion publique n'accepterait pas qu'on laisse mourir des gens pour leurs idées, sans même parler de morale) ? Qu'en pensez-vous ? Et que peut-on y faire ?
J'ai reflechit de nouveau, et j'ai legerement changé d'avis (et malheureusement pour toi je m'eloigne encore du tiens ).

Je ne pense pas qu'il faut y voir une forme de chantage pour forcer a adopter quelque chose. Au contraire je vois la demarche (et l'utilisation qui en est faite aussi) comme un cri visant a dire "hey, j'ai raison mais comme vous ne prennez pas le temps de regarder mon cas vous ne vous en rendez pas compte". Autrement dit, dans une greve de la faim, le greviste a toujours (a tort ou a raison) l'impression qu'il est dans son droit legitime, mais que l'administration reste sourde a ses appels par sa nature meme d'admnistration aveugle et sourde. Je n'ai pas vu de cas ou le greviste de la faim avait clairement tort, parfois c'est discutable, mais jamais si tranché que ca en soit ridicule. Dans tout les cas, le but est plus d'attirer l'attention plutot que de forcer la main. Un appel a reflechir plutot qu'un ultimatum.

Reste ton argument sur la multiplication (je n'ai pas senti de multiplication des greves de la faim moi mais bon admetons). En effet si elles se multiplient a l'infini, l'argument principal de la greve de la faim qui est qu'elle est exceptionelle et attire l'attention ne serait plus (et par consequent il y en aurait moins puisqu'elles deviendraient inutiles).
S'ils choisissent de mourir par la faim , c'est leur choix, je vois pas en quoi on devrait les stopper.

Si c'est pour faire valoir leurs revendications, je trouve ca ridicule car ca sous-entend que par d'autres moyens conventionnels ils n'obtiendraient pas cause.
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