En souvenir de lui.

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Deux poèmes en souvenir de lui.







Le pain dur et amer.

Le blé s’est échoué ce soir-là sur tes lèvres,
J’en cueillais les épis et me hâtais déjà,
Car les nuits d’amour, je le savais, sont brèves.
La récolte du temps que nous passions ensemble
A esquisser des rêves, s’avéra périssable.
Comme la marée anéanti certain château de sable,
Comme les étoiles au ciel paraissent invulnérables,
Mais qui déjà sont mortes,
Comme certaines vérités qui ne sont que des fables.
Quels pains pourrais-je cuire de tes blés insensés,
Toi qui m’a fait souffrir ?
De quel levain faut-il pour te faire grandir ?
De quelle main te pétrir
Et de quel feu, soudain, pourrais-tu te dorer ?
Je ne savais pas te cueillir, mais te cueillais quand même,
Rassemblant ma moisson en mes greniers de cœur,
Ignorante des provisions funestes que je faisait de pleurs,
D’amertume et du reste ;
Et mille fois le même geste, sur tes lèvres adorées,
De tendresse et d’amour liés.


Paysage.

Un arbre mort immense
Dérivant sur les flots
Emporté par la danse
Des vagues et de l’eau
Semblable est ton absence

Sur les berges désertées
De l’humble solitude
Je marche désœuvrée
Par manque d’habitude
De ton corps envolé

Et dans un ciel humide
Quelques ailes d’oiseaux
Dessinent sur le vide
L’ombre de quelques mots
Une phrase une ride

Alors que sur la rive
Chancellent les roseaux
De nos amours lascives
Emportées par les eaux
Tumultueuses vives

Argileuses sensuelles
Au goût fort et amer
De nos anciennes querelles
Que recouvre la terre
Mais qui toujours reviennent

Lorsque la pluie sans cesse
Mouille les souvenirs
De nos folles caresses
Le funeste désir
Du retour de l’ivresse

Comme une algue qui danse
Apparaît sous les flots
Tel un chagrin immense
Que chavirent les eaux
Semblable est ton absence


Gala


Lone cat relève les fautes d'orthographe: je corrige... Merci à toi Lc.
Ouaip, c'est très bien !

Ciao,
LoneCat
arf..
oui c'est triste aussi.
Citation :
Provient du message de gala
Lui a été, lui n'est plus....(tout du moins dans ma vie)... Hélas!
oulala que de regrets

Jolis poèmes quand même, tu les as écrits quand ?
Citation :
Provient du message de Messer
Si ma mémoire est bonne,tu en avais parlé brièvement dans un autre thread c'est bien ca ?

C'est ça. Cela fait plaisir de voir qu'il y en a au moins un d'attentif!
Citation :
Provient du message de gala
....Un beau jour... ou peut être une nuit.... Près d'un lac, je m'étais...
assise sur un aigle noir, arf il était pas content du tout et il m'a pincé les fesses avec son bec, j'ai encore la cicatrice d'ailleurs là regardez

Citation :
Provient du message de gala
C'est ça. Cela fait plaisir de voir qu'il y en a au moins un d'attentif!
oui , celui avec super belle-maman , tout le monde le sait maintenant
Lancy aime pas les poêmes ...

Lancy aime pas l'amour passé ou présent ...

Lancy ne ressent strictement rien devant ce genre d'étalage publique de la vie brisée d'un coeur en peine ...

Lancy est insensible il faut dire ...

Lancy aime pas tout court ...

Ce n'est que son avis, Lancy n'a rien contre Gala au juste !
Citation :
Provient du message de Juste Leblanc
Lancy aime pas les poêmes ...

Lancy aime pas l'amour passé ou présent ...

Lancy ne ressent strictement rien devant ce genre d'étalage publique de la vie brisée d'un coeur en peine ...

Lancy est insensible il faut dire ...

Lancy aime pas tout court ...

Ce n'est que son avis, Lancy n'a rien contre Gala au juste !

Lancy est sûrement fin, distingué et plein d'attention....
Gala n'a rien contre ni pour Lancy....
Gala attend Lancy pour tous les poèmes qu'elle a en réserve.....
Lancy aura certainement des avis avisés à leur sujet...
Gala remercie Lancy par avance...

Ainsi le jeune amant, seul, loin de ses délices,
S'assied sous un mélèze au bord des précipices,
Et là, revoit la lettre où, dans un doux ennui,
Sa belle amante pleure et ne vit que pour lui.
Il savoure à loisir ces lignes qu'il dévore ;
Il les lit, les relit et les relit encore,
Baise la feuille aimée et la porte à son coeur.
Tout à coup de ses doigts l'aquilon ravisseur
Vient, l'emporte et s'enfuit. Dieux ! il se lève, il crie,
Il voit, par le vallon, par l'air, par la prairie,
Fuir avec ce papier, cher soutien de ses jours,
Son âme et tout lui-même et toutes ses amours.
Il tremble de douleur, de crainte, de colère.
Dans ses yeux égarés roule une larme amère.
Il se jette en aveugle, à le suivre empressé,
Court, saute, vole, et l'oeil sur lui toujours fixé,
Franchit torrents, buissons, rochers, pendantes cimes,
Et l'atteint, hors d'haleine, à travers les abîmes.


Bien moi triste je doit l'avouer, mais j'avais envie apres avoir lus les poemes de Gala
Pour le plaisir des yeux, bien qu'il s'éloigne sensiblement du sujet.


Aux etoiles j'ai dit un soir :
« Vous ne paraissez pas heureuses ;
Vos lueurs, dans l'infini noir,
Ont des tendresses douloureuses,

Et je crois voir au firmament
Un deuil blanc mené par des vierges
Qui portent d'innombrables cierges
Et se suivent languissamment.

Etes-vous toujours en priere ?
Etes-vous des astres blesses ?
Car ce sont des pleurs de lumiere,
Non des rayons, que vous versez.

Vous les etoiles, les aieules
Des creatures et des dieux,
Vous avez des pleurs dans les yeux... »
Elles m'ont dit : « Nous sommes seules,

Chacune de nous est tres loin
Des soeurs dont tu la crois voisine ;
Sa clarte caressante et fine
Dans sa patrie est sans temoin ;

Et l'intime ardeur de ses flammes
Expire aux cieux indifferents. »
Je leur ai dit : « Je vous comprends !
Car vous ressemblez a nos ames ;

Ainsi que vous chacune luit
Loin des soeurs qui semblent pres d'elle,
Et la solitaire immortelle
Brule en silence dans la nuit. »
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