Prémice d'une histoire

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Juste pour donner un aperçu de la tentative d'histoire que j'écris en ce moment. Je compte pas tout mettre, car j'en ai déjà 23 pages word, et elle commence à peine ...
Ah oui, il y a des passages en italique, mais j'ai la flemme des les refaire

Chapitre I: Thingal

Gardûm alimentait le feu, tandis que la nuit tombait peu à peu sur Ornae. La lumière des flammes faisait danser les ombres naissantes sur les silhouettes de ses trois compagnons. La discussion allait bon train, une certaine tension semblait monter. Gardûm n’y entendait pas grand-chose, il n’était qu’un Orfanc fugitif, et parfois, cela l’arrangeait bien. Bien plus grand qu’un humain, il était aussi plus bestial. Des rumeurs folles couraient sur ce peuple dont on ne savait quasiment rien. Les Orfancs n’aimaient pas s’éloigner trop de leurs terres, à cause de leur réputation. Gardûm était roux, et ses yeux noirs ne laissaient que peu passer ses émotions. Son teint mat trahissait une vie au grand air, et bien qu’il soit imposant, ses réflexes en surprenaient plus d’un en combat. Il n’aimait guère parler, ayant toujours peur des réactions des gens. Il était toujours vêtu de la même façon, une chemise sans manches et d’un pantalon de cuir. Il aimait surtout se battre, mais depuis que Kaerth l’avait sauvé d’une mort certaine, il le suivait et lui obéissait aveuglément.
-Vous allez cesser de chipoter. Vous n’êtes jamais venus ici. Il n’y a que moi, et je vous assure qu’on doit se trouver à côté de l’entrée. C’est vrai, il y a une barrière magique qui nous empêche d’y parvenir, il suffit que je me souvienne comment on la franchit.
La voix de Kaerth était ferme, et teintée d’exaspération. Il ressemblait à s’y méprendre à un humain, n’aurait été ses tatouages qui en faisaient un Imryl. Comme tous les Imryls, il possédait un tatouage sur le front, qui, pour tous les autres, ressemblait à tous les tatouages Imryls. Celui-ci était fait de divers entrelacs, dont les couleurs variaient d’un Imryl à un autre. En réalité, seul eux étaient capables de voir les différences minimes qui pouvaient exister entre deux tatouages. En temps normal, Kaerth avait un certain charisme, mais pour le moment, il semblait las. Brun aux yeux gris, il avait toujours l’air grave, comme rongé par une question sans réponse. Ses parents, qui faisaient partie des seigneurs Imryl, s’en lamentaient d’ailleurs, aussi le laissaient-ils faire ce à peu près tout ce qu’il voulait. Il semblait jeune, mais il avait déjà un siècle d’existence derrière lui, ce qui n’était pas grand-chose sur l’échelle de temps Imryl. En ce moment même, il commençait à douter de ses souvenirs, mais il savait que pourtant, ils empruntaient le bon chemin.
Agacé, il finit par se lever :
-Ne vous inquiétez pas, nous trouverons l’entrée ! Et maintenant, dormons, voulez-vous ?
Aenae, une jeune humaine espiègle, lui rétorqua du tac au tac :
-Mais chéri, ça fait déjà trois jours que nous tournons en rond ! A chaque fois que l’on essaye d’entrer dans cette maudite forêt, on se retrouve ici sans savoir comment !
Elle était blonde, petite et menue. Jeune archère, elle était douée. Coquette, elle s’était faite faire une armure de cuir légère qui moulait ses formes, qu’elle portait lors de ses voyages. Elle avait un air mutin, et ses boucles accentuaient ce sentiment. Ses yeux verts avaient déjà fait craquer plus d’un homme, et de ce fait, elle était sûre d’elle-même et du pouvoir qu’elle exerçait sur eux. Malgré cela, Kaerth lui échappait. Peut-être était-ce parce que justement il l’avait toujours rejetée qu’elle s’accrochait autant à lui. Aussi aimait-elle à le titiller sans relâche, dans l’espoir qu’un jour il baisse sa garde.
-Je t’ai déjà dit que je n’étais pas ton chéri. Et reposons-nous, nous y verrons plus clair demain. Je ferais le premier tour de garde, et je ne veux plus rien entendre !
Son ton était sans réplique, aussi tous décidèrent qu’il valait mieux lui obéir.
Minru, regarda Kaerth, pensif. Il avait les cheveux noirs et de beaux yeux bleus. Il avait décidé de suivre Kaerth dans sa quête, car après de nombreuses batailles en tant que mercenaire, il avait décidé de s’assagir, et de suivre ce que son cœur lui dictait. Plus petit que Kaerth, il était un peu plus massif, et avait gardé de son passé de mercenaire quelques cicatrices. Bourru par nature, il voyait pourtant clairement dans le cœur des gens. Il s’allongea en grognant quelque chose d’incompréhensible, mais le regard noir que lui envoya Kaerth lui ôta toute envie de velléité.
Ils se trouvaient à l’orée d’une forêt, tournant en rond depuis trois jours, cherchant à y pénétrer mais se retrouvant toujours à leur point de départ, ce qui mettait leur moral à mal. La forêt semblait les narguer, leur refusant ce droit de passage dont ils avaient un besoin vital. Ornae s’enfonçait de plus en plus dans la nuit, Kaerth pouvait entendre la rivière non loin murmurer ses secrets. Plus il réfléchissait au moyen de rejoindre Thingal, moins il comprenait comment il y était parvenu auparavant. Thingal, joyau parmi les joyaux, hantait son esprit. Il avait eu ce sentiment, étrange et diffus, qu’une partie de ses réponses s’y trouvaient. Il faisait déjà nuit noire, lorsque brusquement il bondit sur ses pieds, silencieux et aux aguets. Il secoua Minru, qui étonné, le regarda en se demandant si c’était déjà à son tour de monter la garde, mais il s’aperçût que Kaerth filait déjà. C’est alors qu’il entendît des bruits de combat : il réveilla en hâte ses compagnons de route, afin d’aller aider Kaerth.

Celui-ci arrivait sur les lieux, mais il s’arrêta, cloué au sol par la surprise. Là, entre les arbres, une Imryl, car seule une Imryl était capable de se battre ainsi, faisait face à une vingtaine de Markroms. Ceux-ci étaient des mi-hommes mi-bêtes, vindicatifs et violents, qui agissaient bien souvent par instinct. Il était néanmoins très rare de les voir se déplacer en grosse troupe. Sans se poser plus de questions, il sauta au milieu du combat, afin d’aider l’Imryl. Minru fût le seul à pouvoir profiter du spectacle qui s’offrit à lui lorsqu’il déboula dans la clairière : il voyait les deux Imryls dos à dos, combattant chacun avec deux lames à la fois, tout en incantant plusieurs sortilèges qui faisaient briller leurs tatouages. De leur lame courte, ils paraient, avant de laisser l’épée longue s’enfoncer dans la chair des Markroms. Ils sautaient, esquivaient, sans jamais se gêner, portant des coups d’une rare précision. Ils semblaient tourner l’un autour de l’autre, tandis que le nombre de Markroms diminuait de façon inexorable. Parfois des éclairs ou des langues de feu, invoqués par les deux Imryls, venaient frapper les Markroms, les jetant à terre. Minru ne pensa pas à les rejoindre tant leur osmose le subjuguait. Ses compagnons, lorsqu’ils arrivèrent, ne purent contempler que les cadavres des Markroms qui gisaient à terre.
Tous alors se tournèrent vers l’Imryl, emplis de questions … mais ils furent stupéfaits de voir que son visage était recouvert par un masque entièrement blanc sur lequel les yeux peints en noir ressortaient étrangement. De taille moyenne, celle-ci ne portait qu’une armure de cuir légère, à moitié cachée par une chemise bouffante. Ses longs cheveux noirs lui arrivaient jusqu’à la taille. Ses armes avaient mystérieusement disparu, et elle se tenait devant eux, sûre d’elle. Comment peut-elle voir quoi que ce soit, s’interrogea Kaerth ?
-Cela fait déjà deux jours que je vous cherche, je ne pensais pas que vous tourniez en rond. Sa voix, douce mais ferme, leur redonna tout à coup espoir :
-Vous venez de Thingal ? demanda Kaerth. J’y suis déjà allé, et je pensais pouvoir retrouver le chemin seul, mais impossible d’y arriver…
-Oui, c’est normal, l’entrée est cachée.
Ses yeux faisaient le tour de la petite compagnie, lorsqu’elle s’arrêta sur Gardûm.
-Un Orfanc ! Vous en porterez-vous garant ?
-Il me suit, et m’est fidèle. Mais j’aimerais savoir à qui je parle.
Kaerth la scrutait, sentant au fond de lui une étrange sensation, comme le début d’une réponse qu’il avait longtemps cherché.
-C’est vrai, j’oubliais. Je suis Mÿnrae, fille des seigneurs de Thingal, longtemps absente de ces terres. Mes parents m’ont demandé de vous ouvrir le passage, je vous mènerai jusqu’à eux.
Elle ne leur posa pas de questions sur leur présence en ces lieux, comme si elle savait déjà ce qu’il y avait à savoir.
-Aidez-moi, s’il vous plait, à nettoyer la clairière. Je ne veux pas que la forêt soit souillée.
Ils rassemblèrent les corps, et firent un grand bûcher. Kaerth vit Mÿnrae arracher soudainement un pendentif d’un des corps, avant de mettre le feu à l’ensemble.
-Qu’est-ce que c’est?
Elle semblait observer le pendentif attentivement, mais elle répondit en secouant la tête :
-Rien.
Enfin, une fois cette tâche accomplie, ils retournèrent au campement. Mÿnrae eût alors un sourire qu’aucun ne fût capable de distinguer.
-Vous êtes juste à côté d’une des entrées de mon pays, expliqua-t-elle en riant.
-Je le savais, s’écria Kaerth !
-Bien que ceux qui ont besoin de repos le prennent maintenant, car ensuite nous devrons encore marcher deux jours avant d’arriver sur place.
Kaerth s’installa sur une pierre, et s’occupa du feu. Aenae, troublée par la présence de la jeune Imryl, s’assit, et décida de faire la conversation :
-Mÿnrae, pourriez-vous me parler des Imryls ? Kaerth n’en parle jamais beaucoup… Je m’intéresse en particulier à vos tatouages. Que signifient-ils ? Quand apparaissent-ils ?
-Nous sommes un peuple plutôt secret, non ? Mÿnrae rit. C’est je suppose, notre apanage de susciter les questions. Nos tatouages peuvent apparaître au fil des dix milles ans de vie qui nous sont accordés. Un tatouage pour marquer notre nom, un pour notre vie antérieure, un pour la magie, et un pour les armes … chaque entraînement que nous subissons, que ce soit pour un métier, de l’art, ou autre, fait qu’un tatouage apparaît quand on le maîtrise. Ils peuvent se modifier aussi, selon notre degré de maîtrise. Les différentes significations des tatouages ne peuvent être comprises que par les Imryls, pour toute autre personne, cela ressemblera à des dessins, bien souvent des dessins exactement semblables. Chacun d’entre nous a ses propres tatouages, il n’en existe que très rarement deux semblables. Les premiers tatouages apparaissent à la naissance, mais ils ne font que révéler celui que nous sommes, et celui que nous serons. C’est par la suite que les tatouages s’affinent. En général, nous avons quatre ou cinq tatouages, mais il arrive que certains en aient plus, bien que cela reste rare. En général, ce sont des esprits anciens d’Imryls, selon les circonstances ils peuvent en avoir une bonne dizaine. Certains sont minuscules, presque invisibles.
Mÿnrae tendit alors ses paumes pour que tous les voient :
-Par exemple, j’en ai un sur chaque paume, pour ma maîtrise du combat, et ma maîtrise des sorts. Mais ils sont presque invisibles, seul un Imryl peut les voir briller.
Kaerth restait silencieux, en repensant au début du combat qu’il avait vu. Lui seul avait pu la contempler en pleine action, et il avait vu, et su, ce qu’aucun d’entre eux ne pouvaient savoir. Il avait vu, pour la première fois, quelqu’un le surpasser dans l’art du combat et de la magie. Ne pas voir ses tatouages dans les mains lui paraissait impossible, tellement leur éclat était grand en combat. Maintenant, ils étaient presque invisibles, mais il savait que les tatouages devenaient vraiment brillants lorsque les Imryls les utilisaient. Il avait été, jusqu’à présent, le plus doué et le plus fort des Imryls. Sans aucun conteste possible, et sans s’en vanter. Mais elle, qui était-elle, pour le surpasser d’autant ? Et puis, il n’y avait pas que ça. Il n’osait la fixer, par peur de ne pouvoir détacher son regard jusqu’à avoir eu toutes les réponses aux multiples questions qui se précipitaient dans sa tête. Et puis ... quelque chose de plus sombre, de plus pesant, qui semblait revenir d’un très lointain passé. Il secoua la tête en grommelant :
-Et si vous dormiez, au lieu de papoter ?
Il sentit le regard de Mÿnrae se poser sur lui, tandis qu’elle répliqua, à son grand étonnement :
-Je n’ai pas besoin de dormir, je monterais la garde. Reposez-vous.
Aenae sortit alors d’un air nonchalant :
-Chéri, viens donc dormir à mes côtés !
-Je ne suis pas ton chéri !
Etonnée, elle le regarda : pour la première fois, alors qu’elle lui disait cela à longueur de journée, le ton de sa voix était monté… était-ce dû à la présence de la jeune Imryl ? Elle fronça les sourcils, mais décida d’en prendre son parti, et de rire en expliquant à Mÿnrae :
-Je lui dis ça tout le temps, comme ça, un jour, il comprendra qu’il est fait pour moi ! Et ça lui paraîtra tout naturel que je l’appelle ainsi !
Elle lui lança un clin d’œil amusé.
-Quelles drôles de manières vous avez, vous, les humains …
Minru, assis à côté de Kaerth, se balançait d’avant en arrière, l’air méditatif. Le combat qu’il avait eu l’occasion d’admirer était bien au-delà de ses cordes. Il ne pouvait empêcher son esprit d’y repenser, et de se repasser chaque passe, chaque esquive, chaque sort. Il s’endormit tout en se promettant de questionner Kaerth dès qu’ils auraient cinq minutes de tranquillité. Il n’avait pas envie de réveiller la jalousie d’Aenae, même si celle-ci était mal placée.
Finalement, la compagnie sombra peu à peu dans le sommeil, tandis que Mÿnrae maintenait le feu éveillé.
Je vous met la suite, mais désolée si ça fait vraiment pâté *comprend pourquoi Malg lui dit qu'elle triche sous word pour que ça fasse moins pâté *

Le petit matin se leva trop vite pour certains, qui auraient aimé dormir plus longtemps. Néanmoins, c’est une voix ferme qui les réveilla :
-Allons, le chemin est long, et j’ai à faire en route ! Ce soir, c’est promis, vous dormirez dans des lits. Debout, il est l’heure !
Réticents, ils se levèrent et Aenae prépara le petit-déjeuner.
-Que mangez-vous Mÿnrae ? demanda-t-elle, le sourire aux lèvres.
-Je ne mange pas, merci.
Le ton de la voix était neutre, mais la réponse stoppa Aenae en plein élan :
-Vous ne mangez pas ? s’exclama-t-elle. Mais comment faites-vous ? Il faut bien manger tout de même !
-Je vous répondrais bien que cela ne vous regarde pas, mais je sens que vous ne vous en contenteriez pas. Sachez néanmoins que c’est ainsi, et que je ne puis rien vous dire de plus. Même si je le voulais.
La jeune femme nota alors qu’elle n’avait toujours pas ôté son masque. Elle fini de préparer le petit-déjeuner dans un silence embarrassé.
Lorsque tous eurent fini les œufs brouillés, et qu’ils eurent rassemblé leurs affaires, Mÿnrae les enjoigna alors à la suivre.
-Faites attention, il faut marcher en file indienne. Et ne vous écartez pas du chemin tant que je ne vous l’aurais pas dit.
Elle se mit alors à murmurer des paroles étranges tout en avançant droit dans un arbre. Surpris, ils virent l’arbre s’ouvrir en deux dans une gerbe dorée tandis qu’un chemin étrangement bleuté s’ouvrait devant eux. Ils la suivirent, et le même scénario se répéta plusieurs fois encore, jusqu’à ce que le chemin bleuté laisse place à une petite route. Mÿnrae se tourna vers eux, en leur disant :
-Bienvenue à Thingal. La route est encore longue jusqu’à la ville même, nous nous arrêterons un peu plus tard pour que vous puissiez manger.
Les animaux étaient silencieux, et semblaient les observer. Kaerth se demanda si ce que lui avait raconté son père sur la forêt de Thingal était réel, mais avant qu’il pose la question, Mÿnrae y répondit.
-Ah oui, évitez de chasser, la plupart des animaux ici sont des bêtes magiques. Nous les aimons, et les protégeons. Peut-être que l’une d’entre elles viendra bavarder avec nous, si vous ne vous montrez pas hostiles.
Aenae regarda autour d’elle, espérant entr'apercevoir une de ces bêtes, mais dépitée, elle constata que celles-ci savaient aussi se montrer très discrètes.
Le petit groupe allait bon train, devisant joyeusement sur la route. Minru eut même ses cinq minutes escomptées, et il en profita pour discuter avec Kaerth :
-Dis-moi, es-tu sûr de ne pas la connaître, cette Mÿnrae ?
-Quelle question ! Puisque je te dis que non ! Pourquoi me demandes-tu cela ?
-Tu ne t’es aperçu de rien hier ?
-Mais de quoi parles-tu ?
-Quand tu t’es battu … c’est comme si vous aviez été entraîné ensemble, personne ne peut se battre de cette façon avec un parfait inconnu, voyons ! Je vous ai vu vous battre, je n’ai même pas pensé à sauter au milieu de la mêlée. C’était … un combat magnifique. Et vous vous en êtes sortis sans aucune blessure !
Il s’interrompit, voyant Aenae venir vers eux, souriante et charmeuse. Néanmoins, cela avait suffit pour que Kaerth se replonge dans ses pensées, et ses questions sans réponse.
La mi-journée était déjà dépassée lorsque Mÿnrae leur fit faire un détour pour se reposer près d’une source d’eau.
-Vous devez avoir faim non ? Il est temps de manger, mais la pause sera de courte durée. Ce soir, vous pourrez vous rassasier autant que vous le voudrez.
Alors qu’ils mangeaient, elle leur demanda :
-Comment vous êtes-vous connu ?
-Oh moi, j’ai découvert mon chéri alors qu’il venait tout juste de partir de chez lui ! s’exclama Aenae. C’était dans une auberge bondée, et il était seul à sa table. Si beau ! Impossible de passer à côté de lui sans m’arrêter ! Nous avons voyagé un peu ensemble, et puis, petit à petit, notre compagnie s’est agrandie, et puis voila !
Kaerth haussa les sourcils :
-Oui, enfin, c’est assez restreint vu par tes yeux. Cela fait environ six mois que je suis parti de chez mes parents, expliqua-t-il. Aenae s’est accrochée à mes pas, et puis, quelques jours plus tard, nous sommes passés par un village où Gardûm s’était fait accuser à tort de pillage. Il a failli être tué, et j’ai dû user de toute mon énergie pour démontrer aux villageois leur erreur. Il faut dire que la réputation des Orfanc les précède, et lorsque l’un d’eux est dans les parages, il est toujours bon de l’accuser de tous les maux possibles. Plus tard, nous avons croisé Minru, qui m’a parût étrangement sage pour un humain.
Il souriait en se remémorant ses débuts, et Minru dit en riant :
-Il faut dire qu’il cherchait un maître dans la voie des armes. Malheureusement, ce bougre était déjà plus fort que moi. Néanmoins, il a trouvé quelqu’un qui pouvait lui en apprendre beaucoup sur la nature des gens, et il aime la conversation. Il a un bon fond, même si c’est ce que j’appelle un aveugle.
-Un aveugle ?
La voix de Mÿnrae trahissait son étonnement.
-Oui, un aveugle, car il a du mal à lire dans les gens, et dans lui-même.
Il la fixa soudainement, et ajouta :
-Mais je suis bien sûr que vous n’êtes pas aveugle, bien au contraire, et peut-être pour votre malheur.
La jeune Imryl se leva.
-Il est temps de partir.
-J’ai raison, n’est-ce pas, insista-t-il ?
-Vous le saurez bien assez tôt.
Sur ce, ils se levèrent et continuèrent la route, un peu moins joyeux qu’en début de matinée. La compagnie découvrait assez émerveillée les arbres étonnants de la forêt de Thingal. La plupart arboraient des couleurs chatoyantes, et semblaient se pencher, souffler de doux bruits. Parfois même ils s’enlaçaient, prenant des formes recherchées, formant des symboles. Le soleil passait au travers des feuillages, illuminant chaque recoin. La vie reprenait peu à peu, les habitants semblant rassurés par ce qu’ils avaient pu voir des voyageurs.
Ca fait deux semaines que je l'ai entamée, mais plusieurs mois que ça me trotte dans la tête. Euh par contre ... j'en suis déjà à 25 pages je pense pas pouvoir tout mettre ici :
Citation :
C'est une idée, ou vous vous lancez tous dans l'héroïc-fantasy??
Comme Ariendell:un p'tit moment que j'ai ca en tête.
J'ecrivait de sp'tits bouts par ci par là pendant les cours de philos, puis voir Sasa et Kat ecrirent leurs romans m'a donné envie de m'y remettre plus sérieusement
J'aime pas l'Heroic fantasy, c'est trop facile d'en ecrire etant donné qu'on peut partir dans n'importe quel delire pour justifier tel truc ou redresser la situation, et de plus, comme ca n'as pas vraiment de lien avec la realité, on n'y apprend rien. Rien ne vaut la SF et les livres de "société", Stou!
C'est très prenant (à considérer comme un compliment).

**flash info subliminal**

Pour ce qui est de l'aspect pavé, tu peux essayer de sauter une ligne entre deux paragraphe, on y verra tout de suite plus clair.

**Fin de transmission**
Mais tu vois, je préférerais une critique constructive de mon texte plutôt qu'un avis sur la fantasy, parce qu'à la limite, je m'en fous, quelque chose de terrible. J'écris pour moi, et pour ceux qui aiment lire l'histoire que j'invente. Après, je cherche à perfectionner le texte, c'est ma manie.
Et la SF, ça me fait doucement rigoler, car bien souvent eux aussi partent dans des délires pour expliquer des trucs qui redressent la situation (vivi, j'en ai lu plein, je suis une grande fan d'Asimov).
Reste les livres de société, que j'ai toujours trouvés pénibles à lire.

Edit pour Zeed: mon problème, c'est que je fais des gros paragraphes par contre, je vais sûrement revoir la découpe des chapitres, car 20 pages word pour le premier chapitre ... euh oui en fait je vais couper
Il y a une fonction sous word et sûrement sur d'autre traitement texte qui permet de faire le double interligne automatique.

Sinon pour les paragraphes rien ne t'empêche d'en faire de très courts ( 10 pages) comme de très longs (100 pages), ça dépend beaucoup de la façon que tu vas structurer l'histoire.
Oui sous Word le texte est plus agréable à lire
Mais ici ... vu que ça ne reprend pas la mise en forme de Word ... :/
J'essaye de faire les paragraphes plus courts mais bon ... faut que je m'améliore
Voici le paragraphe suivant :

A la fin de la journée, ils débouchèrent sur une immense clairière, bordée à leur grand étonnement par une montagne. Un petit village composé de maisons faites de pierres et de bois s’était installé là, organisé autour d’une place ronde. Il faisait étrangement bon, et Mÿnrae leur dit :
-Nous voici arrivés pour notre halte. Bienvenue à Lamryl, petit village bien connu pour ses sources d’eau chaude. Venez, nous sommes attendus.
Elle les conduisit vers une maison plus grande que les autres, proche de la montagne :
-Nous dormirons ici ce soir, il y aura des chambres pour tous, ainsi que des bains, qui feront le plus grand bien, expliqua-t-elle d’une voix amusée.
Une Imryl fit alors apparition à la porte, s’exclamant :
-Enfin vous voilà ! Nous commencions à nous faire du souci pour vous !
Elle était visiblement soulagée de les voir arriver.
-Oui, ils ont tourné en rond à l’entrée, j’ai eu un peu de mal à les retrouver. Je leur montre leurs chambres, les bains, et je file voir Antyrée.
Elle leur montra rapidement les chambres à l’étage, avant de les amener devant les sources chaudes. Il y avait trois bassins de taille moyenne, séparés chacun par des petits murets en bois.
-Ici, vous avez le bassin réservé aux hommes, de ce côté, celui qui est réservé aux femmes. Enfin, si vous désirez l’utiliser, le bassin qui se situe ici est mixte. Et avant de prendre un bain, il vous faudra vous doucher, bien évidement.
Elle leur désigna des installations d’où l’eau coulait via des bambous creux. Des paravents séparaient le côté homme du côté femme.
-Je dois m’absenter, je viendrais prendre un bain plus tard.
Et elle s’éloigna rapidement. Kaerth s’élança derrière elle :
-Attends ! J’aimerais discuter avec toi.
-Viens si tu veux, mais nous n’aurons guère l’occasion de parler, le prévint-elle.
Ils disparurent rapidement aux yeux des compagnons, surpris par la réaction de Kaerth.
-Mince, dire qu’on aurait pu prendre un bain ensemble ! s’exclama Aenae, dépitée.
Minru se dirigea vers une des douches pensivement. Une voix rauque et étrange s’éleva de derrière eux. Gardûm rétorqua, à leur grand étonnement à tous deux :
-Hum, c’est normal. Tu es trop petite pour comprendre, mais ils sont liés. Gardûm l’a vu, à travers son maître, et à travers le masque.
Il s’arrêta, comme si parler lui était pénible. Puis, gêné, il alla prendre sa douche. Aenae tenta de le faire parler depuis sa propre douche :
-Qu’est-ce que tu veux dire par là, Gardûm ? Vas-y expliques-moi, qu’est-ce que je n’ai pas vu ?
L’Orfanc jeta un rapide coup d’œil à Minru, ne sachant que faire. Il grogna :
-Laisse tomber, Gardûm a dû se tromper … Gardûm pas vif, Gardûm comprend pas tout.
Il ne fit qu’un court saut dans le bain réservé aux hommes, et s’esquiva en prétextant qu’il avait faim.
-Tu comprends ce qu’il a voulu dire, demanda Aenae à Minru ?
Sa voix était bizarre, et elle semblait pensive, posée dans son bain.
-Je ne sais pas, non, et … c’est difficile de savoir, avec les Imryls. Après tout, nous ne les comprenons que peu. Leur vie est à des lieues de la nôtre, et je suis bien incapable de dire qu’est-ce qui peut bien lier deux Imryls. Gardûm voit certaines choses, mais il est incapable de les exprimer, j’en vois d’autres, mais j’ignore ce qu’elles signifient.
Il soupira.
-Allons manger, ça nous changera les idées.




Et Malg, tu n'as qu'une page de retard
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