Le Fléau des Plans

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Joshua était effrayé à l'idée qu'on ai put créer tel objet:

"- Je suis triste de savoir qu'il existe quelqu'un qui puisse avoir créé un objet si dangereux et maléfique que celui-ci !" Dit-il tout bas.

"- Je comprend maintenant l'urgence de votre mission... Pardonnez moi de vous accabler avec plein de questions... Escusez moi aussi pour mon indiscrétion, je ne savais pas qu'il s'agissait d'une affaire aussi importante que celle-ci... j'attendrais que nous soyons tous chez vous pour savoir comment vous compter vous y prendre...
Sachez quand même que je vous suivrais dans cette histoire... "
Delroth sourit aux paroles de Fröhnir et continua à la suivre.

Votre franc-parler m'avait manquer Fröhnir. dit-il en souriant.

Puis il scruta l'elfe qu'ils venaient de rencontrer de ses yeux pourpres et il se permit un petit sourire à son adresse. Il lui tendit la main et dit :


Il ne me semble pas que nous nous soyons présenté.
Delroth Baenre humble serviteur d'Eilistraë ... torturé par ses anciens frères à ses heures perdues fît-il ironiquement, un sourire jusqu'aux oreilles.
__________________
Si le savoir peut créer des problèmes, ce n'est pas l'ignorance qui les résoudra. (Isaac Asimov)
Seth Harper - Conseiller L.O.U.P.S - Prime Administrateur Arès Corp.
"- Veuillez m'excuser pour mon impolitesse, nôtre rencontre s'est faite tellement vite que j'en ai oublié mes manières... "

Fit-il avec un sourire.

"- Je suis Joshua Cristal d'Espoir, Mage et Conseiller du Roi Guillaume le Conquérant d'Alvencys et Serviteur de Corellion."

Après un instant d'hésitation.

"- Vous vous connaissez depuis longtemps ?"

Demanda-t-il à Delroth.
Un elfe à la peau d'ébène scrutait les volutes de sa boule de cristal, bientôt un homme aux traits familiers apparut.
- Pourquoi voulais-tu me joindre, Frolo ?
Le mage avait l'air préoccupé...
- Le mage royal des Goutte de Lune m'a contacté... Il est inquiet !
- La citée est en danger ?
- Non, c'est bon. Mais d'après ses espions Triel aurait lâché ses assassins à la surface...
- Et... c'est pas la première fois que sa colère s'exerce sous le soleil !
- Bien sûr mais je serais plus rassuré si tu allais voir Joshua à EauForte.
- L'influance de Triel porte bien au nord il me semble...
- Tu pourra y aller ? Je n'ai pas fini mes préparatifs pour la lame.
- T'en fais pas, je m'en occupe.
- Fait très attention, connaissant la famille Baenre, ces regains d'activité ne doivent annoncer rien de bon !
Cela fait quelques mois que nous nous sommes vus pour la première fois ... cela semble faire une éternité. Comme pour vous j'ai été tiré dans cette aventure lorsqu'elle s'est posée à ma table un jour ... t'en souviens-tu ... Noble Dame au décolleté si plongeant ?

Puis il rit ... comme il l'avait toujours fait.
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Si le savoir peut créer des problèmes, ce n'est pas l'ignorance qui les résoudra. (Isaac Asimov)
Seth Harper - Conseiller L.O.U.P.S - Prime Administrateur Arès Corp.
Fröhnir faillit éclater de rire :

« - C’est vrai que lors de notre rencontre j’avais une robe. Je m’en souviens car c’est l’une des rares fois où j’en ai porté une… Cela remonte à un an environs. C’était à calimport. Messire Joshua connaît Mëryl. Je me demande ce qu’elle devient. »

Les yeux de Fröhnir se perdirent un instant dans le vague, comme si quelques bribes de son passé revenaient pour la harceler. Elle secoua la tête, faisant voler ses longs cheveux et retrouva toute sa détermination.

« - Nous prendrons la route demain pour Valdrimaë. C’est une toute petite communauté elfique à deux jours d’ici plein Ouest. J’y ai quelques connaissances de l’époque où j’essayais de me ranger, je pense qu’ils accéderons à ma première demande, à savoir quelques gouttes de sang d’une vierge… Ensuite, il faudra nous rendre à Eauprofonde pour nous renseigner sur l’emplacement éventuel de la sépulture d’un avatar de Baâl, et nous en profiterons pour nous procurer un rubis pur et parfais, ensuite et bien… nous aviserons. »

L’elfe n’était pas certaine que ce plan soit le meilleur possible, mais c’est tout ce qu’elle avait imaginé depuis sa rencontre avec Delroth et Joshua. Un mauvais pressentiment s’était emparé d’elle, mais cette histoire n’était qu’une succession de mauvais pressentiments, alors pourquoi s’en faire ?

Puis, pour détendre un peu l’atmosphère :


« - Dis-moi Delroth, comment se fait-il que tu te souvienne de mon décolleté ? »
Sano aurait pus chercher toute sa vie dans ce désert à la recherche d'un village ou d'un camp nomade, jamais il ne serait tombé sur celui la. Deux dunes plus loin, le camp s'étendait sur quelques tentes de couleur sable, et des gens regardaient arriver le groupe d'éclaireur.

Des enfants couraient autour de Sano, repoussés rapidement par les gardes armés de leur cimeterre. Le voleur remarque quelques femmes qui étaient voilées de la tête au pieds, seule leur mains dépassées de ce tissu noir. Elles semblaient suivre leurs hommes qui étaient les chefs de famille. Sano fit une grimace a cette idée sexiste, mais de un, il n'était pas chez lui et de deux chacun avait droit a son mode de vie.

On "l'accueillit" dans une tente au milieu du campement, elle était plus grande que les autres et deux gardes siègeaient à l'entrée ils écartèrent leur cimeterre à leur arrivée et le voleur pénétra dans un endroit luxueux. Des tapis aux couleurs chatoyantes ornaient le sol sablonneux, des coussins sur lesquelles Sano vit pour la première fois des femmes en petite tenues mais néanmoins munies d'un voile rose transparent leur cachant une partie de leur visage. Elles semblaient soumises et regardaient d'un oeil lointain l'arrivée du groupe.

L'homme qui lui avait parlé dans les dunes alla s'asseoir sur un siége en osier et posa son cimeterre a côté de lui. Il claqua des doigts et une femme se leva et se posta au pied de l'homme en s'asseyant. Il prit la parole.


- Que croit tu que je vais faire de toi Sano Rong ?
- Je ne crois pas que vous me tuerez, il aurait été beaucoup plus simple de le faire dans ce désert...
- Exactement....tu est intelligent Sano Rong. Vois tu, il y un autre campement a quelques pas d'ici, mon rival. Nous avons conclu un marché lui et moi et je voudrai que tu m'aides a l'accomplir.
- Et si je refuses ?
- Nous sommes toujours dans le désert Répondit l'homme avec un sourire en coin
- Je vois....Que dois je faire ? euh..vous permettez que je vous appelles Azim parce que...j'ai de la difficultés avec les grands noms...

Ledit Azim acquiesça d'un hochement de tête et commença a exposer sa demande en posant une main sur la tête de la jeune fille à ses côtés

- Vois tu Sano Rong ceci est ma fille, c'est la prunelle de mes yeux, et elle vient d'avoir sa majorité....je l'ai promise a un grand chef de clan, mais la situation est telle que Chérif Ahmahad abi Moussaoud.....mon ennemi...est devenu plus puissant que moi. Le seul moyen que mon peuple survive et que je la lui remette pour qu'il l'épouse et lui donne des enfants. J'aimerai que tu la ramènes a lui...
- Faire le travail a votre place vous évite de perdre un homme dans l'échange n'est ce pas ? Celui qui mènera votre fille risque de ne pas revenir vivant non ?

Azim del Jawad Tarik Mashrek oubara del Jafar Sourit a la remarque du voleur.

- Tu est vraiment intelligent jeune voleur et je sais que tu tiendras parole car de cet échange doit te revenir une preuve que la transaction a été faite...et elle doit me revenir....Le désert est grand mais je peux te retrouver facilement...ou comptais tu aller ?
- A kara-tur je vous l'ai dit...
- C'est un endroit mystique qui se trouve beaucoup plus au Sud-Est d'ici...ce n'est pas le chemin pour y aller
- Kara-tur est entouré de montagnes dont un seul passage permet d'y accéder et ce passage se trouve au Nord Ouest.

Azim après un moment d'hésitation hocha la tête et regarda de nouveau le voleur.

- Acceptes tu cet échange Sano Rong ?
- Que dois avoir en retour ?
- Un Rubis sacré...
Le nez du voleur frétilla d'excitation et ses yeux s'ouvrirent sous la seule mention du nom. Azim continua

- Ce rubis est la puissance du clan adverse, elle scelle l'alliance que nous aurons entre le clan de Chérif Ahmahad abi Moussaoud et le mien...acceptes tu de faire l'échange ?
- Ais je le choix ?
Répondit Sano dans un sourire, Azim de son côté répondit

- On a toujours le choix de ses actions Jeune Sano rong..
L'elfe quitta son étude pour une petite salle d'entraînement. Il prit deux cimeterres sur un râtelier et les passa à sa ceinture. Juste à côté il attrapa plusieurs dagues les répartissant entre ses bottes et ses fourreaux à la poitrine.
Il fit quelques passes contre un ennemi invisible histoire de se prouver qu'il était encore en mesure d'affronter ses pairs !
Même dans ce royaume où deux générations durant tout elfe vivant avait des chaînes aux pieds il avait eu affaire à eux. Les drows parcouraient Ombre-Terre et ces tunnels s'étendaient partout sous le sol de Toril...
Ses vrilles étaient un spectacle magnifique, un ballet mortel où il valait mieux être spectateur. Il se laissa emporté par le combat et même en nage il continua sa danse. Quand on avait vécu en Ombre-Terre tout paraissait différent. Ses sens exacerbés, les nerfs toujours sollicités, il fallait se faire une amie de la peur, l'apprivoiser pour se l'approprier.
Ainsi il entendit Petit Poignard bien avant qu'il se glisse dans la salle se confondant dans l'ombre avec ses habits sombres. Il regarda son maître, fasciné...
Face de l'Ombre termina rapidement par une série sauts enseignés par un maître en art martiaux de Kara-Tur.
Il se tourna enfin vers le petit-homme :

- Quelles nouvelles Petit-Poignard ?
Un instant le voleur fut étonné, il était entré sans un bruit se fondant dans les ombres. Même les rats qui couraient non loin ne l'avaient pas vu. Mais il se souvint que c'étaient lui qui lui avait apprit tout ce qu'il savait...
- Vous sortez ? s'enquit celui-ci regardant les lames de son ami.
- Il me faut aller à EauForte, au nord d'EauProfonde...
- Comment ? Qu'y-a-t-il de si important que vous quittiez le Alvencys en ces temps troublés ?
- Les drows ! fut sa réponse, énigmatique.
- Je vais prendre les dispositions nécessaires...
- Merci Petit-Poignard, que pourrais-je faire sans toi !
- Oh pas grand chose en vérité répondit le voleur avec un clin d'oeil.
- Bien, je fini de m'équiper et je file... à bientôt !
- Que Mask porte son ombre sur tes pas !
Le chemin a suivre fut donné par Azim, un voile fut posé sur les épaules de la jeune fille, le soleil tapait dur et elle devait arriver en bonne santé au chef du clan adverse. Sano écouta les dernières recommandations et emmena la jeune fille comme il se devait être avec une corde autour du cou en preuve de soumission.

les deux jeunes gens passèrent deux dunes et furent hors de portée de voix ainsi que de vue. Sano s'arrêta et se dirigea vers la jeune fille.


- Comment t'appelles tu ?

Pour la première fois, il vit son regard, elle avait de jolies yeux verts amandes, elle avait le teint bronzés comme toutes les femmes de cette contrée et était a peu près de la taille de Sano, c'est a dire petite. Le voleur fut surpris par cette jeune fille. Qu'elle age avait t'elle ? Azim lui avait dit qu'elle avait atteint sa majorité... Sano en doutait

- Je m'appelles Naïma.

Répondit elle dans un air de défi, Sano enleva son collier et elle fut surprise de l'acte du voleur.

- Quel age as tu ?
- 16 ans
- Ton père a dit que tu étais majeure...
- Je le suis
- Eh bien nous avons une vision différentes de la majorité dans nos pays respectifs....

Il reprit sa route sans se soucier si la jeune fille le suivait, il entendit le bruit de ses petits pas sur le sable et elle parla aussitôt

- Pourquoi tu m'as détachée sale voleur !
- Oh tu sais ce que je suis ?
- Ca se remarque au moindre de tes pas ! Dit elle dans un crachat. Elle regarda Sano qui marchait devant elle. Elle souleva un pan de sa robe de soie laissant découvrir sa cuisse bronzée et en sorti un Stylet. Elle rejeta son bras en arrière et frappa dans le dos de Sano. Le voleur se retourna grâce a son instinct et chopa le poignet de la jeune fille. Ils roulèrent a deux dans le sable et dévalèrent la dune qu'ils venaient de gravir. Ils atterrirent l'un sur l'autre en bas de la pente et déja Naïma se débattait comme une enragée pour se défaire de l'êtreinte de Sano en donnant des coups de pieds, de griffes et autres crachats.

- Sale porc ! ta mère a été accouplée avec un bouc ! ton haleine fétide...
- CA SUFFIT !

Une gifle atteignit la joue de la jeune fille et des étoiles dansèrent au devant de ses yeux pendant un moment.Pendant ce temps Sano lui enleva le stylet et le rangea rapidement dans son surcot. Elle reprit ses esprits et regarda le voile qu'elle portait. Il était tout défait.

- REGARDEZ MOI CA ! SI CE CHIEN DE CHERIF ME VOIT AINSI...
- Quoi qu'est ce que tu as dit ? Tu vas a ton mariage voir cet homme et je t'y emmène, j'ai envie de récupérer mes armes...je ne peux pas faire sans...
- Je vais me trancher la gorge.. lui dit elle en le regardant droit dans les yeux
- Et bien il faudra te trouver quelque chose de tranchant..parce que ce que je t'ai prit ne te servira pas a grand chose...

Naïma fit la moue et Sano lui remit a contrecoeur le collier autour de son cou et l'emmena vers le camps de Chérif, elle suivait docilement, le voleur voulait en finir au plus vite pour récupérer ses armes.
Face de l'Ombre avait finit son sac... avec un dernier regard de nostalgie à ses amis et élèves il fit un signe d'adieu et incanta. La seconde suivante il réapparaissait sur une colline boisée, à une lieue d'Eauforte.
Il scruta les sous-bois pour vérifier que personne ne l'avait vu arriver et plongea son visage au fond d'une grande capuche, son visage disparaissant complètement.
Même ses lames se fondaient dans les larges pans de sa cape...Il se dirigea vers la ville... le meilleurs endroit où il pourrait trouver Joshua était encore le Théâtre.
Nando Seyflin avait envoyer ses sbires aux quatre coins des royaumes. Mais il s'était gardé Eauforte. Lui et sa demi-douzaine de drows armés jusqu'aux dents venaient d'arriver dans la cave d'une maison abandonnée près du centre ville.

L'ancien mage de la Griffe noire observa avec réprobation l'endroit.


"- Dire que je suis tombé si bas à cause de toi Frönhir !" murmura-t-il.

"- Vous dites messires ?" s'enquit un soldat.

"- Rien rien ; sortez, la nuit doit être tombée. Trouvez-la moi !"

"- A vos ordres !"

Les 6 assassins se fondirent dans la nuit, aidés par leurs piwafis et se séparèrent pour arpenter les rues d'Eauforte tels des serpents silencieux à la recherche d'une proie à dévorer...
La nuit était tombée quand Face de l'Ombre arriva aux portes de la ville. Il s'y glissa sans un bruit aussi invisible qu'un léger courant d'air. Une fois dans les rues obscures de la citée il chercha la rue qui l'intéressait. Il n'aimait pas marcher dans ces rues loin de sa chère Yslong... Frolo lui avait donné une vision magique des lieux et un plan précis au mètre près couvait dans sa tête, aussi rejoindre le Théâtre fut facile.
Mais deux rues plus tôt une ombre suspecte lui fit ralentir le pas ! Sa vision nocturne entra en action et il suivit la créature du regard. Sa démarche ne laissait aucun doute : des drows !
Triel avait fait vite... il faut dire qu'il n'était pas le seul à maîtriser la téléportation.
Emboitant le pas à l'elfe noir, Face de l'Ombre se fondit dans la nuit, ses dagues prêtes à entrer en action.
Il se rendit vite compte que l'assassin se dirigeait vers le Théâtre. Sans réfléchir il prit une petite ruelle qui le mènerait à destination avant son adversaire...
Une fois devant le Théâtre il monta sur le toit avec une agilité remarquable et se cacha derrière une cheminée. Déjà il apercevait l'ombre de l'elfe...

Dans un silence irréel Face de l'Ombre incanta. Alors qu'il finissait, l'assassin avait atteint le bâtiment et regardait à travers la vitre s'il voyait sa cible !
La mort fondit sur lui, le rôdeur réapparu derrière lui et avant qu'il ai pu lever ses lames pour se défendre, les cimeterres s'abattirent mettant fin à la mission de l'assassin.

[size=0.5]- Il doit y en avoir d'autres ! [/size] murmura Face de l'Ombre à lui même...
Puis il repartit dans l'ombre...
Fröhnir avait finalement réussit à traîner Joshua et Delroth chez elle trois rues plus loin. La petite boutique était fermée depuis plus d'un an et semblait à l'abandon, aussi se risqua-t-elle à faire du feu.

Ses longs mois en Ombre-Terre avaient encore plus aiguisés ses sens et elle croyait sentir la présence de congénères tout prêt, et ce n'était pas Delroth !

Elle serra précieusement contre sa poitrine l'amulette qui lui rendait sa forme originelle et sorti "Rouge-Gorge" de son fourreau. La lame toujours chaude semblait brûler d'un feu intérieur. Chacun de ses mouvements laissait une traînée lumineuse orangée derrière elle. L'elfe fit quelques mouvement, puis passa la lame dans les flammes qui brûlaient dans l'âtre. Le feu fut comme aspiré par la dague qui se repaissait de sa force et de sa chaleur. Elle la retira vivement, ne souhaitant pas éteindre le feu et plonger la boutique dans le noir.

Elle avait hâte d'être au lendemain et de prendre la route. Bien qu'ayant vécue la majorité de son existence dans les ténèbres de la nuit, là où les voleurs et les assassins comme elle évoluent, elle avait un mauvais pressentiment. Comme si un vieil ennemi était revenu pour la harceler. Un ennemi puissant.


"- Nous avons bien fait de quitter le Théâtre, c'est un endroit trop connu, tous les assassins lancés à nos trousses par Triel s'y seraient rendus en premier lieu. Dis-moi Delroth, tu n'as toujours pas répondu à ma question... tu sais, à propos de mon décolleté !"

Fit-elle en souriant pour détendre l'atmosphère.
Naïma n'avait pas dit un mot depuis qu'on lui avait remis ce collier autour du cou comme si cette présence lui insufflait un sentiment de soumission, Sano n'aimait pas ca il craignait que son mauvais caractère ferait échouer la transaction. Tout ce qu'il voulait lui c'était récupèrer ses armes et repartir pour Kara-tur.

La soirée commençait a tomber et déjà la température devenait beaucoup plus froide. Le soleil virait d'une éclatante couleur a un pastel orangé. Le ciel modifia son aspect également en un voile rose et infini... Un peu comme le voile de soie de Naïma pensa Sano en souriant bêtement.

Ils arrivèrent à un monticule rocheux, il s'assirent tous les deux de la, le voleur put voir l'étendue du campement de Chérif. Il était largement deux fois supérieur en superficie et le nombre d'hommes et de femmes a l'intérieur pouvait flirter les 300. Sano déglutit et regarda la jeune fille qui avait toujours cet air de défi dans ses yeux vert mais qui ne disait mot.


- Ca n'a pas l'air de te plaire Lui dit il après un moment d'hésitation plus pour briser le silence qu'elle s'était infligée qu'autre chose
- Pourquoi veux tu que ca me plaise idiot de voleur ! Mon gros salaud de père ordonne, j'exécute....
- C'est marrant...vous n'avez pas beaucoup de ressemblances ton père et toi...
- Ah tiens !! Tu l'as remarqués imbécile ? Tout simplement parce que ce n'est pas mon vrai pére pardi, j'ai été enlevée tout petite a mes parents marchand qui passaient par la alors que je n'étais qu'un bébé.

Sano regarda Naïma, elle pouvait mentir, mais son instinct lui disait qu'elle ne le faisait pas. Cela se tenait, cet Azim l'envoyait emmener une fille qui n'était pas la sienne en échange de sa propre survie. La vraie fille d'Azim devait se trouver encore au camps bien sagement et en plus il récupérerait un Rubis en échange d'une esclave...Sano réfléchit un instant et pointa le doigt sur la fille

- Toi...tu ne bouges pas d'ici...
- Ou tu vas ?Répondit elle avec appréhension en se rapprochant a quatre patte du jeune voleur, elle pensait certainement qu'il allait l'abandonner. Sano se retourna vers elle et lui sourit
- Je reviens...

Le voleur se glissa dans l'ombre et s'approcha du camp de Chérif, l'obscurité lui était bénéfique et ses habits noirs étaient un atout majeur dans sa furtivité. L'odeur qui lui montait aux narines lui appris qu'il était près d'un parc a chevaux. Un sourire se dessina sur son visage et il continua son avancée. La tente de Chérif devait se trouver au milieu du camp cela coulait de source. Par les ombres que projetaient les grandes tentes blanches, il se glissa au travers de deux tentes dont des voix s'élevaient à l'intérieur dans un dialecte que Sano ne comprenait pas. Il attendit qu'une sentinelle passa et reprit son chemin vers l'objectif attendu.

Une immense tente se dressait fièrement gardées par deux planctons armés hallebardes. Ce que Sano appréciait dans les gardes c'est qu'il tournait toujours le dos a ce qui devaient protéger, et comme une tente est faite de tissu cela facilitait la tache du voleur. Pas besoin de fenêtre.

Le contournement de ladite Tente ne lui prit que quelques minutes, il resta un moment a écouter au bord et il n'entendit rien. D'un geste souple, il sorti de Stylet et regarda a droite et à gauche en découpant une fente dans la toile. Il fut surprit par la finesse de la lame et repensa a ce qu'elle pouvait faire si Naïma avait réussi a le lui planter dans le dos. Tel un félin, il rampa à l'intérieur qui était chichement décorés. Personne n'était présent et il se demanda ou ils étaient tous passés. Un siège en osier, le même que celui d'Azim surmontait une estrade de deux marches. Une table sur laquelle des cartes et des plans étaient étalées. Ils montraient clairement que Chérif connaissait l'endroit exact ou se situait son ennemis Azim.

Un sourire carnassier se dessina sur le visage du voleur lorsque son regard échoua sur une caissette en bois. Après un examen attentif, il l'ouvrit et vit un Rubis rouge chatoyant qui illuminait le contenant. Doucement, Sano le prit dans sa main et aussitôt, il sut que c'était le plus pur joyaux qu'il n'avait jamais vus. Ses yeux étincelaient de malices et il eut énormément de difficultés a en détourner le regard. Ce rubis avait la forme de coeur et scintillait sous différentes inclinaisons et source de lumière. Il regarda de nouveau dans le coffre et prit les gemmes, toutes plus belle les unes que les autres, mais ce rubis était vraiment la cerise sur le gâteau.

Sano réfléchit un instant, et il dut se retenir de ne pas rire a gorge déployée, un plan machiavélique germait dans son esprit tordu. Il sortit une feuille et pris un plume sur la table et écrit ce message...


Merci a toi Sale chien Galeux, ton rubis me permettra d'acheter tous les mercenaires pour te botter les fesses et ainsi avoir la suprématie de ton clan. Ne t'avises pas de me retrouver sinon attend toi a une débâcle digne de ce nom

Signé... A


Le voleur glissa cette lettre bien en évidence a côté de la caissette grande ouverte et refit le chemin en sens inverse. Le retour se fit sans aucun problème étant donné que la nuit était complètement noire a présent. Il s'arrêta néanmoins au parc a chevaux et en détacha deux. Il caressa le museau des bêtes pour les calmer et les emmena un peu plus loin. Lorsqu'il jugea qu'il était assez éloigné il monta sur les bêtes et rejoignit l'endroit ou Naïma se tenait...impatiente dans l'attente...
Face de l'Ombre avait parcouru plusieurs rues sans trouver d'autres assassins. Un instant il se dit que le drow pouvait être seul mais il savait que c'était faux. Les elfes noirs ne venaient pas seuls à la surface surtout si Triel en était l'investigatrice !

Il continua, s'éloignant petit à petit du Théâtre... bientôt il eut confirmation de ses pensées. A une trentaine de mètres devant lui, un drow avançait dans sa direction circonspect. L'elfe l'attendit à l'angle de la rue, le dos plaqué au mur. A l'allure ou l'assassin évoluait, Face de l'Ombre ne pourrait jamais le surprendre... Réfléchissant rapidement, il incanta !
L'instant d'après le drow à quelques mètres de lui, vit un visage sortir de derrière une barrique ! Vif comme l'éclair le drow lança un carreau empoisonné qui traversa l'illusion pour se perdre dans la nuit !
Il compris le piège juste à temps parant les cimeterres de Face de l'Ombre à quelques centimètres de sa gorge !

- Wael !
Le drow venait de dire : imbécile ! Et cette remarque s'adressait autant à lui qu'à son agresseur... s'en voulant de son manque de vigilance...
Le rôdeur fit tomber sa capuche révélant sa peau d'ébène et ses cheveux d'argent ! Profitant du trouble du drow, celui-ci se fendit et fut paré ! Sa deuxième lame aussi...
Face de l'Ombre avait jaugé son adversaire. Il commença à enchaîner ses attaques... estoc, feinte, prise de fer et taille... le drow reculait ! Puis jugeant qu'il avait assez joué, le rôdeur fit deux sauts rapides en arrière trompant son adversaire. Celui-ci sortit une dague qu'il lança, manquant sa cible. Face de l'Ombre fit un saut incroyable au dessus du drow qui para son attaque au dessus de sa tête... lorsque le rôdeur fit un roulé-boulé derrière lui pour amortir sa chute, lui faisant de nouveau face, il ne savait pas encore qu'il était mort... Quand sa vue se troubla et qu'il vit son sang couler au sol il compris sa douleur soudaine au crâne. La garde d'une dague y dépassait !

- Et de deux !
Le drow s'écroula et Face de l'Ombre récupéra son arme l'essuyant sur le piwafwi du mort. De nouveau, le rôdeur disparu, reprenant sa chasse !
Nando Seyflin avait vu deux de ses assassins se faire tuer par une ombre. De rage il faillit envoyer son globe de clairvision à travers la pièce mais se retint au dernier moment.

Il avait vu Fröhnir aussi. Sa vision l'avait plongé dans de lointains souvenirs... des souvenirs qu'il chérissait, mais qu'il aurait également souhaité oublier. Calimport, quelques cinquante années auparavant, lorsqu'il était le mage attitré du pacha de la plus puissante guilde de voleurs de la ville. La jeune esclave mendiante avait gravit les échelons avec rapidité et efficacité, n'hésitant pas à supprimer ses concurrents lorsqu'il le fallait. La petite était douée. Et belle. Si belle. Elle hantait ses rêves toutes les nuits. Fröhnir avait à peine vingt ans alors, tout juste une enfant aux yeux des elfes, mais une femme au corps tellement attirant à ses yeux.

Elle devint une redoutable tueuse. Jamais elle n'avait soupçonné sa présence. Mais grâce à sa magie, Nando savait tout d'elle. Chacune des courbes de son corps lui était connue, chacune de ses pensées, chacune de ses conquêtes aussi... Comme il aurait voulu les tuer, ces femmes et ces hommes qui partageaient sa couche !

Mais elle ne le voyait pas. Même lorsqu'ils se croisaient dans les couloirs de la guilde elle n'avait pas un seul regard pour lui. Il aurait usé d'un sort d'invisibilité que le résultat aurait été le même. Alors il se vengea.

Il la fit arrêter par les lieutenants du pacha et il la fit torturer. Il voulait la voir supplier, il voulait la voir pleurer. Des heures durant il s'acharna sur son corps, mais à aucun instant il n'approcha de son âme. Pis, le vieux kérial eut vent de l'affaire et la fit libérer. Lui aussi était amoureux de la belle. mais il était le pacha, il pouvait tout se permettre. Il l'avait déjà prise de force à plusieurs reprises ; il ne fallait pas abîmer son jouet !

Kérial O'Tur était un puissant pacha. Il fit bannir Nando après l'avoir défiguré. Mais le sort ne lui fut pas plus favorable. Fröhnir le tua quelques années après alors qu'il voulait se débarrasser d'elle avant qu'elle ne devienne trop influente.

Entre temps lui était devenu l'un des maîtres de la Griffe Noire. Une guilde d'assassins secrète qui venait d'éclore. Grace à sa magie la guilde s'étendit rapidement sur toute la côte des Epées, croissant en puissance, gagnant en notoriété.

Quelle ironie lorsque le successeur de Kérial, le pacha Pook et son jeune valet Entreri étaient venus le trouver pour que la Griffe Noire retrouve et punisse Fröhnir ! Il avait savouré ce moment. L'heure de sa vengeance allait sonner. Hélas la belle était maline et ce ne fut que de longues années plus tard qu'il retrouva sa trace.

C'est lors d'un soulèvement à la porte de Baldur qu'ils étaient finalement tombés nez-à-nez. Ils s'étaient battus et elle l'avait tué. Presque.

Aujourd'hui s'était son tour.

Elle allait payer, et Triel Baenre ferait de lui un homme riche. Alors il pourrait se retirer, l'esprit serein, et à l'abri du besoin jusqu'à la fin de ses jours. La vraie fin...
Face de l'Ombre avait la troublante impression d'être observé... Et ce sentiment avait été d'autant plus fort lors de son dernier combat. Sortant un petit morceau de miroir et un cornet de bronze il incanta... Une fois terminé, il reprit sa marche. Si un mage ou un prêtre tentait de le repérer par quelque moyen que ce soit, il saurait son identité et où aller le chercher ! A moins bien sûr que celui-ci soit trop puissant, auquel cas il découvrirait que le rôdeur l'était aussi, quand il verrait tout noir .

Face de l'Ombre retrouvait dans cette ballade nocturne ce qui faisait le charme de se vie à la guilde d'Yslong... Peut-être un peu de nostalgie d'Eryndlyn, qui sait !

Mais sa chasse était loin d'être terminée, il le sentait, aussi retourna-t-il dans les ombres.

De nouveau, trois rues plus loin, il découvrit deux drows qui se faisaient leur rapport. Décidément, ils étaient nombreux ! Aurait-il assez de la nuit pour s'occuper de tout ces empêcheur de tourner en rond !?!

Il aurait pu s'occuper de ceux-là avec sa seule lame, quoi que ! Mais il préféra faire usage de la magie, arme qu'il avait appris à maîtriser depuis que le mage des Goutte de Lune l'avait prit sous son aile, trente ans plus tôt...
Se souvenant d'un des sorts favoris d'une amie il se prépara à incanter se mettant bien en évidance, comme prévu les drows tirèrent deux carreaux empoisonnés que le rôdeur évita de justesse. Face de l'Ombre, cimeterre en main, provoquait les assassins :

- Ssussun pholor dos ! ( Lumière sur vous ! )
Ne pouvant ignorer l'insulte, ceux-ci s'élançèrent épées prêtes à frapper. Face de l'Ombre décrivit une série d'arabesques, ses lames entre les mains... Il risquait de rater son sort mais ne voulait pas que ses adversaires se rendent compte qu'il incantait !
Les drows juste devant lui allaient abattre les lames sur le rôdeur à la garde baissée, quand celui-ci prononça un mot de pouvoir achevant l'incantation...
Le sol sous eux se transforma en flammes ardantes qu'ils ne purent éviter. Les assassins hurlèrent de douleur, essayant de sortir de ce trou du diable... En un geste Face de l'Ombre annula le sort, la roche reprenant ses droits ! Les drows étaient enterrés vivants !

- Et de quatre...
Delroth n'avait pas daigné répondre à la boutade de Fröhnir, il s'était contenté de sourire. Joshua lui semblait perdu dans ses pensées, obnubilé pas la danse lascive des flammes qui ondulaient gracieusement dans la cheminée.

Fröhnir n'arrivait pas à rêver. Des souvenirs qu'elle croyait enfouis au plus profond de sa mémoire avaient soudain ressurgit. Et cette sensation d'être perpétuellement observé... Elle se frotta les avants bras pour chasser un frisson puis, passa dans la pièce d'à côté et se changea. elle ressorti sa tunique de cuir noire, son piwafi et ôta son amulette...

Elle redevint la tueuse drow qu'elle avait été pendant quelques mois. Sa réapparition dans la pièce principale ne souleva aucun émoi, l'elfe doré et l'elfe noir étaient en grande discussion et aucun ne posa la moindre question quant à son changement. Elle éluda leur interrogation muette par une petite phrase anodine mais qui soulignait à elle seule la tension que tous ressentaient :


"- Il faut que je sorte un peu pour prendre l'air. A tout à l'heure !"

Et elle disparue dans la nuit.

Eauforte était son fief. Elle en connaissait les toits par coeur, des plus petites ruelles à la place principale, chacun de ses recoins lui était familier.

Elle ne fut guère étonné de tomber sur deux de ses ex-congénères qui discutaient par signes dans l'ombre d'un bâtiment.

Un large sourire se dessina sur son fin visage, la blancheur de ses dents illuminant un instant sa peau d'obsidienne. Silencieuse, invisible et féline, Fröhnir se laissa glisser du toit le long d'une gouttière, la tête en bas, et une dague entre les dents.

Au dernier moment, elle hésita à agir, mais il était trop tard. Elle lâcha sa prise et tomba entre les deux drows, prenant soin au passage de leur cogner la tête l'une contre l'autre. Elle se rétablie par une roue et se trouva face à face avec ses deux adversaires encore sous le choc. Sans perdre un instant elle laissa tomber sa dague de sa bouche, la rattrapa d'une main et la lança vers sa première cible. La lame pénétra dans un oeil, perforant le cerveau de l'elfe noir comme s'il s'était agit d'une motte de beurre. Il s'écroula sans un bruit, plus mort que mort.

Fröhnir dégaina presque instantanément "Rouge-Gorge", et s'ensuivit un féerique balais de lames entre sa dague de feu et le cimeterre du drow qui, illuminé par la lune laissait de longues trainées blanches dans la nuit. Les deux armes s'entrechoquaient, mais le drow était visiblement surpris d'avoir à croiser le fer contre une congénère. Craignant que ce ne fut une prêtresse, il retenait ses coups. Fröhnir elle s'amusait.

Elle acheva sa victime par une feinte, et lui trancha proprement la gorge. Soudain une vive lueur illumina le ciel quelques rues plus loin, elle tourna son regard vers ce qui semblait être un feu magique, pris le temps de s'agenouiller près du mort, et d'essuyer sa lame sur son piwafi, se retourna et scruta l'obscurité de ses grands yeux dorés puis courru jusqu'à l'endroit. Deux corps carbonisés étaient en train de disparaître sous terre ; et un inconnu les surplombait.


"- Je ne sais qui vous êtes, mais si vous êtes avec eux montrez-vous qu'on en finisse, sinon, et bien montrez-vous quand même que nous fassions connaissance."

L'ombre se retourna et la regarda. Un éclair argenté s'était échappé de sous sa capuche. "Un autre drow" pensa-t-elle, et elle s'appréta à combattre, n'ayant pas conscience que l'autre pouvait penser la même chose qu'elle...
Face de l'Ombre regarda la nouvelle venue... Une armée aurait-elle investit les lieux ?
Son oeil exercé lui dit qu'il n'avait pas à faire à une prêtresse. Peut-être était-ce le chef de ces assassins.
Il la salua en un geste outrageusement pervertit et laissa tomber sa capuche... Les paroles de la drow n'avaient aucun sens !


- Tes hommes sont morts "Yorn" !

Il avait volontairement parlé en commun pour rabaisser encore la drow... "Yorn" désignait toutes les créatures au service de Lloth et dans la bouche du rôdeur, cela sonnait comme une insulte.
Cette adversaire s'annonçait des plus difficile aussi Face de l'Ombre cherchait à gagner du temps, son sort prendrait bientôt effet !


- Sache avant de mourir que mon nom est Welverin Freth renégat et apprenti du Darthiir de la maison Freth !

Face de l'Ombre n'avait pas utilisé son vrai nom depuis plus de trente ans ! Avec ce combat il cherchait peut-être à écarter définitivement son appartenance drow ! Le "Darthiir de la maison Freth", un archimage drow renégat, l'avait en effet repris à la maison alors que ses dons prometteurs le désignait comme le successeur du maître-lame de la famille. Ce mage succitait une haine sans fin chez les drows qui le connaissait, celui-ci servant depuis peu la famille Goutte de Lune...
Fröhnir éclata d'un rire cristallin laissant transparaître gaieté et légèreté. Son adversaire était sans doute un puissant mage, peut-être même un bretteur redoutable, mais elle en avait maté de plus dangereux, à commencer par ce chien de Nando Seyflin par exemple...

mais elle ne craignait pas celui-ci. Ses paroles montraient qu'il ne vénérait pas Lloth. C'était un bon début. Et un soulagement aussi.


"- Je ne vénère pas Lloth, pas plus que Vaheraun ou Elistraë. Je ne crois qu'en Tymora ! Et ces pitoyables créatures ne sont pas mes hommes, pas plus que les tiens apparemment... Quant à ton nom... Fröhnir haussa les épaules, Je n'en ai jamais entendu parler, désolé. Tu préfère te battre ou discuter ? Je te laisse le choix !"

Puis elle se remit à rire.
Sano menait les chevaux par la bride. Il s'avança vers l'endroit ou devait se trouver Naïma, elle n'était pas visible. Il lança un appel tout bas plusieurs fois.

- Naïma....Naïma...

Elle sortit, toute craintive de derrière un rocher en tenant la laisse autour de son cou. Elle ne l'avait pas enlevée, en s'approchant du voleur, elle la lui tendit avec une mine de défit

- Vous en avez mis du temps... répondit t'elle Il commence à faire froid ici...alors ? vous m'amenez a cet hyène puante ?
- Assied toi et attends, je ne t'amènes pas à lui...
- Q...quoi ?La stupéfaction se lisait sur le visage de la jeune fille
- Je t'ai dit de t'asseoir et d'attendre...
Sano n'attendit pas qu'elle le fasse, il s'allongea lui-même dans la sombre nuit polaire du désert, les mains derrière la tête, appuyés contre le rocher

- Et....que fais t'on...maintenant ?
demanda t'elle. Sano sourit de toutes ses dents en la regardant
- On attend...hé hé hé

Plus aucune question ne vint troubler le silence de l'endroit, le voleur ferma les yeux et commença a s'assoupir lorsqu'une bruit de course de chevaux se fit entendre. Il se leva d'un bond et regarda subrepticement par dessus le rocher. Devant lui, s'étalait pratiquement toute l'armée de Chérif. Elle se dirigeait à bride abattue vers le campement d'Azim. Le voleur sourit, heureux que son plan de fourbe fonctionnait à merveille sous l'oeil incompréhensif de Naïma, il se retourna vers elle et lui expliqua le fin mot de l'histoire. Au fur et a mesure qu'il lui dit ce qu'il s'était passé dans le camps, ses yeux s'agrandissaient.

Il stoppa net comme deux retardataires, qui n'avait pas encore mis leurs pied dans leur étrier, arrivaient au galop. Sautant sur l'occasion, il demanda à Naïma d'attendre la et monta avec la souplesse d'un chat sur le dos de sa monture. Il se lança à la poursuite des cavaliers.
Il ne mit pas longtemps à rattraper les deux guerriers au grand galop. Le voleur plaça sa monture derrière l'un des hommes et sauta sur la croupe de son cheval. La surprise se lisait dans le regard du guerrier. Il tira sur ses rênes et un coup l'atteignit à la base du crâne. Tout sourire, Sano regarda la chute de l'homme se rompre le coup sur le sable pourtant moelleux. Il relança sa nouvelle monture et rattrapa le deuxième homme. Le bruit du combat rapide l'avait alerté et le voleur se baissa pour éviter le cimeterre qui vola au dessus de sa tête. Les chevaux se collaient l'un contre l'autre a pleine allure et chacun y allait de sa force pour faire basculer l'autre. Un deuxième coup siffla dans l'air ce qui désarçonna Sano, il passa entre les jambes du cheval et sortit le stylet de Naïma.
Un cri de triomphe s'éleva de la gorge du guerrier. Il ne voyait plus Sano, il allait être bientôt être piétiné pensa t'il. Le voleur trancha la selle de l'autre qui bascula a vive allure sous son cheval et fut hors course.
Dans un grand rire Sano tira sur la bride de son cheval qui commençait à avoir de la bave aux lévres. Il avait réussi.
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Naïma faisait les cent pas, cet imbécile l'avait abandonné la, elle en était certaine, et pourtant...et pourtant il lui avait laissé un cheval elle pouvait sans aucun problème atteindre les limites du désert...ou même, s'arrêter dans le camps de ce Chérif pour prendre de l'eau et repartir. non...elle devait attendre encore un peu. A cette pensée, elle entendit le retour d'un cheval et se contrôla pour ne pas que ce stupide voleur la voie soulagée. Sano revenait avec de amples habits de guerriers qui recouvraient le visage. Il lança un lot d'habit à Naïma et lui dit.


- Dépéches toi Jeune fille habille toi !
- Ou va t'on...vers le Sud ? Vers l'Est ? demanda t'elle en contenant difficilement sa joie
- On retourne au camps d'Azim
- Q...quoi ? mais...mais tu est encore plus cinglés que je ne le pensait !

Sano s'approcha de la jeune fille et lui enleva son collier en lui disant

- Je dois récupérer mes armes....dans la confusion de la bataille qui se déroule actuellement
Plusieurs mois étaient passés, Sano était sorti victorieux de la bataille du désert d'Anauroch bien qu'il ne prit pas part au combat que se livrait les deux tribus. Mais on peut dire que c'était lui l'instigateur de la guerre des clans...Certains disaient de lui qu'il était un véritable renard...mais lui se définissait comme intelligent ce qui qui peut revenir au même en fin de compte. Naïma insista pour rester a ses côtés, elle le suivait partout et le tançait tout le temps d'imbécile heureux, d'idiot du village et d'autres injures que même lui ne pensait pas capable d'exister dans la bouche d'une femme.

Il lui avait acheté des habits typiques de son pays de kara-tur, cela lui avait coûté une fortune et il avait payés avec la plupart des joyaux qu'il avait dénichés chez Chérif. Il se refusait de vendre le Rubis qui lui restait plus..... un cristal qui ressemblait fortement à celui qu'il avait trouvé dans la grotte quelques années auparavant et qui avait détruit.......celle qu'il aimait le plus... Frohnir. Peut-être gardait il cela en souvenir.

Il avait décidé d'en faire un pendentif. Naïma acceuillit cette nouvelle avec joie en pensant que ce cadeaux allait être pour elle, mais quand Sano remit le pendentif dans sa propre poche, elle plissa les yeux et ne lui parla plus pendant une semaine complète. A quoi pensait cette fille ? Se dit le voleur...

Les jours passèrent et les semaines s'enchainaient. Lorsque le doigt de Sano pointa la chaine montagneuse qui s'élevait telle une barrière infranchissable en face de lui. Un sourire las se dessina sur son visage et dit a la jeune fille


- Derrière ceci se trouve mon pays...ma contrée...tu peux toujours partir si tu veux, tu ne m'appartiens pas.
- Et ou veut tu que je vais espèce de gobelins mal famés ! Tu m'a enlevés à ma propre famille ! A ma...
Et voila se dit Sano, c'était reparti pour un tour...il la laissa continuer ses réprimandes pendant un moment jusqu'à ce qu'elle s'essouffle et pendant ce temps il repensa à ses amis...qu'il avait rencontrés sur la côte des épées. Il y avait Sarah, Dorylis, Narsil, Delroth, Fëryanni, Mëryl, Druss, Elayne et.....Frohnir. A chaque fois qu'il pensait a elle son coeur se déchirait en mille morceaux, il y avait comme un sentiment de culpabilité de ne pas être resté à ombreterre pour lui faire entendre raison...mais..il avait fui comme un lâche...devant ce barbare imposant qui le ramenait toujours dans le droit chemin. Maintenant c'était fini. Il se surprit a serrer très fort le rubis qu'il avait dans sa poche, et fut tiré de sa réverie par la voix de Naïma qui ne hurlait plus mais posait une question.

- Sano ...Sano...vous ne m'avez pas répondu...pour qui est ce pendentif ? Pour votre amie ?
- Non...
- Vous n'en avez jamais eu ?
- Si une seule.
- Ou est elle ?
- En enfer.

Il n'aimait pas parler de ca et il fut supris par la question de Naïma. Elle même fut surprise par la réponse du voleur. Ils atteignirent les cols rocheux, bientôt ils arriveraient au village qui l'avait vu naitre et sa quête prendrait fin...il avait appris que son père était peut-être toujours vivant par la bouche du démon Saad ame Uss Ayne. Il voulait en avoir le coeur net. Leur route se poursuivit sans qu'aucun mot de plus ne fut prononcé.
- Seriez-vous par hasard à l'origine de la colère de Triel ? Si c'est le cas, nous ne sommes pas ennemis et mon travail ici est terminé ! Puis il ajouta dans un murmure : Quand je me serais assuré de la santé de Joshua !

Frolo ne lui avait pas vraiment précisé ce qu'il devait faire et il lui tardait de revenir à la guilde. Ses amis auraient besoin de lui bien assez tôt !
Fröhnir baissa ses armes en signe de paix.

"- Vous connaissez Joshua ? dans ce cas suivez-moi, il est à la maison."

Et sans un mot elle tourna le dos à l'inconnu et pris la première ruelle à droite pour rentrer à la boutique. Ele marchait doucement tout en se demandant comment cet inconnu, drow de surcroit était au courant de la colère de matrone Triel.

Elle ne l'entendait pas mais savez qu'il marchait derrière elle.

Lorsqu'ils arrivèrent, Fröhnir ouvrit la porte et fit signe à l'ombre d'entrer. L'invitation était dénuée d'hostilité, mais elle senti l'inconnu hésiter, puis il se ravisa et entra, plissant les yeux à la vue de la lumière produite par le feu.
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