Mordrek Mansel était un jeune demi-orque fringant, jeune, la vingtaine, il était plutôt séduisant pour ceux de sa race. Ce n'était pas un lumière, bien sur, il savait se servir a bon escient. Il regardait pensivement l'épée qu'il avait amenée avec lui à bord du Zephyr. Il se souvenait, en regardant son reflet miroiter sur la lame, le jour où son père lui en avait fait don. Son père, Darkram Mansel, avait été un demi-orque volontaire et courageux. Il était considéré comme quelqu'un de très réfléchi, pour les orques. Il avait écrit un livre d'ailleurs, "La révolution se fait avec peu d'idée mais beaucoup d'épées". Il voulait un monde meilleurs pour les races mal vues d'Arcanum. Il avait donné l'épée ancestral à son fils sur son lit de mort. Tandis qu'il lui donnait, lui faisant jurer que cette arme ne serait utilisé que pour le bien être des demi-orques, certains jurèrent d'avoir vu une larme naitre à son oeil droit pour couler discrètement le long de sa joue.
Certains prétendent qu'il pleura car il avait reconnu son digne successeur. D'autres, plus mauvaises langues, ou plus réalistes, dirent que Darkram savait que son combat ne serait pas continué par un benet comme Mordrek.
A la mort de son père, voulant échapper un peu à la pression et faire le point sur sa vie, il décida de se prendre des congés. Il embarqua donc à bord du Zephyr.
Le voyage avait été agréable jusqu'à maintenant. Il avait vu une jeune humaine qu'il trouvait fort à son goût, mais sa timidité l'empêchait de pousser plus en avant son investigation. Le soir même, un bal était organisé, ça serait une bonne occasion de faire plus ample connaissance.
Il s'était fait beau. Son épée de famille a la ceinture, rangée dans son fourreau doré, il se présenta au bal dans son plus beau costume. Immediatement, il succomba au charme de l'humaine, qui, elle aussi, avait sorti ses affaire grand luxe. Il s'approcha d'elle, l'invita, avec toute la politesse due à une femme de son rang, à danser. Un sourire naquit sur ses lèvres. Un sourire qui ne cessa de grandir. Il la regarda, émerveillé par un si beau visage et un rire si cristallin. Il lui fallu quelques secondes avant de comprendre que la dame et l'assemblé se moquait ouvertement de lui, impudent demi-orque qui ose courtiser une humaine. La rage lui tambourinait les tempes, il sera les poings pour éviter un geste malheureux, tentant de maitriser sa colère. Il voulu regarder une dernière fois celle qu'il avait cru être un ange. Et là, il ne tint plus. Il lui sauta dessus et coinça sa gorge entre ses deux mains. Il serra, serra, sa vision se perdit dans les yeux de cette ravissante démone. Un regard plein de surprise. Il ne pouvait pas s'empêcher de la regarder. Du coin de l'oeil, il pouvait bien voir des gens courir dans tout les sens, et une odeur de brûler lui parvenait bien aux narines, mais peu importait ce qu'il allait arriver. C'est alors que tout devint sombre.
Il se leva. Ce qui le marqua d'abord fut cette vision de flammes. Puis, le gnome qui semblait encore vivant, même s'il n'en avait plus pour longtemps. Il lui remit une bague. Sonné, Mordrek l'accepta sans vraiment comprendre, puis retomba dans la douce inconscience.
Il eût conscience qu'on le secouait. Il ouvrit un oeil et se retrouva nez à nez avec un humain, ni laid ni beau. Il se leva doucement, son esprit se remémorrant difficilement ce qu'il venait de se passer, tandis que l'humain semblait ravi. Décidément, ces humains...
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