|
Provient du message de Saif Bateman
Tout humour implique une prise de conscience d’un décalage, d’une contradiction manifeste dans notre existence d’humain, mais pourquoi spécifiquement l’humour noir ? Ce qualificatif souligne le rapport de l’humoriste à l’essentiel, au grave, à ça qui fait problème dans notre existence. Et celui-ci refuse catégoriquement de s’en tenir au divertissement pascalien pour l’oublier. L’humoriste, comme le philosophe une fois sorti de la caverne, ne peut tomber dans l’amnésie. Il ne peut ni ne veut voir les choses telles qu’elles apparaissent à l’opinion commune qui voile l’essentiel mais telles qu’elles sont c’est-à-dire tragiques et dépourvues de sens. La mort, l’abîme de sens que constitue notre surgissement dans le monde, la mort de Dieu, l’injustice, la violence, la guerre, l’hypocrisie, l’oppression sont alors ses thèmes de prédilection. Ce n’est pas l’humour qui est noir, c’est la condition humaine qui l’est. Il ne s’agit pas de pessimisme, il s’agit de lucidité car, au final le choix de l’humoriste est celui de l’existence plutôt que du suicide. L’homme est seul dans l’existence devant la mort, la maladie, son existence, qu’il soit César ou un quidam aura la même valeur du point de vue individuel de l’existant. Mais malgré cela, l’humoriste choisit la vie en toute conscience et en toute lucidité, en l’acceptant telle qu’elle est, en maintenant présent le paradoxe qu’elle représente. Vivre ne peut pas être sérieux. L’humour permet de savoir que toute conscience doit construire une vie qui sera vouée aux « asticots » pour tous au final comme ne cesse de le rappeler Desproges et en même temps de maintenir cette tache comme l’essentiel. L’humour permet la lucidité en maintenant assez de distance pour ne pas sombrer dans le désespoir ou le suicide. En cela, il est doublement salutaire. L’humoriste est parfaitement conscient du gouffre au bord duquel il marche mais il choisit de marcher tout de même. Il faut rire de tout pour être lucide et continuer à marcher? Rappelons que Desproges est mort en 1986 d’une « Schwartzenbergite » c’est-à-dire du cancer dont il parle très souvent dans ses chroniques. Il avait lui-même rédigé le communiqué pour la presse, très sobre et terminant par un « étonnant, non ? », expression récurrente de l’émission télévisée « la minute de monsieur Cyclopède ».
Alors que le philosophe est en quête de sens, l’humour noir marque l’absence de sens dans l’existence et dans le « sens commun » qui vit dans l’ignorance au fond de la caverne, s’occupant du défilé des ombres comme s’il s’agissait d’une chose fort importante. C’est pourquoi l’humour noir peut constituer une excellente propédeutique à la réflexion philosophique.
"Soixante-quinzième jour avant Noël et dernier jour des soldes fantastiques à Mondial-Moquettes. La pensée de Dieu ne doit pas nous quitter."
"Entre autres sujets de raillerie – où je me suis plu à montrer mon ignominie congénitale – le cancer, les cancéreux, les cancérologues et les gaîtés de l’escadron métastatique viennent bien sûr en bonne position. Sans doute parce que la mort est quelquefois au bout, et que la mort est la chose la plus extraordinairement amusante du monde, puisqu’elle atteint dans l’absurde des sommets inaccessibles à tous les autres avatars de la condition humaine."
"Certes, elle est cruelle l’heure où l’adolescente ou l’adolescent voit son corps lui échapper et se métamorphoser en un corps étranger, velu, acnéen, plein de fesses et de seins et de poils partout, alors que s’estompe l’enfance et que déjà la mort…"
"Pourquoi ai-je investi dans le rire ? Pour le pognon. Pour nourrir ma famille. Malgré une recherche poussée des causes et des effets du rire, Bergson qui a oublié d’être c…sinon il ne serait avant Berlioz dans le Larousse, en a malheureusement oublié la plus noble conquête : le pognon. En effet, le rire n’est jamais gratuit : l’homme donne à pleurer mais il prête à rire."
>>>ca c'est de l'humour noir!!!!
Religion des juifs, fondée sur la croyance en un Dieu unique, ce qui la distingue de la religion chrétienne, qui s'appuie sur la foi en un seul Dieu, et plus encore de la religion musulmane, résolument monothéiste.
Alunissage
Du latin luna, la lune, et du préfixe a, très joli également. Procédé technique consistant à déposer des imbéciles sur un rêve enfantin. Les accessoires utiles à l'alunissage, outre les imbéciles, sont :
1. La fusée, sorte de véhicule autopropulsé comportant de nombreux aménagements sophistiqués.
2. La terre, pour partir.
3. La lune, pour témoin.
Fin 1984, on évaluait à un, environ, le nombre des alunissages. L'Union Soviétique, pourtant surdéveloppée techniquement puisqu'on y produit en moyenne chaque année une chaussure de pointure 42 et une bombe thermonucléaire par habitant, n'a jamais procédé au moindre alunissage. Il faut voir, dans cette attitude antiscientifique de l'URSS, une volonté de respecter les rêves des enfants, qui ne manquera pas de surprendre, venant d'un pays dont le but idéologique avoué est d'établir une société comprenant plus de censeurs que de censurés, sans brûler les juifs.
-Ah la la, Montand, qu'est-ce qu'il est resté simple, pour quelqu'un qui a serré la main de Khrouchtchev!» Et alors? Moi, mon oncle Gaspard, il a serré la main de Goering, il le crie pas sur tous les toits! Y s'écrase!
Hop, me revoilou. Dans mon mess précédent, j'ai dit que je trouvais tes blagues sur les Français très drôle.
Mais le problème, c'est les blagues que je viens de mettre en citation. Tandis que je lisais les blagues ci dessus, je dit à mon père qui était à côté de moi que je ne comprend pas... Celui ci me dit "dommage, ce sont vraiment les plus drôles"... Mon niveau intellectuel n'étant pas assez élevé pour capter la subtilités de ces blagues, je demande (j'exige? ) Leur réécriture en mots simples, en phrases simples, et si possibles, simplement... Je comprendrai vite, mais faudra expliquer longtemps.
Merci d'avance
(Si j'ai la réponse je met ma signature ^^ )
|