J'avais déjà répondu sur le thread précédent ici même
Par contre, j'ai quelques petites perles en matière d'anti-dépresseur en ce moment :
Georges, sur le premier album de Prohom :
Georges a une copine, qui quand elle pine,
hurle à la morale qu'elle est divine,
la jolie pine de Georges qui se dandine,
à poil sur son lit Georges trime et se demande :
Quand est-ce qu'on dîne ?
Georges a une vitrine, sur les Champs-Élysées de la frime,
et il invite ses cousines et les présente à sa team,
de ses potes célibataires, quand ils ne sont pas à la gym,
quand à peine sortis de l 'usine, il les embarque Georges.
Et Georges s'imagine,
qu'il sera heureux tout le temps,
alors qu'il est mort en naissant,
et il n'est jamais dans les temps.
Jamais car
rien ne lui court dans l'échine,
rien ne lui court dans l'échine.
Georges joue aussi aux jeux, avec ses copains sur TF1.
Il s'imagine le champignon, sous sa main peut-être le million,
mais s'il ne gagne pas, il déprime, alors il tape sur Amandine,
sa chienne de chienne naine ; alors elle couine.
Elle est si câline d'habitude ;
elle aime lécher les restes des repas de son maître,
et le minou de sa maîtresse ; qui s'ennuie ferme la journée,
attend son Georges et son goûter, le ventre gros, les seins gonflés,
elle est sage la copine ; devant la télé.
Et Georges s'imagine,
qu'il sera heureux tout le temps,
alors qu'il est mort en naissant,
et il n'est jamais dans les temps.
Jamais car
rien ne lui court dans l'échine,
rien ne lui court dans l'échine.
Ouais ok, sur le premier album des Suprêmes Dindes
Ouais d'accord ok j'joue l'jeu
De bien planter mes fleurs à temps,
De repasser les draps du d'ssous,
D'enl'ver les miettes dans les p'tits coins,
J'ai un salaire, j'ai un mari
Que je trouve beau et bien gentil,
Je m'inscris aux municipales,
Histoire de faire vivre ma ville.
J'mets du Ricil sur mes yeux,
Une fois par mois j'retire mes poils,
Pour avoir les mollets bien doux,
Il faut le faire, c'est normal,
Ouais d'accord ok j'joue l'jeu
De dire bonjour à la caissière,
Et de ranger toutes mes affaires
Le soir quand je pars du bureau.
Ouais d'accord ok j'joue l'jeu
De faire attention à ma ligne
Même quand on pique-nique le dimanche
avec toute la belle famille,
Je tiens l'contrôle de ma voiture,
J'ai vérifié la tuyauterie,
Y a pas une fuite dans ma maison,
Les rideaux s'accordent aux tapis.
Je lis toujours un peu le soir,
J'laisse allumé que d'mon côté
Pour ne pas l'empêcher d'dormir
Parce que le pauvre il est crevé.
Ouais d'accord ok j'joue l'jeu
D'apprécier mes jeunes collègues
Aux visages ingrats et aux plaintes
Que j'n'entends plus avec le temps.
Mais au fond...
J'aimerais rester dans mes draps
Et m'faire caresser la poitrine
Par n'import'qui qui parl'rait pas
Ou si pour me faire rire
Et boire un vin chaud au soleil,
Prendre un oursin à l'Opinel
Et le déguster dans des yeux...
Qui brilleraient d'amour pour moi.
J'aimerais rester dans mes draps
Et me faire sussurer l'oreille
Par un demi-dieu... ou par un soldat russe
Qui me nourrirait d'son odeur,
De sa peau et de sa chaleur
Sans me raconter son histoire,
C'qui f'rait que je n'pens'rais à rien.
Ouais d'accord ok j'joue l'jeu
De remplir toujours la cuisine
D'une bonne odeur appétissante,
J'm'engage à l'faire à 7h30
Un petit verre de vin à table
Me laisse la tête un peu coton
Avant de reprendre les comptes
Du quotidien de la maison.
Les ongles faits, les cheveux propres,
Et de me demander chaque soir
Ce que je port'rai le lendemain
Look un peu chic ou bien coquin,
Ouais d'accord ok j'joue l'jeu
De dire que ça marche à merveille,
Que je vais bien qu'j'ai plein d'projets,
Et que j'ferai d'la dinde à Noël...
Que du bonheur pour ma neurone-qui-a-le-spleen
En boucle depuis 3 jours sur Georges toute la journée au boulot