fiction : "The arrival"

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** Ne vous en faites pas, il ne tombera pas dans l'oubli, puisque j'y écrirait la suite, ce qui le fera remonter à chaque épisode.
et puis surtout, il est classé dans la bibliothèque, comme mes autres textes.
Merci quand même pour ce petit geste qui fait plaisir .

Pour la suite, le chapitre 5 est en cours de rédaction, mais ce n'est pas évident. Je me retrouve confronté à une difficulté de taille : comment bien enchaîner les épisodes sans entrer trop dans le détail, tous en restant encré aux personnages.
Enfin, la solution se dessine doucement d'elle même, mais la quantité de boulot que cela représente est parfois effrayante

Sur-ce, je vous promet que mon prochain poste sur ce message sera le chapitre 5 **
Chapitre 5
Berlin, 17 décembre 2009, Chancellerie.

En pénétrant dans le bâtiment blanc aux formes rectangulaires, Ivan Markhof, président de la Russie, ne put s’empêcher d’avoir un mouvement de recul. Situé en plein Tiergarten, un immense jardin au centre de Berlin, le récent siège du gouvernement allemand faisait l’effet d’une maquette de plâtre oublié par des géants qui auraient à tous prix voulu combler un espace vide. La construction donnait l’impression d’être petite, presque tassé sur elle même, et cela malgré ses 36 mètres de haut et près de 350m de large. Le bâtiment central, divisé en deux sur sa hauteur abritait une rangée d’arbres, comme pour camoufler la bâtisse à l’aide de quelques touches vertes bien ordonnées. Sans aucun doute, l’architecte avait essayé de symboliser la grandeur de l’Allemagne, première puissance économique européenne. Mais près d’un demi-siècle de mascarade l’influençait, et il n’avait pas réussit à oublier l’éternelle crainte allemande. Il ne fallait surtout pas montrer trop de puissance, au risque d’être à nouveau assujetti. Ce traumatisme d’une génération trouvait là toutes sa manifestation. Et malgré les arbres, malgré les espaces vert, malgré la lumière et les ouvertures aux formes arrondie, la joie de vivre ne trouvait ici nulle place pour se manifester.
Ivan n’était jamais venu en ces lieux auparavant, et il n’avait pas influencé sur le choix du pays qui accueillerait les dignitaires européen qui refusait de se soumettre à l’autorité des Etats-Unis, mais c’était le lieux idéal pour la mise en place de son projet. Les nations de l’union allaient devoir faire la guerre « à la russe ». Bientôt l’ancien continent allait brûler, pour ne rien laisser aux envahisseurs. La mentalité allemande serait d’une grande aide en ce domaine. Ces gens qui avaient réussit à retrouver toute leur puissance malgré cinquante ans de surveillance, à surpasser les autres nations de l’UE, à se placer même dans la liste des plus riches nations mondiale sans que leur geôlier ne s’en offusque outre mesure, Ces gens là était sans doute les mieux placer pour développer une politique européenne à l’apparence de soumission.
Alors que quelques pays du sud essayait (probablement en vain) de former une coalition destinée à « la paix dans le monde », quelques nations européennes, dont la Russie à sa tête, avaient cherché une autre issue. Les résultats du débat les avaient mené bien loin sur la voie de « la soumission ». Selon toute apparence les envahisseurs attendu pour la fin du siècle disposeront de technologies supérieures à celle accessible au terriens. Ainsi eux il ne servait à rien de s’orienter vers un conflit ouvert, avaient conclu les européens. Il fallait dès à présent admettre cette faiblesse, et jouer la carte de la servitude dans l’espoir de survivre et de détruire l’ennemi depuis l’intérieur.
Les Américain entamaient déjà un processus d’enfermement dans un programme d’armement démesuré, en vue de combattre l’ennemi de front, comme ils avaient toujours procédé. Ils avaient proposé des alliances aux pays européens, mais ceux-ci avaient refusé l’offre poliment.
« Nous devons chercher notre propre chemin. » avait répondu le représentant français à l’ambassadeur des Etats Unis. « Il va de soit que l’Europe s’engage à vos côté pour protéger l’espèce humaine, mais nous somme un groupe de vielles nations, avec ses habitudes de consultations, notre besoin d’avoir l’aval du peuples, nos disparités culturelles qui nous obligent à dialoguer longuement pour trouver un consensus commun. » C’était une manière polie de dire au président des Etats Unis que l’Europe n’avait pas apprécié la manière dont avait été mise en place la loi martiale dans son pays. Une manière diplomatique de dire « ne vous mêlez pas de nos affaires ».
Malgré cela l’Amérique avait envoyé une représentante de son gouvernement à la réunion des Etats de l’Union. Présente en tant qu’invitée, la ministre Natanael était chargé par son gouvernement de transmettre un rapport sur les débats à venir au président Jack C Switon. Elle ne pourrait pas participer à toutes les assemblées, mais pour ne pas offusquer la nouvelle dictature américaine les européens se devait de lui ouvrir quelques portes.
Pour contrebalancer cette présence les Espagnols ont dès lors eus l’idée d’inviter un représentant du jeune gouvernement Argentin : Carlos Soares Santiago. L’Argentine étant membre de la communauté de Lomé et à la fois sous forte dépendance Nord-américaine, il serait difficile, pour la représentante des Etats unis, d’éviter un long dialogue avec lui. L’un des deux diplomate venu d’Espagne se faisait fort de mettre ces deux là en relation, et de les orienter vers des sujet controversés. Temps que les autres complices métraient à profit pour voter les décisions cruciales.

Les réunions durèrent presque une semaine. Dès le départ il était devenu clair que l’Europe devrait désormais agire comme une seule et même nation. Confier tel ou tel projet a un pays unique, qui se chargerait pour tous les autres de la bonne marche de sa partie. Mais comme toujours le nationalisme européen, sans pour autant qu’il soit patriotique, avait empêché les décisions rapides. Chaque représentant avait peur de prendre des décisions, sans consulter qui son président, qui son Premier ministre, qui son chancelier… Il avait été extrêmement difficile sinon impossible de trouver des accords sur les points les plus important, tel que la gestion des armées, la direction des finances, la mise en place d’un système commun de ravitaillement, la sécurité intérieure, la construction de structures de sécurité, etc.
Chaque membre voulait jouer un rôle particulier et peu arrivaient à comprendre qu’une hiérarchie réduite ne signifiait pas pour autant la perte du pouvoir au niveau National. Comme toujours, il faudrait approfondir les décisions prises lors de meetings futurs, et il serait impossible d’échapper à la mise en place de représentant de chaque pays européen pour chacun des secteurs évoqués.
Pourtant, un jour ou ni la représentante américaine, ni l’Argentin n’était là, tous s’étaient mis d’accord sur un point.
« Si notre stratégie est de mettre en place une mascarade destinée à tromper l’envahisseur, nous devons dès à présent commencer à effacer les traces de cette supercherie. Et au premier plan des éléments capable de nous trahir, il y a le système de caméras temporelles. Les assaillants ont une technologie bien plus avancée que la notre, et sans aucun doute ils disposent de caméras de ce type. » avait déclaré le Président russe.
Personne ne le niait, et la décision fut votée à l’unanimité de traquer et d’effacer les traces de cette invention dans tous les pays membre. Ils n’excluaient pas cependant de disposer un tel système dans un autre pays, même si en agissant ainsi ils faisaient courir des risques à cette autre nation. Perdre la connaissance du futur était en effet encore trop prématuré. Quand tous se tournèrent vers le représentant hispanique, celui-ci compris, sans besoin qu’on lui traduise, ce que tous les autres attendaient de son gouvernement. La stratégie des espagnols avait plutôt bien marché pour exclure l’Américaine trop curieuse, et ils avaient confiance en lui.
Prêt pour 80 ans de mensonge, les chefs de gouvernements, représentants et diplomates européens repartaient avec beaucoup de travail, dont le moindre n’était pas de convaincre la population qu’il faudrait se rendre aux extraterrestres.
Ainsi était né l’accord de Berlin, qui fût baptisé par les journalistes « Projet soumission », et dont le véritable objectif fut classé top secret dans tous les pays, sans exception. L’Europe était même allée jusqu'à élire un groupe chargé de la protection du secret. Une caste d’hommes et de femmes qui seraient rapidement les seuls à détenir la véritable information.

(A suivre)
HC
Thumbs up
.
- Morethil,

je te déteste pour ce que tu fais subir à mes yeux et je ne sais même pas ce qui m'a pris de lire ton premier pavé...
seulement voila, j'aime cette histoire et ta façon d'écrire et peu m'importe à présent si je flingue mes mirettes, je ne risque pas d'arrêter... continue, s'il te plaît.
j'ai bien peur que tu doives compter sur un fan de plus, d'ailleurs, une fois mes noeils reposés, je compte bien visiter la bibliothèque de ce Bar et je sens que je ne le regretterai pas.
j'aimerai beaucoup savoir écrire ainsi, pas que l'imagination me manque, loin de là, mais peut-être le talent.

quand aux tronches de c... pardon, quand à l'élite considérant ce lieu comme une poubelle, je m'étonne toujours que des gens si raffinés et instruits puissent se rabaisser à y venir, surtout pour y vomir.

le Patours.
chouette chouette...
Toujours là (on te met pas trop la pression j'espère)
Chapitre 6
Berlin, 20 décembre 2009, Kempinski hôtel Bristol, Kurfürstendamm.

On ne sait pas comment ces choses arrivent, on sait encore moins pourquoi. Mais elles arrivent pourtant, même dans les pires circonstances. Et quand bien même les victimes chercheraient à s’en défaire, elles n’y parviendraient pas.
C’est une force plus puissante que les êtres : un moment infini qui s’écoule en un instant, Un mouvement indéfini dont l’élan bouleverse des galaxies. Toujours semblable, jamais pareil, la raison n’a pas de mal à le reconnaître, mais elle ne peut rien y faire. Le vide qui était là, entre chaque molécule, entre chaque pensée, entre chaque souffle, entre chaque souffrance est soudain rempli, c’est ainsi.

Lorsque le représentant espagnol était venu rejoindre la diplomate américaine au bar, elle l’avait regardé avec méfiance, persuadée qu’il préparait une entourloupe. Il était tard, Sylvia Natanael venait de rentrer d’une longue réunion soporifique à la chancellerie. Lassé des bavardages sans intérêt elle avait laissé sur place l’un de ses suppléants et envisageait de prendre une bonne nuit de repos.
Avant ça elle avait pris le soin, pour le repas, de se vêtir d’une robe de soirée élégante mais stricte. Une tenue noire et blanche, dégageant une épaule pour le charme, mais sans décolleter, pour le sérieux. Deux sortes de larges pétales noirs venaient couvrir sa poitrine et son dos depuis la droite pour s’élever au-dessus de son épaule gauche. Coulant de sa hanche gauche jusqu’au-dessus du genou droit un drapée noir barrait ses jambes robustes pour finir de couler en une autre diagonale vers le sol jusqu'au pied gauche. Laissant apparaître le mollet droit la robe gardait tous de même un aspect strict en dissimulant totalement les cuisses. D’autant plus que ses bras étaient presque entièrement recouverts par de long gant qui remontait presque jusqu’aux épaules, l’un noir, à gauche, l’autre blanc. Tout le reste était d’un blanc immaculé, bien que quelques plis, sur ses formes arrondies, viennent ajouter des ombres suggestives. Moulante cette tenue laissait deviner sa musculature de sportive. Des épaules larges mais élégamment dessinées, des cuisses solides une taille fine, un ventre arrondi et un déhanchement de naturel. Sa coiffure : cheveux court et bouclé d’une teinte châtain-clair, presque blond, laissant échapper quelques mèches sur son front et sur ses oreilles, l’auréolait d’une aura de détermination d’où s’échappait une touche de rébellion. Ses petits yeux en amande d’un noir profond maquillés d’un simple trait noir étaient comme un couperet pour les mensonges, un puits sans fond pour la duperie. Ses pommettes saillantes, un nez long droit, sa bouche aux lèvres pleines achevait de souligner son caractère conquérant.
Sa tenue était une manière de dire aux notables qui occupaient l’hôtel qu’elle acceptait de se prêter au jeu de la séduction diplomatique, mais qu’elle privilégiait malgré tout son rôle d’ambassadeur à celui de femme.
« Il faut que je vous présente quelqu’un Mademoiselle Natanael, lui avait dit l’Espagnol en arborant un sourire figé. Un jeune homme plein d’espoir. »

Plein d’espoir… En effet il l’était Carlos Soares Santiago. Il rêvait d’un monde de paix et d’harmonie entre les hommes, d’une terre nettoyée de toute pollution humaine, de tolérance entre les peuples et les individus, d’échange même pour le bien de toutes les cultures. Il rêvait de solidarité entre les hommes et les nations, de dialogues, de compréhension, de paix, d’harmonie. Il rêvait d’un monde parfait… et il était à mille lieux de son monde idéal.
Carlos Santiago sourit de ses divagations. Vêtu d’un costume gris trois pièces on ne peut plus classique, d’une cravate et de chausses noires, il avait tous de même pris la liberté de se vêtir d’un gilet de couleurs sur lequel jouaient différentes teintes de vert, de jaune et d’or. Il avait un visage aux pommettes saillantes, les yeux en amande, d’un gris-vert lumineux. Fils métisse d’une européenne et d’un indien, un observateur aurait pu lui attribuer des origines asiatiques s’il n’avait pas su sa nationalité.
Au dehors le ciel était gris de nuages opaques. Une pluie fine tombait sur la terrasse du bar. Les eaux grises glissaient sur les chaises et tables de bois, assombrissaient le carrelage ocre et allaient se perdre en un ruisseau sous une rambarde de lianes tressées. A l’image des temps sombres que vivait l’humanité, l’eau vive devait traverser les méandres de vapeurs grisâtres et charrier avec elle les détritus des puissants avant d’atteindre la rue. Il était dangereux de boire les discours parasités qui tombaient d’en haut vers les masses, mais les pauvres, les ignorants, avaient-ils vraiment le choix ?
Carlos Soares n’était pas décidé à se laisser submerger par les bavardages des dirigeants planétaires. Il n’avalerait pas les ordres, donné à travers lui pour sa nation, sans filtrer les déchets. Et la force des argentins, les risques qu’ils devraient encourir pour préserver quelques parcelles de libertés humaines entre deux ogres, il entendait les vendre à prix fort. Tirer parti de la mission suicide qu’on leur imposait sous couvert de diplomatie. Leur caméra sera la force des argentins, et au-delà même de toute l’Amérique latine, dans ce conflit interplanétaire.

« Un de vos amis j’imagine ? demanda Sylvia Natanael à son interlocuteur espagnol, pour explorer le terrain.
- En quelque sorte. Un ami commun à nos deux pays en tous cas. Et quelqu’un qui va faire de grande chose si mes prédictions ne me trompent pas » Et son sourire devint soudain énigmatique.
Sylvia Natanael visualisa mentalement la liste des invités au forum européen, en se demandant de qui pouvait parler l’ambassadeur ibérique. Plusieurs nom lui vinrent en tête, mais celui de Carlos Soares Santiago de détachait comme surligné de rouge sur une liste atone. Le moment était donc venu pour ses hôtes d’ajouter ce nouvel obstacle à sa mission. Quand elle avait lu ce nom il était clair, pour elle, que l’Argentin n'avait été invité que dans le simple but de lui compliquer la tâche. Le Latino-américain n’avait rien à faire dans un tel colloque, et si les membres du traité de Lomé avaient voulu envoyer ici un ambassadeur ils ne l’auraient sûrement pas choisit lui. Cette décision avait dû leur être imposé par les Européens sous un prétexte quelconque. Et si les membres de l’UE avaient pris la peine d’imposer leur représentant aux pacifistes, au risque de leur montrer qu’ils les déconsidéraient, c’est qu’ils avaient en tête un autre souci. Et ce souci c’était elle et les Etats unis.

Carlos Soares avait été amené ici pour être une distraction. Il l’avait compris dès l’invitation, lorsqu’on lui avait présenté la liste des invités. Il savait bien qu’un autre que lui aurait pu jouer le rôle d’observateur pour le conglomérat de Lomé. Mais si les Européens avaient choisit l’Argentine, c’est qu’ils craignaient l’œil de l’Amérique du Nord. Ils voulaient faire de lui un paravent contre la bourrasque nord-américaine pour dissimuler leurs bavardages secrets. Ils ne tenaient aucun compte des ravages que son peuple aurait à endurer. C’était la règle, les faibles prenaient les plus gros risques pour protéger leur ressources, tendis que les forts, bien au chaud, à l’abri, s’en repaissaient. Puis, sortant après la tempête, ils venaient tendre des mains hypocrites. C’était la règle qu’un jour il faudrait briser. Santiago croyait à la paix, mais il savait qu’elle ne serait pas éternelle. Pas tant qu’il y aurait des tyrans.

Elle, ne pouvait rien faire contre leur démarche, il ne lui restait plus qu’à prendre le parti de tourner la situation à son avantage. Quitte à passer du temps avec cet homme, chose qu’elle ne pourrait éviter, autant mettre ces moments à profit. Le traité de Lomé était plein d’intentions louables, mais complètement hors sujet. Elle voyait bien qu’il avait fallu la menace de la fin du monde pour que les pays pauvres trouvent un nouveau sens à leurs existences, mais agir de cette manière c’était accepter que tous meurent dans 80 ans, pire encore que le « projet soumission » des européens qui avaient au moins l’espoir de continuer à vivre.

Pour le moment en tous cas, il était prêt à prendre le risque. Peut être le temps lui montrerait-il qu’il se trompait, et la paix durerait suffisamment longtemps pour permettre la naissance d’une nouvelle humanité. Les négociations qui l’attendaient avec la diplomate américaine faisaient partie de ces moments qu’il exécrait. Il se préparait à un échange de mots inutiles, plein de sous-entendu, de menaces voilées, de précautions exagérées et de séductions hypocrites. Mais il fallait en passer par là. Cette compromission il l’avait accepté en s’engageant sur la voie de la diplomatie.

Dès lors, pensait Sylvia, il faudrait que les Américains aident quelques-uns de ces pays à revenir à la raison. Si ce n’était des capitaux (sur lesquels les Etats unis avaient déjà mis la main) ces pays tiers pourraient leur fournir de la main d’œuvre à bon marché, des militaires pour l’avant-garde, et même constituer une bonne réserve de ressources agricoles et d’élevage.

Profitant de ce moment de silence l’ambassadeur espagnol s’éloignait en signalant qu’il reviendrait vite. Sylvia ajusta sa tenue, et se préparait à accueillir l’Argentin. Lorsque Carlos Soares Santiago vit le diplomate ibérique s’approcher de lui, il sut que le moment était venu, et le suivit sans aucune réticence.

On ne sait pas pourquoi ces choses là arrivent, on ne sait pas non plus comment, mais elles arrivent. On aurait beau les chercher, on ne les verrait pas. On aurait beau les appeler, elles ne viendraient pas. Mais quand le moment à été choisi, non pas par celui qui le vit, mais par cet étrange destin, elles viennent à vous, sans que vous n’ayez rien y faire. Elles vous donnent la force, même quand cela semble impossible, elle vous donne le courage, même lorsque vous êtes submergé par la peur, elle vous donne la vie, alors que vous n’aviez que des idées de mort. C’est ainsi.

Lorsqu’il vit Sylvia Natanael près du bar, Carlos Santiago fut pris par la surprise. Une drôle de sensation montait depuis son ventre vers sa tête, comme des ondes d’une énergie inconnue.
Lorsqu’elle vit Carlos Soares venir vers elle, Sylvia Natanael eus un léger vertige. Une main portée à sa poitrine, elle se contrôla pour ne pas fermer les yeux sous le choc. Elle ne comprenait pas.
Lorsqu’il s’approcha d’elle, son corps s’empli de joie. En lui tendant la main, elle retint quelques larmes.
Les présentations étaient faites, et bien qu’au milieu de la foule, ils étaient seuls au monde. Et durant une éternité, ils purent se contempler. Elle était charmante, il était beau, elle était douce, il était puissant, elle était fragile, il était protecteur, elle était intelligente, il était perspicace, elle était attendrissante, il était séduisant. Elle était lui, lui était elle, ils étaient émotions.

« Miss Natanael ? Lui demanda l’Espagnol. Vous allez bien ?
- Juste une poussière dans l’œil, ne vous inquiétez pas. »
A peine avait-elle commencé à fouiller dans son petit sac, que Carlos lui tendis un carré de soie sorti de sa pochette. Elle le remercia avec un sourire, en cillant des yeux, avant de passer délicatement le tissu sur ses paupières. Puis elle s’adressa l’ambassadeur européen.
- Je crois que j’ai présumé de mes forces mon cher ami, je vais finalement devoir vous abandonner. M'accompagnez-vous jusqu’au guichet de l’hôtel ? Vous aurez ainsi l’occasion de me présenter officiellement à Monsieur Santiago. »
C’est ainsi que les choses se passèrent. Sylvia demanda la clef de la chambre 32, s’excusa auprès de ses deux collaborateurs, et abandonna leur compagnie. Sans omettre bien sûr, de garder le carré de soie prêté par Carlos.
« Les Américains m’ont toujours paru étrange », dit-il pour son collègue. Mais elle est plus surprenante que tous, pensa-t-il.
« Je vais prendre un dernier verre à la terrasse, et ensuite je vais vous quitter à mon tour. ». L’autre restait indifférent, et ne s’y opposa pas. Après tous, il n’avait pas grand chose à lui dire.

Muni d’un parapluie, il jouait avec un verre de cognac. Il hésitait à monter dans la chambre 32. Stupidement il crut avoir peur de se faire rejeter, mais il savait qu’entre eux il n’y avait pas de doute. Ce qu’il craignait c’était plutôt d’en perdre la raison. Il avait trop de question à lui poser, il voulait la connaître, l’entendre encore parler, il voulait la voir sourire, l’entendre murmurer, Il voulait entendre son cœur battre, la prendre dans ses bras, et l’aider à s’envoler.
Arrivé dans sa chambre, Sylvia Natanael avait un sourire aux lèvres et les yeux pétillant. Elle pris un coussin, et lui envoya un direct du droit, puis un uppercut du gauche, un autre direct du droit, et le coussin eus même droit à un coup de genoux avant de finir KO sur le lit. Elle se jeta dessus, la tête enfoncée dans le coussin, mordant à pleine dent l’oreiller innocent. Et elle hurla un son qui mélangeait une joie euphorique et une colère sans limite. Elle maudissait le nom de dieu, et le remerciait tous à la fois.
Et soudain Carlos Soares Santiago fut pris de la plus grande terreur qu’il ais jamais connu. Comment osait-il trahir ainsi son pays ? Qui était-il lui pour faire passer son intérêt, sa pulsion devant l’urgence des nécessités de sa nation ? Noyé dans la tourmente il se mit à pleurer, retira le parapluie protecteur, et laissa ses larmes disparaître avec la pluie. C’était son bonheur à elle qu’il voulait. Personne ne souffrirait, mis à part lui, peut être. Il se le promit. C’était plus fort que lui, il se dirigea vers la chambre 32, et il n’y pouvait rien, car c’est ainsi.
Elle acheva le coussin en lui donnant un coup de coude, et retira sa robe pour aller prendre une douche. Elle pensait à lui, et elle avait peur d’en devenir folle. Et s’il ne venait pas ? Non, cela ne se pouvait pas. Elle voulait savoir qui il était vraiment, le voir la regarder. Elle voulait le voir rougir, l’entendre respirer. Elle voulait le serrer contre elle, le protéger de ses ailes, et avec elle l’emporter. Quand il frappa à la porte, elle ne prit pas la peine de se vêtir. Elle ouvrit la porte, et le tira contre elle, car c’est ainsi.

(A suivre)
HC
oh c'est euh.. enfin.. c'est quand la suite ?
Wow !!!

Politiquement parlant, c'est extrêmement bien conçu. Le rythme de l'histoire est pas mal, même si j'ai l'impression de passer "du coq à l'âne" assez rapidement ,ce qui est un peu déroutant.
Cependant, c'est captivant et j'attends la suite

(Y va s'passer un truc entre les 2 jeunes, ou pas, hein ,hein, hein??? )
Depuis quelques temps j'ai beaucoup de travail, alors je vous ais un peu abandonné. Je ne laisserais pas "the Arrival" inachevé, mais je ne peux pas dire quand viendra la suite. Je n'ai pas écrit de fiction depuis près d'un mois et demi et cela m'est difficile aussi...
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