La vengeance du Voleur

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Sano regarda l'échange entre les deux femmes, chacune avait un tempérament différent, mais chacune avait un but commun retrouver des être chers disparus... Il finit par répondre à Elayne

- Dame Elayne si Delroth est tombé contre ce démon c'était pour nous protêger tous, moi, Frohnir, et...une autre demi-elfe qui nous accompagnait lors de notre croisade, pas seulement pour Frohnir... Puis Sano se tourna vers Mëryl Delroth était.... Il se reprit est un homme bien, il l'a prouvé maintes fois au cours des affrontements que nous avions eus et si jamais Dame Mëryl vous avez encore des doutes ou des préjugés sur les elfes noirs, suivez mon exemple...un homme quel que soit sa race ou sa couleur n'est bon que par les choix ou les actes qu'il accomplit...c'est mon pére qui m'a apprit ceci...

Son regard se perdit comme il pensait de nouveau à son pére...dès que tout serai fini il partirai seul a la recherche de son pére et il le trouverai s'il était encore en vie...puis comme cette idée vagabonde lui traversa l'esprit il regarda Mëryl, elle ressemblait tellement à Frohnir qu'un instant il cru la voire en face de lui. Il souffla les seuls mots qui lui parvinrent à l'esprit.

- Je sors quelques instants..

Puis il claqua la porte derrière lui.
Mëril soupira alors que la porte se refermait.

«- Je crains qu'il ne m'apprécie guère...»

Elle avait l’impression que cette aventure ne se présentait pas sous les meilleurs auspices. Elle n’avait que rarement quitté son village et n’avait jamais affronté autre chose que des loups, des gobelins et des orques ; Elle n’avait également jamais conversé avec d’autre race que les elfes ou les humains, tout ceci était tellement nouveau pour elle.

Elle revint vers Elayne, ramassa sa chaise et se rassit. Elle aurait voulu s’excuser auprès de la demi-elfe, mais ses préjugés et les paroles de Sano s’entrechoquaient dans son esprit sans que l’une ou l’autre des deux idéologies ne prenne le dessus. Comment choisir entre son éducation et ses sentiments, cette réalité enfin tangible qu’elle effleurait depuis peu. Vivre une aventure était bien plus enrichissant que l’entendre conter au coin du feu.

Alors qu’elle allait parler à la demi-elfe, une nouvelle vision s’imposa à elle : Une salle de pierres noire, lugubre, un feu qui brûle dans un coin, éclairant des instruments de tortures les plus étranges et terrifiants qui soient, un rat-garou fouettant une forme humaine entravée dans des fers, des cris, des pleurs, et un rire. Un rire strident, sinistre, mortel. Le rire d’un vieil homme prenant plaisir à cet immonde spectacle, le rire du tortionnaire de sa sœur !

Des larmes lui montèrent aux yeux, mais elle les refoula, comme elle avait refoulé le cri qu’elle aurait voulu pousser. Cette horreur devait cesser, et si pour cela elle devait traiter avec les seigneurs des abysses pour libérer un drow, elle le ferait. Tout pour sauver Fröhnir ! Elle leva la tête, regarda Elayne et lui dit :


« - Allons, ne restons pas ici les bras croisés, il nous faut nous hâter. Allons rejoindre Maître Rong dehors, j’espère que votre ami Druss ne sera plus long… »
Après avoir claqué la porte Sano, les mains dans les poches arpenta la rue en vue de se calmer, il voulait retrouver Frohnir le plus rapidement possible et enfin accomplir la vengeance qui couvait depuis sa plus tendre enfance. Son regard vagabonda dans la rue, lorsqu'il reconnut une silhouette familière, c'était le drow qui l'avait abordé à l'auberge. Sano posa la main sur son katana et la voix du garde de la ville résonna dans sa tête.

-Ne sortez sous aucun pretexte vos armes, vous serez considéré comme un hors la loi.

Il réfréna son envie d'en découdre immédiatement avec l'individu dans une ruelle sombre et entrepris de le suivre pour voir ou il se rendait. Mëryl, Elayne et Druss le chercherait, mais après tout, sa curiosité maladive lui jouait encore des tours malgrè les explications du mage. La filature l'emmena dans une rue ou les maisons étaient bien entretenues mais les volets étaient clos. Le drow ne se soucia aucunement s'il était suivi et ne se retourna pas une seule fois, l'art de la furtivité permettait à Sano parfois de suivre quelqu'un et de se rapprocher très près de lui sans qu'on le remarque.

Le drow ouvrit la porte d'une maison anodines et s'y engouffra. Dès qu'elle fut fermée, le voleur y colla son oreille, aucun bruit ne s'en echappait et il se risqua de toucher à la poignée peu de temps après. Il l'entrouvit et une piéce sombre lui faisait face, un âtre dont le feu était éteind, quatre chaise en bois, une table, et diverses ustensiles de cuisines. Mais...aucune trace du drow. Le voleur arpenta la piéce en quête de ce mystére, il n'aimait pas rester avec des questions sans réponse et examina la piéce de façon plus attentive. Un faible courant d'air effleura son visage dénudé et il regarda dans la direction de ce souffle de vent. Son regard sur posa sur le sol ou une planche plus haute que les autres attira son attention. Il se baissa et souleva ce qui était une trappe, un escalier minuscule de quelques marches se prolongeait par une couloir éclairé par des torches.


- Mmmh..voila une chose dont Azoun aimerait être au courant ! Peut-être même qu'il me paierai pour cette information....

Il remit son foulard noir en place et se cacha le visage. Le couloir le mena directement à une porte en bois dont des voix s'échappait de l'autre côté.

- Alors ? tu as trouvé notre indicateur ?
- Oui maîtresse, il semble que l'échange se fera dans peu de temps...
- Quand ?? La voix de la femme était impérative et exigeait une réponse. Sano aimait toujours les femmes directes et fortes de caractéres, mais cette voix lui fit parcourir un frisson le long de son échine et s'acquoquiner avec une drow....trop peu pour lui...
- Je...je..ne sais pas maîtresse..
- Pauvre incapable ! Je t'envoie à une mission et toi tu me reviens plus ignorant que lorsque je t'ai envoyé....Les fouets ne seront pas de trop pour toi je penses dès notre retour pour la cité obscure...
"La cité obscure", Sano n'en avait jamais entendu parler, ces informations était vitale, maintenant, il savait que Delroth était en vie, et peut-être qu'Elayne ou Druss savait ou ca se trouvait.
Le voleur poussa le vice plus loin et risqua de rester plus longtemps derrière la porte pour "dégoter" une autre information.

- Autre chose matronne...
- Quoi ?
- Il y a...ce barbare en ville...ce Druss...je ne crois pas qu'il m'ai reconnu...nous nous ressemblons tous et les barbares sont stupides...
- Prie pour qu'il ne t'est pas reconnus pauvre idiot sinon...

Elle laissa sa phrase en suspend et un long silence s'ensuivit. Sano regarda la porte et se demanda s'il n'était pas devenu sourd d'un seul coup. Un léger picotement dans son cou l'avertit d'un danger imminent. Il se jeta par terre au moment ou la porte vola en éclat et un éclair ricocha sur les parois du tunnel en arrachant des mottes de terres à chaque impact.

- Attrapes-le ! je le veux vivant !

La voix de la matronne était tranchante et aussitôt, le drow se jeta sur le corp du voleur. Sano secoua la tête, il était sonné par le choc et ses poils se hérissait encore de l'électricité qui était passé à quelques centimetre de lui. La matronne disparut dans un nuage de fumée laissant la petite pièce vide.

- Tu vas mourir sale chien !

Le drow était très rapide et ses cimeterres encore plus...Sano attrapa un débris de porte et bloqua le cimeterre du drow. Il lui envoya son pied dans l'entrejambe du male qui se tordit de douleur. Le voleur se releva et courut vers la sortie pendant que son adversaire jurait et pestait. Sa fuite l'entraina dans la rue et il bifurqua et brouilla la piste en tournant au hasard dans la ville. Il s'arreta au coin d'une rue et jeta un coup d'oeil en arrière, on ne le suivait pas. C'était déja une bonne chose, il enleva son foulard et sourit de toutes ses dents, Sano éclata de rire, Il était ainsi, riant du danger si le jeu en valait la chandelle bien sur. Il frissonna néanmoins à la pensée de sa capture et se mit à penser à toute sortes de choses qu'il aurait subit...avec cette....matronne, puis il éloigna cette pensée et se dirigea vers la maison d'Elayne...
La terrasse surplombait les jardins du palais royal, offrant la vision enchanteresse d’une nature luxuriante, soigneusement entretenue. Plus loin il était possible de distinguer les toits de Suzail, patchwork disparate de tuiles, chaumes ou bois.

Une petite abeille passa sous le nez de l’un des deux magiciens en vrombissant, les pattes chargées de précieux pollen. Le vieil homme n’y prêta pas attention, préférant se concentrer sur le jeu d’échec qui occupait une partie de ses pensées. Alors qu’il réfléchissait ardemment sur son prochain coup, son adversaire sirotait tranquillement une liqueur elfique d’un vert d’émeraude des plus purs.


« - Alors mon cher Elminster, cette partie est-elle plus difficile à négocier que les actions de vos chers ménestrels ? »

« - Si sa seigneurie Vangerdahast voulait bien me laisser réfléchir un instant… Ah, voilà, le cavalier. Et vous-même, comment gérez-vous les complots au sein même des mages-guerriers ? »

« - Complots ? je ne suis pas au courant ! » fit le mage royal en clignant d’un œil.
« - Croyez-vous que ces quatre jeunes personnes sauront contrer les ambitions de gislhain ? »

« - Vous saurez les mettre sur la bonne voie n’est-ce pas ? »

« - Certes, ils m’ont déjà demandé audience, mais je crains que la monnaie d’échange dont ils auront besoin pour sortir leur drow d’ami des abysses ne soit un peu cher payé… »

« - Le parchemin d’incantation du « Fléau des Plans » se trouve à Château-Suif, mais ce n’est pas cher payé pour la vie du drow, croyez-moi. Le démon désire retrouver son bien plus que tout, et tant qu’il n’a pas les cristaux, Féérune est en sécurité… »

« - Mais Gislhain A les cristaux lui, il pourrait être tenté d’en user pour obtenir quelque avantage du Démon… »

« - je ne crois pas, ce que je crains par contre, c’est que Lloth ne réclame l’elfe noir avant nos jeunes aventuriers ou que quelque matrone ne tente un échange quelconque pour se faire bien voire de la maison Baenre. »

« - Et qu’en pense Mystra, ne peut-elle intervenir pour vous ? vous êtes son favoris non ? »

Elminster sourit à l’évocation de sa Déesse, et se demanda si effectivement cette dernière pourrait extraire un drow des abysses, mais il chassa immédiatement cette pensée lorsque Vangerdahast bougea sa tour.

« - Echec ! »
Druss récupéra sa hache auprès du garde en faction devant le palais et s'engouffra dans les rues bondées de monde.

En passant devant une petite ruelle, il aperçut Sano qui riait. Le prenant pour un fou, les passants s'écartaient de lui. Le barabre s'approcha de Sano, le regada un moment et lui demanda de venir avec lui. Il fallait rentrer pour se restaurer et se reposer.


Le rendez-vous est fixé pour demain aux premières heures de la matinée annoça-t-il. Qu'aviez-vous à rire comme un dément ?

Ils arrivèrent alors vers la maison d'Elayne qui était vide ... alors Druss commença à préparer le dîner, en attendant le retour des deux femmes ...

*******************************

Quelqe part dans les Abysses

Un démon assis sur son trône. Des crânes, humains et autres, ornent la salle taillée dans le roc. La lave coule telle une rivière ardente à divers endroits empêchant quiconque d'approcher du trône.


-Maître ... les Yochlols sont à nouveaux là. Ils veulent l'esclave.

-Donne-leur ... je me suis assez amusé avec lui. Son rire se répercuta contre les parois de l'immense salle du trône.
Où en sont les recherche de ce traître la fouine ?

- Il s'amuse à torturer l'elfe dans son domaine du Cormy, Sîr. Il se croit invulnérable là où il est.

-Bientôt, je savourerais ma vengeance ... et le monde tremblera sous mes pas ! Puis il se remit à rire.

Au-dessus de lui apparût une forme spectrale, une araignée à tête humaine ... ses yeux devînrent rouges et un sourire s'esquissa sur les lèvres de la Déesse Lloth ...
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Si le savoir peut créer des problèmes, ce n'est pas l'ignorance qui les résoudra. (Isaac Asimov)
Seth Harper - Conseiller L.O.U.P.S - Prime Administrateur Arès Corp.
« - Il n’en n’est pas question ! » hurla le mage à la figure de la jeune femme tranquillement assise devant lui. Il avait le visage déformé par la colère, et ses yeux, légèrement plissés, foudroyaient littéralement son interlocutrice.

« - Mon Maître vous a fait une promesse, il vient de m’envoyer auprès de vous pour vous assurer qu’Il est prêt à oublier votre trahison ET à tenir son engagement si vous lui fournissez ce qu’il demande. Est-ce si difficile à comprendre vieil humain ? » cracha la succube qui avait endossé l’apparence trompeuse d’une jeune femme. L’aura de séduction qui émanait d’elle était si puissante que Ghislain de Castel St Martin avait du mal à se concentrer.

« - Vous pouvez retourner dire ceci à votre Maître : s’il veut l’intégralité des six cristaux du « Fléau des Plans », ainsi que la jeune elfe qui les portait, il faudra qu’il me fournisse de quoi assouvir mes exigences, à savoir : la vie éternelle, et le pouvoir absolu sur cette terre. »

« - Saâd Ame Uss Ayne a peut-être été affaibli par sa défaite et son bannissement pour 500 ans de ce plan, mais il n’en reste pas moins l’un des seigneurs des abysses ; il vous donnera ce que vous demandez. Tenez-vous prêt à convoquer son bras droit. Vous lui remettrez sans rechigner ce dont nous avons parlé. »

« - Comment se nomme-t-il ce bras droit de l’enfer ? »

« - Poût’Hynn, Vlaâd Him’Hyr Poût’Hynn. C’est un Balor qui obéit au doigt et à l’œil au Maître. »

« - Bien, je ferais ce que vous voudrez, mais à la moindre embrouille, je ferais disparaître les cristaux du Winangoroth et 500 ans ne suffiront pas à votre Maître pour remettre la griffe dessus ! Au fait : j’ai un peu abîmé votre elfe, ce n’est pas trop grave si elle n’est plus en parfait état ? »

« - Aucune importance, amusez-vous si vous le voulez, mais gardez-la en vie ; c’est tout ce que l’on vous demande. » Sur ces mots, la succube se métamorphosa en une sorte d’énorme chauve-souris poilue et disparue par la fenêtre entrouverte.

Le vieux magicien soupira de soulagement et se massa les tempes pendant un court instant pour dissiper la tension engendrée par cette conversation, puis il descendit vers les cachots, décidé à tester de nouveau les limites de sa captive. Les cris qu’elle pousserait le comblaient d’aise à l’avance…
Après s’être longuement « amusé » à tourmenter sa prisonnière, le magicien prit la décision d’accepter l’offre de la succube. Il gagna une salle spécialement conçue pour les convocations démoniaques, une salle créée par ses propres parents, une salle qui avait entraîné leur perte. Chassant ce souvenir douloureux de son esprit, il se prépara ce qu’il nommait « la cérémonie »…

L’atmosphère était électrique. De sombres volutes de fumée s’échappaient du cercle par intermittence, répandant dans la pièce une odeur de souffre mêlée de miasmes nauséabonds.

Gislhain incantait en noir parlé pour appeler à lui le bras droit de Saâd Ame Uss Ayne. De grosses gouttes de sueur inondaient son visage blême, creusé de rides à chaque fois plus profondes. Dans un coin de la pièce, enchaînée, gisait une elfe. Près d’elle, posé à même le sol, un petit coffret contenant les cristaux appelés le « Fléau des Plans » ou « Winangoroth ».

Arrivé au terme de sa convocation, le mage hurla le nom du Démon, et de grandes flammes apparurent, venant lécher le plafond de la salle. Une chaleur intense se dégageait du pentagramme, ainsi qu’une odeur de putréfaction avancée.


« - Vlaâd Him’Hyr Poût’Hynn ! réponds à mon appel ! MAINTENANT ! »

Une forme commença à apparaître au milieu du cercle magique. Une immonde bête montée sur sabots, munie d’une gueule de chien gigantesque, d’une queue fouettant l’air environnant, et d’une paire d’ailes membraneuses. Les flammes parcouraient le monstre en toute tranquillité sans qu’il n’en soit gêné un seul instant.

« - Que me veux-tu traître ! »

« - Tu le sais très bien laquais de Saâd Ame ! Donne-moi l’immortalité, donne-moi le pouvoir ! »

« - As-tu ce que nous voulons ? As-tu les cristaux ? As-tu le catalyseur ? »

« - Tout est là Vlaâd, regarde » fit le magicien en désignant du doigt l’elfe prostrée dans son coin et le coffret posé à ses pieds.

« - Bien bien, alors… MAINTENANT ! » hurla la bête. Son cri monstrueux fit trembler les murs et le vieil homme soufflé par la puissance de la voix du démon fut projeté à terre.

Au même moment, la porte de la pièce vola en éclat, laissant passer plusieurs soldats drows, armés de pied en cap et accompagnés d’une prêtresse de Lloth qui fermait la marche. Cette dernière, d’un geste souple et rapide lança son fouet en direction du mage. Les lanières, terminées par trois têtes de serpent vinrent entourer le cou de l’humain qui suffoqua. La surprise, la douleur et la panique se lisaient dans ses yeux. Lentement l’elfe noire ramena le magicien vers elle, puis, lorsqu’il fut à quelques centimètres de son visage lui dit :


« - Salut vieillard, je suis Vektra Chuss’T Nhir, venue à la demande de Saâd Ame pour te tuer et accomplir sa vengeance… » Et de sa main libre, la drow planta une dague dans le ventre du mage qui exhala un râle de souffrance et s’affaissa.

« - Donne-moi l’elfe et le coffret prêtresse, et mon Maître saura te récompenser ! » aboya Vlaâd Him’Hyr Poût’Hynn.

« - Jamais stupide créature de l’enfer ! seule Lloth me récompensera. Si ton Maître veut ses cristaux, qu’il nous rende le prince Baenre qu’il détient. Il nous a suffisamment fait attendre !» Sur ces mots, les soldats s’emparèrent de l’elfe qui gisait à terre et du petit coffret de bois et s’en furent, toujours suivis par la prêtresse qui jubilait.

Vlaâd Him’Hyr, fou de rage tenta de traverser le cercle de runes gravées dans le sol, mais une puissante barrière d’énergie le repoussa, et il fut renvoyé dans les abysses, en hurlant une bordée de jurons à l’encontre des drows…
Le jeune voleur accueilla la nouvelle du barbare avec un grand sourire aux lévres, maintenant qu'un rendez vous était pris, il fallait qu'il se trouve une occupation sinon il tournerait comme un lion en cage, savoir ou la tour du mage Ghislain se situait était la seule chose qui l'importait. Sano avait la tête ailleurs lorsqu'il expliqua sa rencontre avec la pretresse drow et de sa retrouvaille avec le mystérieux Drow

- Vous connaissez la cité obscure ? ou Dame Elayne la connait elle ? Il nous faudrait plus de renseignements sur elle, Delroth pourrait s'y trouver.

Sano se tourmenta à l'idée de ce que Frohnir avait pus subir pendant ces trois mois quand il traversait Féérune. Elle avait du souffrir et il s'assit sur une chaise en attendant les femmes revenir, il tapotait du doigt sur la table.
Mëryl, encore secouée par son rêve s’était lancée dans les ruelles de Suzail à l’aveuglette, ne s’apercevant même pas qu’elle avait distancé puis perdu Elayne dans sa course effrénée pour retrouver Sano. Il était urgent de retrouver Fröhnir. Elle avait la conviction que quelque chose de pire que ce mage attendait sa sœur. Alors qu’elle s’était arrêtée pour reprendre son souffle, un Mage-Guerrier l’apostropha.

« - Toi là ! Que fais-tu ici sale elfe ? une magicienne en plus ! Je vais de dénoncer aux autorités, je vais appeler les Dragons pourpres ! »

« - Faites-donc mon ami, mais deux choses vont se passer si vous faites cela : Mon ami Druss que vous devez connaître se fera une joie de vous remettre les idées en place, et moi, je me contenterais de vous transformer en quelque batracien pustuleux… A vous de voir. »

Le mage ne demanda pas son reste et tourna les talons comme si le vieux Thauglor en chair et en os avait fondu sur lui, ce qui n’était pas impossible puisque des rumeurs récentes faisaient état de la réapparition du mythique Dragon noir au Sud de Soirétoile..

Mëryl, satisfaite de sa prestation s’en retourna à la maison d’Elayne qu’elle eut bien du mal à retrouver. En pénétrant dans la masure, qu’elle ne fut pas sa surprise de trouver le barbare aux fourneaux et le voleur en train de tourner en rond, les mains sans doute trop inoccupées…

S’emportant soudain, l’elfe dit, les poings sur les hanches :


« - Ah vous voilà ! Où diable étiez-vous passé ? Par la malpeste, qu’est-ce qui vous a pris de fuir ainsi ? Vous mériteriez de vous faire dévorer les génitoires par un Remorhaz tuberculeux ! »

Puis réalisant la grossièreté qu’elle venait de déclamer, rougit jusqu’à la pointe de ses cheveux.

« - Pardonnez-moi, mais j’ai un sombre pressentiment. J’espère que nous pourrons rencontrer rapidement ce mage royal… »
Druss se retourna pour voir entrer Mëryl puis Elayne qui arrivait lorsque celle-ci finissait de s'excuser.

Puisque tout le monde est là, je vais pouvoir enfin expliquer quelques affaires.
Sano vous m'avez parler de la cité sombre ... il s'agit tout simplement d'un des noms de Menzoberranzan, dirigée d'une main de faire par la Maison Baenre, l'ex-famille de Delroth.

Si notre ami Drow a été emporté dans les Abysses, il est probable que les Yochlol l'est réclamé à votre démon.

De plus si ce mage .. Ghislain ? ... à partie liée avec les Abysses, il se fera sûrement doublé par les démons ... il y a bien une chose que j'ai appris sur ces êtres, c'est qu'ils ne respectent jamais une parole donnée. Il est donc très probable que votre amie Fröhnir finisse dans les Abysses elle aussi.

Mais il nous faut d'abord retrouver ce mage pour en avoir la certitude et ça .. nous le saurons demain matin car j'ai obtenu une audience du mage royal.

Puis il retourna à la cuisson de son ragoût ..
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Si le savoir peut créer des problèmes, ce n'est pas l'ignorance qui les résoudra. (Isaac Asimov)
Seth Harper - Conseiller L.O.U.P.S - Prime Administrateur Arès Corp.
Sano haussa les sourcils, et regarda Mëryl s'emporter en les injuriants comme des cochons malpropres.

- Les....génitoires ?

Puis il éclata de rire en se tenant le ventre, rire était bien la chose qu'il savait faire le mieux, et il regarda Mëryl avec un sourire affectueux en lui disant

- Tsss..voila un vilain mot qui sort d'une si belle bouche vous êtres vraiment la soeur de Frohnir, pas de doute la dessus !

Puis il reprit plus gravement, après les paroles de Druss

- Je ne laisserai jamais, je dis bien jamais Frohnir entre les mains de ce démon, j'en fait le serment de mon sang et ma parole qu'elle nous reviendra en vie. Je parierai mon äme la dessus, puisses t'elle bruler en enfer. Si je ne tiens pas parole, je ne suis plus digne de vivre...

Puis Sano s'éloigna de la cuisine, et sortit prendre l'air, il ferma la porte et constata qu'il n'avait pas faim après tout. Toutes sortes d'idées se bousculaient dans sa tête laissant pour la plupart entrevoir les pires situations. Il se rappela le soir ou dans cette auberge il avait rencontré l'elfe, il s'était assis à sa table tout a fait innocement...bon c'est vrai il avait envie de nouer la conversation avec elle mais rien de plus ! Et puis le voyage en bateau et le baiser dans la cabine jusqu'a la confrontation avec le démon et son enlevement par ce maudit mage. Toutes ces images passaient devant ses yeux n'importe ou il regardait et Sano s'assit contre le mur de la maison se laissant glisser en regardant le ciel nocturne.

- La lune est si belle entourée d'etoile mais elle semble si seule...
Mëryl frémit à l’idée que Fröhnir puisse un jour se retrouver aux mains, ou plutôt aux pattes d’un démon des abysses… Elle regarda Sano sortir, hésita un instant et finalement le suivit, laissant Elayne et Druss converser ensemble et se remémorer de vieux souvenirs à propos de ce Delroth.

Elle vint s’asseoir auprès de l’humain qui contemplait le ciel. Absorbé par la vision de la lune, ce dernier ne fit pas attention à elle. Lorsque plusieurs minutes eurent passé, l’elfe se risqua à parler :


« - Maître Sano, parlez-moi d’elle, parlez-moi de ma sœur. Je ne sais rien d’elle si ce n’est les rêves que je fais ; des rêves horribles. Je l’ai vu tuer à de nombreuses reprises dans mes songes, je l’ai vu souffrir, je l’ai vu aimer aussi, mais curieusement, j’ignore tout d’elle : est-elle si monstrueuse que mes visions me l’on montrées ? »

L’elfe, bien que dans la pénombre semblait illuminée par un halo de lumière divine. Sa belle robe argentée captait les rayons de la lune qui se répandaient tout autour d’elle aussi sûrement que l’auraient fait une douzaine de torches. Ses grands yeux mangeaient littéralement le voleur dans l’attente fébrile des révélations qu’il pourrait lui faire. Mëryl était suspendue aux lèvres de l’humain, guettant le moindre signe de joie ou d’agacement.
Sano sursauta en entendant la voix de Mëryl, il ne l'avait pas entendue arriver ni s'assoir à côté de lui. Il l'écouta en la fixant, elle ressemblait tellement à sa demi-soeur qu'au premier coup d'oeil le jeune voleur pensait voir Frohnir. Puis quand elle eut terminé il regarda de nouveau la lune en essayant d'ouvrir son coeur, il n'avait jamais parlé à quiconque de ses sentiments envers l'elfe, ni jamais imaginé qu'on lui poserait ce genre de question. Il parla enfin.

- Frohnir est...une femme très belle tout comme vous Mëryl, elle vous ressemble beaucoup...physiquement. Elle peut-être chaude comme la braise avec ses amis, chaleureuse et conviviale, mais froide comme le vent polaire avec ses ennemis, non pas cruelle mais... Sano ne trouvait pas le mot qui convenait pour la décrire, il regarda Mëryl, elle semblait si innocente. Juste.

- Vous voyez Mëryl j'ai passé ma courte vie a courir les jupons, j'avais un esprit volage et la moindre conquete pour moi était une victoire. C'est normal me direz vous, Je suis un voleur. Lorsque je l'ai rencontrée pour la première fois dans cette auberge je savais qu'au premier coup d'oeil ce serait une femme qui ne serait pas facile à conquérir, bien que ce n'était pas ma première pensée en m'asseyant à sa table, je vous assure. Au fur et a mesure que le temps passait, je me suis surpris à aimer qu'une seule femme et cette femme est Frohnir.

Il tourna son visage vers la lune et la pointa du doigt.

- Vous voyez cet astre ? on peut le comparer à Frohnir elle est toujours la mais inaccessible, seule et les étoiles à coté d'elle sont ses amis mais elle ne les voit pas, elle à toujours vécue seule, elle s'est forgée elle même son caractére et tout ce qu'elle a besoin c'est qu'on lui montre qui sont ses amis. Vous comprenez ?
Mëryl comprenait. Elle avait conscience des épreuves qu’avait dû endurer sa sœur au cour de sa vie mouvementée. Elle au contraire avait été choyée et aimée, protégée et instruite au sein d’un petit village tranquille de la forêt du Thétyr. Son sort avait été des plus cléments, pourtant elle enviait les nombreuses aventures qu’avait dû vivre Fröhnir. La retrouver serait SON aventure !

Elle hocha la tête et s’abîma elle aussi dans la contemplation de l’astre lunaire.

Le nouveau rêve qui s’empara d’elle fut moins violent que les précédents, mais tout aussi affreux. Elle voyait défiler sous ses yeux, ou plutôt sous les yeux de sa sœur, des enfilades de noires cavernes, une forêt de champignons luminescents, des gouffres sans fonds, et tout autour d’elle, des elfes. Non pas radieux et beaux, mais sombres et menaçants. Refusant d’y prêter attention, elle chassa ce songe de son esprit et se concentra sur la voûte étoilée, pensant à la rencontre avec le mage royal du Cormyr qui aurait lieu le lendemain…
Elayne se leva aux premières lueurs de l'aube. Lorsqu'elle descendit de sa chambre, Druss était déjà debout, torse-nu, affairé à aiguisé les lames de sa terrible hache.

Dans la pièce d'à côté, Sano et Mëryl dormaient semble-t-il paisiblement, mais la tristesse se lisait sur leur visage. La guerrière demi-elfe, pas pudique pour un sous, ôta se chemise de nuit et réajusta ses habits de cuir et ses chausses.


Bonjour Druss. Tu as bien dormi ?

- Oui ... si ce n'est les jérémiades absurdes que débitaient Sano durant son sommeil et les gémissements de Mëryl à propos de torture où je ne sais quoi ...

J'ai fait un rêve aussi .. je voyais Delroth aux mains des Yochlol puis de sa famille en Menzoberranzan ... et ... il y avait une femme dans le même cachot que lui ... une femme qui ressemblait étrangement à cette Mëryl.

- Peut-être est-ce cette Fröhnir dont ils nous ont parler. Cela nous arrangerait de les savoirs tout deux au même endroit ... mais je ne comprends pas ce que Delroth ferait à Menzoberranzan ... il était sensé être dans les Abysses et cette Fröhnir détenue par ce mage .. Ghislain.

Cela me paraît étrange aussi mais tu sais comme moi que mes visions sont juste neufs fois sur dix ..

-Oui je le sais bien .. mais je trouve cela étrange ... trop de mystères dans des mystères dans des mystères ...

En tout cas nous serons fixé dans peu de temps sur le sort de sa demi-soeur. dit Elayne en désignant Mëryl de la tête.

Nous le saurons oui ... en attendant, il faudrait les réveiller sinon nous allons être en retard chez le mage royal ...
Mëryl se réveilla en grognant. Toute la nuit une horde de visages noirs avaient dansé devant ses yeux, l’abreuvant d’insultes et de railleries. Des figures noires encadrées par de longs cheveux blancs. Des drows.

Timide et pudique, l’elfe alla revêtir ses habits dans la remise adjacente, puis elle enfila sa robe de mage par dessus le tout.

Lorsqu’elle eut englouti son petit déjeuner, elle se proposa pour faire la vaisselle.

Affairée devant la bassine de cuivre, elle fredonnait une petite chanson de son enfance en elfique, toute à son impatience de rencontrer le mage royal du cormyr.
Sano avala son petit-déjeuner rapidement, il avait faim. l'excitation se lisait sur son visage dans quleques instants il saurait ou se situait la tour de Ghislain. Un tonneau à l'extérieur de la maison recueillait l'eau de pluie, il se débarbouilla la figure et réajusta son foulard. La rue qui menait jusqu'au palais impérial fut très longue pour le jeune voleur, et il se trouvait souvent en train de distancer ses amis. Finalement, l'imposante porte de l'enceinte du palais leur fit face, Azoun voyait tout en grand mais la, Sano se dit que c'était exagéré, de lourds battants encadraient le mur immense du palais, une dizaine de gardes à l'armure polie et qui brillait au soleil siégeait à l'entrée. Par dessus le mur un peu plus au Sud Sano vit une tour s'élever par dessus les remparts, elle se terminait de façon ovale avec une pointe à son sommet, elle était faite de brique noire et le nombre de fenêtre était incalculable.

Druss avança vers le plancton qui abaissa sa longue lance vers el coeur du barbare.


- Halte ! déclinez votre identité !

Druss parla tout bas que même Sano n'entendit pas ce qu'il disait. Aussitôt le garde s'écarta et il ouvrit un petite porte sur le côté que le voleur n'avait pas vu.

- Finalement cette grande porte c'est pour la frime
Dit Sano en toisant les lourds gonds huilés de la porte blindée. Ils arrivèrent dans un jardin, un endroit enchanteur, ou des chantres contaient diverses poèmes ou autres ballades, les longues allées vertes charriées une odeur douce et parfumée au nez du groupe d'amis. Les haies étaient taillées et les arbres élagués on aurait dit des reproductions parfaites à distance régulière, les parterres de fleurs constituaient un régal pour les abeilles qui venaient butiner et récolter le pollen. Des fontaines avec des statues d'athlètes masculin et féminin d'où jaillissait une eau et bouillonnait en formant une écume blanchâtre. Sano regardait d'un oeil critique ces représentation de statues parfois dans des positions lascives et suggestives.

- Je voudrais bien voir un être humain se mettre dans cette position la ! Il en sera quitte pour un bon mal de dos....

Puis le voleur reprit sa marche suivit de ses amis vers la tour du mage Vangerdahast. Sa terrasse était digne d'un grand palais royal, des dalles noires et blanches acceuillait les amis vers une grande baie vitrée. Des transats et des chaises à rallonges occupaient l'espace. Ce n'était vraiment commun à une demeure de mage pensa Sano, il vivait dans le luxe. Ce qui était a peu près compréhensible, le Cormyr était un pays riche en ressources et tirait profit de la moindre opportunités le commerce qu'il appliquait et les taxes qu'il en tirait faisait de lui l'un des pays les plus riches. Et pourtant, certaines villes étaient très jeunes. Sano frissonna à l'idée qu'un roi Tyran pouvait faire de ce pays dans quelques siècles. Il serait inévitablement le monarque le plus puissant.....et certainement le plus craint.

Il chassa cette pensée de son esprit et se concentra sur le lieu présent. Son nez frétilla devant de si beaux objets qu'il finit par mettre ses mains dans ses poches, de magnifiques tasses en porcelaine dont le manches était recouvert d'une fine couche d'or étaient posées sur la table, un service des plus remarquable, la théière brillait à la lumière du jour et Sano reconnut immédiatement le métal dans lequel elle était moulée. De l'or. Ses yeux s'agrandirent et il s'approcha de la table lorsqu'une voix le tira de son hypnotisme.


- A votre place, mon jeune ami je n'y penserai même pas, Mon confrère Elminster m'a parlé de vous et m'a dit de vous surveiller AH AH AH....
Sano sursauta, et se retourna devant celui qui devait être Vangerdahast le mage. Il avait un grand sourire amusé et regardait le voleur. Il invita le groupe à s'asseoir dans les chaises luxueuses et commença à verser le thé. Quand tout le monde fut assis, il les regarda tour à tour et se présenta

- Je suis Vangerdahast mage de sa majesté royale Azoun IV à votre service. Que puis-je pour vous ?
Vangerdahast semblait s’amuser de l’observation du petit groupe. Mëryl ne fut pas étonnée de reconnaître en lui le mage qui les avait surpris à son arrivée dans la ruelle.

« - Ne me dites pas que vous ignorez tout de notre présence ici Ô grand mage ! » fit Mëryl avec un sourire.

« - Vous avez raison petite elfe, cessons de jouer, l’heure est grave. Je sais pourquoi vous êtes là. » fit-il énigmatique.

« - Parce que vous nous avez invité pardi ! » souffla Mëryl à Sano, inconsciente d’avoir parlé un petit peu trop fort…

« - Jeune Elendûr, la fougue de votre famille coule aussi dans vos veines apparemment. Pourquoi tenez-vous tant à retrouver votre demi-sœur ? »

« - Pour la sauver des tourments qui l’accablent et qui doivent mettre fin à ses jours selon une ancienne prophétie, mais ça aussi vous devez le savoir n’est-ce pas ? »

« - Ce que je sais, c’est que la malédiction qui pèse sur les Edeldaë ne s’arrêtera que lorsque le tort fait à Féérune il y a 5000 ans sera réparé. Pensez-vous que sauver Fröhnir permettra de réparer cette… malencontreuse erreur ? »

« - L’espoir guide nos pas grand mage royal, sans l’espoir, que reste-t-il ? »

« - Le courage jeune elfe, le courage d’affronter l’adversité qui jonche le chemin de votre destinée… votre sœur n’est plus entre les mains de Gislhain de Castel St Martin. Pas plus que les cristaux du « Fléau des Plans ». Je crains que Fröhnir ne soit maintenant entre les mains de matrone Baenre ou de l’une de ses prêtresses… J’en suis désolé pour vous jeune Sano. Il est également fort probable que votre autre ami, ce Delroth se trouve également en Ombre-Terre. La route sera longue pour vous quatre je le crains.»

« - Chez les drows… » Mëryl, assommée par le choc de cette révélation commença à vaciller et se tint au premier objet solide qu’elle trouva : Druss…

« - Il vous faudra vous aventurer sur le territoire des elfes noirs pour sauver vos deux amis. Je vous fournirai une carte, et pour ceux d’entre-vous qui ne bénéficient pas de la vision nocturne, un artefact magique pour voir dans le noir. Il est également possible que Fröhnir ait été « vendue » au démon. Si tel est le cas, vous aurez besoin d’une monnaie d’échange : voici le parchemin permettant d’ouvrir le « Winangoroth ». En provenance directe de Château-Suif grâce à notre ami commun Elminster. Bien évidemment, notre armurerie est à votre disposition ainsi que nos magasins. Equipez-vous bien jeunes gens. »

« - Merci mage, merci beaucoup… »

« - Vous me remercierais lorsque vous reviendrez sains et saufs des entrailles de Toril. En attendant, je suis prêt à répondre à toute autre question qui vous viendrait à l’esprit, si tant est que j’en sois capable. C’est le moins que je puisse faire pour les braves qui ont débarrassé Féérune de Saâd Ame… »
Sano était dépité intérieurement, il était venu pour entendre de la bouche de ce mage l'endroit ou Ghislain se terrait et il avait reçu pour toute réponse que Frohnir avait servie de "monnaie d'échange". Il essayer de se contrôler, il voulait hurler pour dire que ce n'était pas juste, mais...rien ne sortait, retrouver l'elfe était sa priorité absolue, le voleur s'occuperait du mage par la suite et lui ferai payer sa cruauté. On aurait pu lui reprocher à ce moment son manque de compassion car a part les mâchoires qui se crispaient rien sur son visage ne cillait. Sano regarda Vangerdahast impuissant, ainsi que l'objet qu'on lui tendit. C'était une pierre oblongue de couleur grise tout à fait normale elle tenait dans la paume de la main, une chainette permettait de l'accrocher au cou et au contact de la peau, la vision nocturne se déclenchait.

Sano constata que rien ne se produisait, il haussa les épaules et mis ceci sur le compte qu'il faisait jour. La magie et lui ne faisait pas bon ménage. L'expérience du katana Céleste et les sentiments de la petite lame à son égard l'avait profondément troublé. Le voleur déclina néanmoins d'un signe de tête l'offre du mage, les katanas qu'il avait étaient suffisant d'après lui. La carte qu'ils avaient reçues était plus un parchemin qu'autre chose, le papier jaunissait et le voleur se demandait qui avait pus transcrire ces couloirs sinon....quelqu'un qui avait passé sa vie dans les tunnels de la cité obscure, un prisonnier échappé sûrement ou un traitre. Il laissa le parchemin sur la table et fut le premier debout en se dirigeant vers la grille de sortie. Aucun remerciement à l'égard du mage et aucun mot n'était sorti de sa bouche, on pouvait voir sa main gauche crispée sur la poignée d'un de ses katanas.
Druss remercia le mage après avoir pris ce que celui-ci leur offrait. Puis il se dirigea vers la sortie en compagnie de Mëryl et Elayne.

Il va falloir que votre ami cesse ce genre de comportement .. ce n'est pas en étant impoli et renfermé que l'on parviendra à sauver nos deux amis.

En tout cas .. même si retourner en Ombre-terre ne m'enchante guère .. cela me rassure qu'ils soient là-bas ... je n'aurais pas aimer aller faire un tour dans les Abysses ...

Druss et Elayne reprirent leurs armes à l'entrée du palais ..
Snaga, la hache du barbare, était tenue révérencieusement par le garde qui lui tendit. Druss lança quelques mots aux gardes qui sourirent aux paroles de leur ancien capitaine.


Il faudra aussi qu'il apprenne certaines coutumes ... on entre pas armé dans un palais .. même si le symbole de paix est attaché sur les armes ...
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Si le savoir peut créer des problèmes, ce n'est pas l'ignorance qui les résoudra. (Isaac Asimov)
Seth Harper - Conseiller L.O.U.P.S - Prime Administrateur Arès Corp.
Mëryl s’était faite une raison. Elle devrait affronter les ténèbres d’Ombre-Terre en compagnie de ses amis. Tel serait le prix à payer pour délivrer Fröhnir et l’autre drow, Delroth. Elle espérait seulement qu’il n’y aurait pas de surplus à s’acquitter pour accomplir cette périlleuse tâche.

« - Finalement ce déguisement ne m’aura pas été d’une grande utilité ! » fit-elle en ôtant sa robe de mage à la sortie du palais. Etant la seule elfe du groupe, Mëryl n’avait pas besoin de pierre de vision nocturne, aussi elle était curieuse de savoir pourquoi Vangerdahast avait insisté pour qu’elle en prenne une aussi. Elle regarda le caillou et le passa autour de son cou, mais à l’instar de Sano tout à l’heure, rien ne se passa. C’est alors qu’un jeune page vêtu de la livrée royale pourpre accourue et les rattrapa.


« - Attendez ! » Tous se retournèrent et regardèrent le jeune garçon tout essoufflé les rejoindre, sauf Sano qui avait déjà pris de l’avance et s’impatientait à l’entrée principale.


« - Le vieux Vangy… euh je veux dire sa seigneurie Vangerdahast me fait dire que pour activer les pierres vous devez prononcer un mot de pouvoir approprié : Mörna Altâ, ce qui signifie Noir et Lumière brillante je crois. Bonne chance » puis il s’en retourna auprès de son maître en Courant de nouveau.


« - Mörna Altâ ! » dit Mëryl histoire de tester la pierre, bien qu’il fasse grand jour. Mais rien ne se passa, comme si le mot de pouvoir n’avait eu aucune incidence sur sa vision. Elle songea que cela devait être normal étant donné qu’elle était une elfe, puis, se retournant vers ses amis, elle fut surprise par leurs mines ébahies. Un instant inquiète, elle porta ses mains à son visage, puis s’aperçut avec horreur qu’elles étaient noires ! Ses cheveux étaient devenus blancs et sa peau noire, elle était une drow !


« - HHHHIIIIIIIIII ! » elle hurla puis ôta précipitamment la pierre de son cou, et tout redevint normal. Après un soupir de soulagement, elle sourit à l’idée de se faire passer pour une prêtresse de Lloth et dit à ses amis :


« - Et bien maintenant nous savons comment nous introduire à Menzoba… Menzaboran… enfin chez les drows quoi ! Par où entrons-nous dans les cavernes souterraines ? »
Lorsque je suis entré en Ombre-terre pour ma Dajemma, nous avons rencontré un mage ... Elros Frayï'Herr. Il peut ouvrir un portail magique à quelques kilomètres de Menzoberranzan ... en Ombre-terre. C'est grâce à lui que je suis entré là-bas et que nous en sommes sortit vivant.

Druss sembla se remémoré un détail.

Il m'a dit que si nous avions besoin de son aide, il avait une petite maison au nord d'Eauforte dans la Haute-forêt où il passait sa vie à étudier sa magie et à former des apprentis.

Nous devrions nous présenter à lui, il nous aiderai sûrement.
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Seth Harper - Conseiller L.O.U.P.S - Prime Administrateur Arès Corp.
« - Eauforte ? c’est de là que je suis arrivé. Il y fait bougrement froid, la neige n’a pas fondu avec l’arrivée du printemps et la ville est quasiment ensevelie. Il va nous falloir plusieurs semaines pour rejoindre cet endroit. »

Mëryl observa Sano qui les attendait. Son air renfermé et renfrogné ne lui dit rien qui vaille. Elle fut tentée d’aller le réconforter par quelque douce parole, mais préféra s’en abstenir. Après tout, il était épris de sa demi-sœur et son attitude pouvait se comprendre. Elle-même était très inquiète, mais sa gaieté et son intérêt pour cette première aventure prenaient le pas sur ses sentiments.

C’était tout à fait son droit d’intérioriser ses pensées se dit-elle, Druss et Elayne n’étaient pas très bavards non plus…

L’elfe se dirigea donc vers la sortie, un demi-sourire aux lèvres, en sifflotant un air grivois…
Sano attendait impatiement qu'ils reviennent vers lui, il était appuyé contre la grille et regardait la fontaine d'ou jaillissait l'eau limpide. Ses yeux se perdaient dans le flot tumulueux et bouillonnant des jets continus. Il se releva en voyant ses amis revenir et entendit Mëryl siffler un air. Il avait déja entendu cet air...Frohnir l'avait déja fredonnée il y a quelque temps et il avait apprécié son air entrainant et joueur. Il sourit à Mêryl en la fixant un moment et puis il pris la porte. Le voleur remarqua que l'elfe avait enlevée l'habit de mage qu'il lui avait payé.


- Votre habit de mage pourrait encore vous être utile mademoiselle Mëryl si nous allons dans les tréfonds obscurs, vous serez notre maitresse et cet habit vous conférera une protection bien plus grande que le simple faite d'être magique...
« - Vous croyez ? » Fit Mëryl ravie de jouer le rôle d’une cruelle et méchante drow.

« - Dans ce cas je le remettrais lorsque nous devrons entrer dans Ombre-Terre. Merci pour le conseil Maître Rong. Sinon, comment allez-vous ? je veux dire, pourrez-vous supporter le fait que Fröhnir soit détenue par les elfes noirs, qu’elle ait peut-être été vendue aux démons ou qu’elle soit morte ? Moi je sais que vous le pouvez. Vous êtes plus fort que vous ne voulez bien le montrer n’est-ce pas ? c’est comme ça que sont tous les héros des légendes non ? Même si le voyage jusqu’à Eauforte est long et fastidieux, je sais qu’au bout du compte nous retrouverons ma sœur. Soyez sans craintes Sano… »

Puis Mëryl arrêta de parler et commença à chercher un moyen de gagner Eauforte le plus rapidement possible…
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