[Sécurité sociale] La santé : financement et choix politiques

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Un conseil médical d'établissement de l'Assistance Publique exceptionnel s'est tenu en raison d'un dérapage des comptes et il y a lieu de déprimer.

Le déficit pour 2017 est de 200 millions pour un budget de 7,5 milliards.

La principale raison de ce déficit est la diminution des recettes. Et la principale raison de la diminution des recettes est la diminution de certains tarifs comme l'hospitalisation complète, certains actes de biologie et de radiologie. Pour résumer, le pouvoir politique a décidé de diminuer le déficit de l'assurance maladie (et des dépenses des mutuelles/assurances) en creusant le déficit de l'hôpital.
Autres raisons, le non recouvrement d'un grand nombre factures et la non facturation de certaines prestations qui devraient l'être (comme la demande de chambre seule), et cela malgré (ou à cause de ?) un nouveau logiciel qui était sensé l'automatiser.

Autre raison, augmentation des dépenses liée à une augmentation de la masse salariale. Malgré un effectif quasi stable (+12 sur un effectif total d'environ 100 000), cela est lié à un vieillissement du personnel, en particulier en raison du recul des départs à la retraite. Du vieux personnel bien payé n'est plus remplacé par du jeune personnel mal payé comme précédemment.


Le DG (Martin Hirsch) propose un remède de cheval : non renouvellement des contractuels (ce qui va faire ruer dans les brancarts tant certains services en dépendent), non remplacement des congés (sachant que j'ai 3 femmes enceintes dans mon équipe pour un personnel de 10, je la sens bien cette année).

Enfin, last but not the least, l'affirmation qu'il y avait 3 mois pour proposer un changement des statuts de l’institution , et des personnels, sans pour autant dire exactement vers quoi ces changements évolueraient. Affirmation qui n'explique en rien en quoi un changement de statut cela allait réduire le déficit. Surtout que les personnels de santé sont pas franchement mieux payés dans le public que dans le privé, c'est même plutôt l'inverse.

En gros, on sent très fort le coup du déficit artificiel, crée de toute pièce par le pouvoir politique, le tout pour faire le même coup que pour la SNCF.

Ca promet des lendemains qui chantent.

Dernière modification par Borh ; 14/03/2018 à 17h42.
Alors que la baisse des tarifs d'hospitalisation a mis tous les hôpitaux très dangereusement dans le rouge pour 2017, le gouvernement a décidé d'une nouvelle baisse pour 2018, sans aucune compensation et sans aucune marge de manœuvre pour diminuer les coûts (les salaires et le coûts des médicaments restent bien évidemment les mêmes, et avec le vieillissement de la population, le nombre de malades ne va pas en diminuant).
Je ne sais pas à quoi joue le gouvernement mais faudra pas s'étonner si pour 2019, on nous explique que c'est la faute à ces privilégiés de fonctionnaires si les hôpitaux sont dans le rouges et qu'il faut changer le statut, et transformer les hôpitaux en sociétés anonymes.

Personnellement, j'ai signé l'appel des 1000 et je soutiens la grève dans les services d'urgence, mais au final si le public en a rien à péter et trouve ça normal, je pense que je vais pas tarder à moi aussi en avoir rien à péter. L'expérience montre que la privatisation de la santé ne se fait pas au détriment des professionnels de la santé. Pour les malades, c'est autre chose, mais bon, si les gens s'en foutent...

Dernière modification par Borh ; 10/04/2018 à 08h00.
Il y a surtout un tel silence dans les médias.

Je sais pas si c'est un complot judéo franc maçonique des reptiliens, si c'est peu intéressant aux yeux des médias, si les gens n'ont ont rien à foutre mais ... j'ai dans mes contacts sur les réseaux sociaux des internes, infirmiers et médecins éclatés aux 4 coins de la France (en vrac Nouvelle Calédonie, Réunion, Rennes, Bordeaux, AP-HP, Rochefort, La Rochelle, Tours, Poitiers, Lyon, St Etienne, Toulouse) et partout se relaient

- des avis de grève: exemple, ça marche aussi à Rochefort... ou Lyon, ou partout
Et quand tu embauches de nuit à 21h30 dans un service d'Urgences, et que tu vois; comme hier soir; qu'il y a 2 lits de disponibles sur l'hosto et 61 patients dans le service, tu sens le malaise d'avance.

- des pétitions contre des fermetures de lits (la neurochirurgie à Tours, tout l'hosto à Rochefort)

- le No Bed challenge




Je suis assez d'accord avec ta conclusion Borh, pour ma part j'attends de voir ce qu'on va nous sortir également, ce qui est sûr, c'est que c'est pas sur nous que ça va retomber. A la manière des cheminots, nos gros privilèges resteront jusqu'à la fin je l'espère.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Kirika
Il y a surtout un tel silence dans les médias.
Je sais pas si c'est un complot judéo franc maçonique des reptiliens, si c'est peu intéressant aux yeux des médias, si les gens n'ont ont rien à foutre mais ... j'ai dans mes contacts sur les réseaux sociaux des internes, infirmiers et médecins éclatés aux 4 coins de la France (en vrac Nouvelle Calédonie, Réunion, Rennes, Bordeaux, AP-HP, Rochefort, La Rochelle, Tours, Poitiers, Lyon, St Etienne, Toulouse) et partout se relaient

- des avis de grève: exemple, ça marche aussi à Rochefort... ou Lyon, ou partout
Et quand tu embauches de nuit à 21h30 dans un service d'Urgences, et que tu vois; comme hier soir; qu'il y a 2 lits de disponibles sur l'hosto et 61 patients dans le service, tu sens le malaise d'avance.


- des pétitions contre des fermetures de lits (la neurochirurgie à Tours, tout l'hosto à Rochefort)

- le No Bed challenge
Macron n'en a juste rien à cirer en fait. Il s'est foutu ouvertement de la gueule des infirmières avec qui il discutait lors de sa visite.

https://www.youtube.com/watch?v=tQzN4Hp6CiY ( à bah c'est la même qu'au dessus en fait )

Sinon, vous achetez des tapis de sol, ça fonctionne aussi bien.

Citation :
Publié par Borh
Personnellement, j'ai signé l'appel des 1000 et je soutiens la grève dans les services d'urgence, mais au final si le public en a rien à péter et trouve ça normal, je pense que je vais pas tarder à moi aussi en avoir rien à péter. L'expérience montre que la privatisation de la santé ne se fait pas au détriment des professionnels de la santé. Pour les malades, c'est autre chose, mais bon, si les gens s'en foutent...
Les gens se rendront compte de la situation uniquement lorsqu'ils auront perdus les avantages qu'ils possèdent. Je vais être cynique mais la privatisation de la santé n'est pas un mal avec notre société pensant que tous lui est dû. Nous avons probablement une des durée de vie les plus longues ( derrière le Japon ? ). Virer toute la santé va permettre d'alléger les retraites.
Anecdote.
Actuellement, toutes les titularisations à l'APHP doivent être validées au niveau central, même quand le poste existe (exemple : remplacement d'un départ). Actuellement, à la Pitié-Salpêtrière, ces titularisations sont systématiquement bloquées, alors que sa situation financière est une des moins pire de l'APHP (un "bon élève").
Une infirmière de la Pitié-Salpêtrière s'est vue refusée la titularisation qui lui était promise depuis des mois. Elle a été prise à l'HEGP et là, le siège a immédiatement accepté de la titulariser dès son arrivée. Alors que l'HEGP est dans une situation financière bien plus grave que la Pitié-Salpêtrière.

On a cherché à en savoir la raison, et la réponse officieuse qu'on a obtenu, est que l'HEGP (anciennement sensé être la vitrine de l'APHP) était un hôpital en très grande souffrance, cf. vague de suicide et arrêts de travail en masse (le tout lié à une gestion humaine calamiteuse). Du coup, question de damage control, le siège leur accorde toutes les titularisations qu'ils réclament. Bref message : si vous voulez vos titularisations, faut du suicide.
On en revient toujours à la même chose, on gère l'urgence et cela suppose de faire des choix difficiles qui ne satisfont jamais tout le monde en plus d'apparaître parfois comme totalement caricaturaux. Et ça durera le temps que l'on n'aura pas fait un choix très clair en terme de qualité de services publics et de mise en adéquation du financement public et des dépenses publiques. La santé a un coût, si on veut qu'elle soit du meilleur niveau il lui faut des moyens matériels et du personnel de qualité en quantité.

C'est bien de pointer les problèmes comme tu le fais. Mais il ne faut pas s'interdire de parler de la cause première de tous ces errements : une très nette insuffisance de prélèvements obligatoires par rapport aux dépenses.
Mais on parle de quoi ? De la Santé avec un grand "S" qui n'est qu'un seul bloc et dont tous les problèmes seront gérés en "augmentant les prélèvements obligatoires" ?
A l'heure où les chiffres disent que 1 étudiant sur 6 renonce à se soigner faute de moyens, je doute qu'il s'agisse juste d'une manette à bouger dans un sens ou l'autre.

Parce que je voudrai bien qu'on m'explique pourquoi des hôpitaux n'ont pas un rond, virent du personnel, quand d'autres comme le CHU de Poitiers (dont le DG est le Président de la Conférence des Directeurs Généraux de CHU) sont eux largement bénéficiaires (ça marche aussi avec le CHR Metz-Thionville)?
Je ne parle pas des moyens qui ont permis d'arriver à ces chiffres mais bien du fait que les hôpitaux concernés sont excédentaires, et sont peu dans ce cas).

Des directeurs de CHU qui eux-mêmes, alertent sur une situation budgétaire intenable avec, et il le rappelle dans la vidéo, des enjeux et des obligations qui n'appartiennent qu'à l'hôpital publique.


Bref, je crois pas que c'est siiiiiii simple que ça.
En fait tu illustres assez bien mon propos. Un CHU a une capacité à générer des économies d'échelle qui est hors de portée des établissements plus petits. Si l'on veut éviter les hausses de prélèvements obligatoires, l'alternative est de jouer sur les dépenses... et cela passe par une concentration des moyens sur moins d'établissements.

La pharmacie centrale de l'APHP par exemple doit certainement être en mesure d'optimiser son stock plus facilement que celle de l'hôpital de Pau ou de Fontenay-le-Comte.

C'est d'ailleurs la méthode employée depuis 2007 partout dans l'administration. On ferme ce qui est petit, on crée des pôles, on rationalise l'existant, on optimise les structures de coûts... et une fois que la machine a bien été pressurée, les électeurs/citoyens/contribuables constatent que le service public n'est plus aussi performant qu'il pouvait l'être par le passé. Ou comment découvrir que la qualité a un coût.
Silgar en fermant les petites structures tu génères plein de nouveaux problèmes sur les grosses.


Et on a un gros problème , un hôpital, en tant que service public de soin n'a pas à être déficitaire ou bénéficiaire, c'est une notion comptable qu'on a collé là dessus pour foutre le bordel. Un hôpital n'a pas à choisir ses clients, oups patients, et à les dégager le plus vite possible (c'est dans les restaurants qu'on fait tourner les tables le plus vite possible).

Et je parle même pas des enveloppes qui sont refourguées aux médecins / chirurgiens pour être soigné.
Citation :
Si l'on veut éviter les hausses de prélèvements obligatoires, l'alternative est de jouer sur les dépenses... et cela passe par une concentration des moyens sur moins d'établissements.
Ce qui est dommage, c'est que si demain un des pontes qui vote les lois et les budgets se chope un accident, il ne sera pas traité comme un usager lambda. On lui débloquera un lit magiquement et il y restera aussi longtemps que nécessaire. Il pourra sortir en se félicitant que tout ça marche très bien...

J'aimerai bien voir un jour un Macron ou autre attendre 8h+ aux urgences ou se faire éjecter en pleine nuit d'une chambre car il y a besoin d'un lit.
Citation :
Publié par meryndol
Silgar en fermant les petites structures tu génères plein de nouveaux problèmes sur les grosses.
Donc il faut augmenter les impôts.
On peut fermer les petites structures mais, il faut aussi assumer derrière des pertes d'emploi, des pertes de chances pour les patients quelque soit leur problème (on parle de pépé mais aussi Me X, 25 ans avec sa grossesse à risque), des multiples transports à gérer. Il est déjà question de réduire le nombre de CHU en France.... les fameux Groupements Hospitaliers Territoriaux sont aussi là pour ça: mutualiser les moyens, mutualiser les services (mais on on mutualise pas les équipes de direction par contre).
D'un point de vue strictement comptable c'est sans doute comme ça qu'il faut faire.


Reste que, les gens qui ont cet avis et qui en décident ont rarement à se soucier de ces problématiques:
- ils ont accès privilégié aux services des meilleurs (ou reconnus comme tels) médecins et ne passent pas par la filière classique
- ils n'ont pas de problématique d'attente de place disponible
- ils ont les moyens pour leurs soins courants d'aller dans le privé et de payer des dépassements d'honoraires


Restent certains cas particuliers, pour lesquels tout le monde (hormis les célébrités et autres politiques) est logé à la même enseigne: les services de réanimation et services hyper spécialisés, où là, il n'y a pas le choix, c'est à l'hôpital publique qu'il faut aller. De là à dire que, ce n'est peut-être pas un hasard si ces services coûtent la peau du cul en comparaison d'un service lambda, il n'y a qu'un pas.

Dès lors qu'une structure peut s'arroger le droit de renvoyer la balle dans le camp de l'hôpital publique quand elle estime la patate trop chaude, on peut en effet continuer de ramer et de proposer des fermetures de lits.

Je suis d'accord pour gérer ça comme une entreprise, comme on gère une structure privée (et les usagers en assumeront les conséquences), mais il faut qu'à la base, les missions soient les mêmes ==> Elles ne le sont pas.
Citation :
Publié par Silgar
En fait tu illustres assez bien mon propos. Un CHU a une capacité à générer des économies d'échelle qui est hors de portée des établissements plus petits. Si l'on veut éviter les hausses de prélèvements obligatoires, l'alternative est de jouer sur les dépenses... et cela passe par une concentration des moyens sur moins d'établissements.

La pharmacie centrale de l'APHP par exemple doit certainement être en mesure d'optimiser son stock plus facilement que celle de l'hôpital de Pau ou de Fontenay-le-Comte.

C'est d'ailleurs la méthode employée depuis 2007 partout dans l'administration. On ferme ce qui est petit, on crée des pôles, on rationalise l'existant, on optimise les structures de coûts... et une fois que la machine a bien été pressurée, les électeurs/citoyens/contribuables constatent que le service public n'est plus aussi performant qu'il pouvait l'être par le passé. Ou comment découvrir que la qualité a un coût.
Effectivement, je suis favorable à des regroupements, tant qu'ils sont fait intelligemment. Je suis d'ailleurs personnellement favorable à ce que mon labo se regroupe avec d'autres.

Encore une anecdote, il y a 10 ans, il y a eu la création des GHU, structures regroupant plusieurs CHU et ayant vocation à n'en former plus qu'un à long terme. Le notre a été regroupé avec 3 autre CHU.
On a monté un projet de regroupement avec un autre labo d'un autre CHU du même GHU que l'on trouvait logique en terme médical mais aussi organisationnel et donc économique. Soutien à 150% du siège, on fait des 10aines de réunions pour les modalités, les locaux, le personnel, le remodelage des unités, le tout chapeauté par une personne du siège en particulier.
Problème, ce projet faisait peur à d'autre labos (on est déjà le plus gros en génétique de l'APHP, donc là ça aurait été un géant vs des nains), et la personne en charge de notre projet au siège à été nommée directrice adjointe d'un autre CHU du même GHU que nous et qui ne voulait pas cette fusion. Comme elle connaissait notre dossier par coeur, qui était bon, mais pas parfait (il y a toujours des failles), elle l'a torpillé et on a eu 0 soutien du siège contre elle.
2 ans plus tard, audit de l'ARS, l'auditrice me dit : "mais pourquoi vous ne vous regroupez pas ?"
En attendant, suppression des GHU et création des GH. On a été séparé des autres CHU de notre ancien GHU et regroupé avec un autre CHU en lointaine banlieue.
10 ans plus tard, recréation des GHU, nouveau projet de regroupement lancé par le siège, j'ai déjà indiqué que je ne m'en occuperai pas et que je ne voulais pas en entendre parler tant que les décisions définitives ne seraient pas signées.


Après, les regroupements, on peut en attendre des petites économies mais faut pas en attendre des miracles non plus, en tout cas à l'APHP, car les hôpitaux sont déjà des grosses structures (peut-être en province, mais je ne sais pas). Seule façon de vraiment faire des économies massives, c'est de changer de système et se tourner vers un système single player, ça je crois que c'est massivement documenté, abandonner notre système mixte qui mélange sécurité sociale, mutuelle, assurance, sans oublier les régimes spéciaux, et qui génère des frais énormes, et faire un système unique qui inclut les hôpitaux et la gestion de la médecine de ville. Actuellement, la sécu, la médecine libérale et l'hôpital ont des intérêts contraire, ce qui génère des dépenses inutiles.

Dernière modification par Borh ; 12/04/2018 à 06h59.
Citation :
Donc il faut augmenter les impôts.
Ou une meilleure utilisation de ces impôts, ou alors une meilleure redistribution de la richesse, ou alors une lutte efficace contre la fraude fiscale et la fraude des entreprises.
Citation :
Publié par Borh
On trouve vraiment des perles sur Facebook
C'est inquiétant de voir cette méfiance à l'égard du corps médical prendre de plus en plus d'ampleur. Mais pas forcément surprenant avec des affaires comme le médiator, il y a une perte de confiance qui s'installe. Sans parler d'internet, ou chacun pense maintenant être un expert en 10min de google.

Mais de là à demander conseil sur Fb
Citation :
Publié par Leni
Ce serait marrant si la vie d'un gamin était pas en jeu.

Ouais bon c'est vraiment marrant
Individuellement, il y a peu de risque que ça lui tombe dessus. Et si le gamin avait chopé le tétanos, je pense qu'on serait au courant. Donc on peut en rire innocemment.
Après c'est sûr que si des centaines de gens font pareil, il va y avoir des drames.
De toute manière, si il avait été contaminé par le tétanos, faire un vaccin après la contamination est inutile non ? Le but du vaccin c'est des créer des anti corps mémoire donc bon ... ?

Whelp mes cours de santé remontent a beaucoup trop longtemps.
oui. le vaccin c'est de la prévention. en réponse à une blessure déjà infectée (que ce soit tetanos, rage ou autre chose), c'est un serum que tu files, qui lui contient directement les anticorps nécessaire.
après le vaccin c'est pas forcément inutile dans son cas s'il ne l'a jamais fait, pas pour cette blessure évidemment mais pour les suivantes.
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