La politique en Europe

Répondre
Partager Rechercher
@Kikako: Oui c'est possible mais je crains que ce jeu ne finisse par fatiguer Barnier, Tusk et compagnie.
Et là comme le signale justement Aziraphale, les négociations ne sont pas obligées d'aboutir pour valider le brexit. C'est un jeu dangereux qui risque bien de se retourner contre T. May et le RU...
Citation :
Publié par Keydan
De toute façon avec le vote en Italie il y à de fortes chances pour que l'Europe implose dans les mois , années à venir.
vas-y mets-nous une date précise pour cette implosion, qu'on puisse te demander de nous envoyer ta photo tartiné de goudron et de plumes quand elle arrivera
Post
Brexit : La réponse de l'UE
Suite au discours de Theresa May, Premier Ministre britannique, on attendait avec impatience (je pèse mes mots ) le discours de Donald Tusk, Président du Conseil européen.

Donald Tusk a tenu une ligne ferme et attendue : si le Royaume-Uni ne reconnaît pas l'autorité de la CJUE, n'intègre pas la réglementation européenne, souhaite signer des accords commerciaux et/ou de libre échange avec d'autres Etats dans le monde, et entend quitter l'union douanière et le marché unique alors l'UE ne négociera rien d'autre qu'un simple accord commercial, au mieux équivalent à celui conclu avec le Canada.
http://paperjam.lu/news/tusk-fait-fr...-sur-le-brexit
https://www.lesechos.fr/monde/europe...es-2159156.php
https://www.express.co.uk/news/polit...Philip-Hammond
La métaphore © @znog sur le poids lourd européen face à la voiture britannique conduite par plusieurs tendances devient de plus en plus forte. Il va falloir trancher et vite et quoiqu'il en soit
Citation :
Publié par Donald Tusk
“This will be the first FTA in history that loosens economic ties instead of strengthening them."

The Guardian
est relativement optimiste mais les points positifs me paraissent faiblards.
Citation :
Is this a rebuff to Theresa May?

The prime minister has been urging the EU not to shoehorn the UK into existing trade models designed for countries that are much smaller or more distant. In her latest speech, at Mansion House, May called for trade to be “as frictionless as possible” and for “a highly streamlined customs arrangement” – concepts dismissed by a senior EU official as “nebulous”.
The EU document does not mention May’s favoured concept of “a comprehensive system of mutual recognition”, where the two sides would maintain open access to each other’s markets by sharing the same standards. To the EU that sounds like single market lite or customs union lite – something deemed unfair and unworkable.
But not all British ideas have been flatly rejected. UK associate membership of key EU agencies on medicine, aviation and chemicals has not been ruled out, although MEPs – who will vote on the final trade deal – think this should be off the table.
Je pense que cela va sérieusement grever les possibilités du RU de faire des traités économiques larges : qui voudra négocier avec un gouvernement aussi flou ?




Selmayr va avoir les honneur d'un débat en plenière lundi, Quatremer biche.
Selmayr fait'il profil bas à Bruxelles ? Non, il continu d'occuper son ancienne fonction. Soit il est idiot, soit il a la certitude de ne pas être inquiété. Dans les deux cas, il faut qu'il parte.
Un article de Quatremer en anglais qui déclenche des commentaires. (C'est tout chaud et c'est bien la première fois que la commission mentionne sur un canal officiel cette affaire)





Brexit : What ? Le RU se tourne vers la Hongrie. En fait, c'est logique. Le RU-qui-bloquait-tout-dans-l'-UE était aussi le porte voix de petits pays bien contents de ne pas être au centre de l'attention. Ceux ci restent prudents.
Citation :
[...]
How to account for the UK’s burgeoning interest in Hungary? Commercial interests are scarcely an adequate explanation. According to the Office for National Statistics, bilateral trade in 2016 totalled a mere £5.4bn. In that year, Hungary was number 33 on the list of British import partners and 44 on the list of export partners.The two countries are Nato allies and share concerns about irregular migration and terrorism. A more sensitive issue is the Hungarian community, estimated at 100,000 or so, living in the UK
[...]
Britain’s vote to leave the EU came as an unpleasant shock to Hungary. As Mr Szijjarto [ministre des affaires étrangères] explains, the Orban government used to count on UK support when it defended the principle of national sovereignty around the EU table.
Zoltan Kovács, Mr Orban’s spokesman, said in London this week that Hungary, unlike some EU states, does not fault Mrs May’s government for “cherry-picking” as it strives to reconstruct EU-UK relations. However, Mr Kovács was careful to add that it was “too early to talk about individual co-operation in the future” between London and Budapest. The EU27, including Hungary, needed first to agree a common line on future EU-UK relations, he cautioned.
[...]
Avec cette promotion de Selmayr, la Hongrie a fait savoir qu'elle n'avait plus aucune leçon à recevoir de démocratie et transparence de la part de l'institution européenne. Et les journaux pro Brexit UK y voit une justification de la sortie de l'UE.

Comment décrédibiliser et affaiblir l'UE en une leçon.
On en attendait pas moins d'eux, mais tendre le bâton pour se faire battre


L'UE vient d'ajouter une facture de 2,7 milliards € au RU pour des défauts de douane. Des importations chinoises en textile ont été exclut de droit de douane et sont donc rentrées sur le marché européen par le RU sans taxe. Ce n'est pas la première fois que cela arrive, il y avait une astuce en passant par Hong Kong qui bénéficie de tarifs préférentiels sous conditions et le RU oubliait de vérifier les conditions. Du coup, les anglais vendent moins chers...

Ce qui peut paraitre anecdotique est en fait un point de clivage fondamental pour le Brexit, l'absence de confiance de la part de l'UE envers les douanes brit. Je re-cite le discours de May en grassant ce qui me parait poser problème.
Citation :
And last year, we set out two potential options for our customs arrangement.

Option one is a customs partnership between the UK and the EU. At the border, the UK would mirror the EU’s requirements for imports from the rest of the world, applying the same tariffs and the same rules of origin as the EU for those goods arriving in the UK and intended for the EU. By following this approach, we would know that all goods entering the EU via the UK pay the right EU duties, removing the need for customs processes at the UK-EU border.

But, importantly, we would put in place a mechanism so that the UK would also be able to apply its own tariffs and trade policy for goods intended for the UK market. As we have set out previously, this would require the means to ensure that both sides can trust the system and a robust enforcement mechanism.


Option two would be a highly streamlined customs arrangement, where we would jointly agree to implement a range of measures to minimise frictions to trade, together with specific provisions for Northern Ireland.

First, measures to ensure the requirements for moving goods across borders are as simple as possible. This means we should continue to waive the requirement for entry and exit declarations for goods moving between the UK and the EU. And we should allow goods moving between the UK and the rest of the world to travel through the EU without paying EU duties and vice versa.

Second, measures to reduce the risk of delays at ports and airports. For example, recognising each other’s “trusted traders” schemes and drawing on the most advanced IT solutions so that vehicles do not need to stop at the border.

Third, we should continue our cooperation to mitigate customs duty and security risks.

And fourth, measures to reduce the cost and burden of complying with customs administrative requirements, including by maximising the use of automation.

edit @Silgar, thanks

Dernière modification par Kikako ; 08/03/2018 à 19h00.
A mettre en relation avec ça :

Citation :
Publié par Silgar
En plus, comment pourrait-on croire que le RU jouerait honnêtement le jeu du dédouanement entre l'Irlande du Nord et le reste de son territoire alors même que le RU est déjà sous le coup d'une enquête pour des fraudes massives au système européen de droits de douane ?
http://www.lavoixdunord.fr/129148/ar...euros-l-europe
http://bfmbusiness.bfmtv.com/monde/f...s-1117472.html
https://www.rts.ch/info/economie/844...uropeenne.html

Il faut quand même se rendre compte du niveau de la fraude : "près de 40% des camions ciblés et contrôlés participaient à des circuits de fraude" ! Tout cela avec la complicité passive du Royaume-Uni.
https://ec.europa.eu/anti-fraud/medi...ion-octopus_en

Sérieusement, on ne peut pas prendre ce risque. D'autant plus que le RU a tout intérêt à ce que la fraude soit gigantesque si elle veut compenser le coût induit par sa sortie de l'UE.
Bon les blagues de May et Barnier n'ont pas l'air de faire rire X. Bertrand et le chef du port (Puissesseau) :

https://www.theguardian.com/world/20...lais-port-boss

en gros le brexit va foutre un bordel monstre à Calais et Douvres, mais un truc énorme.

Puissesseau a l'air du mec se prenant la tête et qui va bientôt avoir une très grosse déprime.

On perce un 2e tunnel ??
Une longue interview très intéressante de Shahin Vallée, ancien conseiller économique d’Herman Van Rompuy, puis du Ministre de l’Economie Emmanuel Macron, travaille actuellement pour George Soros sur les questions économiques et monétaires dans la zone euro.
Quelques morceaux :
Citation :
[...]plusieurs conditions sont réunies pour que les élections européennes de mai 2019 ouvrent un moment-clef pour l’Europe. L’Europe semble vivre un moment de recomposition politique profond qui voit d’un côté l’essoufflement et la pasokification de la social-démocratie européenne et de l’autre l’Anschluss de la droite identitaire dure sur la démocratie chrétienne historique.
[...]
la question de l’intégrité territoriale de l’Union posée par le Brexit devra trouver son dénouement dans la prochaine mandature, tout comme la question de l’ordre constitutionnel avec toutes les questions relatives au changement de traité qui ont été sous-jacentes à la crise de la zone euro. Les conséquences de ce débat sur l’unité du continent sont centrales avec la perception, pour beaucoup, que la création d’un cœur plus intégré excluant les pays d’Europe de l’Est porte les risques d’une fracture de l’Union
[...]
Avant le scrutin présidentiel et même après, Macron a rattaché son identité politique à l’Europe. C’était un risque et cela reste un risque. La désintégration de l’Union européenne reste une possibilité, comme le montre très bien le livre passionnant de Ivan Krastev 2. Mais il faut choisir sa mort politique. Macron a pris le risque de mourir sur l’autel européen, il ne veut pas mourir dans l’inertie et l’absence comme Hollande.
[...]
Un deuxième test pour Emmanuel Macron sera le budget de l’Union et la négociation du Cadre Financier Pluriannuel (MMF) 2021-2027. Est-ce qu’il y aura vraiment dans ce budget des signes de changement profond ? Cela impliquerait notamment des sacrifices de la part de la France relativement à la Politique Agricole Commune (PAC), mais aussi des sacrifices en Allemagne, avec l’acceptation d’un budget plus important, notamment pour faire face aux crises migratoires. Mais cette négociation sera aussi l’aboutissement de discussions dures avec l’Europe de l’Est. Le budget est aujourd’hui une machine à transferts vers l’Europe de l’Est. Or, il ne pourra le rester que si ces pays restent pleinement investis dans l’avenir de l’Union, et cela inclut nécessairement ses valeurs et le fonctionnement démocratique. Comme il y aura aussi des rééquilibrages importants à effectuer à cause du Brexit, le budget de l’Union sera donc un moment très fort.
[...]
Brexit : venant du Torygraph
DXspgEQWsAAEhTm.jpg
Selmayr, compte rendu de Quatremer du débat devant le Parlement. On avait peur d'un soutien au moins tacite du PPE, partie de Selmayr ou de l'Allemagne. Finalement, l'Union Européenne a préféré la crédibilité de l'institution à la peur du scandale.
S'il ne fallait retenir que 3 phrases de Quatremer. :
Citation :
Il ne s’est pas trouvé un seul député européen, pas un seul, en 1h30 de débat pour voler au secours d’une Commission engluée depuis trois semaines dans le « Selmayrgate ».
[...]
« Non ce n’est pas l’Allemagne qui a demandé nomination de Martin Selmayr : nous, on ne nomme pas des gens sans expérience », a méchamment taclé l’un des pontes de la CDU au Parlement européen, Werner Langen, qui a rappelé que le nouveau secrétaire général n’avait jamais dirigé un service depuis son entrée à la Commission en 2004,
[...]
« Nous avons bien eu raison de quitter cette UE » a ainsi jubilé Nigel Farage
[...]
Officiellement, il n'est pas encore viré. Il serait de bon ton de publier l'appel à candidature.

edit
Oettinger devant le Parlement (Junker a préféré éviter l'humiliation), debat, suite
Citation :
Publié par Kikako
edit
Oettinger devant le Parlement (Junker a préféré éviter l'humiliation),
Sans surprise, discours langue de bois. Tout a été fait dans les règles. Pourtant il m'avait semblé que les arguments contraires ont été soumis. Bref circulez y a rien à voir, dit de façon polie.
Edit: je n'avais pas lu l'article de Quatremer, et mon allemand est encore rudimentaire. Donc Monsieur s'est permis ensuite de réagir en criant au complot. J'espère qu'on va tirer la chasse d'eau, et Juncker avec.

Dernière modification par Diesnieves ; 13/03/2018 à 14h05.
Citation :
Publié par Diesnieves
Sans surprise, discours langue de bois. Tout a été fait dans les règles. Pourtant il m'avait semblé que les arguments contraires ont été soumis. Bref circulez y a rien à voir, dit de façon polie.
Edit: je n'avais pas lu l'article de Quatremer, et mon allemand est encore rudimentaire. Donc Monsieur s'est permis ensuite de réagir en criant au complot. J'espère qu'on va tirer la chasse d'eau, et Juncker avec.
Il a repris la défense de la Commission, sans succès. Oui, il faut les virer.
(Il est possible de changer la langue en bas à droite, pour du bulgare si tu veux, c'est la magie du Parlement Européen)
Citation :
Publié par Borh
Si le parlement européen arrive à avoir la tête de Selmayr, voire de Juncker, ça rendrait un peu foi dans l'institution.
Clairement. Mais à l'inverse, si Selmayr réussit son coup d'Etat, l'UE est morte. Je crois qu'on ne saisit pas la gravité de ce qui se passe. L'UE, c'est un peu le village gaulois au milieu de la montée des autocrates. Si elle est bouffée de l'intérieure par un Bismarck en rond de cuir, c'est mort.

Citation :
La principale surprise de ce premier débat (sans vote) est venue du PPE auquel Jean-Claude Juncker doit sa nomination à la tête de la Commission et Selmayr sa carrière. Parlant au nom du groupe conservateur, la Française Françoise Grossetête (LR) n’y a pas été de main morte : « Nous avons fait campagne pour une Union enfin politique, où le politique prendrait le pas sur l’administration. Et voilà que, grâce à une mystification digne d’un régime totalitaire, des fonctionnaires non élus prennent de facto les rênes de l’institution au nez et à la barbe de nos 27 commissaires, prévenus en dernière minute et sans qu’ils aient eu leur mot à dire ». Elle a martelé que « les institutions européennes n’appartiennent pas aux hauts fonctionnaires, mais aux citoyens européens. Les premiers sont là pour servir les seconds et non pas pour se servir eux-mêmes ». Il n’est pas anodin que le secrétaire général du groupe du PPE, lui-même Allemand de la CDU, ait confié cette charge à une Française : c’est un signal du malaise qui règne outre-Rhin face à cette auto-promotion brutale. Comme par hasard d’ailleurs, le parrain politique de Selmayr, Elmar Brok, n’était pas présent à Strasbourg…
On attend la suite. Avec impatience.
Brexit : Déjà sur les agences européennes ce n'est pas acquis du tout..

Speaking in the European parliament, Michel Barnier said he was “surprised” that the prime minister had expected it to accept her demands. “The four freedoms, including the freedom of movement, are indivisible,” he told MEPs in Strasbourg as they debated their vision of the post-Brexit future. “You can’t want to participate in our agencies without the legal commitment of applying the law of the union and the jurisdiction of the [European] court of justice … It is a rather surprising idea to think that the 27 member states of the EU and your parliament could accept convergence as wished by the UK at the same time opening up the possibility of divergence where there is a comparative advantage for it. It is time to face up to the hard facts.

Give us Brexit clarity or risk constant talks, Juncker tells May

https://www.theguardian.com/politics...cker-tells-may
Un article sur le Brexit par jour pour au final se rendre compte qu'en fait il faut répéter la même chose à chaque fois aux britanniques: pas de liberté de déplacement ou pas de cour européenne de justice = pas d'accès à l'UE, non négociable.

A partir de quand l'UE va-t-elle décider qu'ils se foutent de sa gueule et décider qu'il n'y a finalement rien à négocier?
Citation :
Publié par aziraphale
Un article sur le Brexit par jour pour au final se rendre compte qu'en fait il faut répéter la même chose à chaque fois aux britanniques: pas de liberté de déplacement ou pas de cour européenne de justice = pas d'accès à l'UE, non négociable.

A partir de quand l'UE va-t-elle décider qu'ils se foutent de sa gueule et décider qu'il n'y a finalement rien à négocier?
Ce n'est pas à l'Europe de fermer la porte, dans une négociation, celui qui ferme la porte a toujours tord au final.

Tu continues donc à donner tes conditions et tu ne fermes pas la négociation, ce que l'Europe fait à ce jour très bien. Je n'aime pas spécialement Barnier mais pour l'instant, je trouve qu'il est très bien dans son rôle qu'il élève l'image européenne que les gens peuvent en avoir.
Bon maintenant pleins d'autres et plus nombreux font l'inverse donc l'image de l'europe ne risque pas de progresser amha mais bon au moins, ca ca marche pour l'instant.
Je trouve que c'est très bien ce qui est fait par l'UE. Hors de question de donner un passe-droit au RU sous prétexte qu'on les stupidement accepté dans l'UE il y a 40 ans en pensant qu'ils allaient changer d'avis alors qu'on savait pertinemment qu'ils allaient chercher à la saboter puisque c'était leur position depuis sa création.

Mais il va falloir se bouger rapidement pour mettre en place l'après sortie sèche du RU puisque visiblement il ne peut y avoir d'accord sur à peu près rien. C'est prévu dans un an à peine normalement et il y a des gros trucs à mettre en place avant cette date, sinon on va devoir expulser quelques millions de britanniques qui vivent sur le continent actuellement et qui vont se retrouver clandestins du jour au lendemain par exemple

Je sais bien que ça négocie pour une période de transition, mais si il n'y a d'accord sur absolument rien au bout des deux ans je ne vois pas l'intérêt de continuer le cirque un ou deux ans de plus.
Répondre

Connectés sur ce fil

 
1 connecté (0 membre et 1 invité) Afficher la liste détaillée des connectés