L'enseignement en France et à l'étranger

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Publié par Eden Paradise
Et en quoi est-ce un problème ?
Je serais favorable aux classes de niveau perso
Il parle de non mixité sociale. Le fait que tu fasses la confusion est extrêmement révélateur du pourquoi personne ne veut de mixité sociale. Laissons les pauvres dans leurs établissements pourris histoire d'être sûr qu'ils ne puissent pas s'en sortir pour venir concurrencer les fils et filles "de" dans leurs études.
Citation :
Publié par Eden Paradise
Et en quoi est-ce un problème ?
Parce que ce n'est pas compatible avec la liberté scolaire actuelle. On peut imaginer un système de bussing emmenant les gosses des beaux quartiers dans le ghetto et inversement. Dans tous les pays où ça a été tenté, la population était contre et il y a eu une fuite massive vers... le privé. Il faudrait donc supprimer le privé ou tout au moins le soumettre à un système d'affectation universel. Bref de quoi largement perdre les prochaines élections et mettre des millions de personne dans la rue (cf 1984). Car les populations défavorisées votent peu, la bourgeoisie et les classes moyennes, beaucoup plus. Quand on a voulu toucher à la carte scolaire à Paris intramuros, on a déjà frôlé l'émeute (et on ne parlait que du public...).

Il y aura donc toujours des établissements ghetto à l'image des quartiers où ils se trouvent.

C'est d'ailleurs très étrange que cette notion fondamentale de mixité sociale ne soit que très peu évoquée dans la politique scolaire mais qu'elle justifie le retour du service national. Ségrégés pendant leur 15+ années de scolarité, les enfants de la Nation devraient devenir tous frères pendant leur 3 mois de service. On touche du doigt le coeur de l'hypocrisie bourgeoise.
Oui je m'en doutais un peu. Il faut donc une réforme pour que l'Etat reprenne le pouvoir sur les collectivités.
La mixité, de la façon dont tu en parles Xh0 il s'agit d'emmener les gens dans des ghetto je ne vois pas en quo ça peut être positif.
En revanche s'il s'agissait de faire de mélanger tout le monde de sorte à ce qu'il y ai une vraie mixité pourquoi pas. Le tout c'est que les parents ne sachent pas où iront leur enfant avant de ne plus pouvoir s'y opposer.
Et d'avoir un ratio ghetto / autre faible.
Citation :
Publié par Soumettateur
Il parle de non mixité sociale. Le fait que tu fasses la confusion est extrêmement révélateur du pourquoi personne ne veut de mixité sociale. Laissons les pauvres dans leurs établissements pourris histoire d'être sûr qu'ils ne puissent pas s'en sortir pour venir concurrencer les fils et filles "de" dans leurs études.
Pourquoi faudrait-il qu'il y ait de la mixité ?
Qu'elle soit sociale, scolaire, ce que tu veux..

Où est l'intérêt ?

Je pose simplement la question pour avoir des arguments en face.
Citation :
Publié par Eden Paradise
Pourquoi faudrait-il qu'il y ait de la mixité ?
Qu'elle soit sociale, scolaire, ce que tu veux..

Où est l'intérêt ?

Je pose simplement la question pour avoir des arguments en face.
- essayer de limiter un peu l'inégalité des chances
- faire que globalement les gens grandissent un peu moins cons en ayant des contacts avec les différents milieux qui composent notre société
Citation :
Publié par Soumettateur
- essayer de limiter un peu l'inégalité des chances
- faire que globalement les gens grandissent un peu moins cons en ayant des contacts avec les différents milieux qui composent notre société
On est allés exactement à l'inverse en supprimant le service militaire.
Quant à l'inégalité des chances, on ne s'y attaquera pas aussi facilement.

Moi je m'en fous un peu, l'école est derrière moi et mes enfants.. ils n'existeront pas avant très longtemps.
Citation :
Publié par Diesnieves
C'est un peu son motto ainsi que "nous vivons au-dessus de nos moyens".
Donc sans surprise ...
C'est surtout que les discussions politiques hors sol dans lesquelles on fait abstraction de la contrepartie financière n'ont que peu ou pas d'intérêt.
Citation :
Publié par Soumettateur
Non mais le fait d'être prof ne fait pas de toi un spécialiste de la gestion des services publics et ne te donne pas avis d'autorité sur la question, tout comme le fait de ne pas l'être ne fait pas qu'on a aucun avis sur le sujet. Que ça soit bien clair, on a tous des avis de merde ici, à des degrés vaguement variables éventuellement, sauf peut être dans notre domaine de spécialité, si tant est qu'on en ait un. Et la spécialité d'un prof, c'est d'enseigner, pas de gérer des services publics. Donc si j'ai aucun problème pour reconnaitre que mon avis c'est de la merde, je me sens pas pour autant dans l'incapacité de discuter du sujet de la gestion des services publics avec toi.
Le fait que je sois prof :
- fait que je sais comment fonctionne concrètement un établissement scolaire, ce dont la grande majorité des parents n'ont qu'une connaissance très vague, si limitant concrètement aux réunions parents / profs et aux RDV avec les différents profs de leurs enfants. Ainsi qu'à l'ENT, qui leur donne accès aux notes.
- fait que je sais comment fonctionne on conseil d'administration, et donc la répartition des heures, les projets d'établissement, la négociation des heures avec le Rectorat (DASEN), la confrontation entre les représentants des parents, des différentes catégories de personnels, etc.
- fait que je suis régulièrement amené à prendre la défense de certains collègues vis- à- vis d'autres collègues, de la direction, des parents, de la vie scolaire, etc. dans le cadre strict de l'établissement, et pas nécessairement sous mandat syndical.
- fait que je participe aux liaisons école / collège, au conseil pédagogique, et au conseil de discipline.
- fait que je me suis syndiqué (SNALC) par la force des choses (et par conviction) pour défendre ce qui doit l'être quand il le faut.
- fait que je suis membre de la Société des Agrégés pour des problématiques plus catégorielles.
- fait que je suis membre de l'APHG pour des problématiques plus disciplinaires.

Et je pourrais encore continuer un peu, mais j'ai la flemme.

Alors OK, je ne suis pas un spécialiste (sauf de ma discipline, mais même ça on se permet de le discuter ici ou là au nom de je ne sais quels principes vagues), mais ça fait de moi une personne en contact direct et quotidien avec ces problématiques, que tu ne peux - toi - effleurer que de temps à autre et par des intermédiaires de qualité variable (TV, internet, presse, témoignages personnels, ouvrages et rapports, etc.).

Que ce soit bien clair : si tu penses avoir un avis de merde, tu peux te dispenser de le partager. Quant à moi, je n'ai jamais eu d'autre prétention que de porter témoignage et d'aider si quelqu'un pouvait y trouver une aide éventuelle. Et je n'ai pas vocation à subir des propos absurdes, comme celui- ci, qui illustre très parfaitement que tu ignores absolument tout de ce dont tu parles :

"Et la spécialité d'un prof, c'est d'enseigner, pas de gérer des services publics"

Dans l'absolu, oui, dans la réalité quotidienne, c'est bien plus nuancé que cela (et j'aimerais e sauter dans te disant "copaaaaaaiiiiiinnnnnnnn !" mais ça n'est pas possible).

Tu as le droit de discuter de ce que tu veux. Ca n'est pas ce qui te donne une connaissance technique minimale sur les questions que tu abordes. Tu as donc le droit d'écrire absolument n'importe quoi pour perdre ton temps si tu le souhaites. C'est effectivement ta liberté, et je ne voudrais pas t'en priver. Je n'en ai d'ailleurs ni la volonté, ni le pouvoir.

Citation :
Publié par Douxvalkyn
Ne vous trompez pas, si les gens mettent leurs enfants dans le privé, c'est pour éviter certaines populations. Et pour bénéficier de meilleurs cours. Et pourquoi les cours sont ils meilleurs ? Car les classes sont bien plus gérables ... Bref, le système scolaire public français est bon, le problème est posé par certains élèves qui sont en train de le faire couler: c'est un cercle vicieux qui provoque petit à petit la fuite des bons profs, la fuite des bons élèves, et mettre plus d'argent dans le système n'y changera absolument rien tant qu'on ne résoudra pas le problème à la base.
- La destruction de l'autorité par des textes normatifs, ce n'est pas une fatalité, mais un choix politique.
- la lâcheté humaine des personnels hiérarchiques et le sacrifice du bien commun à la carrière personnelle, c'est une question de choix aussi, lié notamment au recrutement des personnels, qui est en crise depuis un moment.
- les classes sont plus gérables tout simplement parce que l'autorité existe de fait (peur de l'exclusion), que le recrutement est à la base (dossier) et que l'homogénéité est plus assurée. Cependant, le privé est le prochain grand cocu de service des années à venir : je me permets de rappeler qu'il est sous contrat avec l'Etat, et que s'il a plus de libertés que le public (encore une fois, principalement sur le fonctionnement des élèves) il n'en demeure pas moins soumis aux mêmes cadres règlementaires généraux.
- les profs sont soumis aux règles relatives aux mutations, ils ne sont pas mobiles et libres de l'être. C'est une grande escroquerie des services de l'EN que de tenter de le faire croire. Moi par exemple, je suis non seulement sous- employé (et pas forcément sous- payé pour ce que je fais) et captif de mon établissement. Mais il faut croire que je suis con parce que je n'ai pas encore claqué la porte. Et bien en fait, j'ai estimé que j'avais là où j'étais une liberté qu'il me serait vraiment difficile de retrouver ailleurs, et, comme les cours se passent bien et que mon confort de travail est assuré tout en ayant un bon rapport heure / salaire, je me sens finalement plutôt gagnant.
- actuellement, le grand truc c'est stopper l'hémorragie vers le privé... sans jamais remettre vraiment en question l'ensemble des causes et des processus qui ont généré cette hémorragie... du coup, une fois encore, on marche sur la tête... et ça ne va donc pas s'arrêter. En revanche, il va y avoir un élargissement du privé et donc un affaissement dans les années qui viennent. Toute la société fonctionne sur la fracturation en segments de marché. Il n'y a aucune raison logique que l'EN échappe à la règle commune : au contraire, elle y est pionnière... Du coup, on aura un privé à plusieurs vitesses, comme on a un public à géométrie variable. Ce qu'il faut donc, c'est justement tout l'inverse de ce que l'on fait depuis des années. Si du moins on veut une école républicaine un minimum égalitaire... Mais même ça, c'est totalement hors sujet et contraire au sens actuel de l'Histoire, notamment chez nos amis de la majorité présidentielle. Le plus drôle est de voir des destructeurs se faire passer pour des constructeurs, des modernisateurs et des réformateurs, et se faire applaudir par une masse d'aveugles, de sourds et de muets.

Citation :
Publié par Keyen
Pas de démissions massive pour repasser le concours derrière (ou un truc du genre), rien, aucun problème.
Aucun risque lol.

Citation :
Publié par Diesnieves
C'est un peu son motto ainsi que "nous vivons au-dessus de nos moyens".
Donc sans surprise ...
Cela dit, nous vivons vraiment au- dessus de nos moyens.

Citation :
Publié par Soumettateur
- essayer de limiter un peu l'inégalité des chances
- faire que globalement les gens grandissent un peu moins cons en ayant des contacts avec les différents milieux qui composent notre société
Malheureusement, concrètement, ça se réduit à un abaissement du niveau de tout le monde. J'ai une classe de Sixième où la moitié des élève a les félicitations, et où l'autre moitié rêverait de les avoir, et tente de le faire. C'est rare : ça doit arriver une fois tous les dix ans un truc pareil. Des élèves gentils, qui savent être calmes, qui sont arrivés comme ça au collège, qui s'entraident, qui apprennent déjà à mutualiser le travail pour réviser en groupes, qui ne posent pas de réel problème scolaire, dont les parents suivent avec réactivité. Le Paradis quoi.

Mais c'est le joyau rare (et après l'année dernière, qu'est- ce que ça fait du bien bordel ! Un vrai rayon de Soleil). En réalité, les élèves en retard retardent tout le monde, et l'école accueille de plus en plus de cas difficile, qu'on ne veut pas se donner la peine de caser ailleurs pour des raisons de "coût élève".

Citation :
Publié par Silgar
C'est surtout que les discussions politiques hors sol dans lesquelles on fait abstraction de la contrepartie financière n'ont que peu ou pas d'intérêt.
La dimension financière, ça n'est qu'un aspect des choses. Un aspect important. Mais un aspect seulement.

Dernière modification par toutouyoutou ; 19/02/2018 à 00h19.
Citation :
Publié par toutouyoutou
La dimension financière, ça n'est qu'un aspect des choses. Un aspect important. Mais un aspect seulement.
Pour un Etat lourdement endetté qui présente un déficit représentant un quart de ses dépenses chaque année, la dimension financière conditionne tous les autres aspects politiques.

L'Education Nationale, premier poste budgétaire de l'Etat, n'échappe pas à cette réalité. Vous glosez sur la politique menée ces dernières décennies sans vouloir en comprendre les causes profondes et tristes. Vous préférez vous complaire dans la responsabilité de technocrates ou de politiciens sans leur donner les moyens de mener les politiques réellement utiles à notre pays. L'action politique nécessite des moyens, faire abstraction de ceci ne rend pas la discussion intéressante... Au mieux vous restez dans le registre d'un idéal à atteindre qui n'aura jamais vocation à se transformer en actions politiques concrètes, faute d'oxygène pour les faire vivre.

Regardons les choses objectivement, quels sont les leviers à la disposition des pouvoirs publics pour donner des moyens supplémentaires à l'Education Nationale ? Il n'y en a pas beaucoup et surtout il n'y en a aucun qui fasse rêver :
- Augmenter les impôts.
- Augmenter sans contrepartie le temps de travail des différents acteurs.
- Réduire les traitements et salaires des différents acteurs.
- Augmenter le nombre d'élèves par classe pour réduire le nombre d'enseignants et/ou le nombre d'heures payées.
- Réduire le nombre d'heures de cours pour réduire le nombre d'enseignants et/ou le nombre d'heures payées.
- Réduire le nombre de matières enseignées.
- Introduire des enseignements via Internet pour réduire le nombre d'enseignants et/ou le nombre d'heures payées.

Elles sont là les vraies questions politiques qui conditionneront ce que l'Education Nationale pourra faire demain, le reste n'est que des orientations plus ou ou moins dogmatiques, plus ou moins utiles, plus ou moins urgentes.
Au Royaume-Uni, May essaie de faire machine arrière sur les frais d'inscription dans les universités. Depuis les années 90, ils sont passés d'une université quasi-gratuite, à 3000 livres, puis 9250 livres par an dès la licence.

Résultat : l'endettement moyen d'un diplômé est de 50.000 livres, 57.000 livres pour ceux à faibles revenus. L'encours de dette étudiante au RU dépasse les 100 milliards de livres.

Autre résultat : les étudiants votent en grande majorité pour Corbyn qui, lui promet de supprimer les frais d'inscription et même d'attribuer des bourses aux plus pauvres

May warns universities over high cost of tuition fees

https://www.theguardian.com/educatio...ns-theresa-may
Citation :
Publié par Silgar
..
Je partage tout a fait cette analyse et elle est vraie pour à peu près tout. Ce qui permet de développer quelque-chose, c'est d'abord les moyens alloués. La façon d'utiliser ces moyens, c'est de l'ajustement.

C'est sur que c'est pas très sexy de dire ça, mais c'est 9 fois sur 10 la réalité.

Après il est évident que politiquement énormément de monde à intérêt à entretenir l'illusion inverse, d'où la politique du rabot généralisé sur les services publics qu'on a en France depuis des années. L'alternative serait une vraie réflexion sur les missions du service public, mais ça ferait mal et qui la veut vraiment ?
Citation :
Publié par Silgar
Elles sont là les vraies questions politiques qui conditionneront ce que l'Education Nationale pourra faire demain, le reste n'est que des orientations plus ou ou moins dogmatiques, plus ou moins utiles, plus ou moins urgentes.
Non, car les moyens ne sont qu'un aspect du problème. On pourrait faire autrement (et certainement bien mieux pour les élèves en difficulté) à moyen constant en cassant la ségrégation socio-spatiale des établissements scolaires. Parce que déverser des thunes sur les établissements défavorisés ne résoudra rien tant qu'on y concentre tous les problèmes comme l'a montré l'échec relatif des magnet schools aux States. Avoir plus de moyens pour des activités sportives ou artistiques et même dédoubler des classes de CP ne changera grand chose si tes 12 élèves sont issus de famille non francophones. Pour qu'ils aient une chance de réussir, il faut qu'ils soient mélangés dès le départ aux "souchiens". Sinon on reste dans l'entre-soi avec toutes les conséquences que l'on connaît. Faudra pas venir se lamenter sur ces sauvageons qui haïssent la France, ne se reconnaissent pas dans sa culture et ses valeurs... C'est une cause majeure de l'échec de l'intégration.

En terme financier, mixer le recrutement des établissements ne coûterait pas grand chose. Mais les classes moyennes et supérieures n'en veulent pas. Faut juste pas qu'elles viennent pleurer sur la décomposition progressive de la nation française et les guerres civiles qu'on se prépare pour les prochaines décennies.
Je suis d'accord avec toi sur la mixité, je pense que c'est important de la favoriser au maximum.
Cependant, si cela permet à des élèves défavorisés d'aller dans des établissements favorisé, cela implique aussi que des élèves qui étaient favorisés vont devoir aller dans des établissements défavorisés, et je pense que c'est ça qui est difficile à accepter.
Alors j'imagine bien qu'il faudrait que les établissements défavorisés cessent d'exister, mais ceux-ci le sont souvent en partie en raison de leur emplacement géographique.
Si certains acceptent de faire 30 minutes de route pour aller dans un établissement "meilleur", je pense qu'il sera très difficile de faire accepter la même chose pour un établissement réputé moins bon. Dans l'absolu, je me dis que tu as raison, mais la mise en œuvre me parait très compliquée.

Dernière modification par Olorim ; 19/02/2018 à 12h16. Motif: typos :(
Citation :
Publié par Olorim
Je suis d'accord avec toi sur la mixité, je pense que c'est important de la favoriser au maximum.
Cependant, si cela permet à des élèves défavorisés d'aller dans des établissements favorisé, cela implique aussi que des élèves qui été favorisés vont devoir aller dans des établissement défavorisés, et je pense que c'est ça qui est difficile à accepter.
Alors j'imagine bien qu'il faudrait que les établissements défavorisés cessent d'exister, mais ceux-ci le sont souvent en partie en raison de leur emplacement géographique.
Si certains acceptent de faire 30 minutes de route pour aller dans un établissement "meilleur", je pense qu'il sera très difficile de faire accepter la même chose pour un établissement réputé moins bon. Dans l'absolu, je me dis que tu as raison, mais la mise en œuvre me parait très compliquée.
La mixité s'installe automatiquement si l'aménagement du territoire est fait en ce sens. Beaucoup de chose dans la société part de l'aménagement du territoire, mais on a tendance (enfin surtout les politiques) à oublier cette donnée. Mais si l'aménagement est mixte, alors tout le reste suit, pas besoin de faire d'effort particulier.
On est d'accord, je le disais précédemment, ce sont des solutions incompatibles avec notre démocratie élective et avec la liberté scolaire. Aux States le bussing qu'avait mis en place certaines collectivités courageuses dans les 70's-80's a été un échec et s'est accompagné d'une fuite importante vers les établissements privés non soumis au bussing.

Les difficultés de l'école n'est qu'une des conséquences de notre ordre social. On ne résoudra donc jamais le problème tant qu'une majorité s'accommodera des inégalités en considérant qu'ils sont plutôt des gagnants.
Citation :
Publié par Xh0
On est d'accord, je le disais précédemment, ce sont des solutions incompatibles avec notre démocratie élective et avec la liberté scolaire. Aux States le bussing qu'avait mis en place certaines collectivités courageuses dans les 70's-80's a été un échec et s'est accompagné d'une fuite importante vers les établissements privés non soumis au bussing.

Les difficultés de l'école n'est qu'une des conséquences de notre ordre social. On ne résoudra donc jamais le problème tant qu'une majorité s'accommodera des inégalités en considérant qu'ils sont plutôt des gagnants.
Un gamin a problème dans une ZEP deviendra un gamin à problème dans une non-ZEP. J'ai du mal a voir comment cette mixité va résoudre des problèmes qui prennent principalement leur source à la maison.
Penser que les concentrer dans des zones ou les répartir dans d'autres va changer quelque chose c'est se fourvoyer sérieusement.

Perso j'ai vue le village ou j'ai grandi passer de village lambda à craignos parce que le maire avait fait construire des logements mixes en plein centre ville. Bin les familles à problèmes qui y ont aménager, dans une zone mixte, dont les enfants allaient dans l'école du village, mixte, on commencé a répandre leurs problèmes rendant la zone toxique, faisant fuir les riverains et appauvrissement sociale de la zone et ce en 10 ans.

Le problème du ZEP c'est pas 90% des élèves mais 10% d'entre eux qui la tire par le bas en entrainant les autres élèves. Alors ta solution de mixité sociale dépendra juste d'un tirage au sort, est-ce que les éléments pertubateurs vont changer d'école ou pas, faisant basculer l'école ZEP dans un cercle plus vertueux si oui et les écoles qui les récupéront dans un cercle destructeur car pas plus capable de les gérer qu'en ZEP et ce meme si on parle de 2 ou 3 gus par école.

A titre personnel, j'ai vécu cela aussi au Collège, un collège mixte qui s'est retrouvé a recevoir un nombre important d'éléments perturbateurs du fait de relogement sociaux (ville de Meaux dans les années 90, Copé a fait dynamiter les 2/3 d'un des ghetto les plus violent de france répartissant la population sur l'ensemble des villes et villages alentours).

Par contre au Lycée, MIRACLE!!, cette meme mixité marchait, les meme jeunes des memes villages dans le meme lycée qu'au collège, pourquoi? Parce que ces éléments perturbateurs ne vont pas au lycée.

La mixité sociale que tu prônes ne fonctionnera jamais en primaire ou collège parce qu'il est impossible de se défaire de ceux qui apportent les problèmes, il est aussi impossible de résoudre leurs problèmes depuis l'école, meme en les mélangeant, même à 1 pour 100 parce que leurs problèmes viennent de la maison et font le trajet maison -> école quoiqu'il arrive et impacteront ceux qui l'entour à l'école.

Des zones de riches, des zones de pauvres, il y en a toujours eut, avec des différences de niveaux, les fils d'ouvriers d'hier ne cotoyaient pas plus les fils de cadres qu'aujourd'hui, mais il y avait une certaine facon de faire que les éléments les plus perturbateurs ne pouvaient pas entrainer une classe vers le fond comme aujourd'hui, chose qu'aujourd'hui avec l'évolution de la société et des moeurs, on ne peut plus faire.
Merci de démontrer ce que j'expliquais. Restons entre nous.

Au plan personnel j'en ai rien à foutre, j'enseigne dans un collège avec de très bons indicateurs sociaux. Je n'ai donc pas le moindre problème à enseigner à des classes de 30. Nous n'avons aucune fuite vers le privé car nous avons les mêmes résultats. Nous pourrions facilement accueillir 4 ou 5 élèves de ZEP par classe. Ils bénéficieraient d'une autre ambiance de travail, avec un meilleur niveau, ils se confronteraient à d'autres milieux sociaux et culturels, pourraient échapper à leur entre-soi toxique de sous-culture banlieusarde, mélange hideux de racisme, d'antisémitisme, de sexisme, d'homophobie sur fond de complotisme et d'influence religieuse dont on voit le merveilleux résultat tous les jours. Vous avez aimez Jawad ? Tant mieux parce que sans mélange, on continuera à en produire quelques dizaines de milliers par an. Et j'ai bien compris que c'est ce que les Français voulaient.

Chérir les causes dont on déplore les effets... S'il n'y avait que l'école.
Citation :
Publié par Xh0
Nous pourrions facilement accueillir 4 ou 5 élèves de ZEP par classe.
C'est bien que tu t'en sente capable. La plupart de mes anciens prof' en était incapables/ne voulaient pas. Du coup dans un collège à forte mixité sociale, on s'est retrouvé avec pour chaque niveau une classe "poubelle" ou se retrouvaient tout les perturbateurs, et avec qui on mettait les élèves en difficultés, feignants, etc... histoire de dire que le mélange était bien présent.

Et bien entendue sous couvert de l’indiscipline de ces classes, elles étaient privées de voyages scolaires.

Donc j'ai vite appris que si la volonté d'entre soi des classes plus aisée était bien réelle, elle était bien souvent plus que soutenue par le personnel de l'EN.
Citation :
Publié par Xh0
Nous pourrions facilement accueillir 4 ou 5 élèves de ZEP par classe.
Je pense que tu t'imagine pas la merde dans laquelle tu serai si c’était le cas et que tu chopais les cas a problème... Déjà 1 ou 2 et le niveau moyen de ta classe chuterai drastiquement... (vu que tu passerai ton temps à devoir faire la police)

En faite, ton discours, c'est celui du prof privilégié (dans le sens avec la classe qui roule bien) ... Va faire un tour en ZEP, je suis pas sur que tu garde ce discours...

En faite, la seule solution si on veut de la mixité et que ca foute pas en l'air le niveau moyen, c'est l'internat....
Citation :
Publié par Xh0
Merci de démontrer ce que j'expliquais. Restons entre nous.

Au plan personnel j'en ai rien à foutre, j'enseigne dans un collège avec de très bons indicateurs sociaux. Je n'ai donc pas le moindre problème à enseigner à des classes de 30. Nous n'avons aucune fuite vers le privé car nous avons les mêmes résultats. Nous pourrions facilement accueillir 4 ou 5 élèves de ZEP par classe. Ils bénéficieraient d'une autre ambiance de travail, avec un meilleur niveau, ils se confronteraient à d'autres milieux sociaux et culturels, pourraient échapper à leur entre-soi toxique de sous-culture banlieusarde, mélange hideux de racisme, d'antisémitisme, de sexisme, d'homophobie sur fond de complotisme et d'influence religieuse dont on voit le merveilleux résultat tous les jours. Vous avez aimez Jawad ? Tant mieux parce que sans mélange, on continuera à en produire quelques dizaines de milliers par an. Et j'ai bien compris que c'est ce que les Français voulaient.

Chérir les causes dont on déplore les effets... S'il n'y avait que l'école.
Sur le plan personnel, subir des menaces de mort de la part des grands frères par ce que tu importunes leurs petits frères, voir ta bagnole rayée ou crevée, voir la bande te suivre jusque devant chez toi pour t'intimider etc...
Si le plan scolaire, voir que ta classe déraper parce que non tu n'es pas capable de gérer 4 ou 5 éléments perturbateur parce que très honnêtement, entre nous, personne ne le peut...

Sérieusement, le simple fait de croire que tes gamins de ZEP vont être et se sentir intégré dans ta classe me fait penser que t'es vraiment à coté de la plaque.
Le problème n'est même pas toujours dans le cadre familial/vie quotidienne.
J'ai vu et échangé avec les parents (enfin, beau-père, le père était à priori bien un cas social mais hors d'état de nuire depuis plusieurs années) d'un gamin de 6 ans très intelligent mais soit psychopathe en herbe soit incapable de contenir sa violence. Ben mère "normale", beau-père "normal", petit frère "normal".
Ca change des parents qui insultent le directeur de l'école ou en mode "embrouille" mais c'est pas vraiment rassurant en fait.
Ouais enfin la tu parles d'un problème de comportement qui ne s'apparente pas à une classe sociale. Le gamin qui te menace de faire venir la bande a son grand frère pour te casser la gueule, c'est pas forcément un psychopathe.
Citation :
Publié par Estal'exilé
Ouais enfin la tu parles d'un problème de comportement qui ne s'apparente pas à une classe sociale. Le gamin qui te menace de faire venir la bande a son grand frère pour te casser la gueule, c'est pas forcément un psychopathe.
Tout à fait, ce que je veux dire c'est que c'est un autre type de gamin à problème dont tu ne peux pas te défaire dans le publique, alors que dans le privé tu le fais virer et voilà.
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