[Wiki][POGNAX] Egalité Homme-Femme ? Le Sexisme dans notre société

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Citation :
Publié par Gratiano
On arrête les frais avant que cela vire au cauchemar ou on continue dans ce délire au risque que cela n'ait plus ni queue ni tête ?
Si tu pars du principe que combattre activement et violemment les aberrations qui étaient jusque là normales pour la société c'est un "délire" alors je n'ai pas de réponse viables à t'apporter. Tu y vois un danger moi j'y vois une immense avancée. De voir qu'enfin des choses étaient toutes sauf normales sont condamnées et combattues activement.
Citation :
Publié par Sangwiss
Si tu pars du principe que combattre activement et violemment les aberrations qui étaient jusque là normales pour la société c'est un "délire" alors je n'ai pas de réponse viables à t'apporter. Tu y vois un danger moi j'y vois une immense avancée. De voir qu'enfin des choses étaient toutes sauf normales sont condamnées et combattues activement.
ouai enfin si plus personne ne voit quand les choses sont dites ou faites sans méchanceté, on va vivre effectivement un cauchemar très vite.
Je crois que même coluche ou De Funes ne pourraient plus sortir ou faire la moitié de ce qu'ils ont fait.
Moi demain je vais demander réparation aussi, tiens! pourquoi pas après tous quand je verrai ce genre d'image.
images.jpg

Manque plus que la dodoche en arrière plan.
Citation :
Publié par Gratiano
Je prend l'exemple de Bushnel. Il avait peut-être des mœurs dissolues mais jamais il n'a forcé quelqu'un.
Mais visiblement il accepte ce choix de ne pas le récompenser, d'après cet article :
https://www.theverge.com/2018/1/31/1...-pioneer-award

Citation :
“I applaud the GDC for ensuring that their institution reflects what is right, specifically with regards to how people should be treated in the workplace,” he says. “And if that means an award is the price I have to pay personally so the whole industry may be more aware and sensitive to these issues, I applaud that, too. If my personal actions or the actions of anyone who ever worked with me offended or caused pain to anyone at our companies, then I apologize without reservation.”
Peut-être qu'il est lui-même conscient que ce qu'il a fait n'était pas la meilleure chose et qu'il est important d'encourager des climats de travail plus sains, y compris quand on offre des récompenses.
Du coup, pourquoi prendre comme symbole de dérives quelqu'un qui déclare que les choix faits lui semblent judicieux ?
Citation :
Publié par Sangwiss
Si tu pars du principe que combattre activement et violemment les aberrations qui étaient jusque là normales pour la société c'est un "délire" alors je n'ai pas de réponse viables à t'apporter.
Ma vision de la société est bonne (normale c'est la mienne), tout ce qui s'en éloigne un peu est une aberration et doit être combattu et anéanti. Y'a un mot pour définir ça : intégrisme.

Et Céline Steinlaender quand elle entend du Brassens elle prend feu sous l'effet de la rage ?


@Paile : Pas la meilleure chose ? Aucune des femmes ayant travaillé avec lui n'a souhaité lui faire le moindre reproche. Du coup tu lui reproches quoi à ce monsieur ? D'avoir eu une vie sexuelle épanouie avec des partenaires consentantes ?
Citation :
Publié par Paile
Mais visiblement il accepte ce choix de ne pas le récompenser, d'après cet article :
https://www.theverge.com/2018/1/31/1...-pioneer-award

Peut-être qu'il est lui-même conscient que ce qu'il a fait n'était pas la meilleure chose et qu'il est important d'encourager des climats de travail plus sains, y compris quand on offre des récompenses.
Du coup, pourquoi prendre comme symbole de dérives quelqu'un qui déclare que les choix faits lui semblent judicieux ?
Parce que Nolan Bushnell est quelqu'un d'intelligent et que ce genre de prix n'a jamais été sa priorité. Il le prend avec philosophie mais il n'empêche que je trouve qu'on l'a traité de manière dégueulasse.
C'est un jugement sur sa vie et sa manière d'être, cela n'a rien à voir avec #metoo et pourtant, c'est au nom de cela que l'on lui sucre ce prix...

C'est profondément injuste.
Citation :
Publié par Paile
Mais visiblement il accepte ce choix de ne pas le récompenser, d'après cet article :
https://www.theverge.com/2018/1/31/1...-pioneer-award

Peut-être qu'il est lui-même conscient que ce qu'il a fait n'était pas la meilleure chose et qu'il est important d'encourager des climats de travail plus sains, y compris quand on offre des récompenses.
Du coup, pourquoi prendre comme symbole de dérives quelqu'un qui déclare que les choix faits lui semblent judicieux ?
Je ne comprends pas ce qu'on lui reproche si aucune femme n'a eu à s'en plaindre.
Ou alors il y a des plaintes mentionnées dans l'article que tu link et je n'ai pas vu.
Citation :
Publié par Xxoi!
Je ne comprends pas ce qu'on lui reproche si aucune femme n'a eu à s'en plaindre.
Ou alors il y a des plaintes mentionnées dans l'article que tu link et je n'ai pas vu.
De ce que j'ai pu lire, il n'y en a jamais eu. Mieux, ce sont ses collègues féminines actuellement qui ont pris sa défense.
Citation :
Publié par Elric
Ma vision de la société est bonne (normale c'est la mienne), tout ce qui s'en éloigne un peu est une aberration et doit être combattu et anéanti. Y'a un mot pour définir ça : intégrisme.

Et Céline Steinlaender quand elle entend du Brassens elle prend feu sous l'effet de la rage ?
C'est clair la société était tellement mieux avant quand l'homosexualité était condamnable pénalement il y a à peine 35 ans de cela. C'était tellement mieux quand les femmes ces gourdes qui aguichaient avec leur jupes courtes et jeans trop serrés fermaient leur mouilles et ne se contentaient qu'en de rares cas de porter plainte en cas d'agression sexuelle. Plainte qui d'ailleurs restait pour 98% d'entre -elle sans suites sauf pour la victime qui derrière se faisait pourrir.

C'est quoi ta vision de la bonne société ?

Condamner un artiste pour des oeuvres produites à une époque malade où c'était toléré non. Par contre taper sur ceux qui continuent aujourd'hui et ceux qui défendent cette pratique, oui.
Citation :
Publié par Sangwiss
Condamner un artiste pour des oeuvres produites à une époque malade où c'était toléré non. Par contre taper sur ceux qui continuent aujourd'hui et ceux qui défendent cette pratique, oui.
Sauf que Brassens était tout sauf consensuel (ce qui lui a valu d'être très officiellement censuré). La différence c'est que ceux qui censuraient Brassens à l'époque ne se prétendaient pas progressistes au contraire de ceux qui voudraient censurer orelsan aujourd'hui.
Alors pardon mais non : on a clairement pas la même vision de ce qu'est une bonne société.
Bah on est en train de vivre un Mai68 à l'envers.
Alors avec la liberté vient aussi l'obligation d'une certaine acceptation de ce qu'on ne ferrait pas nous même et une certaine capacité à endurer autrui.
Hier la jeunesse voulait cette liberté aujourd'hui visiblement elle veut des normes plus strictes.
Je ne sais pas pour la jeunesse, mais perso je voudrais plutôt que la liberté s'applique à tous de la même manière. Donc pour les femmes, la liberté de circuler sans se faire emmerder, de sortir le soir et picoler sans risquer de subir des violences et d'en être tenue à moitié pour responsable (pourquoi t'as bu ? pourquoi t'es rentré seule ?), de dire non à son responsable sans subir de conséquences désagréables, etc. Voilà pourquoi tu traduis ça par une volonté de normes plus strictes, tout ça ça se cadre, parce que parmi ceux qui avaient l'habitude de marcher sur la liberté des autres, certains ne veulent pas adapter leur comportement eux-mêmes.
Citation :
Publié par gnark
Bah on est en train de vivre un Mai68 à l'envers.
Alors avec la liberté vient aussi l'obligation d'une certaine acceptation de ce qu'on ne ferrait pas nous même et une certaine capacité à endurer autrui.
Hier la jeunesse voulait cette liberté aujourd'hui visiblement elle veut des normes plus strictes.
Je n'ai strictement aucune leçon à recevoir des baby-boomer. Vu l'état du pays et de la société aujourd'hui et pourquoi on est obligé de faire ce qu'on fait je pense qu'ils devraient juste profiter de leurs dernières années et tirer leur révérence vite fait.

Citation :
Publié par Elric
Sauf que Brassens était tout sauf consensuel (ce qui lui a valu d'être très officiellement censuré). La différence c'est que ceux qui censuraient Brassens à l'époque ne se prétendaient pas progressistes au contraire de ceux qui voudraient censurer orelsan aujourd'hui.
Alors pardon mais non : on a clairement pas la même vision de ce qu'est une bonne société.
Tu as pas dû comprendre ma phrase quote. Je dis justement que taper sur Orelsan et autres artistes pour des oeuvres créées ils y a des années de ça n'a pas de sens. C'est sur ce qui est fait aujourd'hui et demain qui a du sens.
@Sangwiss: Parce que tu crois que cela concerne que les babyboomer ? Tu sais, je suis respectueux des gens mais je n'adhère absolument pas aux délires de ces derniers temps et le problème, c'est que l'on ne fait pas de distinction de temps. Et je suis né bien après le baby boom.

N. Bushnell, Oreslan et d'autres sont pris dans cette valse comme un Weinstein et d'autres. Mais dans tous ces cas, je me demande ceux qui débouchera sur quelque chose de juridique, sans doute peu. On est juste sur une enième chasse aux sorcières superbement déguisée à mon sens. Il y a des tentatives d'inversions de pouvoir (non pas d'équilibre, j'ai rien contre plus d'équilibre) qui me dérange.

J'ai l'impression que l'on veut normer les relations humaines et définir un comportement adéquat même si cela tourne au ridicule...

Dernière modification par Gratiano ; 15/02/2018 à 15h31.
Message supprimé par son auteur.
@Darwhine : Je ne pourrais pas dire mieux.
C'est toute une mentalité qui insidieusement s'est mise à changer.
J'ai pas l'impression à l'époque que garçons et filles de mon âge, on vivait un enfer. On était peut-être plus insouciants qu’aujourd’hui moins de gavés de faits divers.

Putain je me sens vieux...
J'aime bien cet extrait du document de Depardon sorti en 1983, il montre que la mentalité concernant les viols n'était clairement pas la même qu'aujour'd'hui. Et je ne trouve pas que cela soit en faveur de l'époque :

Citation :
Première scène. Le policier se trouve dans un appartement, en pleine conversation téléphonique. La pièce est baignée d'une lumière rouge. "La fille" est à l'hôpital, comprend-on. Il veut l'entendre, elle, comme "le bonhomme".
L'OPJ raccroche et s’adresse à Raymond Depardon :
"C'est vaseux, hein. C'est vaseux parce que c'est pas... c'est un viol qui n'en est pas un, tout en en étant un. On va voir, vous voyez, je vais l'entendre. Et puis c'est une Guadeloupéenne donc c'est pas... C'est pas évident."
Tentative de culpabiliser la plaignante :

Citation :
"Vous, je vous préviens [...] il faut être sûre de votre coup, parce que si c'est simplement pour embêter ce garçon, ce qui est très vraisemblable... ce qui peut être vraisemblable, je n'en sais rien, méfiez-vous. [...] Vous êtes sûre de votre histoire ?

– Oui."
Citation :
"C'est que le viol en France c’est un crime, que ce garçon il risque de se retrouver pendant cinq ans en taule, minimum, parce qu’il a fait l’amour avec vous alors que vous, vous n’étiez pas d’accord pour faire l’amour avec lui..."
Citation :
"Lui [il va s'excuser] de vous avoir fait ce qu'il vous a fait, qui était peut-être pas très correct. Et vous, vous allez vous excuser auprès de lui, vous lui avez fait passer une sacrée soirée aussi, hein.
Ce n'est qu'après le procès d'AIx que le législateur va modifier la loi sur le viol pour la rendre plus précise. A l'époque, le viol des deux campeuses en question avait été requalifiée en "coups et blessures", il faudra attendre l'appel pour qu'il y ait une condamnation plus forte.

Ce n'est qu'en 1992 que le viol conjugal sera condamné pour la première fois.

Évidemment que tout n'était pas noir avant, mais il y a clairement eu des améliorations sur la prise en charge du viol et des agressions sexuelles par rapport à avant.
@Aedean: Sauf, et c'est peut-être un effet de mon esprit, j'ai l'impression que pas mal de contributeurs ici décrivent les années de mon enfance (en gros 70-80) comme un enfer sans nom. Alors oui, tout n'était pas rose mais juger actuellement la manière dont cela se passait dans ces années me parait hors de sujet.

et oui on protégeait sans doute pas les victimes de viol comme aujourd'hui mais est-ce que maintenant on est pas en train de faire dans la victimisation et dans la systématisation du style, c'est la faute de l'homme.

A une époque, je ne me serai pas posé un quart des questions d'aujourd'hui. Je me dis que par moment, on se pose trop de questions. De plus actuellement, on prends comme référence la société américaine qui est loin d'être un modèle dans le genre. Encore une fois, je ne remets pas en cause la libération de la parole. C'est pas le but mais plutôt de question, vers quelle société, on va avec tout cela ?
Citation :
Publié par Elric
@Paile : Pas la meilleure chose ? Aucune des femmes ayant travaillé avec lui n'a souhaité lui faire le moindre reproche. Du coup tu lui reproches quoi à ce monsieur ? D'avoir eu une vie sexuelle épanouie avec des partenaires consentantes ?
Je ne lui reproche rien, mais il semble lui-même approuver la démarche, du coup j'avoue ne pas comprendre pourquoi on l'érige en victime de quelque chose qu'il déclare approuver.

Citation :
Publié par Gratiano
et oui on protégeait sans doute pas les victimes de viol comme aujourd'hui mais est-ce que maintenant on est pas en train de faire dans la victimisation et dans la systématisation du style, c'est la faute de l'homme.
Alors, oui, il existe des gens qui sont dans la victimisation et systématisation, non, ce n'est pas, à mon sens, généralisé au point qu'on soit "en train de le faire", ni particulièrement nouveau. Ensuite le meilleur moyen d'éviter les dérives c'est encore d'avoir un système sain et qui fonctionne, entre autres choses.

D'autre part, je pense qu'un autre souci c'est qu'on attache cette idée de victimisation avec le fait d'avoir été victime. Par ex, est-ce qu'une victime de viol doit être "protégée" ? Ca serait déjà bien qu'elle puisse obtenir justice, et on sait que ça coince à plein de niveau. Encore plein de personnes se heurtent au discours comme quoi leur agresseur est "gentil" et ils vont "ruiner sa vie" pour une "bêtise".

Tu crois pas que ce genre de discours, ça enferme dans quelque chose ? Que des gens en seraient libérés s'ils n'avaient pas à les subir ? On peut améliorer les choses à cette échelle, déjà, dans les discours qu'on fait autour du sujet. Franchement, rien que sur cette discussion, globale, je vois plein de trucs qui pourraient être évités, alors à l'échelle de la société, il reste du boulot.
Citation :
Publié par Paile
Je ne lui reproche rien, mais il semble lui-même approuver la démarche, du coup j'avoue ne pas comprendre pourquoi on l'érige en victime de quelque chose qu'il déclare approuver.


Alors, oui, il existe des gens qui sont dans la victimisation et systématisation, non, ce n'est pas, à mon sens, généralisé au point qu'on soit "en train de le faire", ni particulièrement nouveau. Ensuite le meilleur moyen d'éviter les dérives c'est encore d'avoir un système sain et qui fonctionne, entre autres choses.

D'autre part, je pense qu'un autre souci c'est qu'on attache cette idée de victimisation avec le fait d'avoir été victime. Par ex, est-ce qu'une victime de viol doit être "protégée" ? Ca serait déjà bien qu'elle puisse obtenir justice, et on sait que ça coince à plein de niveau. Encore plein de personnes se heurtent au discours comme quoi leur agresseur est "gentil" et ils vont "ruiner sa vie" pour une "bêtise".

Tu crois pas que ce genre de discours, ça enferme dans quelque chose ? Que des gens en seraient libérés s'ils n'avaient pas à les subir ? On peut améliorer les choses à cette échelle, déjà, dans les discours qu'on fait autour du sujet. Franchement, rien que sur cette discussion, globale, je vois plein de trucs qui pourraient être évités, alors à l'échelle de la société, il reste du boulot.
Oui enfin, ce qui ressort des discours récents, c'est la pression sur les victimes, comment elles devraient être protégées, etc, etc....

Le truc qui dérange, c'est que ça semble partir du principe que toute femme qui se prétend victime le fait légitimement. Aucune femme n'est une menteuse, une affabulatrice, aucune femme n'est hystérique quand il s'agit de nuire a un ex ou vis a vis d'un affront réel ou imaginaire? On n'a pas du cotoyer les mêmes. Oui, il y a de vraies victimes, oui il faut les écouter. Mais pour une vraie victime, combien de mythos? Parce que s'il y a quelqu'un qu'il ne faut surtout pas ecouter, ce sont bien les fausses victimes. Et il me semble que pour le moment, personne ne se soucie de verifier quoi que ce soit avant de considerer qu'elle est bien, reellement, une victime.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Ombre de Lune
Oui enfin, ce qui ressort des discours récents, c'est la pression sur les victimes, comment elles devraient être protégées, etc, etc....

Le truc qui dérange, c'est que ça semble partir du principe que toute femme qui se prétend victime le fait légitimement. Aucune femme n'est une menteuse, une affabulatrice, aucune femme n'est hystérique quand il s'agit de nuire a un ex ou vis a vis d'un affront réel ou imaginaire? On n'a pas du cotoyer les mêmes. Oui, il y a de vraies victimes, oui il faut les écouter. Mais pour une vraie victime, combien de mythos? Parce que s'il y a quelqu'un qu'il ne faut surtout pas ecouter, ce sont bien les fausses victimes. Et il me semble que pour le moment, personne ne se soucie de verifier quoi que ce soit avant de considerer qu'elle est bien, reellement, une victime.
Ce qu'on constate plutôt, c'est que peu de victimes portent plainte (ce n'est pas évident quand l'agresseur est quelqu'un qu'on connaît, et c'est la majorité des cas), et que parmi celles qui portent plainte, il y a peu de fausses déclarations. Cet article revient sur la question, ça concernerait 8 à 10% des plaintes mais ça dépend comment on compte. Par exemple, est-ce que quand la justice décide qu'il n'y a pas assez de preuves ça veut dire que la personne qui a porté plainte a menti ? Selon si on répond oui ou non à cette question, le % de fausses accusations sera loin d'être le même.
Citation :
Publié par Darwhine
On dénonce aujourd'hui parce-que ..
C'est les vieux qui ont fait que des conneries?
Que la jeunesse vient réparer pour tous nous sauver?
La bonne blague !
On va rien sauver du tout. On va juste essayer de faire en sorte que les futures générations ne nous haïsse pas comme on hait celle des baby-boomer.

Citation :
Publié par Keyen
Pas trop, y'a 35 ans, l'homosexualité était une circonstance aggravante pour certains délits et c'était officiellement considéré comme maladie mental par l'état.
Autre fun fact, l'OMS considérait l'homosexualité comme diagnostic jusqu'en 1992.
Citation :
Publié par Ombre de Lune
Oui enfin, ce qui ressort des discours récents, c'est la pression sur les victimes, comment elles devraient être protégées, etc, etc....

Le truc qui dérange, c'est que ça semble partir du principe que toute femme qui se prétend victime le fait légitimement. Aucune femme n'est une menteuse, une affabulatrice, aucune femme n'est hystérique quand il s'agit de nuire a un ex ou vis a vis d'un affront réel ou imaginaire? On n'a pas du cotoyer les mêmes. Oui, il y a de vraies victimes, oui il faut les écouter. Mais pour une vraie victime, combien de mythos? Parce que s'il y a quelqu'un qu'il ne faut surtout pas ecouter, ce sont bien les fausses victimes. Et il me semble que pour le moment, personne ne se soucie de verifier quoi que ce soit avant de considerer qu'elle est bien, reellement, une victime.
Je ne doute pas que ce soit tes impressions sincères. Tout comme les miennes sont que je n'ai pas vu de cas ou "personne ne se soucie de vérifier quoi que ce soit", de fait, je constate plutôt l'inverse, une suspicion en disproportion.

Je vais répondre simplement :

- les statistiques dont on dispose actuellement montrent que les fausses plaintes établies sont rares, donc ce n'est pas à l'heure actuelle un problème avéré comme particulièrement important
- on a des éléments qui montrent que les clichés du genre "la victime est peut-être une menteuse" sont plus nocifs que bénéfiques (j'avais posté un lien à ce sujet, en angleterre, mais pas de raison de penser que ces clichés sont moins présents ou font moins obstacle chez nous). A l'heure actuelle on est dans l'inquiétude excessive à ce sujet.
- la peur n'évite pas le danger.

Pour détailler :

On voit ici, ou ailleurs, des messages au sujet des risques de fausse plainte pour viol. Ces risques existent. Simplement, ils sont présentés de façon disproportionnée par rapport aux éléments factuels qu'on a (études sur le sujet), ce qui crée une suspicion qui touche les victimes de façon générale.
La suspicion est problématique, parce qu'elle repose souvent sur des clichés sur comment une bonne victime de viol devrait s'être comportée (lors de l'agression) et se comporter (lors de la plainte, lors du procès).
Tout ceci n'amène donc rien d'utile concrètement pour lutter contre les fausses accusations.

On a pas non plus d'éléments montrant que #metoo, #balancetonporc ou autre ont créé une augmentation en proportion des fausses accusations. On ne sait pas si elles ne sont pas même moins courantes en proportion, ce qui est tout à fait possible selon l'impact que ça a eu (si ça a décidé plus de victimes que de personnes portant faussement plainte).

Enfin, souvent, on évoque les fausses accusations, on les présente comme un risque et... C'est tout. L'analyse doit aller plus loin. Oui, les fausses accusations sont un risque. Et du coup, on fait quoi ?
On voit que s'inquiéter des fausses accusations ne sert, concrètement, à rien. Par contre, essayer de comprendre comment elles existent, et si elles peuvent être réduites, me semble une approche plus judicieuse.

Un élément de réponse à mon sens, c'est que certaines personnes portant plainte pour des faits non avérés ont été victimes d'abus réels. Si ces personnes étaient en mesure de porter plainte pour les faits s'étant vraiment déroulé, on éviterait derrière de fausses accusations.

Les fausses accusations sont un sujet important, qui mérite qu'on s'y penche davantage, mais elles sont trop souvent utilisées comme prétexte pour faire peur, et pour bloquer les choses plutôt que réfléchir sereinement à des avancées.
Citation :
Publié par Paile
La suspicion est problématique, parce qu'elle repose souvent sur des clichés sur comment une bonne victime de viol devrait s'être comportée (lors de l'agression) et se comporter (lors de la plainte, lors du procès).
Tout ceci n'amène donc rien d'utile concrètement pour lutter contre les fausses accusations.
Ce n'est pas spécifique au viol. Une victime de n'importe quelle infraction qui se manifeste passé plusieurs années après la commission des faits ou après la connaissance des faits s'expose toujours à ce type de reproche.

Je ne dis pas que c'est facile de porter plainte dans les heures qui suivent une agression sexuelle (délictuelle ou viol), mais le temps joue nécessairement contre la victime. Et c'est assez normal, le temps est générateur d'imprécisions et d'erreurs, notamment par la disparition des preuves et l'altération des souvenirs, qui nuisent fortement à l'effectivité du travail des institutions judiciaires (enquêteurs, ministère public, magistrats instructeurs, juridictions de jugement, etc.).

Il y a aussi la problématique de la prise de conscience tardive. Une personne peut ne pas se sentir victime sur le coup et pendant un certain temps avant que le cheminement de ses idées lui fasse prendre conscience (à tort ou à raison) qu'elle est victime. On comprend dans ce cas qu'il est difficile pour la Société de pallier efficacement le retard à l'allumage de la procédure... Forcément le parquet va considérer les déclarations de la victime à l'aune des chances réelles que la procédure aboutisse à une condamnation pénale, autrement cela n'aurait pas de sens puisque l'exercice de l'action publique ne peut pas avoir pour finalité de salir la réputation d'une personne hors des clous de l'esprit de droit pénal.
Citation :
Publié par Paile
Je ne lui reproche rien, mais il semble lui-même approuver la démarche, du coup j'avoue ne pas comprendre pourquoi on l'érige en victime de quelque chose qu'il déclare approuver.
C'est ce qu'on appelle communément du racket.
Avec ce climat quasi hystérique sur le sujet, je pense que quand t'es la cible de telles accusations, à un moment tu évalues le rapport bénéfice/risque et si t'as 2 sous de jugeotte, tu t'écrases.

De toute façon, ce qui est grave, c'est surtout de voir les conséquences de l'accusation. La réaction de l'accusé importe peu. Sinon avec la même logique, on peut balayer d'un revers de main toutes les victimes de viol qui ne portent pas plainte: si elles ne le font pas, c'est qu'elles ne réprouvent pas après tout, n'est-ce pas?
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