[Wiki][POGNAX] Egalité Homme-Femme ? Le Sexisme dans notre société

Répondre
Partager Rechercher
Citation :
Publié par Crevard Ingenieux
Premières victimes ... des hommes.


Même si ça ne m'était pas adressé, la vidéo est excellente, fond comme forme https://jolstatic.fr/forums/jol/images/icons/icon14.gif. Par contre elle va générer beaucoup de sel, hydratez-vous d'avance .
J'ai vraiment bcp de mal, c'est dommage l'idée de la femme comme produit en boite de nuit est totalement vrai ( la preuve la conso est rarement offerte), mais renchérir avec le coté marxiste un homme = dominant= argent = connard qui veut pas payer).
Pareil les exemples d'hommes c'est Zemmour et Soral ... il y a 10 ans qui plus est, et Levy comme porte parole d'une femme.

C'est faire preuve de bcp de mauvaise foi et abstraction des réalités, qd bien même l'homme a l'argent/pouvoir/force, c'est tout de même les femmes qui accepte ou non.

Je vais balancer un pavé dans la mare mais oui le Féminisme a bien changé radicalement les vies de famille de l'époque de nos grands parents, était ce un mal pour un bien, je le pense aussi.
Mais on ne peut pas nier que le schéma femme au foyer, éducatrice, des années 50-60 à la tete de 4-5 gamins n'est plus vraiment la norme aujourd'hui.

En définitif, j'ai du mal avec le féminisme actuel trop clivant celui dont on parle majoritairement sur ce fil alors que j’adhère a 100% celui de l'époque de la génération précédente et qui montre ses progrès et qui ne cesse d'évoluer encore maintenant.
Citation :
Publié par Darwhine
Je ne suis pas un gars violent
Prenons tes propos comme point de départ.

Tu es un homme et tu n'es pas violent. Donc on peut être un homme sans être violent. Certains luttent contre cette violence, ils ne luttent pas contre les hommes.

Par contre, ils luttent contre l'idée comme quoi cette violence serait acceptable parce qu'elle vient des hommes, voire normale, voire naturelle, et qu'on ne peut rien y faire. Ce qui est très présent, je t'assure, comme discours.
Regarde les articles "il l'aimait, elle a voulu le quitter, il l'a tué", regarde les gens qui justifient les agressions sexuelles ou les viols comme si les hommes étaient incapables de se contrôler.

Or on peut faire quelque chose contre cette violence. Mais pour ça, il faut se pencher sur ses causes et ce qui la favorise. J'ai l'impression que certains ici voudraient une lutte contre la violence qui soit totalement déconnectée des faits, de ce qui la crée, la favorise, la rend acceptable.
Or si on veut vraiment discuter de la violence envers les hommes, il faut aussi en passer par discuter de la violence venant des hommes.

Parce que justement, les hommes ne sont pas tous violents, ils n'ont pas besoin d'être violents pour être des hommes, donc pourquoi cette violence est plus forte chez eux et que peut-on faire pour la diminuer ?

Citation :
Publié par Comalies
En définitif, j'ai du mal avec le féminisme actuel trop clivant celui dont on parle majoritairement sur ce fil alors que j’adhère a 100% celui de l'époque de la génération précédente et qui montre ses progrès et qui ne cesse d'évoluer encore maintenant.
C'est normal, "le féminisme" d'avant parait légitime, puisqu'on l'a plus ou moins intégré, et on ne voit pas la violence à laquelle il s'est heurté à l'époque. Tout féminisme s'est heurté à des réactions violentes, ça se voit assez facilement en se penchant sur le sujet, même pour des choses qui nous paraissent aujourd'hui évidentes, normales, pleines de bon sens, légitimes, ou simplement être la base.

Attention, ça ne veut pas dire que tout féminisme qui déclenche des réactions violentes est donc forcément positif, mais qu'on a pas nécessairement le recul là-dessus, alors qu'on l'a sur d'autres formes de féminismes plus ancrées dans nos sociétés.

"Le féminisme d'avant" était clivant pour son époque.
Citation :
Publié par Paile
...

C'est normal, "le féminisme" d'avant parait légitime, puisqu'on l'a plus ou moins intégré, et on ne voit pas la violence à laquelle il s'est heurté à l'époque. Tout féminisme s'est heurté à des réactions violentes, ça se voit assez facilement en se penchant sur le sujet, même pour des choses qui nous paraissent aujourd'hui évidentes, normales, pleines de bon sens, légitimes, ou simplement être la base.

Attention, ça ne veut pas dire que tout féminisme qui déclenche des réactions violentes est donc forcément positif, mais qu'on a pas nécessairement le recul là-dessus, alors qu'on l'a sur d'autres formes de féminismes plus ancrées dans nos sociétés.

"Le féminisme d'avant" était clivant pour son époque.
Je me souviens pas qu'il se soit opposé aussi directement aux "hommes" mais d'avantage à la société, la politique, religion oui, et tu le dis clivant mais il perdure tjrs et je le sens pas aussi clivant.
Et d'ailleurs il faut voir l'évolution en 50 ans par rapport aux milliers d'années avant.
C'est peut être le fait de mon milieu mais pour avoir converser avec, j'ai pas une femme de plus de 50 ans+ qui se retrouve dans les nouveaux modèles féministes.
Citation :
Publié par Belzebuk
C'est aussi un procédé rhétorique de montrer que l'on prend en compte l'avis et les sentiments d'autrui avant de critiquer.
Dans ce cas je veux bien. Mais ici, l'exemple qui a lancé ça est une vidéo clairement à sens unique du genre "les méchants contres les gentils".

Citation :
Publié par Paile
Tu es un homme et tu n'es pas violent. Donc on peut être un homme sans être violent. Certains luttent contre cette violence, ils ne luttent pas contre les hommes.
Et d'autres donnent nettement l'impression de lutter contre les hommes. Enfin non, pas tous, juste le mâle blanc hétérosexuel cisgenre (les autres c'est bon, ils sont corrects avec les femmes et ne les oppressent pas).
C'est précisément ça son point et là-dessus, je le comprends: j'ai pas mal de fréquentation à fond dans ces mouvements-là et crois-moi, c'est assez hardcore à lire/entendre en tant qu'homme.
Citation :
Publié par Comalies
C'est peut être le fait de mon milieu mais pour avoir converser avec, j'ai pas une femme de plus de 50 ans+ qui se retrouve dans les nouveaux modèles féministes.
En meme temps, ca veut rien dire çà...

Combien de 50+ hommes se retrouvent dans les habitudes (au sens large: reseau sociaux, jeux videos, smartphone etc) des "jeunes hommes" de maintenant ? Probablement pas beaucoup...

Prendre des gens de 50+ pour comparer (d'un point de vu social) avec des 20/30, ca n'a aucun sens...
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Darwhine
Le féministes dénoncent l'apprentissage virile des enfants comme la source de cette violence; c'est faux.
Tu as des sources sur le sujet, entre deux généralisations sur le féminisme ?

Pour le reste, tu confonds généralisation avec les chiffres, les faits, les stats. Tu prends des exemples isolés pour nier le traitement quotidien de la violence masculine, par exemple dans les journaux. Et tu continues à blâmer la victime.

Mais ensuite on viendra nous dire que personne ne se soucie de la violence infligée aux hommes quand on a littéralement des gens qui viennent dire que les hommes, premières victimes des agressions, eux, ont bien raison de ne pas appeler la police.
Citation :
Publié par Gardien
En meme temps, ca veut rien dire çà...

Combien de 50+ hommes se retrouvent dans les habitudes (au sens large: reseau sociaux, jeux videos, smartphone etc) des "jeunes hommes" de maintenant ? Probablement pas beaucoup...

Prendre des gens de 50+ pour comparer (d'un point de vu social) avec des 20/30, ca n'a aucun sens...
Ton commentaires est hors de propos, et à la fois drole.
Bcp d'exemples cités et scandaleux sur ce thread sont soit médiatiques soient politiques ou du même genre.
En résumé totalement anecdotique et absolument pas représentatif de la vie réelle ( on est pas tous prod avec des milliers de viol).
Pourtant ces exemples se veulent "pertinents" Oo.

Pour revenir sur mon échantillon, les 50-60, ce sont des femmes actives, parfois même avec des enfants sous le toit ( ma mère par exemple).
C'est la ménagère, la première cible en tant que consommateur, je ne vois pas pk il faudrait les exclure du débat.

Pour rappel, ces femmes ont lutté contre les clichés (avortement, divorce, femme seule avec enfant, boulot avec responsabilité...), désolé mais les femmes 50-60+ en manière sociétale c'est pas rien.
Citation :
Publié par Comalies
Pour rappel, ces femmes ont lutté contre les clichés (avortement, divorce, femme seule avec enfant, boulot avec responsabilité...), désolé mais les femmes 50-60+ en manière sociétale c'est pas rien.
Je dis pas que les femmes 50+ ne sont rien ou quoi ou qu'est ce, ce que je dis c'est que vouloir comparer des personnes ayant 20/30/+ ans d’écart, cela n'a pas trop de sens car l'évolution des habitudes socials / moeurs / etc est trop grande pour être pertinente.

Demande a un "papi" ce qu'il pense des jeux videos... ca risque d’être drôle dans une grande majorité des cas. Pareil pour les styles musicaux etc...

Les choses changent, et plus l’écart d'age est grand moins les un comprendront les autres.

Donc il est normal que tes femmes 50+ ne se retrouvent pas dans les revendications des femmes de 20/30 ans...
Citation :
Publié par Comalies
Je me souviens pas qu'il se soit opposé aussi directement aux "hommes" mais d'avantage à la société, la politique, religion oui, et tu le dis clivant mais il perdure tjrs et je le sens pas aussi clivant.
Et d'ailleurs il faut voir l'évolution en 50 ans par rapport aux milliers d'années avant.
C'est peut être le fait de mon milieu mais pour avoir converser avec, j'ai pas une femme de plus de 50 ans+ qui se retrouve dans les nouveaux modèles féministes.
Je pense que l'erreur est de concevoir le féminisme sous 3 vagues qui seraient uniformes. Le féminisme radical que dénonce Xotraz, par exemple, plus précisément le lesbianisme politique, date de la deuxième vague féministe, soit à partir des années 60. En conclut-on que le féminisme des années 60-70 étaient clivants et visaient l'homme ? Je ne pense pas.

Et c'est bien ça qui est problématique quand certains ici sortent des exemples spécifiques pour justifier de leur opposition à l'ensemble de mouvements qui ont des revendications très diverses. Et quand on voit qu'ici certains parlent DES féministes comme si ces personnes constituaient un bloc unique, tout en les opposant aux hommes (comme si un homme ne pouvait pas être féministe), c'est problématique.

On parle de mouvements complexes, non uniformes, parfois en opposition idéologique. Il n'y a pas eu un féminisme entre 1960 et 1980 et un autre qui lui a succédé, il y a des féminismes. Par exemple, une partie des féministes troisième vague sont bien plus proches du féminisme radicale de la deuxième vague que du reste du féminisme de la troisième vague :

Citation :
Le MLF est traversé de débats, de conflits. Des tendances se dessinent, s’opposent. Les Féministes révolutionnaires, universalistes dans la lignée de Simone de Beauvoir, aiment les actions spectaculaires et symboliques ; Psychanalyse et politique, autour d’Antoinette Fouque rejette le féminisme beauvoirien, et cherche à faire émerger la spécificité féminine par la psychanalyse et le travail sur soi. Mais le mouvement reste un ensemble fluide, où on peut passer d’un groupe à l’autre, participer à toutes sortes de réunions : groupes de parole, groupe de quartiers, écriture collective, publication du Torchon brûle.
La notion de patriacat qui hérissent tant ici (et qui a clairement des limites), elle date de la fin des années 60 et du début des années 1970, c'est à dire en pleine "deuxième vague féministe". C'est pas un nouveauté des années 2000...

Il y a toujours eu des mouvements plus radicaux que d'autres, mais il y a aussi toujours eu des réactions assez conservatrices à toute évolution. Quand les femmes ont obtenu le droit de vote en Occident, c'était aussi considéré comme clivant. Quand les femmes se sont battues pour leurs droits dans les années 60-70, c'était là aussi très clivant.

C'est juste que nous avons, pour la plupart, largement intériorisés ces évolutions et qu'elles nous semblent normales. Et aussi qu'avec les grandes victoires des années 60 et 70, l'égalité existe en droit. Les inégalités de fait sont moins visibles.

Relire les articles de l'époque, c'est assez intéressant sur le sujet :

Citation :
QUAND, au printemps 1970, les Américaines se sont mises à défiler dans les rues en brandissant des pancartes parlant de leur " oppression " et en brûlant leur soutien-gorge, les Français ont ricané et haussé les épaules. Mais quand le 26 août de la même année un groupe de jeune femmes, dont la plupart étaient jeunes et quelques-unes jolies, sont allées déposer, sous l'Arc de triomphe, deux couronnes barrées de rubans sur lesquels on lisait : " A la femme inconnue du soldat ", et " Un homme sur deux est une femme ", ils se sont indignés. Depuis, le Mouvement de libération des femmes français (M.L.F.), comme il s'intitule sans complexe, s'est manifesté à plusieurs reprises, avec des bonheurs divers, mais souvent en trouvant la formule-choc ou le geste-clé qui scandalise les uns et fait rire les autres sous cape.
Citation :
Est-ce vraiment un " néo-féminisme " ? Beaucoup le nient ; tout en reconnaissant le rôle historique joué par les "suffragettes " des années 20 qui combattirent pour le suffrage féminin, elles se sentent très éloignées d'elles.
On pouvait aussi lire des choses comme ça sur le MLF et autres mouvements qu'on considère aujourd'hui comme étant des féminismes non clivants. On est en 1974 :

Citation :
Ce qui suppose qu'elle peut très bien vivre avec un homme si lui aussi accepte de se changer. Mais on n'encouragera pas les hommes à être des amants, et non plus des patrons, en maniant systématiquement l'ostracisme et l'injure.
Citation :
Ce n'est pas tout. Un mouvement ne peut avoir d'efficacité s'il préconise des solutions inacceptables en pratique.
Citation :
Il n'est guère douteux, en effet, que le radical-féminisme, tel que l'incarne notamment le M.L.F., piétine. Il existe à cela plusieurs raisons, dont la plus sérieuse est peut-être l'insuffisance d'analyse
Citation :
On aimerait aussi des études serrées, et sans complaisance, sur le comportement de la femme dans la société de consommation. Car la femme, être subordonné, conditionné, frustré par excellence, souffre, peut-être plus que quiconque, de sa nocivité. Encore faudrait-il, honnêteté élémentaire, distinguer entre celles qui ne font rien et qui ont tout, sans être libres pour autant, et celles qui, au contraire, triment le soir pour leur conjoint après avoir trimé le jour pour le " capital ". Au lieu de cela, on préfère, en triturant le marxisme, enfermer toutes les femmes dans une même classe, à la fois dominée et exploitée par l'homme. Ce qui conduit à ranger les cocktails des unes et la vaisselle des autres dans la même rubrique des services domestiques dus au mâle, en tant que tel, dans son intérêt exclusif. Ce genre de balivernes, que j'ai déjà critiquées (2), a la vie dure. Ne voulant pas, par faiblesse d'analyse, faire des distinctions entre les femmes susceptibles de les diviser, le mouvement féministe ne peut guère sortir du seul domaine qu'elles ont en commun : la maternité. Lutter pour la liberté de l'avortement, c'est bien. Mais la femme n'est pas qu'une pondeuse.
Étonnant de constater la similarité des critiques avec celles qu'on peut lire aujourd'hui.

Dernière modification par Aedean ; 30/01/2018 à 15h52.
Citation :
Publié par Comalies
je ne vois pas pk il faudrait les exclure du débat.
Et il n'est pas question de les exclure du débat. Par contre, y'a pas trop non plus à les invoquer comme argument "regardez, le nouveau féminisme a un problème, elles ne s'y retrouvent pas". Ce n'est pas forcément qu'il a un problème, ça peut être lié à tout un tas de raisons.

Par exemple, entre autres raisons, il y a un coût à changer d'avis. Et il est possible que sur certains sujets féministes actuels, ce coût soit plus élevé pour des personnes de 50 ans (de façon générale) que pour des personnes de 30 ans (de façon générale).
D'ou une plus grande difficulté d'adhésion, voire le fait que ce soit vu comme une menace, parce que ça remet plus en cause.

Il est intéressant de chercher à comprendre ce qui suscite ces réactions, mais elles ne sont pas nécessairement le signe que "le féminisme" actuel se trompe de combat. En particulier quand on le remet en perspective avec les réactions extrêmement violentes qu'il y a pu avoir pour des demandes qui aujourd'hui suscitent les réactions "ça c'était un féminisme légitime".
Ce que vous faîtes là c'est le bon vieux sophisme progressiste classique "Regardez Socrate il disait que les jeunes étaient moins bien que leurs parents alors ta critique de l'attitude des jeunes franchement elle vaut rien".
Citation :
Publié par Xotraz
Ce que vous faîtes là c'est le bon vieux sophisme progressiste classique "Regardez Socrate il disait que les jeunes étaient moins bien que leurs parents alors ta critique de l'attitude des jeunes franchement elle vaut rien".
Personnellement, je pense le contraire. On fait la société pour les jeunes. Par pour les retraités. Donc clairement, ce qui importe c'est SURTOUT ce que vont penser les 20/40 ans des changements proposés. Pas ceux des 60+ qui de toute façon ne les subiront pas et qui d'un point de vu général, sont les plus a même a refuser le changement.
Citation :
Publié par Comalies
Pareil les exemples d'hommes c'est Zemmour et Soral ... il y a 10 ans qui plus est, et Levy comme porte parole d'une femme.
Elizabeth Levy est co-signataire de la tribune des 100, qu'on nous a vendu ici comme un modèle de nuance (lol). Donc ça devrait être au crédit d'Usul de justement ne pas réduire la critique du féminisme à Zemmour et Soral.

Citation :
En définitif, j'ai du mal avec le féminisme actuel trop clivant celui dont on parle majoritairement sur ce fil alors que j’adhère a 100% celui de l'époque de la génération précédente et qui montre ses progrès et qui ne cesse d'évoluer encore maintenant.
C'est un propos qui revient souvent : on aime bien le féminisme "à l'ancienne", celui qui se battait pour des égalités actuellement acquises. C'est bien plus difficile d'aimer le (les) féminisme moderne, qui veut mettre fin à des privilèges qu'il va nous falloir lâcher . Et c'est extrêmement difficile de lâcher des privilèges, de manière générale.
Et puis c'est bizarre ce fantasme comme quoi le féminisme se serait radicalisée aujourd'hui, par opposition au féminisme à l'ancienne qui aurait été basé sur le dialogue, la conciliation ou que sais-je. Les suffragettes posaient des bombes, incendiaient des bâtiments, faisaient du sabotage et des grèves de la faim. Les féministes modernes font des threads Twitter. Wow.


Citation :
Publié par Paile
Regarde les articles "il l'aimait, elle a voulu le quitter, il l'a tué", regarde les gens qui justifient les agressions sexuelles ou les viols comme si les hommes étaient incapables de se contrôler.
Petite illustration avec l'actualité.

Ça rejoint un peu, d'ailleurs, la sempiternelle "misère sexuelle" pour excuser (ou atténuer les actes) des agresseurs ou des violeurs. Il y a aussi des femmes qui subissent de la misère sexuelle et elle ne va pas pour autant agresser ou violer sexuellement d'autres personnes. Sans compter tous les messages immondes derrière, comme quoi la sexualité masculine serait insatiable, incontrôlable, et, pire, dont la satisfaction serait un .
La différence de traitement de cette affaire lorsqu'il s'agissait d'un hypothétique meurtrier inconnu et lorsqu'il s'agit d'un proche est particulièrement intéressante à étudier.
Avoir de la compassion pour (un homme ou une femme) n'a jamais voulu dire qu'on excusait la personne.

[Modéré par Episkey :]

Dernière modification par Episkey ; 02/02/2018 à 16h06.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Aedean
On pouvait aussi lire des choses comme ça sur le MLF et autres mouvements qu'on considère aujourd'hui comme étant des féminismes non clivants.

[...]

Étonnant de constater la similarité des critiques avec celles qu'on peut lire aujourd'hui.
Il y a des nouveautés.

Le mouvement du féminisme qu'on qualifie d'essentialiste victimaire, même si j'ai du mal à voir le lien avec le féminisme essentialiste, est le premier à ma connaissance, qui oppose avec une telle violence des féministes à d'autres féministes.

Les différents mouvements, à l'exception notable de prises de bec entre individus et de taunt à l'ancienne, étaient assez conciliants les uns envers les autres jusqu'à il y a encore une dizaine d'années.

Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Je ne suis pas persuadée que ça viennent des mouvements féministes en eux-mêmes, mais plutôt que la visibilité des débats contraint chacun à choisir son camp, alors qu'on devrait être parfaitement légitime à se contrefoutre ou ne pas avoir d'avis sur le droit à l'avortement, le droit de garde des enfants, le congés paternité, la prostitution, la gestation pour autrui entre autres sujets phares qui créent des tensions tangibles entre les mouvements.

Si on prend le cas de Caroline de Haas et qu'on étudie attentivement la façon dont elle instrumentalise le féminisme à des fins politiciennes, on peut observer des ressorts qui relèvent plus du totalitarisme intellectuel que d'un quelconque humanisme, dont le féminisme n'est finalement qu'une branche. Quand on en arrive à galvauder le débat en le réduisant à des attaques ad hominem pour faire taire la contradiction comme il lui arrive un peu trop souvent à mon goût de le faire, je ne sais pas de quoi il s'agit mais je suis plutôt convaincue qu'il ne s'agit pas de féminisme, et d'aucun féminisme.

Le problème, c'est que c'est la seule image médiatisée du féminisme aujourd'hui. Étrangement, quand des conseils régionaux ou départementaux de droite ou d'extrême droite débattent - chaque année - de couper les subventions des plannings familiaux (qui jouent un rôle dans la lutte contre les violences sexuelles avec des campagnes d'éducation à la sexualité) alors qu'aucune structure publique n'est en mesure de remplacer les EICCF gérés par le PF, on n'entend beaucoup moins les politiciens du féminisme sur le sujet, à mon avis parce qu'il est plus difficile de rendre manichéen un succédané de débat sur la prévention que sur la réparation (parce que oui, on connaît des solutions plutôt efficaces pour prévenir les agressions sexuelles, c'est fou) et qu'un mouvement politique construit sur la mécanique du buzz a besoin d'une opposition simpliste, c'est d'ailleurs ce qui lui donne des allures d'ordre moral : le bon, le pur, le noble d'une côté, le mal, l'impur et l'ignoble de l'autre, et entre les deux, choisis ton camp.

Il n'existe aucun féminisme, à mon avis, ouvertement contre (tous) les hommes, même le féminisme radical n'est pas opposé aux hommes malgré les apparences (oui, oh, on peut aussi déconner un peu). Mais aujourd'hui, il y a ce mouvement politique qui se présente comme du féminisme qui montent ceux qui adhérent à ses idées contre ceux qui n'y adhèrent pas, et parmi les seconds certains répondent sur le même registre pour finalement aboutir à un concours de victimisation parce que dans l'affaire, chacun essaie - simplement - d'exister. C'est une ambiance vraiment malsaine que je n'ai observée que récemment alors même que j'ai pris énormément de recul par rapport aux milieux militants ces dix dernières années, donc je suis beaucoup moins au fait de ce qui s'y passe. J'ai vraiment du mal à envisager qu'il en sorte quoique ce soit de positif.

L'exemple le plus criant à mes yeux est l'emballement autour de l'affaire Jacqueline Sauvage, qui a tué une dynamique de réflexion au sein des milieux féministes initiée de longue date et alimentée par les affaires Véronique Murcia et Alexandra Lange, sur la possibilité de proposer une exception de proportionnalité à la légitime défense systématisant le sursis quand la défense prouve un harcèlement ou une maltraitance de longue durée pour gérer les cas où l'accusé n'a pas les pleins moyens de juger de la proportionnalité. En gros, si une femme battue tue son mari et est éligible à la légitime défense sauf que y'a pas proportionnalité parce qu'elle l'a poignardée alors qu'il la battait à coup de poing, elle n'exécutera pas sa peine si elle est condamnée. L'affaire Jacqueline Sauvage est alors arrivée sur le tapis, c'était tout sauf un cas d'école de légitime défense à exception de proportionnalité, les avocats ont décidé de tenter le Badinter en faisant des procès une tribune politique plutôt que de défendre l'accusée, ça a merdé deux fois malgré le jury populaire, l'affaire a été montée en épingle et manicheisée, fini la nuance de l'exception de proportionnalité, il n'était plus question que de présomption de légitime défense, ce qui est autrement moins subtil, le soufflet médiatique est retombé après la grâce présidentielle et la dynamique est morte dans l'oeuf, on ne parle plus ni ne réfléchit à une exception de proportionnalité imposant le sursis, il n'y a plus d'affaire en cours pour faire le buzz, le harcèlement de rue a rapidement consommé tout l'espace médiatique disponible, donc hop, on est passé à autre chose. On attendra la prochaine femme qui tuera son conjoint violent pour réfléchir à la question, il y a un temps médiatique pour tout et pas de temps politique pour tous.

Y'a un moment, il va falloir raccrocher les wagons à la locomotive de la réalité, même si c'est plus compliqué de réfléchir aussi à la place dans la société des hommes qui ne sont pas coupables, des femmes qui ne sont pas victimes, des femmes qui sont à la fois coupables et victimes, des femmes qui sont coupables et des hommes qui sont victimes.
+1 @TabouJr

Ajout sur Caroline de Haas: c'est un féminisme complètement infantile. Elle serait née homme, comme son combat c'est avant tout une Ego Pride, on peut parier qu'elle aurait été masculiniste de la même manière, avec une opiniâtreté identique dans la bêtise. Score riquiqui aux dernières législatives dans un quartier pourtant bobo ultra à gauche à Paris (c'est le mec de droite qui a gagné). Tout le monde la méprise.

La ministre Schiappa ne dit rien sur Darmanin. Elle a commis dans sa diarrhée de livres "pour les femmes" un livre sur les grosses: une grosse est selon elle prédisposée à tailler des pipes, dans la mesure où grosse = donc gourmande = donc besoin d'avaler des trucs. Ça indique le niveau de ces gens devenus ministres. Espérons pour elle que la loi anti sexisme ne sera pas rétroactive.
Citation :
Publié par Keyen
Avoir de la compassion pour un meurtrier plutot que pour sa victime est un gros problème, ne t'en déplaise (et oui, j'inclus les Sauvage-like). Et ce n'est surement pas la marque d'un esprit réactionnaire.
Comme si les souffrances s'opposaient... Se plaindre de la simple compassion pour un meurtrier je trouve ça profondément réactionnaire.
Citation :
Publié par TabouJr
Il n'existe aucun féminisme, à mon avis, ouvertement contre (tous) les hommes
Tu ne pas me dire que ce classique ne compte pas quand même ?

Le féminisme a le même problème que la lutte tout les autres racismes, il est atteint d'intersectionnalité aiguë et sert à mon avis de caution morale à une gauche en quête de vertu.
Dans ce monde, les évènements de Cologne sont "un piège" et il convient de combattre la masculinité toxique qui cause la guerre.
L'homme en coupable qui cherche la rédemption, la femme en être vertueux incapable de mentir, ils nous font l'Eglise Catholique à l'envers quoi.

Une des mes féministes préféré : http://www.liberation.fr/france/2018...t-elle_1626223
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Crevard Ingenieux
Elizabeth Levy est co-signataire de la tribune des 100, qu'on nous a vendu ici comme un modèle de nuance (lol). Donc ça devrait être au crédit d'Usul de justement ne pas réduire la critique du féminisme à Zemmour et Soral.


C'est un propos qui revient souvent : on aime bien le féminisme "à l'ancienne", celui qui se battait pour des égalités actuellement acquises. C'est bien plus difficile d'aimer le (les) féminisme moderne, qui veut mettre fin à des privilèges qu'il va nous falloir lâcher . Et c'est extrêmement difficile de lâcher des privilèges, de manière générale.
Et puis c'est bizarre ce fantasme comme quoi le féminisme se serait radicalisée aujourd'hui, par opposition au féminisme à l'ancienne qui aurait été basé sur le dialogue, la conciliation ou que sais-je. Les suffragettes posaient des bombes, incendiaient des bâtiments, faisaient du sabotage et des grèves de la faim. Les féministes modernes font des threads
Oui Levy peut etre ds la liste des 100 et alors?!
Elle reste elle même, et c est l image d une hystérique qu elle véhicule.
Usul l a mis en extrait en l' associant a Soral et Zemmour,. méthode tres malhonnête pour discréditer un message sans toucher au fond.

De plus, je ne dis pas radical mais clivant.
Clivant dans le sens ou la dernière vague de féminisme met en opposition les femmes avec les hommes.
Pk? Quel intérêt?
J'ai aussi du mal avec ton usage du mot privilège.
Non etre un homme ne donne pas de 'privilege', de passe droit.

Tu parles des suffragettes anglo saxonne non?
D ailleurs ce sont les actions ou l'après guerre qui a fait basculé?

En France ca c est passé d une autre manière,?
Je peux me tromper mais les députés avait deja vote pour le droit de vote pour les femmes avant la guerre ( mais finalement pas passé)?
Citation :
Publié par Keyen
Donc non, désolé, je ne vois absolument pas pourquoi je devrais avoir de la compassion pour ce type.
Tu fais ce que tu veut, mais tu pourrai avoir la gentillesse de laisser d'autres personnes avoir de la compassion avec des criminels.
Citation :
Publié par Comalies
J'ai aussi du mal avec ton usage du mot privilège.
Oh mon pauvre. Tu ne sais pas dans quoi tu es tombés.
Il va bientôt te sortir sa théorie marxiste comme quoi ne pas subir de discrimination c'est un privilège.

Citation :
Pendant ce temps dans les journaux, régulièrement, il y a des meurtriers qui sont décrits comme avant tout des victimes. Parce qu'elle voulait le quitter, parce qu'elle l'a quitté, parce qu'elle ne l'aimait pas, parce qu'elle avait un fort caractère. Et cet enfermement du meurtrier dans le statut de victime, il est visiblement plus acceptable, lui.
Et dans le cas de Madame Sauvage ? Il me semble que c'était pareil et c'était une femme, et les féministes l'ont défendu ?
Il y a la bonne et la mauvaise compassion. Le bon et le mauvais storytelling.
Que vous n'ayez pas de compassion ou pas me gêne moins que l'analyse derrière qui cherche à confirmer la théorie du complot patriarcale.
Citation :
Publié par Xotraz
Comme si les souffrances s'opposaient... Se plaindre de la simple compassion pour un meurtrier je trouve ça profondément réactionnaire.
Pour ma part, je ne me plains pas de la "simple" compassion envers un meurtrier. Je remarque que quand ce meurtrier était un inconnu, que la piste était celle d'un rodeur, les discours parlaient d'une courageuse jeune femme joggeuse, tuée par un détraqué, et qu'on avait des pages dans les journaux pour dire combien sortir courir seule était dangereux.

Et que maintenant que c'est le mari, les journaux (pas tous) mettent l'accent sur le discours de l'avocat qui reporte la faute sur la victime, qu'elle est maintenant critiquée pour avoir eu du caractère, et qu'on a des articles comme quoi c'est un homme gentil.

La compassion, tu peux l'avoir à titre personnel. Le rôle des journaux, c'est de savoir, aussi, prendre du recul et mettre les choses en contexte. Ils ne l'ont fait ni quand on pensait que c'était un inconnu ("attention courir seule c'est dangereux") ni quand c'était un proche ("le gentil mari dépassé par la situation qui est aussi une victime dans l'affaire").

Le problème c'est que c'est très souvent le cas dans les affaires du genre (cf tout les cas ou les journaux parlent de "drame familial"), et que ça pose un problème dans la façon dont ces meurtres sont perçus.
Parce que ce n'est pas un cas isolé. Parce que c'est un souci global dans le traitement qu'on fait de ce genre d'affaire.
Certains journaux réfléchissent d'ailleurs timidement au sujet, mais, peut-être à cause ici d'un emballement médiatique pour réagir à l'actualité, ça n'a pas ici porté ses fruits. On retrouve les problèmes classiques du traitement du sujet.

Il ne s'agit pas d'interdire la possibilité d'une compassion, il s'agit de comprendre pourquoi cette compassion en excès minimise les violences conjugales et empêche une vraie réflexion sur le sujet.
Parce qu'on parle toujours d'hommes perdus qui n'ont pas supporté quelque chose, sans jamais derrière s'interroger sur pourquoi ils ne supportent pas et comment faire pour que ça ne se reproduise pas.

On a eu des messages ici pour dénoncer les victimes de violences sexuelles qui se complairaient dans ce rôle.

Pendant ce temps dans les journaux, régulièrement, il y a des meurtriers qui sont décrits comme avant tout des victimes. Parce qu'elle voulait le quitter, parce qu'elle l'a quitté, parce qu'elle ne l'aimait pas, parce qu'elle avait un fort caractère. Et cet enfermement du meurtrier dans le statut de victime, il est visiblement plus acceptable, lui.


Sans compter bien sur qu'ici on a eu trop d'articles qui racontaient une histoire. La joggeuse disparue tragiquement (malgré les fausses notes déjà présentes). Le mari qui tue accidentellement sa femme (malgré les preuves que ce n'est pas un accident).

A partir de quand peut-on réclamer un traitement de ce genre d'affaire plus factuel, moins sensationnaliste ?

Ce sont des problèmes qui méritent d'être discutés, pas rejetés sous prétexte de "compassion". La compassion doit garder sa juste mesure, pas venir remplacer les faits et l'analyse. Elle doit être capable de coexister avec eux, ou alors elle n'a pas de sens.
Répondre

Connectés sur ce fil

 
1 connecté (0 membre et 1 invité) Afficher la liste détaillée des connectés