face à un mouvement dont l'expression essentiellement fasciste
Ah, ça manquait à mon Bingo, le point "féminazi", dans ce débat.
D'ailleurs c'est rigolo, la tribune de ces femmes qui revendiquent le droit des hommes à "importuner"[1] les femmes remplit une bonne partie de la grille. On a en vrac :
- "Les féministes ont la haine des hommes"
- "Les féministes veulent mettre fin à la séduction et à la sexualité"
- "Les féministes sont les alliés des extrémistes religieux" (point bonus, évité ici, quand on arrive à faire référence à l'Islam spécifiquement)
- "Les féministes sont des fascistes", "les féministes veulent instaurer une société totalitaire/dictature/dystopie", etc
- Minimisation des actes de harcèlement, d'agressions sexuelles et de viols
- Point "Misère sexuelle" (des hommes)
Le contenu identique des discours lors du GamerGate, ou des RedPillers, ou des Incels (ou, plus proche de chez nous, d'Eric Zemmour). Vous pouvez rejeter le féminisme ou du moins certains de ses avatars sans pour autant valider des discours qui vous donneraient des envies de meurtre s'ils étaient proférés par le gendre de votre fille (je prends cet exemple car j'ai remarqué que les gens ont tendance à un peu moins défendre les dragues de rue, les dragues lourdes, le harcèlement, ou à minimiser les agressions ou les viols, dès lors qu'on fait référence à leur propre fille).
[1] Tout le texte de la tribune s'emploie à remplacer les termes choquants par des euphémismes, des périphrases et des sous-entendus pour essayer de rendre son propos (au fond dégueulasse) tolérable. "
Harceler" est remplacé par "
importuner", ou par "
drague insistante ou maladroite", "
agression sexuelle" est remplacé par "
voler un baiser" (pour rappel : embrasser une personne sans son consentement est considéré comme une agression sexuelle dans le droit français), "
viol" est remplacé par "
accidents (!!!)
qui peuvent toucher le corps d'une femme, si durs soient-ils".