Défense nationale et européenne, les enjeux des politiques militaires »

Répondre
Partager Rechercher
Putain, les américains sont vraiment en train d'essayer de défoncer Airbus : http://www.latribune.fr/entreprises-...us-756226.html

Citation :
Airbus a transmis fin 2016 à Washington à la suite d'un examen de ses procédures de conformité avec la réglementation américaine "certaines inexactitudes dans les déclarations faites au Département d'Etat américain au titre de la partie 130 de la réglementation américaine sur la commercialisation d'armes (ITAR)".
La réglementation ITAR, c'est tellement abusé, les américains doivent être capables de chercher des merdes dessus avec la plupart des constructeurs européens, le principe est détourné pour être utilisé sur autre chose que des armes, par exemple :

Citation :
Un outil dans la guerre commerciale

L'industrie européenne des satellites - mais pas seulement elle - utilise des composants américains. Elle doit passer par la procédure ITAR d'autorisation d'exportation de matériels comportant des composants jugés sensibles par les États-Unis. Falcon Eye a dû attendre plus de six mois pour obtenir le précieux sésame.

Ce contrat a été gagné face à la concurrence de la société américaine Lockheed Martin3. Mais c'est grâce à un accord obtenu par le Président français, François Hollande et son homologue américain, Barack Obama, lors de sa visite d'État aux États-Unis le 13 février 2014, que le frein à sa mise en œuvre a pu être levé4 ; laissant planer un soupçon de protectionnisme économique.

Les satellites Spacebus, construits par Thales Alenia Space, ont une version dite ITAR-Free permettant une exportation dans certains pays "sensibles" selon le droit américain, comme la Chine.

La règle ITAR s'est durcie dans les années 2010, empêchant le lancement des satellites par les lanceurs chinois.

En décembre 2011, Thales Alenia Space signe un contrat auprès de la China Great Wall Industry Corp. pour lancer le satellite TurkmenAlem52E/MonacoSAT Itar Free sur le lanceur chinois Longue Marche CZ-3B. En 2013, le département américain met la pression sur Thales Alenia Space pour mettre un terme à sa gamme "Itar Free". La société est obligée d'annuler le contrat de lancement en Chine et doit se rabattre alors sur le Falcon 9 de SpaceX, signant un contrat en juin 2013 avec le seul lanceur occidental compatible avec le budget d'un lancement chinois5.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Intern...ms_Regulations

Le genre de trucs qui m'énerve
Il est temps de remplacer les équipes en charge du commerce à Bruxelles et de mettre des T-rex à la place. Et si l'UE pouvait avoir la bonne idée de mettre en place des législations permettant de répliquer systématiquement à ce genre d'attaques, ce serait une bonne chose.
Citation :
Publié par Aloïsius
Il est temps de remplacer les équipes en charge du commerce à Bruxelles et de mettre des T-rex à la place. Et si l'UE pouvait avoir la bonne idée de mettre en place des législations permettant de répliquer systématiquement à ce genre d'attaques, ce serait une bonne chose.
Ce qui est assez terrible en plus, c'est qu'en général, j'ai l'impression que les US ne font pas trop chier, du coup certaines boites sont pas très vigilantes, laissent passer des trucs, genre, le sous-composant du sous-composant est ITAR et 10 ans après, ils peuvent attaquer.
On est en train de se rendre compte qu'on est complètement baisé et que ça va être tendax de rectifier le tir.
Vous comprenez maintenant pourquoi les embargos américains sont si redoutable pour les pays victimes. L’impacte ne se limite pas a des sociéter capable de prévoir et contourner cette réglementation.
http://www.latribune.fr/entreprises-...re-757886.html

Gnééééé ?

Citation :
Dans le projet, le retour sur investissements fiscal des investissements des équipements de Défense peut atteindre "jusqu'à 2,5 dans le contexte socio-économique actuel", selon Fabrice Wolf. Il a pour objectif de capter 50% de l'épargne financière volatile en France, qui représente chaque année 70 milliards d'euros. Soit 35 milliards en 2016. Ce serait une société publique, la Société Publique de Financement et de Valorisation des Equipements de Défense (SPFVED) détenue au moins à 50% par l'Etat, qui exploiterait cette épargne.
[...]
La SPFVED financerait les équipements majeurs de Défense pour les louer aux armées françaises et étrangères, puis en les valorisant sur le marché de l'armement d'occasion. Dans ce cadre, elle financerait les travaux de recherche, d'étude, de développement ainsi que la fabrication des équipements des armées produits en France. Elle détiendrait la pleine propriété de ces matériels.
[...]
Ce dispositif ne crée pas de dette souveraine au sens des critères de Maastricht. Il ne nécessite pas non plus de prélèvements fiscaux ou sociaux supplémentaires. Le projet Socle Défense n'est pas financé par des transferts budgétaires (interministériels, locaux ou sociaux) et, enfin, il n'entraîne pas de perte de prérogative régalienne pour l'Etat.
Abracadra ! Bon, pour ceux qui sont à l'aise avec la comptabilité publique et les questions financières : où est l'arnaque ? Une sorte de fond souverain qui achète du matos militaire pour le louer à l'armée française et à d'autres clients avant de revendre le matos en occasion... Je sens confusément qu'il y a une embrouille.

Parce qu'un truc qui permet de créer 600 000 emplois sans alourdir la charge de la dette, sans restreindre la souveraineté de la France et en finançant du matos hors de prix, c'est un peu trop beau pour être vrai.
Citation :
Publié par Aloïsius
sans alourdir la charge de la dette,:
Tu as oublié " au sens de Maastricht " ce qui à l'air de changer pas mal de chose vu la définition que fait l'Insee.
https://www.insee.fr/fr/metadonnees/definition/c1091

Donc, ça créera de la dette dans tous les cas mais pas de la dette au sens du traité de Maastricht. C'est juste un jeu comptable pour embellir les chiffres.
Message supprimé par son auteur.
Tu changes la ligne de compte et tu externalises. Ca doit permettre de modifier les chapitres budgétaires.

Au lieu d'achat, tu fais decaler en location. Ca doit etre plus facile pour la revente. Sans compter que tu fais disparaitre la gestion de l'investissement. Ça continue dans l'enfumage comptable et l'externalisation au prive.

Mais bon à l'heure actuelle l'armee surpaie deja le matos pour financer la recherche militaire des fournisseurs de maniere détournée. Forcement y a du monde qui lorgne le gâteau
Je suis curieux de voir les coûts/pénalités de remise en état du matériel (militaire) à la fin de la location ... Il faudra bien demander à l'ennemi de pas abîmer le matos.

Quand je vois que la remise en état d'un petite berline (style C3) de la police municipale, qui était en location, a coûté plus de 5 k€ après 8 ans de location
Citation :
Publié par Aloïsius
Parce qu'un truc qui permet de créer 600 000 emplois sans alourdir la charge de la dette, sans restreindre la souveraineté de la France et en finançant du matos hors de prix, c'est un peu trop beau pour être vrai.
Ce n'est pas nouveau... c'est ce qui est appliqué quotidiennement sur les projets industriels dans lesquels le client n'a pas les capacités ou l'envie ou l'intérêt de porter le risque du financement, mais souhaite disposer d'un équipement pour lequel il va s'engager dans une location de long terme. C'est une variante du maintenant bien connu PPP, mais au lieu d'avoir des établissements de crédit en charge du financement, nous allons avoir des épargnants au travers d'un plan d'épargne réglementé (le PEDA).
http://www.opex360.com/2017/11/16/so...et-des-armees/

C'est plutôt bien vu de l'appliquer au cas des équipements militaires, surtout dans un contexte de bosse budgétaire dû au fait que trop d'équipements sont à renouveler en même temps. Ceci n'étant que la conséquence du sous-investissement dans les armées pendant plus d'une décennie suite à la chute de l'URSS. L'Etat ne réussira jamais à financer autrement la suite interminable de matériels à acquérir pour ne pas trop perdre en capacité.

L'alternative, bien évidemment idéale, serait d'augmenter les impôts afin que le ministère des Armées voit son budget croître et puisse financer lui-même la conception, la fabrication, l'acquisition et l'entretien de ses matériels. Cette solution de bon sens nous ne réussirons jamais à la mettre en oeuvre, ni pour les armées, ni pour aucun ministère quand bien même les besoins sont criants, parce que le pouvoir politique a trop tardé à agir et est maintenant pris entre l'enclume de sa dette publique et le marteau des contribuables qui ne consentent plus à l'impôt.

Dernière modification par Silgar ; 17/11/2017 à 16h09.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Njuk
Je ne vois pas comment ca pourrait nous couter moins cher la location que l'achat.
C'est l'évidence même. Mais quelle est l'alternative ? Les sommes allouées au ministère des Armées sont insuffisantes pour passer la bosse budgétaire sur un scénario d'acquisitions classiques.

C'est comme l'achat d'un appartement, l'idéal serait que tu l'achètes cash pour ne pas avoir à payer les intérêts. C'est peu ou prou la même chose pour les trop nombreux équipements militaires qu'il faudrait acquérir dans les prochaines années.

Faisons un point rapide, jamais la France n'a eu autant de programme en cours :
Pour la Marine Nationale : FREMM, Barracuda, BATSIMAR, FTI, FlotLog, B2M, BSAH, et j'en oublie sûrement.
Pour l'Armée de Terre : Scorpion, Félin, HIL, NH90, Tigre, AIF, ...
Pour l'Armée de l'Air : MRTT, Grizzli, SDCA, Rafale, retrofit d'une partie des M2000D, etc..

Si l'on en restait à un programme d'acquisition classique il faudrait :
- Soit étaler plus encore ces programmes. Ce qui a aussi un coût financier, d'ailleurs probablement plus important que le surcoût du financement par la location. Sans compter que cette solution a aussi un coût en terme d'efficacité du matériel puisqu'il arrive en dotation en étant déjà en partie technologiquement dépassé.
- Soit abandonner purement et simplement certains programmes, ce qui implique soit de conserver les compétences humaines sur du matériel obsolète, soit de se séparer de certains savoir-faire.

Je le répète, l'idéal serait pour le ministère des Armées (et pour d'autres ministères aussi) une hausse des impôts afin de financer ce que l'on estime utile pour nos armées (ou pour l'intérêt général). Nous n'y sommes pas ou plutôt nous n'y sommes plus.

Dernière modification par Silgar ; 17/11/2017 à 17h22.
Oui enfin c'est pas comme si on achetait le matos cash aujourd'hui, c'est déjà des emprunts sur 5 , 10 ou 20 ans.... On loue le matos aux banques déjà d'une certaine facon ( on a la pleine propriété mais le financement est étalé sur des décennies ). Sauf que là on rajoute un intermédiaire, histoire que ca nous coute encore plus cher. Dire "on a plus les moyens , on est obligé de faire ca", c'est juste faux, ca sera juste pire.

perso je m'en tape qu'on se limite sur l'achat de matériel, qu'on le fasse en fonction de nos capacités, et pas en engraissant encore plus d'intêrets privés que maintenant.
Bah non, aujourd'hui le matériel est acheté cash... mais avec des livraisons très étalées dans le temps et donc un lissage des besoins de financement.

Si tu regardes le programme Rafale, la première commande date de 1997... et nous n'avons toujours pas fini de passer des micro-commandes chaque année. Un tel étalement du programme a aussi un coût qu'il ne faudrait pas négliger.


Citation :
Publié par Njuk
perso je m'en tape qu'on se limite sur l'achat de matériel, qu'on le fasse en fonction de nos capacités, et pas en engraissant encore plus d'intêrets privés que maintenant.
C'est un raisonnement tout à fait recevable. D'ailleurs c'est l'une des pistes alternatives que j'ai évoquées :

Citation :
Publié par Silgar
Si l'on en restait à un programme d'acquisition classique il faudrait :
- Soit étaler plus encore ces programmes. Ce qui a aussi un coût financier, d'ailleurs probablement plus important que le surcoût du financement par la location. Sans compter que cette solution a aussi un coût en terme d'efficacité du matériel puisqu'il arrive en dotation en étant déjà en partie technologiquement dépassé.
- Soit abandonner purement et simplement certains programmes, ce qui implique soit de conserver les compétences humaines sur du matériel obsolète, soit de se séparer de certains savoir-faire.
Sinon proposition :
On ne renouvelle pas l'armement, on achètera la prochaine géneration d'armement après avoir voté une loi spécifique autorisant un programme bi-décennal de grand renouvellement. De toute façon si tu as 30 rafales sauf la Russie, la Chine ou les US personne peut te contester le ciel. Et tu as la dissuasion nucléaire.

Le budget "courant" servant lui pour l'entretien et l'entrainement.

Mais ça signifie qu'on va se projeter beaucoup moins :
- on remballe de Syrie
- on remballe du Sahel

Et dans 20 ans, on achète du matos "durable" et à la pointe.

(Et là je me réveille les finances publiques n'accepterons jamais une telle entorse au principe d'unité de l'exercice budgétaire )

Dernière modification par Silgar ; 18/11/2017 à 19h21.
Message supprimé par son auteur.
11erreur keyen tout ca c'est un problème de sous
Tu ne peux pas tout developper et tout payer

Par contre si on arretai de jeter l'argent par les fenêtres, ca serait une bonne idée : palais de justice, balardgone, windaube de merde, logiciel de paie armée foireux, et en cherchant bien on doit trouver d'autres exemples aussi couteux.
Répondre

Connectés sur ce fil

 
1 connecté (0 membre et 1 invité) Afficher la liste détaillée des connectés