L'enseignement en France et à l'étranger

Répondre
Partager Rechercher
certes mais as-tu la réponse à la question qui fâche = combien d'élèves par conseiller d'orientation ?

Si l'on constate que les moyens pour faire le super suivi (maturation psy etc..) dont tu parles ne sont pas là (cf. les chiffres de pôle emploi), quel plan B propose-tu ? Réaliste, je veux dire, pas une solution "père noël".

On la voit ici, il faut déjà investir dans les premiers cycles pour créer des places sur lesquelles on pourra ensuite orienter les élèves... donc la solution "2ème prof principal", même si c'est un pis-aller ce n'est pas si stupide. Même si j'ai des doutes qu'il y a le budget pour distribuer autant de nouvelles primes.

Ou à la limite s'il y a vraiment 1400€/classe de terminales à dépenser, on peut créer 2500*12/1400 = un poste de CO pour 21 classes de terminales ? D'ailleurs cela me fait penser à "13 Reasons Why" : aux états-unis il y a un psy/coach/CO dans chaque High School ?

Dernière modification par znog ; 30/10/2017 à 15h59.
Citation :
Publié par Belzebuk
Donc non, le COPsy ne répondra pas à des questions précises ou techniques sur un métier mais il orientera la personne vers ceux qui peuvent. Ce qui tombe bien puisque dans la partie soulignée, ce n'est pas son métier alors que la partie en gras, si.
Ha non mais dans la théorie c'est sûr que c'est pas mal. Dans la pratique, j'ai jamais vu de retour comme quoi un CO a eu un rôle pertinent dans l'orientation de quelqu'un mdr, c'est méchant et faut pas faire de généralité mais bon, je le fais un peu quand même :/
Citation :
Publié par aziraphale
...
Je suis persuadé qu'une bonne partie d'entre eux s'éclaterait dans des métiers manuels et qu'ils gagneraient probablement bien mieux leur vie parce que de bons pro ça se paye cher.
Mais comme manuel c'est soit disant pour les cons qui ne savent pas lire, on est pas rendus.
J'en suis persuadé aussi. Cela représente combien de % des diplômes délivrés les apprentissages en France? Si je demande c'est parce que je suis tombé sur le chiffre Suisse qui m'a quand même surpris par son ampleur (bien que l'apprentissage est assez valorisé ici) c'est 63% des diplômes sont des CFC (certificat fédéral de capacité) diplôme qui s'obtiennent en alternance travail en entreprise/école (avec un ratio de 1 à 2 jours par semaine d'école).
Citation :
Publié par Xotraz
Licence en 2, 3 ou 4 ans ??
Alors, 4 ok, tu peut redoubler une année et conserver les bourses (mais pas 2 fois) donc leur année de césure ça change pas grand chose.
3 ok c'est le système LMD normal de l'UE.

Mais 2 ? Ils ont décidés qu'en gros les meilleurs pourraient être dans le bon vieux système Français de la licence en deux ans, et ça choque personne apparemment.
C'est même pas possible niveau unité d’enseignement de faire une licence en deux ans, je vois pas comment ça va fonctionner leur machin. Ils vont décider qu'une année vaut double ? :/

On dirait qu'au ministère on est resté bloqué avant 2002, donc pour ceux qui savent pas :
Enseign_France_-_sup_-_univ_-_2002.png
Vu le niveau des licences aujourd'hui, je peux tout à fait comprendre qu'on puisse imaginer que les meilleurs étudiants ne souhaitent y passer que 2 ans avant de s'attaquer au Master. Ce n'est pas une question de maquette ou quoi que ce soit, c'est juste une question de logique de ne pas vouloir perdre de temps dans ce premier niveau universitaire, où, malheureusement, l'essentiel des efforts enseignants est fait pour ne pas larguer la grande majorité de ceux qui n'auraient rien à y faire, plutôt que d'essayer justement de tirer vers le haut les gens réellement motivés et doués. Aucun rapport avec la réforme LMD et autres. Va passer une licence en Angleterre ou en Allemagne et après on recausera du LMD, s'il te plaît. Pour eux, ça fait sens. Pour nous, les 2 premières années de licence sont consacrées à ramener tout le monde à un niveau universitaire moyen acceptable : celui que les gens auraient dû avoir à la sortie du secondaire, pas celui qui est le leur actuellement.

Quand j'ai fait ma première année de médecine, il y a bientôt 20 ans, nous n'avions pas de maths comme matière officielle. C'était le professeur de physique qui se chargeait de nous donner les concepts mathématiques utiles à sa matière, enseignée la 1ère moitié de l'année (donc juste après le bac). Donc, les cours de physique, c'était 1/3 maths 2/3 physique en gros. Il nous avait avoué au cours d'une séance de corrections de copies que, durant ce 1/3 de maths pendant 1 semestre, il nous faisait ingurgiter et pratiquer des concepts mathématiques de fin de 2ème année de licence de maths... Ca, c'était il y a 20 ans. Je n'ose aujourd'hui imaginer ce qu'il en est.

J'ai récemment vu des cahiers de biologie d'élèves de collège, burkinabés. On leur enseigne de l'anatomie, de la physiologie, dont on ne parle même pas aux terminales scientifiques en France... Alors, certes, c'était de l'enseignement "à la papa". Mais, j'ai la vague impression qu'ils seront bien mieux armés que les petits Français quand il s'agira d'aller à l'université ensuite...

@Aloïsius : même quand on est d'accord avec toi, tu ne peux pas t'empêcher de reformuler les propos des gens. Tu ne serais pas prof par hasard ?
Citation :
Publié par Doudou
Ha non mais dans la théorie c'est sûr que c'est pas mal. Dans la pratique, j'ai jamais vu de retour comme quoi un CO a eu un rôle pertinent dans l'orientation de quelqu'un mdr, c'est méchant et faut pas faire de généralité mais bon, je le fais un peu quand même :/
Il me semble que c'est parce que la mission est limitée à conseiller d'orientation, alors que pour qu'elle soit pertinente il faudrait une vision plus large du suivi des élèves : comme je le disais psy/coach/CO.

Personnellement j'ai du voir 2-3 fois dans ma vie une CO (en 3ème) et ça m'a laissé aussi très dubitatif - travail en classe entière (wtf) et bilan psy qui nous a fait bien rigoler (la première de la classe avait reçu le conseil de faire de l'agriculture, alors qu'elle a terminé à HEC).

Bref, déjà, il faudrait changer de paradigme, mais on n'en a pas les moyens dans un secondaire qui coûte déjà excessivement cher en France.
Citation :
Publié par znog
Bref, déjà, il faudrait changer de paradigme, mais on n'en a pas les moyens dans un secondaire qui coûte déjà excessivement cher en France.
D'ailleurs, plus j'y pense, plus ça me surprend que des boites privées ne se soient pas déjà mis sur ce créneaux, des trucs genre Acadomia qui proposerait un coaching orientation post-bac à 500€, je suis sûr que ça cartonnerait.
Citation :
Publié par Doudou
D'ailleurs, plus j'y pense, plus ça me surprend que des boites privées ne se soient pas déjà mis sur ce créneaux, des trucs genre Acadomia qui proposerait un coaching orientation post-bac à 500€, je suis sûr que ça cartonnerait.
au contraire, il me semble que le créneau du “coach scolaire” s'est développé énormément.. et un peu n'importe comment

Pour certains parents, c'est devenu la solution miracle lorsque les notes de leur progéniture dégringolent et, surtout, lorsque leur enfant ne sait pas comment s'orienter. Des noms circulent dans les lycées sur tel ou tel coach «extraordinaire» qui a réussi à motiver Jean-Édouard ou permis à Mathilde de se débrider et de viser une école d'art.

Ces «*coachs*» scolaires si prisés mais trop peu encadrés http://www.lefigaro.fr/actualite-fra...u-encadres.php
Citation :
Publié par Visionmaster
...
La France est donc incapable de respecter le LMD car nos licences sont trop médiocres ?
A force de comparer l'incomparable, on perd le sens des réalités. Si tu compares l'élite scolaire d'un pays étranger où l'éducation est limité à une minorité à l'étudiant moyen Français c'est sûr que la France a l'air de ne pas savoir former. C'est encore pire si tu te fies à ce qui arrive en France car ils ont été sélectionnés à la sortie de leur pays et à l'entrée.

Et désolé mais la licence en 2 ans, vu le système d'UE ça a aucun sens. J'imagine qu'on va décider que les meilleurs en sortant du lycée ont déjà acquis leur première année. La première année étant une année de sélection. Cependant entre le lycée et la fac (ou la prepa de ce qu'on m'a dit) il y a des étudiants qui se révèlent et d'autre pour qui ça se passe très mal. Donc ça risque de ne pas aider tant que ça ces étudiants de ne plus avoir l'année qui permet de comprend comment fonctionne l'université et qui donne les bases pour la suite.

Globalement j'ai l'impression que la France est malade de l'élitisme et qu'elle a peur de voir des étudiants en plus. Pourtant la France est toujours capable de former son "élite" à un très haut niveau, donc cette peur est assez infondé.
Penser que la licence amène à un niveau souhaitable de sortie du lycée c'est assez drôle, mais quand on pense que le bac ne vaut plus rien forcément...

Dernière modification par Xotraz ; 30/10/2017 à 17h21.
Citation :
Publié par Xotraz
Pourtant la France est toujours capable de former son "élite" à un très au niveau, donc cette peur est assez infondé.
Ah ouais ?
http://www.lemonde.fr/education/arti...8_1473685.html
Citation :
Timss identifie trois niveaux scolaires : « avancé », « élevé » et « intermédiaire ». Les élèves français ne sont, en 2015, que 1 % à atteindre le seuil « avancé » en maths. Il y a vingt ans, ils étaient 15 %. Ils sont aujourd’hui 11 % à avoir un niveau « élevé », contre 64 % en 1995.
Ben il y a 20 ans, l'élite, c'était 15%. Aujourd'hui, c'est 1%. C'est juste un effondrement global des capacités des lycéens en terminale. Alors, me faire croire qu'ils vont rattraper ça à la fac, bof...
Tu as l'explication juste après :
Citation :
A cette étape de la scolarité, les comparaisons internationales sont périlleuses. D’abord, parce que seuls neuf pays ont participé à Timss terminale S. Ensuite, parce que cette classe n’a pas le même statut selon les pays : en Russie ou au Liban – en haut du classement en maths –, elle est très sélective, réservée à une élite scientifique, alors que notre terminale S est, elle, ouverte aux bons élèves, quels que soient leur profil et leur souhait d’orientation. Depuis 1995, l’accès à la voie royale s’est même élargi, souligne-t-on au ministère, ce qui, pour lui, explique en partie cette tendance à la baisse. A refaire les calculs en ne tenant compte que des scores des « vrais matheux » (ceux de terminale S spécialité mathématiques) ou des lycéens visant une classe prépa, la France se situerait dans le peloton de tête.
Une troisième limite tient au fait que les questions posées ne recouvrent pas partout de la même manière les programmes. En France, « elles ne couvrent que 60 % du programme de maths », fait valoir la Rue de Grenelle, où l’on tient à souligner que « le test de 1995 était plus en phase ». Entre les deux dates, les programmes français ont évolué. Ils ont intégré une bonne part de probabilités, de statistiques, d’algorithmes… que Timss n’évalue pas. Surtout, ils sont moins exigeants en termes de connaissances qu’il y a vingt ans, précisément pour s’ouvrir à un plus grand nombre d’élèves, disent certains spécialistes.
A un moment il faut savoir, soit c'est horrible que tout le monde fasse terminale S et il faut plus de diversité et de l’apprentissage soit tout le monde doit le faire car tout le monde doit avoir un super niveau même si ça ne sert pas par la suite et le bac ne vaut plus rien car tout le monde l'a.
Citation :
Publié par Xotraz
Et désolé mais la licence en 2 ans, vu le système d'UE ça a aucun sens. J'imagine qu'on va décider que les meilleurs en sortant du lycée ont déjà acquis leur première année. La première année étant une année de sélection. Cependant entre le lycée et la fac (ou la prepa de ce qu'on m'a dit) il y a des étudiants qui se révèlent et d'autre pour qui ça se passe très mal. Donc ça risque de ne pas aider tant que ça ces étudiants de ne plus avoir l'année qui permet de comprend comment fonctionne l'université et qui donne les bases pour la suite.
Pour ajouter de l'eau à ton moulin : étant étudiant en Physique, la plupart des trucs que j'ai vu en L1 ne sont même pas abordés au lycée. T'as bien quelques heures de "rappels" dans presque toutes les matières, mais c'est à 90% du contenu que le lycéen de base n'aura jamais étudié (et j'imagine que c'est la même chose pour toutes les licences). Donc si l'idée c'est de condenser 3 années de licence en 2, ça me semble assez merdique comme idée, à moins de faire exploser le nombre d'heures de cours. C'est peut être jouable dans certaines licences, mais clairement pas dans toutes.
Citation :
Publié par znog
certes mais as-tu la réponse à la question qui fâche = combien d'élèves par conseiller d'orientation ?
Je n'ai pas les chiffres exacts mais il me semble que c'est entre 1000 et 1800. Ce témoignage -- très intéressant d'ailleurs -- indique entre 1200 et 1600... 15 minutes par élèves et par an ...
Citation :
Publié par znog
Si l'on constate que les moyens pour faire le super suivi (maturation psy etc..) dont tu parles ne sont pas là (cf. les chiffres de pôle emploi), quel plan B propose-tu ? Réaliste, je veux dire, pas une solution "père noël".
Il faut savoir dépenser pour faire des économies. Une meilleure orientation au lycée c'est moins d'étudiants qui échouent (en théorie) en première année de licence.

Citation :
Publié par Doudou
Ha non mais dans la théorie c'est sûr que c'est pas mal. Dans la pratique, j'ai jamais vu de retour comme quoi un CO a eu un rôle pertinent dans l'orientation de quelqu'un mdr, c'est méchant et faut pas faire de généralité mais bon, je le fais un peu quand même :/
Et c'est ce que je dis depuis plusieurs messages, difficile d'être efficace quand on ne te donne pas les moyens pour. L'orientation d'un adolescent devrait se construire sur un fonctionnement semblable à celui des bilan de compétences.

Citation :
Publié par Xotraz
Et désolé mais la licence en 2 ans, vu le système d'UE ça a aucun sens.
L'article mentionne également une année césure. Je pense donc que les 2 ans de licence s'accompagneraient d'une année de césure pour avoir le quota de crédit.

Autre témoignage intéressant.

Dernière modification par Belzebuk ; 30/10/2017 à 19h55.
@Xotraz : justement le système d'UE permet de faire, à l'étranger, une licence en 3 ans si on le souhaite, mais en 2 ans si on prend plein d'UE qu'on est capable de gérer ou en 5 ans si on bosse à côté... Le LMD n'est pas du tout un cadre fixe et dirigiste, comme tu sembles l'imaginer. En France, oui, probablement plus qu'ailleurs, car le supérieur a tellement peu de moyens qu'il est bien plus simple de faire suivre tout le monde avec le même schéma que d'essayer de faire des parcours "à la carte". Je ne sais pas où tu en es dans tes études, mais pour être de l'autre côté de la barrière, la vraie université en France commence au niveau Master, avant c'est souvent une extension de la garderie d'ados que sont le lycée et le collège... Forcément avec un bac aussi peu sélectif et la quasi-interdiction du redoublement, même les plus médiocres ont le droit d'entrer à l'université...

@Yesmann : tu sais, il y a des étudiants qui ont passé leur temps à se faire chier au lycée tellement le niveau y est devenu médiocre et qui sont plus que capables d'avaler ton année de cours "inédits" en 6 mois voire 3 mois... Je ne sais pas si ça se pratique encore, mais il y a 20 ans, j'avais la chance d'être dans un relativement bon lycée de province (loin des standards de Henri IV quand même et même pas le meilleur lycée de la ville...), mais dans la plupart des matières nous avions bouclé le programme en mars/avril et nous avions passé la fin de l'année à justement faire des cours de niveau L1. D'ailleurs, l'affluence en cours avait chuté, car les profs nous disaient bien qu'ils ne nous sanctionneraient pas si nous échouions à ces parties hors-programme (uniquement des points en plus). Je ne sais pas si ça se pratique encore, si c'est encore possible.

J'ai déjà cité cet exemple, mais quand j'ai repris un master "générique" en santé publique à la fin de mes études de médecine (comme mon meilleur pote), ça faisait 8 ans que nous n'avions pas touché de maths, et pourtant aussi bien mon confrère que moi, nous étions plus rapides à calculer les intégrales que ceux qui sortaient de 3 ans de licence MIAS(HS) et à piger le calcul probabiliste... Alors que nous aurions dû être largement moins bons sur le papier... D'ailleurs, tous les médecins en cours de carrière/fin de formation ont eu leur module de biostatistiques, on ne peut pas en dire autant des étudiants sortant de licence.
Quand je vois ce qu'on me rend en mémoire ou en rapport de stage, au niveau L3/M1, c'est fichtrement grave. J'aurais eu à peine plus de 12/13 en sortant cela en fin de terminale, et encore, à mon époque, il y a 20 ans, il y avait déjà une belle chute de niveau par rapport aux années précédentes...

*Syndrome du vieux con spotted* (mais hélas confirmé par des tonnes de rankings internationaux, où on voit la France stagner ou régresser pendant que le reste du monde continue de progresser).
Citation :
Publié par Visionmaster
@Xotraz : justement le système d'UE permet de faire, à l'étranger, une licence en 3 ans si on le souhaite, mais en 2 ans si on prend plein d'UE qu'on est capable de gérer ou en 5 ans si on bosse à côté...
Certes, mais n'empêche que c'est un parcours plus difficile et rien ne dit qu'un lycée peut réussir cela à partir de ces notes de lycée.
Et ça reste une grosse bizarrerie car autant le système est UE est flexible et permet de faire valider les cours qu'on veut, autant faire 180 crédits en 2 ans au lieu de 3 ça pose des questions concernant les emplois du temps ou les examens.
Étant maintenant dans une grande école, avec des grands moyen, je vois comment on peut arriver à ce raisonnement de parcours personnalisés.
Mais franchement c'est juste pas adapté aux nombres d'étudiants et ça montre que pour les décideurs les étudiants c'est un petit groupe qu'il faut chouchouter.

Ma licence que j'ai obtenu n'était clairement pas du niveau aussi faible que certains ont l'air de s'imaginer. C'est sûr, c'est pas médecine, où les élèves bossent sans arrêt pour apprendre par coeur une tonne de chose en première année.
Mais tout de même, en vous lisant il y a à mon avis un biais du "vieux con". La chute dans les classements est réels mais il ne faut pas non plus exagérer sur le niveau du bac, de la licence ou du master.

Je sors de ma licence et j'ai intégré un master plutôt sélectif à une ENS. Je n'ai clairement pas le niveau en maths de mes camarades qui ont été à Louis Le Grand et autres prepas dans le haut du classement. Mais je suis pas ridicule non plus et je suis clairement capable de comprendre les cours. Alors que par rapport au classement entre une fac normale de province et l'ENS il y a pas photo. Une fac lambda c'est vu comme D et X/ENS ça doit être A ).

Bon tout ça c'est du Mylife mais pour avoir fréquenté l'université j'ai l'impression que la France est dans une "vieux connîte aigûe".
L'éducation nationale a besoin de moyen déjà, en primaire ou au collège, on ferait peut être mieux de faire des actions concrètes plutôt que de s'indigner devant les résultats de Shangai ou ces étudiants qui remplissent les amphithéâtres.
Car pour l'instant le résultat de l'indignation c'est la monté d'opinions réactionnaires et au mieux le fait que le primaire n'adopte pas l'écriture incluse.

Qui plus est, si l'éducation est aussi dévalorisé (voir post de Aloisiûs) c'est aussi parce qu'un bachelier aura entendu environ 10000 fois que le bac ne valait plus rien de toute façon et qu'après c'était le chômage.
Si le nouveau moto c'est que la fac c'est la garderie on va former une génération de jeune à qui on aura rabâché cette opinion, ce sera d'autant plus dommageable sur le niveau des élèves ou leur envie de faire des études universitaires.

Dernière modification par Xotraz ; 30/10/2017 à 19h37.
Citation :
Publié par Visionmaster
@Yesmann : tu sais, il y a des étudiants qui ont passé leur temps à se faire chier au lycée tellement le niveau y est devenu médiocre et qui sont plus que capables d'avaler ton année de cours "inédits" en 6 mois voire 3 mois... Je ne sais pas si ça se pratique encore, mais il y a 20 ans, j'avais la chance d'être dans un relativement bon lycée de province (loin des standards de Henri IV quand même et même pas le meilleur lycée de la ville...), mais dans la plupart des matières nous avions bouclé le programme en mars/avril et nous avions passé la fin de l'année à justement faire des cours de niveau L1. D'ailleurs, l'affluence en cours avait chuté, car les profs nous disaient bien qu'ils ne nous sanctionneraient pas si nous échouions à ces parties hors-programme (uniquement des points en plus). Je ne sais pas si ça se pratique encore, si c'est encore possible.

Oh il y a probablement des étudiants plus doués que d'autres qui pourraient réussir une licence en moins de temps, mais si on doit créer des licences spécifiques pour chaque niveau d'étudiants on est pas sortis.

Concernant ton exemple, je ne sais pas si c'est comme ça dans chaque lycée actuellement, mais dans le mien nous n'avions pas (ou quasiment pas) débordé sur le programme post-bac.
Oui mais ce n'est pas ça le principe de la licence en 2 ans. Pour avoir un truc similaire en Allemagne, tu choisis tes cours en fonction de ce que ton cursus exige/offre et tu te fais ta carte en terme de crédits sur le semestre. Un semestre normal = 30 crédits (ce qui correspond à 5-6 modules globalement), rien ne t'empêche derrière de prendre 8 ou 9 cours, si tu as des créneaux qui se chevauchent tu peux travailler le poly de ton côté. Ce qui fait par exemple qu'en master, des étudiants en double diplôme motivés qui avaient fait valider ~25 crédits du cursus précédents faisaient le master en faisant des gros semestres à 50 crédits.
Au fond pour faire une licence en 2 ans au lieu de 3, il "suffit" de faire des semestres alourdis de +50% à chaque fois, c'est dur mais pas impossible.
Citation :
Publié par Belzebuk
C'est justement le boulot du COPsy ...

Au delà du fait que l'enseignant n'a pas les compétences pour, c'est aussi et encore réduire la marge de manœuvre des COPsy et la reconnaissance du métier.

Autrement dit, c'est un sacré doigt d'honneur à la profession.
Et c'est très bien vu la nuisance qu'est cette "profession".
Prochaine étape : Flinguer le SNES et on aura peut-être une EN potable un jour.
Citation :
Publié par Jyharl
Et c'est très bien vu la nuisance qu'est cette "profession".
Prochaine étape : Flinguer le SNES et on aura peut-être une EN potable un jour.
Ok, tu es tombé sur des mauvais. Il y en a. Moi aussi quand j'étais môme.

Perso, là où je bosse, c'est nécessaire. On pourrait faire sans, mais y aurait dix fois plus de gamins laissés sur le carreaux. 50% des gamins sont orientés entre la 3e et la seconde.

Secondo, essai de survivre sans le Snes : Y a simplement personne pour te seconder, pour t'aider. Y a 3 Composantes dans un collège : L'administratif, les profs+la vie scolaire, le personnel d'entretien. L'administratif, dont le principal/proviseur a un devoir de continuité : Quoiqu'il se passe, ils ne sont pas là pour ton épanouissement, ils sont là pour assurer la continuité, c'est leur mission. Tu as personne pour t'expliquer les rouages de l'EN, tes droits, pour te défendre face à l'autorité qui ne manquera pas de faire pression sur toi, car : "Oui, vous avez raison, les élèves n'ont pas à faire ça, mais...". Ca m'a choqué quand on devient prof certifié/agrégé, on ne signe même pas un contrat : sans les syndicats pour t'expliquer tes droits, tu ne les connaitrais simplement pas.
Perso, je n'ai jamais été syndiqué, je le suis devenu l'an dernier, pas par conviction (je suis loin de tout partager), mais parce que j'ai vu le boulot de défense des autres (y compris les non-profs).

Dernière modification par Vanité ; 01/11/2017 à 03h14.
Le problème des CoPsy c'est que ces gens là sont complètement archaïques. Ils avaient déjà 10 ans de retard dans les années 90 et ça ne s'est certainement pas arrangé en 2017. Mais j'admire leur compétence à rester dans l'ombre. Parce que les "t'es mauvais tu vas en apprentissage" c'est eux. Mais bizarrement, on ne les a jamais blâmé et on s'est contenté d'accuser "une croyance populaire". Je passerai sur leur fonctionnement débile d'orientation qui se moque complètement de ce que tu "veux" faire mais qui t'oriente selon un jugement d'un autre temps par rapport à tes résultats à un instant T (ce qui est complètement crétin). Pour le reste, ces gens là ne s'informent pas, ne sont pas au fait des possibilités d'orientation sorti de leurs fiches et d'un sentier balisé. Je veux bien croire que les CoPsy de 25-35 ans sont meilleurs que la moyenne car plus au fait mais au dessus de 35 ans ce sont des nuisibles foutant des vies en l'air de par leur incompétence.

Fort heureusement, grâce à Internet et aux divers Salons, leur pouvoir de nuisance diminue petit à petit à mesure que l'information devient plus facilement accessible au plus grand nombre.

Quant au SNES, mon problème avec eux est multiple.
D'une, je n'aime pas les organes corporatistes dans les professions d'intérêt général. Mais ça c'est de l'éthique donc subjectif.

De deux, ce syndicat est complètement gangrené et c'est un organisme corrompu et politique (suffit de voir la proportion de SNES dans des boites de type MGEN où t'as des ex-profs SNES à des postes de direction qui n'ont absolument aucune compétence à leur poste). Je ne porte pas les syndicats français dans mon coeur, mais le SNES c'est vraiment chaud niveau corporatisme malsain & corruption.

Alors après oui, comme tous syndicats français, les antennes locales font du bon boulot mais l'organe national est composé d'un ramassis d'ordures.

Dernière modification par Jyharl ; 31/10/2017 à 11h24.
Ce que je comprends d'après l'article c'est qu'il y aura bien une sélection sur dossier (qui va la faire, ça je ne sais pas car je vois mal les enseignants-chercheurs passer des jours à éplucher des milliers de dossier de candidature en L1).

Il semble clair que certains bacheliers n'auront aucun de leurs 10 choix, et là l'arme secrète sera de dégainer des suggestions d'orientation en accord avec les vœux (mais pas explicitement dans les vœux). En gros de faire découvrir aux étudiants des filières qui pourraient leur convenir mais auxquelles ils n'auront pas pensé.

Ça et l'accent sur l'orientation en lycée, le but est que plus ou moins naturellement les choix se répartissent selon les places dispo - mais sans sélection hein, c'est juste en accord avec les "attendus" des filières du supérieur.

Pour les filières type licence en 2 ans, ça se fait très bien à l'étranger. Je gère les doubles-diplômes entre mon école et certaines universités étrangères et pas mal d'étudiants se font leur master en 18 mois au lieu de 24 (à savoir 18 mois de cours compressés en 12, puis 6 mois de stage incompressibles). Mais l'enseignement est différent, il y a des sessions Automne / Printemps pour la plupart des cours là où en France chaque module n'est enseigné qu'une fois par an.
Citation :
Publié par Jyharl
Je passerai sur leur fonctionnement débile d'orientation qui se moque complètement de ce que tu "veux" faire
Pour bosser avec eux (en collège, certes, problématiques différentes...), la question que pose le plus les COPsy c'est "qu'est-ce que tu veux faire ?". Et la réponse qu'ils reçoivent le plus c'est "j'sais pas". Ce qui est un peu chiant quand le gamin a 15 ans et neuf mois, des résultats désastreux et qu'on (on : le PP et le COPsy) le tanne -et sa famille- depuis un an pour lui demander de réfléchir à son orientation.
Citation :
Publié par Jyharl
Le problème des CoPsy c'est que ces gens là sont complètement archaïques. Ils avaient déjà 10 ans de retard dans les années 90 et ça ne s'est certainement pas arrangé en 2017. Mais j'admire leur compétence à rester dans l'ombre. Parce que les "t'es mauvais tu vas en apprentissage" c'est eux. Mais bizarrement, on ne les a jamais blâmé et on s'est contenté d'accuser "une croyance populaire". Je passerai sur leur fonctionnement débile d'orientation qui se moque complètement de ce que tu "veux" faire mais qui t'oriente selon un jugement d'un autre temps par rapport à tes résultats à un instant T (ce qui est complètement crétin). Pour le reste, ces gens là ne s'informent pas, ne sont pas au fait des possibilités d'orientation sorti de leurs fiches et d'un sentier balisé. Je veux bien croire que les CoPsy de 25-35 ans sont meilleurs que la moyenne car plus au fait mais au dessus de 35 ans ce sont des nuisibles foutant des vies en l'air de par leur incompétence.

Fort heureusement, grâce à Internet et aux divers Salons, leur pouvoir de nuisance diminue petit à petit à mesure que l'information devient plus facilement accessible au plus grand nombre.
Citation :
À partir des années 1990, les conseillers d’orientation deviennent psychologues. Ceci signifie qu’ils doivent à présent donner les moyens aux jeunes de faire le tri dans la multitude des informations disponibles et les aider à faire leurs choix. Or, les COP souffrent d’une image vieillotte. Le public les perçoit encore dans le rôle de fournisseurs de brochures, ou de devins qui vont leur éviter de choisir en leur disant ce qui est bon pour eux. Par conséquent, les individus qui viennent les consulter ont souvent des attentes en décalage avec ce que le COP peut leur apporter. Ils tiennent également les COP pour responsables des imperfections du système d’orientation. Le fait qu’ils soient les seuls professionnels de l’orientation à porter le mot « orientation » dans l’intitulé de leur métier les rend peut-être d’autant plus « fautifs » aux yeux du public…
Extrait du 2eme article que j'ai mis en lien à la fin d'un de mes messages.
Citation :
Publié par Jyharl
Le problème des CoPsy c'est que ces gens là sont complètement archaïques. Ils avaient déjà 10 ans de retard dans les années 90 et ça ne s'est certainement pas arrangé en 2017. Mais j'admire leur compétence à rester dans l'ombre. Parce que les "t'es mauvais tu vas en apprentissage" c'est eux. Mais bizarrement, on ne les a jamais blâmé et on s'est contenté d'accuser "une croyance populaire". Je passerai sur leur fonctionnement débile d'orientation qui se moque complètement de ce que tu "veux" faire mais qui t'oriente selon un jugement d'un autre temps par rapport à tes résultats à un instant T (ce qui est complètement crétin). Pour le reste, ces gens là ne s'informent pas, ne sont pas au fait des possibilités d'orientation sorti de leurs fiches et d'un sentier balisé. Je veux bien croire que les CoPsy de 25-35 ans sont meilleurs que la moyenne car plus au fait mais au dessus de 35 ans ce sont des nuisibles foutant des vies en l'air de par leur incompétence.
Lol, les pauvres petits choupinous qui plantent leur orientation à cause des méchants COP. C'est cela oui....

Mon expérience de prof principal en collège depuis 15 ans, notamment en 3e, est que la très grande majorité des élèves qui plantent leur orientation sont ceux qui n'ont jamais rien branlé à l'école depuis des années. Élèves dont on ne voit quasiment jamais les parents qui n'ont aucun intérêt pour la scolarité de leurs gamins. Et qui, arrivés en janvier février de leur année de troisième n'ont toujours aucune idée de ce qu'ils veulent faire l'année d'après. CAP d'avocat c'est pas possible ? (true story...) Alors qu'on leur explique depuis leur entrée en sixième les enjeux de la sortie du collège, les différences entre voie générale et voie pro. Qu'ils voient le COP justement tous les ans qui leur martèle encore la même chose. Mais pas de souci, c'est la faute de l'institution scolaire et de ses personnels... On a l'habitude de ce discours déresponsabilisant.

Bizarrement, pour 90 % des élèves, çà se passe bien. Oh surprise, ils ont été attentif et se sont sentis concernés lors des interventions et activités sur l'orientation, ils ont des parents impliqués qui s'informent (y compris par le CIO et les docs de l'ONISEP), ils se sont bougés le cul pour trouver un stage en 3e, aller aux portes ouvertes des lycées du coin. Mais là c'est pas la faute du COP ?
Répondre

Connectés sur ce fil

 
1 connecté (0 membre et 1 invité) Afficher la liste détaillée des connectés