[wiki] Agriculture et alimentation en France et dans le monde

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L'un des exemples, le muesli aux pesticides peu être mit en parallèle avec les pesticides dans le maïs blanc.
Mais en gros, voici la méthode qu'il faudrait utiliser pour gérer ce genre de question :

J'invite à regarder toute la série, c'est éclairant.
Des points d'avancements par des maraîchers basculant vers des principes de culture préconisé par Maraîchage Sol Vivant, c'est plein d'informations très intéressantes, les projets sont assez jeunes et les maraîchers parlent de leur projet, je trouve cela très intéressant.


Et Hervé Coves qui parle des Myceliums:

Hervé Coves, encore qui nous parle des limaces :

En conclusion, la vie est belle !
https://www.la-croix.com/Sciences-et...-03-1200881487

Citation :
« On m’a dit que j’étais fou, que je ne pouvais pas réussir. Mais, après plusieurs années de travail et d’ajustements, ça y est : j’ai eu de bons résultats l’année dernière, j’attends qu’ils se confirment mais je suis confiant », explique le trentenaire qui, en mars dernier, a reçu le prix de l’innovation des trophées de l’agroécologie, remis par le ministère de l’agriculture, et qui appartient au réseau des fermes d’avenir.
Un agriculteur du sud-ouest qui reprend une exploitation familiale et qui s'est donné le challenge de travailler sans glyphosate.
A priori ça fonctionne.
Il ne se passe pas exactement de glyphosate.
Mais oui, on avance, et de toute manière, une agriculture avec moins d'intrants sera nécessaire à terme.

Citation :
Il n’y a pas si longtemps, pourtant, Félix Noblia utilisait encore des herbicides, dont du glyphosate. « Je ne suis pas arrivé là du jour au lendemain, rappelle-t-il. Et si je reste convaincu que l’on pourra à terme se passer des herbicides grâce aux couverts végétaux, une interdiction brutale serait une erreur. » Il estime en effet que la molécule doit pouvoir être utilisée de façon limitée, comme un « produit pompier », dans certaines situations particulières.
Si, il se passe de glyphosate. Quand il dit "Et si je reste convaincu que l’on pourra à terme se passer des herbicides grâce aux couverts végétaux, une interdiction brutale serait une erreur." il parle en général.
Le problème est l'état de la terre (de culture), à force de la labourer et de ne faire que de la monoculture, toute la vie — capable de fournir de l'azote et du carbone ainsi que de limiter toutes les maladies et autres ravageur — n'existe plus. Il faut plusieurs années pour aggrader (améliorer, remettre de la vie) un sol de ce type et les agriculteurs ne peuvent pas faire de changement aussi rapide tout en conservant une production suffisante pour survivre.
Cela fait des années que l'on inculque qu'il faut labourer, faire de la monoculture et augmenter les parcelles. La nouvelle philosophie qui dit de ne pas toucher au sol est en totale contradiction avec les précepte des 70 dernières années. Et se remettre en question après tant de tant est difficile, mais ce n'est pas le plus dure, on leur a donné de plus en plus de contrainte dans la production et ils se sont endetté pour cela, ils survivent à peine de leur travail, ils sont sous perfusion avec les aides — un système qui les rabaissent à de pauvre gars que l'on doit aider et non rémunérer à leur juste travail. Et tout d'un coups, on leur dis que ce qu'ils ont fait, à la demande des autorités, a tuer leur terre et pollué les réserves d'eau et que maintenant il faut qu'il se passe du seul moyen qui leur permet de produire encore dans cette terre morte. Sachant qu'il faut minimum 4 ans pour revitaliser un sol et un boulot conséquent tant dans les apprentissages de l'agriculteur — qui sont de véritables ingénieurs — que du sol. Cela demande du temps et 5 ans c'est court.

L'aide doit venir des autorités pour guider les aides vers la transition sans intrant, mais aussi et surtout des consommateurs qui se doivent de se tourner le plus possible vers le bio afin que le marché ne reste pas de niche et motiver de plus en plus d'agriculteur à franchir le pas.
La nouvelle pac va deja obliger a des rotations de culture pour eviter les gars qui font uniquement du maïs ou du tournesol toute leur vie. Ca solutionnera pas tout, mais ca evitera que certain restent a 100% dans un systeme qu'on sait completement con.
Le reste arrive avec le temps. Meme si c'est parfois compliqué avec des gars qui captent pas que par ex, le tournesol necessite moins d'eau que le maïs et que cette economie peut financer le changement de pratique monoculturale.
Je compte sur l'effet boule de neige pour le non travail du sol, les couverts vegetaux etc... On est sur la bonne voie je trouve au niveau des mentalités.
Reste un gros point noir a mon sens, tout ce qui concerne les semences, la je vois pas la lumiere :s
En quel sens tu vois pas la lumière pour les semences?

@Elivagar : c'est aussi ce que je ressens trop d'agriculteurs sont vraiment pris à la gorge et endettés jusqu'au cou c'est abusé. après ce que je comprends pas c'est que les trucs style amap vendent eux aussi leurs légumes ultra chers... y'a vraiment de la demande, mais faut que ce soit un peu plus compétitif qu'au casino du coin aussi même si c'est que sur des légumes de saison plein de terre... Des fois les agriculteurs sont aussi un peu trop "radins", ils ont pas forcément la fibre pour la vente. Ce style de vente de légumes, bio ou pas mais plus direct de la ferme à l'habitant est à leur portée, les outils commerciaux existent. Mais si ça coûte pareil ou plus cher qu'au supermarché, alors que ceux ci paient 1/10 du prix ... faut se placer de manière à toucher large. Le consommateur urbain va en général au meilleur prix - à sa portée sans faire trop de transports. Pour moi y'a clairement la place pour des petites structures intermédiaires entre agriculteurs et consommateurs, avec les outils actuels il est possible de faire des livraisons très rentables dès qu'un certain seuil est franchi. D'ailleurs ça se développe de plus en plus dans les campagnes le commerce itinérant pour faire face à la raréfaction des points de vente.

Dernière modification par Compte #117140 ; 26/10/2017 à 23h35.
Citation :
Publié par Henri Deveau
En quel sens tu vois pas la lumière pour les semences?
Sans doute veut il parler de la main mise des multinationales sur les brevets des graines et hybrides F1 qui font que même les graines sont devenus l'objet d'un énorme business ?
Citation :
Publié par smocky
Sans doute veut il parler de la main mise des multinationales sur les brevets des graines et hybrides F1 qui font que même les graines sont devenus l'objet d'un énorme business ?
C'est à ça que je pense aussi mais j'étais pas trop sûr. C'est vraiment un enjeu mondial et pour l'humanité de préserver la diversité génétique et empêcher la brevetisation du vivant, en tout cas dans sa version naturelle. Et de créer des variétés de semences bien différentes des critères d'un Monsanto, en tout cas de maintenir cette capacité à très long terme.
Il ne faut pas comparer le fonctionnement des maraîchers et des céréaliers. Se sont 2 modes de productions différents qui n'évoluent pas à la même vitesse.
Se mettre à transformer ses terres pour essayer d'aggrader son sol, c'est mettre des haies arborées tous les 20m (adieu le gros tracteur), c'est étudier quels sont les engrais vert à mettre en place en amont de sa récolte, trouver de la paille pour recouvrir le sol, et récolter différemment, sans parler de la mise en place d'habitat pour les auxiliaires, désapprendre la guerre contre les ravageurs à grand coups de pesticides ou de poison.
Et cela prend du temps, que leur crédit ne leur permet pas d'avoir. C'est aussi un changement culturel, l'interdiction du glyphosate est l'un des premiers pas pour ce changement, et c'est à nous citoyen, par notre consommation à pousser vers le bio, les amap, et le local.
Citation :
Publié par Henri Deveau
C'est à ça que je pense aussi mais j'étais pas trop sûr. C'est vraiment un enjeu mondial et pour l'humanité de préserver la diversité génétique et empêcher la brevetisation du vivant, en tout cas dans sa version naturelle. Et de créer des variétés de semences bien différentes des critères d'un Monsanto, en tout cas de maintenir cette capacité à très long terme.
Oh mais la diversité génétique est bien à l'abri, ne t'inquiètes pas. On a Svalbard. Par contre, entre les mains de qui ...
Citation :
Publié par Moule²
Oh mais la diversité génétique est bien à l'abri, ne t'inquiètes pas. On a Svalbard. Par contre, entre les mains de qui ...
Le machin qui a été inondé par la fonte des glaces ? C'est un projet gadget, qui à priori ne servira jamais à rien. Quand certaines espèces végétales disparaissent, c'est tout le biotope qui crève avec, en particulier les insectes. Du coup, tu peux relâcher autant de semences que tu veux vingt ans plus tard, ça servira pas à grand chose.

A propos des insectes, merci Monsanto et Bayer : le nombre des insectes volants s'effondre, -75%. Vous vous souvenez dans votre jeunesse (je parle aux vieux) quand les pare-brises étaient recouverts d'insectes écrasés après un trajet de quelques heures sur autoroute. Fini. Et nous avec à long terme. Merci Bayer, spécialistes de l'extermination depuis...
De plus ces graines sous la glace, avec le changement climatique qui s'annonce méchant elles ne vont pas être un peu á l'ouest si on les ressort dans quelques siècles (pour certaines variétés) ? Il faudra peut être plusieurs générations de plantes pour qu'elles s'adaptent á différent milieux?
Bon je dis peu être une grosse connerie aussi ...
Citation :
Publié par smocky
De plus ces graines sous la glace, avec le changement climatique qui s'annonce méchant elles ne vont pas être un peu á l'ouest si on les ressort dans quelques siècles (pour certaines variétés) ? Il faudra peut être plusieurs générations de plantes pour qu'elles s'adaptent á différent milieux?
Bon je dis peu être une grosse connerie aussi ...
:

A la limite, c'est pas le plus grave, suffit de remonter vers le nord.
Oui, mais non c'est pas si simple.

Certaines plantes sont sensibles à la latitude (cycles jour/nuit et saisons). Si je ne me trompe pas, la limite nord de la culture du riz, par exemple, c'est la Camargue.
Citation :
Publié par Arfh
Si je ne me trompe pas, la limite nord de la culture du riz, par exemple, c'est la Camargue.
Avec le temps de ces dernieres années, les references sautent un peu partout. Ya un gars qui a fait pousser du riz en Bretagne l'année derniere.

plus d'info

Citation :
Publié par smocky
De plus ces graines sous la glace, avec le changement climatique qui s'annonce méchant elles ne vont pas être un peu á l'ouest si on les ressort dans quelques siècles (pour certaines variétés) ? Il faudra peut être plusieurs générations de plantes pour qu'elles s'adaptent á différent milieux?
Bon je dis peu être une grosse connerie aussi ...
Si je dis pas de betise, le lieu sous la glace evoqué, c'est juste pour les conserver, comme un frigo. Ca permet de gerer la dormance de la graine (son inaptitude a germer si les conditions de germination ne sont pas reunies). Si la vie au ralenti dure trop, la graine fini par mourir. Avant ca, il suffit de la remettre dans les conditions de germination de la graine pour la faire germer. Hors conservées dans un environnement de glace, on est quasi certain que la temperature ne conviendra pas pour provoquer la germination.
Ya des graines conservées au frigo, voir congel. Si la graine est bien conservée (aerée, sec, temperature qui ne favorise pas la germination, etc)quelle etait initialement bien constituée, mûre, vivante, permeable et qu'elle dispose de l'eau necessaire, ainsi que d'oxygene et de chaleur, elle va germer sans soucis (certaines especes ont besoin de lumiere aussi, la plupart non, contrairement a ce qu'on pourrait croire, pour la phase de germination).

Bon maintenant que j'ai ecris ca, je comprend que tu parlais des conditions climatiques du moment ou on les sortirai. Suffira de trouver des endroits correspondant aux conditions favorite de la graine, puis effectivement de les adapter petit a petit si il le faut pou rune question de place/lieu.

Ce qui est con c'est d'aller les enfermer sous terre (sous glace...) d'un coté pour les sauver, alors que de l'autre coté, pour plein de fruit et legume, le modele de gestion du patrimoire fait qu'il est dissuasif de les produires (bhawi, la plupart des maraichers font pas eux meme leurs plants et/ou leur semence, donc ils achetent, or la vente de plant/semence est regit par ce fameux catalogue officiels des especes et varietes, du coup si tu veux faire ce que tu veux, il faut faire ses propres semences et plants. Pour le bio il faut en plus le faire pendant au moins une generation avant d'avoir des graines dites bio -dont tu ne pourras ni vendre les graines, ni les plants, juste la production de fruits/legumes).
'fin bref, c'est un peu con (je l'ai deja dit ca non?).
C'est d'autant plus con qu'en général les plants adaptés à une culture locale, ils sont pas inscrits au catalogue, il faut payer pour le faire, ce sont pas nécessairement des variétés "stables", donc parfois on ne peut pas les inscrire, alors que cette diversité va être d'autant plus cruciale prochainement (parce qu'une plante qui résiste au manque d'eau, c'est quand même plus adapté à certains coins que le mais qui a besoin de tonnes d'eau pour pousser).
Hormis le cout/dossier a faire, il y a justement une disposition pour les varietes de conservations quand bien meme elles sont moins productives/stables (sic?*)

* actuellement, les especes les moins stables, c'est celles vendues/inscrites/mangés par tous, les fameuses F1 qui dès la generation F2 perdent en production/qualités... et ce jusqu'a une degradation enorme de la plante par rapport a l'espece d'origine.
Une plante locale, elle a plutot des chances d'etre stable dans le milieu en question. Mais elle aura des fruits degueulasse (forme/couleur), une production moindre (ya pas ex des riz plantés en altitude dans la neige a la volée, juste en cas de recolte moins bonne avec le riz de riziere, et ce riz produit tres peu, mais sans aucun entretien).

Le soucis c'est que les "gros" qui ont les moyens, bourre le catalogue avec leur plantes hybride sans chercher a inscrire ce qui les interesse pas. Et c'est compliqué pour le paysan des andes ou du fin fond de je sais pas ou de s'en charger.

edit: bon on s'en doutait vu les resultats que donne la permaculture et la polyculture intensive sur butte, mais c'est cool de voir des resultats allant ce sens la :
https://www.sciencesetavenir.fr/natu...ut-faux_101275

Citation :
En irrigation, les parcelles en plantes mélangées ont présenté un rendement supérieur de 200 grammes par m2, soit 2 tonnes par hectare. En situation de sécheresse, la différence est de 8 tonnes par hectare ! La biodiversité génétique apporte un second enseignement. Les parcelles contenant dix génotypes différents pour une seule espèce, au lieu d'un seul, ont présenté une meilleure stabilité de rendement d'une année sur l'autre.
Citation :
"Dans les parcelles en polycultures, les plantes n'extraient pas l'eau et les nutriments à la même profondeur dans le sol, leurs racines étant extrêmement différentes. Il y a donc une meilleure exploitation de la ressource disponible"
Pour les resultats, c'est pas precisé si c'est en matiere seche ou non (mais pour du fourrage, ca semblerai logique), si oui, les chiffres annoncés equivalent a 50-80% de production supplementaire (en me basant sur ces chiffres la : http://www.gnis-pedagogie.org/fourra...-fourrage.html).

Dernière modification par -Interfector- ; 28/10/2017 à 00h03.
Citation :
Publié par -Interfector-

* actuellement, les especes les moins stables, c'est celles vendues/inscrites/mangés par tous, les fameuses F1 qui dès la generation F2 perdent en production/qualités... et ce jusqu'a une degradation enorme de la plante par rapport a l'espece d'origine.
Juste pour préciser un petit aspect technique, les F1 sont extrêmement stables dans le sens où toutes les plantes F1 d'années en années vont être exactement identique génétiquement, vu qu'elles sont issues du croisement de deux lignées pures homozygotes. Mais il faut à chaque fois en reproduire par croisement de ces lignées pures.

Par contre non, si tu croises des F1 entre elles tu ne vas pas arriver à une "dégradation énorme de la plante". En première génération, tu auras un peu de tout (des plantes chétives comme des plantes identiques à la F1), mais après quelques générations ça va s'homogénéiser sur des caractères moyen (non élite, non chétif). Si tu veux avoir une plante qui a l'air horriblement mal, il faut justement aller voir du côté des parents de lignée pure. Dans les espèces qui bénéficient le plus de l'hybridation F1, des lignées pures sont absolument affreuses, tu vas par exemple trouver des maïs d'un mètre de haut alors que la F1 fait 2m50.
Merci pour es explications, si je comprend bien si je récupère les graines de tomates issues de graines F1, et que je les replante, j'aurais donc des tomates tip top (AAA) et des tomates bof bof (A) á la récolte suivante, et ensuite cela va s'homogénéiser pour donner des tomates "AA" ?

Tant que le goût est au rendez vous, cela me va et c'est une bonne nouvelle, je pensais comme -Interfector- que les plants se dégradaient au fur et á mesure des générations.

Question bête, y a t'il une obligation de mentionner le type de graine sur les emballages en France? Histoire de ne pas se retrouver avec du F1 ou pire du "terminator" stérile en croyant que l'on va pouvoir s'auto-approvisionner ...

Dernière modification par smocky ; 28/10/2017 à 17h11.
Citation :
Publié par Yshusnir
Par contre non, si tu croises des F1 entre elles tu ne vas pas arriver à une "dégradation énorme de la plante". En première génération, tu auras un peu de tout (des plantes chétives comme des plantes identiques à la F1), mais après quelques générations ça va s'homogénéiser sur des caractères moyen (non élite, non chétif). Si tu veux avoir une plante qui a l'air horriblement mal, il faut justement aller voir du côté des parents de lignée pure. Dans les espèces qui bénéficient le plus de l'hybridation F1, des lignées pures sont absolument affreuses, tu vas par exemple trouver des maïs d'un mètre de haut alors que la F1 fait 2m50.
Je confirme donc ce que j'ai dit, par rapport au F1 d'origine, tu vas vite avoir une plante qui n'aura plus grand chose a voir. C'est de l'heridité biologique.
On a prit 2 plantes qui seules ne nous convenaient pas pour en faire un mix avec des proprietés combinées tres bonnes (rendement, croissance, adaptation aux T°, pour certain c'est un defaut mais maturation homogene etc.). Le croisement va produire un mix de tout le pratimoine genetique anterieur. La chance d'avoir le meme produit en F2 qu'en F1 est tres faible, etc.
Et attention de pas me faire dire ce que j'ai pas dit. Je dis pas que le produit F2/3 etc sont mauvais, impropres a la conso etc, juste que par rapport au F1, ca n'a plus grand chose a voir. On peut dire qu'il y a "une degradation enorme de la plante par rapport a celle d'origine" (la F1 en l'occurence).

Et dans le cas d'un stockage, c'est totalement absurde de stocker du F1, si c'est pour apres les faire se reproduire pour avoir... on sait pas trop quoi. Alors qu'on peut directement selectionner des lignées pures dont ont connait les proprietés et dont on pourra se servir (toujours dans l'optique d'un stockage en vue de preserver le patrimoine genetique de l'espece) plus tard pour produire de nouveaux hybride qui conviendront aux conditions requises.

Pour la premiere partie du message, ca doit etre une question de point de vu, mais je considere pas qu'arriver a mettre 1000 domino en equiibre de maniere certaine permette d'affirmer qu'un domino debout est "au contraire tres stable puisque j'en ai mis 1000 en equilibre sans en faire tomber un". Si yen a un qui tombe, tous tombe.
La production d'hybride F1 est tres stable. Le F1 en lui meme n'est viable/stable qu'a sa seule echelle de vie. La problematique initiale etait de parler de semence (cf la question de smocky au depart). Les F1 produisent pas des semences stables. Non, non et encore non.

@smocky : t'as toutes les reponses a ta/tes questions sur le site que j'ai deja mentionné le gnis qui est l'organe francais officiel (je peux pas faire mieux desolé) de reglementation de la production de semences et de plants.
http://www.gnis.fr/reglementation-semences/
http://www.gnis.fr/reglementation-se...tion-semences/
Tu peux pas faire n'imp non. Ce qui a des avantages (comme tu le soulignes, une tracabilité, mais les desaventages deja evoqués dus a maniere dont est geré le catalogue -notamment le coût pour y inscrire une graine qui n'interesse pas grand monde-).

Dernière modification par -Interfector- ; 28/10/2017 à 19h09.
Citation :
Publié par -Interfector-
Je confirme donc ce que j'ai dit, par rapport au F1 d'origine, tu vas vite avoir une plante qui n'aura plus grand chose a voir. C'est de l'heridité biologique.
On a prit 2 plantes qui seules ne nous convenaient pas pour en faire un mix avec des proprietés combinées tres bonnes (rendement, croissance, adaptation aux T°, pour certain c'est un defaut mais maturation homogene etc.). Le croisement va produire un mix de tout le pratimoine genetique anterieur. La chance d'avoir le meme produit en F2 qu'en F1 est tres faible, etc.
Et attention de pas me faire dire ce que j'ai pas dit. Je dis pas que le produit F2/3 etc sont mauvais, impropres a la conso etc, juste que par rapport au F1, ca n'a plus grand chose a voir. On peut dire qu'il y a "une degradation enorme de la plante par rapport a celle d'origine" (la F1 en l'occurence).
J'ai relu ton post, et je l'avais sans doute mal compris. J'avais interprété ton message comme @smocky, je pensais que tu voulais dire que de génération en génération tu avais des plantes de plus en plus mauvaises. Ce qui est faux. Par contre je suis d'accord avec toi pour dire que les plantes en F2 seront très majoritairement différentes de la F1, mais je ne suis pas d'accord avec la "dégradation énorme", je m'explique :

Tu me renvoies aux lois de Mendel, mais se rapporter uniquement aux travaux de Mendel dans ce cas est réducteur. Ces lois se rapportent à des gènes uniques (ou à deux gènes pour les cas d’épistasie), alors que dans le cadre de l'amélioration végétale on a affaire à des caractères quantitatifs même en ce qui concerne les plus "simples" (des caractères morphologiques simples comme l'angle d'émergence des racines) et jusqu'aux plus complexes (le rendement, qui est un des plus multi-facteurs).
Même dans le cas des plus simples, le caractère n'est plus influencé par un gène, mais potentiellement par des centaines/milliers. On ne parle même plus de gène mais de QTL ou locus de caractères quantitatifs, soit une zone du génome qui est corrélée avec un changement dans le caractère.
Tous ces gènes ont un effet additif sur le caractère concerné, du coup vu leur nombre on ne se retrouvent plus en F2 avec une distribution mendélienne, mais avec une distribution normale. La plupart des plants seront tout-à-fait viables, même s'ils ont un rendement moindre que la F1. Et les plants les plus chétifs seront éliminés de plus en plus à chaque génération (une plante qui fait moins de graines est moins représentée dans la génération suivante).

Citation :
Et dans le cas d'un stockage, c'est totalement absurde de stocker du F1, si c'est pour apres les faire se reproduire pour avoir... on sait pas trop quoi. Alors qu'on peut directement selectionner des lignées pures dont ont connait les proprietés et dont on pourra se servir (toujours dans l'optique d'un stockage en vue de preserver le patrimoine genetique de l'espece) plus tard pour produire de nouveaux hybride qui conviendront aux conditions requises.
Là on est tout-à-fait d'accord . Par contre attention, le phénomène d'hétérosis (ou vigueur hybride) qui est exploité dans le cadre des semences F1 n'est pas aussi simple que de "sélectionner des lignées pures dont on connait les propriétés". Il s'agit d'un phénomène où pour un caractère donné le caractère sera d'autant plus intéressant que le nombre de gènes qui l'affectent seront présent sous forme hétérozygote dans le génome (et que donc chacun des parents aura donné un allèle différent). De nouveau c'est un détail technique, mais il peut parfois être extraordinairement complexe de savoir quels croisement donneront les meilleurs résultats, même si les marqueurs génétiques aujourd'hui permettent d'y voir un peu plus clair et de ne pas fonctionner de manière empirique.

Petit détail d'ailleurs : les lignées pures chez les lignées qui profitent le plus de l'hétérosis (les plantes allogames, qui ne font pas naturellement de l'auto-fertilisation) sont très compliquées à maintenir à cause justement de leur pureté. C'est comme chez l'humain, elles souffrent de la consanguinité . D'ailleurs pour des travaux de recherches en génétique quantitative, j'ai pu travailler sur un panel de diversité (250 lignées aux caractères contrastés), et les plantes que nous utilisions étaient... des F1, car elles avaient été toutes croisées avec une même lignée contrôle à cause de la difficulté d'utiliser les lignées pures (sans compter le côté non-représentatif des résultats avec des lignées pures).

Citation :
Pour la premiere partie du message, ca doit etre une question de point de vu, mais je considere pas qu'arriver a mettre 1000 domino en equiibre de maniere certaine permette d'affirmer qu'un domino debout est "au contraire tres stable puisque j'en ai mis 1000 en equilibre sans en faire tomber un". Si yen a un qui tombe, tous tombe.
La production d'hybride F1 est tres stable. Le F1 en lui meme n'est viable/stable qu'a sa seule echelle de vie. La problematique initiale etait de parler de semence (cf la question de smocky au depart). Les F1 produisent pas des semences stables. Non, non et encore non.
Je n'ai pas dit que les F1 produisaient des semences stables. Je m'exprimais par rapport à l'obligation légale de stabilité pour l'inscription au registre. Si un semencier dit qu'il peut fournir chaque année des semences de sa variété F1 et qu'elles seront toujours identiques génétiquement, cela satisfait au critère de stabilité.

Citation :
@smocky : t'as toutes les reponses a ta/tes questions sur le site que j'ai deja mentionné le gnis qui est l'organe francais officiel (je peux pas faire mieux desolé) de reglementation de la production de semences et de plants.
http://www.gnis.fr/reglementation-semences/
http://www.gnis.fr/reglementation-se...tion-semences/
Tu peux pas faire n'imp non. Ce qui a des avantages (comme tu le soulignes, une tracabilité, mais les desaventages deja evoqués dus a maniere dont est geré le catalogue -notamment le coût pour y inscrire une graine qui n'interesse pas grand monde-).
Encore une fois, totalement d'accord, le système actuel d'inscription au catalogue est une absurdité sans nom du point de vue génétique, car on exclut énormément de variétés pas assez calibrées / pas assez stabilisées génétiquement. Et on perd du même coup un énorme patrimoine de diversité génétique. Particulièrement dans un contexte de changement climatique, la diversité génétique est cruciale pour garantir une adaptabilité des plants à des conditions changeantes, quitte à sacrifier un peu de rendement à un instant t.
Vous avez aimé le round'up ? Vous aimerez le dicamba.

https://www.nbcnews.com/news/us-news...-crops-n814716

Gros avantage de ce nouvel herbicide de Monsanto : il défonce les cultures voisines de plantes non-transgéniques. Il suffit donc de le vendre au fermier A pour que ses voisins B et C soient obligés d'acheter des semences Monsanto, ou mettent la clé sous la porte.
C'est un dérivé toxique du benzène, il a tendance à s'évaporer et à se déplacer. Et en plus, aux USA, il est épandu par avion.

Quand aux effets sur l'être humain, rien de bien méchant :
Citation :
Publié par a fortes doses
perte d’appétit (anorexie), vomissement, douleurs et contractions musculaires (spasmes, battements de cœur) essoufflement, effets sur le système nerveux central, traces d'acide benzoïque dans l'urine, incontinence, cyanose (peau bleue), et épuisement induit par spasmes musculaires répétés.
L’inhalation peut être suivie d'irritation des cloisons nasales, des poumons et d’une perte de voix.
Et à faibles doses, on le soupçonne d'être mutagène.

Notez que ce poison est employé en complément du round'up, puisque les résistances au glyphosates se multiplient. Et comme les résistances au dicamba apparaissent à leur tour...
Le ministre de l'agriculture allemand qui change de vote au dernier moment concernent le glyphosate permettant aussi son renouvellement pour 5 ans. Merkel fait savoir qu'il est aller contre le choix du gouvernement et que, attention attention, "ça ne doit pas se reproduire". Alors soit le type est corrompu par Monsanto ou/et la fnsea allemande et Merkel est ridicule avec sa réponse soit c'est un plan de la chancelière et dans ce cas elle nous mène en bateau depuis le début. Voilà qui donne encore une bonne image de cette femme et de l'Allemagne vis à vis de l'Europe.
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